«Rosa Parks : La femme qui osa dire non !», de Sophie de Mullenheim, illustrations de Johan Papin, éditions Le livre de poche jeunesse
Résumé : Histoire de Rosa Parks, figure emblématique de la lutte contre la ségragation raciale.
Mon avis: Cette biographie de Rosa Parks va montrer comment celle-ci s’est insurgée depuis son enfance contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis, trouvant injuste cette séparation entre Noirs et Blancs, et refusant de courber l’échine contre les discriminations. Jusqu’à son refus de laisser sa place à un Blanc dans le bus.
J’ai trouvé original que l’auteur mette en parallèle le destin de Rosa et celui d’Iris, personnage blanc purement fictif, qui montre que tous les Blancs n’étaient pas d’accord avec cet état de fait, et que certains ont apporté leur soutien à la cause noire.
Une bonne introduction à la vie de cette femme courageuse qui va oser dire non.
« La Sirène & la Licorne», de Erin Mosta, éditions Rageot
Résumé : Lili est une Licorne qui adore le maquillage, le cinéma et les effets spéciaux. Cris est une Sirène qui adore la mer et naviguer. Toutes ont vécu des événements douloureux, vont se rencontrer en vacances, et vont peut-être pouvoir se reconstruire.
Mon avis : Coup de cœur pour ce beau premier roman qui mêle sujets de société et belle histoire d’amour.
Tout commence entre la rencontre inattendue entre Lili, venue passer des vacances au bord de l’océan pour panser ses blessures suite à une fin d’année difficile, par rapport à son amour pour les filles, etCris, jeune fille au look de garçon, qui adore la mer, et souffre de ne pouvoir naviguer suite à un tragique accident qui a eu lieu l’été dernier.
Toutes deux portent en elles de lourdes blessures, et leur rencontre va à la fois raviver leurs souffrances et en même temps leur permettre de se reconstruire, et d’oser exprimer aux autres qui elles sont et ce qu’elles veulent vraiment, le tout dans un contexte familial qui est souvent source de non-dits et de secrets.
L’histoire est racontée du point de vue de Lili, qui va apprendre à aller mieux, à s’affirmer, et qui va vivre en même temps sa première véritable et belle histoire d’amour, le tout sur fond de légendes et de mystères.
Une très belle histoire, dont j’avais depuis longtemps entendu parler, mais que je n’avais pas encore pris le temps de lire, et que je recommande vivement !
Un extrait :
Quand je danse je suis sincère, y compris envers moi-même.
« La colère de Rudy » de Sophie Rigal-Goulard, éditions Rageot
Résumé : Rudy est en colère contre tout le monde, car il ne voulait pas être séparé de sa mère et placé avec ses sœurs dans un village d’enfants. Sa seule envie : retrouver sa mère et former une vraie famille.
Mon avis : Ce roman est percutant et met tout de suite dans la peau de Rudy, un ado révolté qui en veut à tout le monde et se met en colère à cause de son immense souffrance. Il a en effet été placé avec ses sœurs dans un village d’enfants, car le juge en a décidé ainsi. Mais Rudy ne veut pas vivre dans une nouvelle famille, qu’il estime fausse, et veut absolument retrouver sa mère pour former de nouveau une famille.
Mais rien n’est aussi simple ni aussi tranché. Ses petites sœurs commencent à s’habituer à cette nouvelle vie, loin des coups du compagnon de sa mère, alors que lui ne veut pas s’habituer à une nouvelle vie, et a hâte que sa mère tourne la page de son compagnon violent pour pouvoir revivre avec elle.
Avec Rudy, le lecteur ressent l’immense chagrin de cet ado, ainsi que son énorme colère, qui lui joue des tours. Etape par étape, semaine après semaine, mois après mois, on suit l’évolution de Rudy, écorché vif qui envoie balader tout le monde, qui va se raccrocher à la musique et au chant, et va peu à peu commencer à écrire son propre chemin de vie, compliqué et différent des autres, mais qui est le sien.
Un roman sur un sujet que je n’avais pas encore vu traité en littérature jeunesse, et qui touche bien plus de jeunes que ce qu’on pourrait imaginer. A proposer aux élèves bien sûr.
« Le courage d’Amal » de Aisha Saeed, éditions du Seuil
Résumé : Amal, 12 ans, vit au Pakistan, et voudrait faire des études pour devenir institutrice. Mais sa mère ne se remet pas bien de son dernier accouchement, et Amal doit gérer la famille. Et elle va aussi commettre une grosse bêtise qui va l’emmener loin de chez elle pour devenir servante…
Mon avis : Tout d’abord ce roman a une superbe couverture qui met en avant les différents thèmes du roman, et qui donne envie de se plonger dans l’histoire d’Amal.
Cette jeune fille de 12 ans vit au Pakistan, et a le rêve de devenir institutrice, et pour cela, de faire des études. Mais elle doit arrêter l’école pour s’occuper de sa famille le temps que sa mère se remette de son accouchement, et commence à désespérer de cette vie injuste. C’est alors qu’elle va oser se mettre en colère contre l’homme le puis puissant de la région, ce qui va lui valoir la punition d’aller travailler comme domestique chez cet homme, le temps que ses parents remboursent la dette de son affront.
C’est la catastrophe pour Amal qui comprend que ses rêves pourraient bien ne jamais se réaliser. Car il est impossible de quitter son maître, sans conséquences sur sa famille. Amal est au bord du désespoir, voudrait pouvoir être libre, et pour cela, elle va devoir être forte et courageuse.
Voici un roman fort qui montre que les femmes ont peu de droits au Pakistan, que leur naissance n’est pas une joie, mais parfois aussi un fardeau, qu’elles n’ont pas droit aux mêmes études et lectures que les hommes, et qui montre aussi que hommes et femmes sont pieds et poings liés à ceux qui possèdent le pouvoir et l’argent.
J’ai bien aimé le caractère d’Amal, mélange de spontanéite et de sagesse, qui aime l’école et la lecture, ses amies, sa famille, et va se retrouver brusquement arrachée à cette vie que parfois elle trouvait trop étriquée pour se retrouver à servir un homme puissant, craint et redoutable.
Un roman à partager pour parler du combat des femmes, comme celui de Malala.
Un extrait :
On a toujours le choix. Prendre une décision difficile même si l’on est effrayé parce que c’est la seule chose à faire, c’est cela le courage.
« Journal d’un dégonflé, 16. Un coup de génie » de Jeff Kinney, éditions du Seuil
Résumé: Greg n’est pas du tout doué en sport, mais sa mère insiste pour l’inscrire au club de basket…
Mon avis : Cette fois-ci, cap sur le sport avec Greg en guest-star ! Enfin, c’est vite dit… En fait, Greg n’aime plus le sport depuis l’école primaire, et sait qu’il n’est pas très doué, même si parfois il rêve qu’il pourrait devenir champion olympique.
Après l’essai catastrophique avec son père en salle de sport, puis la compétition dans son collège pour obtenir un jour de congé, Greg se retrouve obligé par sa mère de participer aux sélections pour entrer dans un club de basket. A sa grande surprise, il va être pris, alors qu’il n’a pas du tout le niveau. Fera-t-il des étincelles dans l’équipe ?
Encore un moment plaisant de lecture avec Greg qui nous montre ses contre-exploits sportifs. On se dit qu’avec lui, tout est possible, et que rien n’est gagné ou perdu d’avance !
« Tu reverras ton frère» de Séverine Vidal, éditions Nathan, collection Court Toujours
Résumé: Depuis 10 ans, la vie de Billie et d'Ava s’est arrêtée, car leur belle-mère est partie avec leur petit-frère, et elles n’ont plus jamais eu de nouvelles. Jusqu’au jour où Billie croit voir Jules dans la rue…
Mon avis: Un roman fort et percutant de la collection Court Toujours, qui aborde les thèmes de l’enlèvement d’enfant par un parent, et de la disparition volontaire.
Billie a vu sa vie se briser le jour où son petit frère a disparu, parti avec sa mère, et jamais retrouvé malgré l’intervention de la police. Depuis, elle et sa sœur, Ava, espèrent toujours le revoir, même si 10 ans ont passé. Et Billie croit voir dans la rue Jules, son petit frère disparu, elle le suit, mais perd sa trace. Est-ce vraiment lui ? Comment le retrouver ?
Ce roman est poignant, et montre de l’intérieur comment peut être vécue la disparition d’un petit frère enlevé par sa mère. Chaque chapitre alterne le temps présent, et 10 ans en arrière, quand Billie et Ava, les deux sœurs, passaient de bons moments le week-end avec leur demi-frère, et que tout semblait aller bien. Mais la mère de Jules va disparaître avec lui, et les sœurs vont se retrouver avec un grand vide à l’intérieur.
« Alana et l’enfant vampire » de Cordélia, éditions Scrineo
Résumé: Alana a une santé fragile et ses parents lui interdisent donc de participer avec eux aux missions de médiation avec les vampires. Mais cela pourrait changer, car Alana découvre avec sa meilleure amie, Oli, que Joâo, un nouvel élève de sa classe, porrait être un enfant vampire. Elle mène alors l’enquête.
Mon avis : Voici un roman dont j’avais beaucoup entendu parler dès sa sortie, écrit par Cordélia, une youtubeuse dont la chaîne est consacrée aux livres. Il met en scène des personnages à la fois modernes, avec des questions de notre époque, en ajoutant une pointe de mystère et de fantastique, qui donne envie d’en savoir plus sur le nouvel élève arrivé dans la classe.
Sont ainsi abordés les thèmes du handicap, car Alana ressent de grandes douleurs dans son corps au moindre effort, et cela est invisible aux yeux des autres, la question du genre avec Oli, meilleure amie d’Alana qui se pose des questions sur son identité et souhaite qu’on utilise le pronom i.el.
On en apprend aussi un peu plus sur les vampires, leur vie moderne, et la façon de les reconnaître et de les repousser, ce qui ajoute une note de réalisme dans l’aventure fantastique.
Un beau récit qui aborde subtilement ces différentes thématiques, avec une partie d’écriture inclusive quand il s’agit de Oli. Seul petit point négatif : j’aurais aimé en savoir plus sur la maladie dont souffre Alana, car aucun diagnostic n’est posé même si on sait qu’elle doit voir de nouveaux médecins.
«La Team collège» de Delphine Pessin, illustrations de Mathilde George, éditions Poulpe fictions
Résumé : Malika et Valentine font leur rentrée au 4ème. Elles décident de faire partie du club journal et la rentrée commence bien. Mais Jorge, l’illustrateur du club, fait une caricature de Linh en Hulk, et le dessin circule dans la classe. Malika décide de la défendre, mais elle va elle aussi devenir une cible…
Mon avis: Un roman à proposer aux élèves de collège pour parler du harcèlement mais aussi de l’image de soi à l’adolescence, et de l’envie de maigrir qui peut vite mener vers l’anorexie.
Malika se trouve trop ronde, surtout en comparaison de Valentine, sa meilleure amie, qui est toute mince et qu’elle trouve très belle. A la rentrée, elle est heureuse de participer au club journal avec Valentine et d’autres élèves de sa classe, mais la situation va vite dégénérer. Car Jorge, le dessinateur du club, va faire une caricature de Linh, une fille du club, en la montrant sous forme de Hulk. Malika va vite se rendre compte que la blague n’est pas drôle, et que Linh souffre, car beaucoup d’élèves se moquent d’elle. Alors Malika va faire preuve de courage et oser dénoncer cette situation.
Mais elle va alors passer pour une « balance » et va elle aussi être caricaturée en Obélix, ce qui la touche profondément, vu qu’elle est complexée par rapport à son poids. Elle va alors vouloir se lancer dans un régime pour perdre rapidement du poids, tout en supportant très mal les ricanements et blagues des autres. Heureusement, elle peut compter sur Valentine, sa meilleure amie, pour la soutenir, et l’aider à trouver une solution.
J’ai trouvé ce roman très réaliste, aussi bien dans les situations que dans le comportement des collégiens, et j’ai apprécié que l’auteur propose des solutions pour aider à sortir du harcèlement, en s’inspirant des méthodes proposées par Emmanuelle Piquet dans le livre « Je me défends du harcèlement ».
J’ai aussi apprécié qu’on parle aussi bien de ce que ressent le harcelé, que des harceleurs qui pensent ne rire qu’une fois, sans se douter combien cette répétition par différentes personnes est pénible et terrifiante pour les victimes.
Un titre à proposer aux élèves qui permet d’en parler avec eux.
«La montagne aux dragons » de Mathieu Pierloot, illustrations de François Maumont, éditions Sens Dessus Dessous
Médusa et Salicorne sont deux sœurs apprenties sorcières. Elles vivent avec leur oncle, Oxalis, magicien. Un jour, en allant cueillir des herbes pour préparer une potion, elles rencontrent Julius, un garçon accompagné d’un canard qui s’appelle Brioche. Celui-ci transporte dans son sac un œuf étrange, avec des écailles. Oxalis est formel, il s’agit d’un œuf de dragon ! D’ailleurs, le petit dragon va sortir de sa coquille, lui donnant raison.
Les petites filles voudraient bien le garder avec elles, mais Oxalis est formel : il faut rendre le bébé dragon à sa mère, car elle doit être à sa recherche, et pourrait tout détruire sur son passage. Trop âgé pour les accompagner, Oxalis laisse partir les enfants, qui doivent traverser un lac où les pouvoirs magiques ne fonctionnent plus, avant d’arriver au pied de la montagne et déposer le bébé dragon.
Mais vous vous en doutez bien, rien ne va se passer comme prévu… Les enfants s’en sortiront-ils et réussiront-ils leur mission ?
Voici une belle histoire proposée par Babelio lors d’un Masse critique spécial et les éditions Sens Dessus Dessous que je remercie pour l’envoi. Ce titre m’a permis de découvrir une maison d’édition que je ne connaissais pas, et de partir à la découverte d’un beau roman, accessible dès 6 ans, et riche de jolies illustrations qui favorisent l’imaginaire du lecteur.
On part dans des contrées imaginaires, dans un monde où la magie existe, où cohabitent, pas toujours en paix des demi-gobelins, des magiciens, des sorcières, des princes, ou des grenouilles qui parlent.
Les deux sorcières, Médusa et Salicorne, sont deux petites filles au fort caractère, se disputant parfois, l’une, Salicorne, ayant le don de dire la vérité et de savoir si les autres disent vrai, l’autre, Médusa, passionnée par les sorts et potions, mais qui pourrait pencher vers la magie noire à certains moments.
Julius, lui, est un petit garçon tout à fait ordinaire, ou presque, car il n’a aucun pouvoir magique, mais on découvrira plus tard son secret…
Tous trois vont partir ensemble pour réaliser une mission périlleuse au cours de laquelle ils vont devoir faire face à de nombreux dangers, et faire preuve de courage et d’entraide.
J’ai bien aimé ce roman qui mêle magie, aventures, amitié dans une quête pleine de rebondissements. J’ai apprécié que les personnages ne soient pas trop lisses, chacun ayant des aspects positifs, mais aussi des zones d’ombre. Mais ensemble, on est plus fort !
J’ai aussi trouvé sympathique la carte des contrées proposées en début d’ouvrage, ainsi que la fin ouverte, qui tient en une belle illustration. Je pense qu’il pourrait y avoir une suite, car tout n’est pas réglé pour Julius, sur lequel on va apprendre des choses à la fin.
Enfin, j’ai trouvé que les illustrations pleines de détails permettaient d’ouvrir l’imaginaire du lecteur, et de s’évader dans ce monde mystérieux.
« Au large des vîles, 1 » de Lucie Pierrat-Pajot, éditions Gallimard jeunesse
Résumé: Bunny, 17 ans, vit avec sa petite sœur et son père sur une île pauvre où elle collecte des déchets pour l’entreprise de recyclage Lemnistic Artefacts. Mais un jour, sa sœur et son père sont enlevés, et elle décide de partir à leur recherche. Adam, 18 ans, vit sur une île riche, mais souffe d’un lourd handicap physique. Il s’évade dans le monde virtuel de la Dentelle, et espère pouvoir y rester défintivement, loin de son corps. Leurs destins vont se croiser…
Mon avis: Je remercie les éditions Gallimard jeunesse et Babelio, qui m’ont proposé de lire ce roman lors d’un Masse critique spécial. Il s’agit du tome 1 d’une série prévue en deux tomes.
On entre immédiatement dans un monde dans un futur pas si lointain. Après différentes catastrophes naturelles causées par l’homme, les consciences se sont éveillées. Désormais, les humains vivent sur des îles flottantes ou sur des vîles (des villes sur des îles) pour les plus riches, qui se déplacent avec des moteurs électriques.
L'entreprise Lemnistic Artefacts a trouvé un processus permettant de créer un nouveau matériau à partir de plastique recyclé. Cette entreprise très riche a aussi créé des implants que seuls les plus riches peuvent s’acheter, qui permettent de se rendre dans un monde virtuel, où les « motifs » sont des décors permettant de vivre dans différentes bulles. Certains humains ont totalement délaissé leur corps, qui est déposé dans un caisson, et vivent uniquement dans la Dentelle, un metavers.
Adam, 18 ans, passe ses journées dans la Dentelle, détestant son corps handicapé, et souhaitant pouvoir bénéficier d’un caisson pour laisser son corps et vivre uniquement dans le monde virtuel. Pour cela, il est devenu un créateur hors pair de motifs dans la Dentelle, sous le pseudonyme de Prime, et espère pouvoir intéger Lemnistic Artefacts grâce à ses talents, et pouvoir ainsi laisser son corps de côté. Il le fait en cachette de son père, un riche homme d’affaires qui souhaite que son fils lui succède.
Bunny, elle, a 17 ans et vit sur une île pauvre, allant récupérer et trier des déchets pour Lemnistic Artefacts. Elle connaît l’envers du décor de cette entreprise, avec la pollution de la mer, le travail des enfants pour peu d’argent, la corruption des chefs. Mais elle est heureuse avec son père et sa petite sœur. Mais son père commence à avoir peur d’un danger qui pourrait venir de la mer, et un jour, son père et sa petite sœur disparaissent, enlevés par un mystérieux bateau. Bunny ne peut se résoudre à son sort, et décide de partir en quête de son père et de sa sœur. Elle va alors découvrir que le monde peut être encore plus cruel que ce qu’elle imaginait, et progressivement découvrir de sombres secrets cachés.
Bunny et Adam vont voir leurs destins se croiser sur une île, et découvrir qu’ils ont plus en commun que ce qu’ils auraient pu penser.
J’ai trouvé ce roman original de par son univers qui montre un futur pas très éloigné du nôtre, où les humains vivent de plus en plus dans un monde virtuel très réaliste, qui leur fait oublier leur corps, et leur fait progressivement couper tout lien avec celui-ci. D’ailleurs, le patron de l’entreprise Lemnistic Artefacts vit depuis des années dans la Dentelle, et ne réintègre plus son corps. Il a comme projet de faire entrer les humains dans le monde virtuel de la Dentelle tout en conservant leurs corps dans des caissons. Des artistes qui ont un implant créent des motifs plus vrais que nature, et laissent parler leur créativité, tout comme Adam-Prime.
L’idée de faire vivre les humains sur des vîles qui peuvent se déplacer sur les mers et océans est aussi intéressante.
Ce roman fait réfléchir sur la relation corps-esprit, les dérives possibles des mondes virtuels, les manipulations génétiques, la protection de l’environnement, sur ce qui se cache aussi derrière la façade d’entreprises dites propres.
Par-contre, j’ai trouvé que la mise en place de l’action pour Bunny et Adam mettait un peu trop de temps à s’installer, alors que le rythme s’accélère enfin à la fin du livre, avec des révélations, qui donnent envie de savoir ce qui va se passer par la suite.
J’ai également trouvé que le résumé en disait un peu trop sur ce qui allait arriver à Bunny et Adam, ce qui fait qu’il manque l’effet de surprise, et que cela ajoute au fait qu’on trouve le début de l’histoire un peu lent à se mettre en place.
A noter, l’autrice est professeure-documentaliste ;) et a écrit la trilogie des « Mystères de Larispem ».