« Le tigre des neiges, 1 » d’Akiko Higashimura, éditions Le Lézard noir

Résumé : Et si Kenshin Uesugi, puissant seigneur de guerre du XVIème siècle, n’était pas un homme, mais une femme ? C’est sur cette supposition documentée que commence ce récit.

Mon avis : J’avais entendu parler de cette série grâce à Maggie, et je l’ai tout de suite empruntée quand je l’ai vu à la médiathèque de ma ville.

Et j’ai trouvé ce manga passionnant et très fouillé historiquement, permettant de comprendre que le présupposé de ce manga, à savoir que Kenshin Uesugi était une femme, est documenté historiquement, mais que cela a été caché ensuite, quand il a été interdit aux femmes de pouvoir devenir seigneur d’un château.

L’histoire commence avec la naissance de la petite Tora, qui aurait dû être un garçon, car elle est censée être la réincarnation du dieu de la guerre Bishamonten. A sa naissance, son père est dévasté, mais finalement il va l’élever comme un garçon, et il va confier son éducation à un monastère bouddhiste. Et cette éducation va forger le caractère de la petite fille, car celle-ci est plutôt frondeuse, désobéissante et capricieuse !

J’ai bien aimé ce tome 1 qui m’a convaincue, et qui me donne envie de lire la suite de la série. J’ai envie de suivre l’évolution de Tora, et de savoir comment une petite fille capricieuse a pu devenir un imposant chef de guerre.

Ce manga a d’ailleurs reçu le Fauve jeunes adultes du festival d’Angoulême 2020.

L'avis de Maggie : 

« Mortelle Adèle, 7. Pas de pitié pour les nazebroques ! » de Mr Tan et Miss Prickly, éditions Globulle

Résumé : Horreur ! Adèle doit partir en colonie de vacances dans la forêt, sans son chat à torturer, et sans Internet ni TV !

Mon avis : Adèle se montre au sommet de sa mauvaise humeur et de sa mauvaise foi dans cette colonie de vacances, où tout le monde est beau et gentil et vit dans la joie et l’harmonie.

Adèle va tout tenter pour pouvoir rentrer chez elle, mais rien n’y fera !

Alors elle va essayer par tous les moyens de gâcher les vacances des autres !

« Les Règles de l’amitié », scénarion et dessins de Lily Williams et Karen Schneemann, éditions Jungle

Résumé : Sasha fait son entrée au lycée, et celle-ci va mal démarrer, car elle va avoir pour la première fois ses règles en classe, et tout le monde va le voir ! Et en plus, il n’y a pas de protections dans les toilettes ! Heureusement, elle va pouvoir compter sur un groupe d’amies qui vont l’aider, et qui se révoltent contre l’absence de protections dans le lycée.

Mon avis : Voilà une BD qui ose aborder sans tabou le sujet des règles, alors que ces dernières sont encore trop souvent cachées et considérées comme honteuses.

On le voit bien d’ailleurs avec Sasha dont le pantalon plein de sang va être sujet de moquerie. Et en plus, quand elle en parle à sa mère, celle-ci ne lui dit rien, et lui apporte juste serviettes et tampons, sans parler avec elle, ni lui donner des explications sur leur utilisation et mise en place.

Alors, ses nouvelles amies, Abby, Brit et Christine vont décider de briser le tabou et le silence, en faisant remonter leurs doléances sur l’absence de protections disponibles dans les toilettes, le fait d’être obligée de les payer, et elles iront même plus loin, car personne ne semble les écouter.

Cette BD est à la fois féministe, montrant qu’un établissement peut acheter des équipements tous neufs à une équipe de sport, mais rien pour les protections des filles, mais aussi ose sortir du silence sur un phénomène pourtant naturel. On y parle des différents types de protection, des ressentis des filles lors de leurs règles, de flux, et aborde aussi le sujet de l’endométriose avec les douleurs insupportables lors des règles.

Une BD à lire et à faire lire aussi bien aux filles qu’aux garçons !

« Mortelle Adèle, 6. Un talent monstre ! » de Mr Tan et Miss Prickly, éditions Globulle

Résumé : Adèle a réussi à créer un zombie, qu’elle va appeler Owen, et qui ne pense qu’à manger tout ce qui passe, sauf ce qu’Adèle voudrait qu’il dévore !

Mon avis : Adèle a enfin réussi une expérience dans son chaudron, en créant un zombie, Owen ! Pour que ses parents et l’école l’acceptent, elle le fait passer pour un correspondant de Transylvanie.

Mais elle va avoir beaucoup de mal avec lui, car elle doit constamment le surveiller, prêt à manger ses parents, mais jamais son chat Ajax !

Heureusement qu’elle peut quand même s’amuser avec lui !

Un tome toujours aussi plein d’humour noir, pour une série que mes élèves réclament !

« Engrenages et sortilèges » d’Adrien Tomas, éditions Rageot

Résumé : Grise est élève mécanicienne, et Cyrus élève magicien à l’Académie des sciences occultes et mécaniques de Celumbre. Tous deux ne s’apprécient guère, mais vont devoir collaborer ensemble, car ils vont être victimes d’une tentative d’enlèvement. Ils ne peuvent en effet que compter que sur eux-même…

Mon avis : C’est la couverture de ce roman qui m’a tout d’abord attirée, avec son mélange de rouages, d’engrenages, et de représentations animales, me faisant imaginer un univers à la fantastique et steampunk. Et cela a été le cas !

Premier point positif : ce roman passionnant est en seul tome, ce qui devient rare pour ce genre de roman. Deuxième point positif : l’auteur nous emmène dans un monde très intéressant, où coexistent magiciens, mécaniciens, et automates.

Les deux héros de l’histoire appartiennent à ces deux premières catégories, et ne s’apprécient pas vraiment. Cyrus, apprenti magicien, est parfois imbu de sa personne et cassant avec les autres, et Grise, apprentie mécanicienne, ne vit que pour les rouages et les engrenages des différentes machines. Tous eux étudient à l’Académie de la ville de Celumbre, plongés dans leurs études, mais le monde extérieur va vite les rattraper, car ils vont être victimes d’une tentative d’enlèvement, et vont dès lors devoir apprendre à survivre par eux-mêmes !

Ils vont trouver refuge dans le quartier des Rets, où vivent les voleurs sous l’égide de la légendaire Arachnide, et vont vite comprendre que leurs parents sont au cœur de machinations, et que leur enlèvement servirait à faire pression sur eux. Ils vont alors découvrir un monde nouveau, obscur, qu’ils ne connaissaient pas, vont devoir acquérir rapidement de nouvelles connaissances pour survivre, et surtout tenter de sauver leurs parents.

L’ensemble du roman est passionnant avec un univers steampunk et fantastique à la fois, mêlant avec brio des magiciens reliés à un animal pour puiser suffisamment d’énergie pour réaliser des sorts, des mécaniciens qui créent et réparent des automates, de la magie noire… La fin était assez vite prévisible, mais je pense que les lecteurs auront de bonnes surprises lors de leur lecture. Un bon roman à proposer !

« Kemono Incidents, 7 » de Shô Aimoto, éditions Kurokawa

Résumé : Kabané continue de se battre contre Pépé Tasaburô pour pouvoir récupérer la gemme de l’illusion. Parviendra-t-il à gagner pour l’obtenir ?

Mon avis : Dans ce tome 7, Kabané va devoir apprendre à réfléchir pendant le combat, pour pouvoir anticiper les gestes de son adversaire, et peut-être pourra-t-il espérer gagner le combat, et pouvoir obtenir la gemme de l’illusion.

Pendant ce temps, Kon est toujours partagée entre ses sentiments pour Kabané, et sa fidélité à dame Inari. Que choisira-t-elle ?

Et il existe encore d’autres gemmes à retrouver, et toutes pourraient avoir un lien avec le passé de Kabané.

Le récit prend donc à partir de ce tome une allure de quête. A suivre…

« La destinée de Yuki, 6 » de Hiro Fujiwara, éditions Pika

Résumé : Yuki a décidé de se sacrifier pour refermer le sceau, mais ses cinq amis refusent son choix. Mais ils ont peu de temps devant eux pour savoir quoi faire, les esprits errants vont bientôt pouvoir s’échapper dans le monde des humains…

Mon avis : Ce tome 6 termine la série avec le choix cornélien de savoir qui sera sacrifié pour pouvoir sceller le sceau et retenir les esprits errants.

Finalement l’un des six amis décidera de se sacrifier, mais les autres vont aussi tout faire pour sauver son âme et la libérer des souffrances. Pour cela, ils vont devoir tous s’unir, et apprendre à vivre avec cette perte le restant de leur vie.

Un manga qui se termine différemment de ce qu’on aurait pu penser, et qui met en avant légendes, mais aussi amitié et solidarité.

« Le bal des folles » de Victoria Mas, éditions Albin Michel

Résumé : Chaque année, en mars, a lieu le bal des folles à la Salpêtrière. Une soirée où les femmes internées et les gens de la haute société se rencontrent, pour un moment de vie en commun, qui est aussi une manière d’exposer ces femmes comme des bêtes. Durant les jours précédant la préparation du bal, Geneviève, l’infirmière en chef, dévouée au médecin Charcot, va découvrir des éléments qui vont remettre en cause sa vision des choses, Louise, internée va croire en l’amour, Thérèse veiller sur toutes, et Eugénie va être enfermée par son père car elle voit et communique avec les défunts. Dans ces quelques jours, leur destin va changer, surtout pour le pire…

Mon avis : J’avais eu envie de lire ce roman après avoir lu la critique de Manou.

 Et sa lecture m’a semblée indispensable pour connaître ce qui se passait derrière les murs de l’hôpital de la Salpêtrière au XIXème siècle, où des femmes, qui n’avaient d’autre crime à se reprocher que d’être le jouet d’hommes dominants, se retrouvaient enfermées contre leur volonté, et l’objet d’expérimentations douteuses de la part des médecins.

Le roman va nous faire rencontrer le célèbre Dr Charcot, très imbu de son savoir, qui pratique l’hypnose sur des femmes internées pour provoquer des crises d’hystérie, et comprendre comment guérir ces femmes, le tout sous l’œil d’un public masculin et friand de ces séances.

J’ai ainsi découvert la maltraitance de ces femmes, dont on appuyait avec force sur les ovaires pour calmer leurs crises, qui étaient objet de spectacles dont on se régalait, mais qui étairent considérées comme des bêtes curieuses.

Dans cet hôpital vont se croiser Geneviève, infirmière en chef droite dans ses bottes, qui a une foi totale dans le Dr Charcot, qu’elle admire aveuglément, jusqu’au jour où elle va découvrir que ces croyances pourraient être fausses.

Louise est une jeune fille qui a été violée par son oncle, s’est retrouvée enfermée, est l’objet des expériences du Dr Charcot, qui vont parfois mal tourner, qui pense être célèbre, et croit dur comme fer qu’un interne va la demander en mariage.

Thérèse est une ancienne prostituée qui a poussé son souteneur dans la Seine, et a trouvé finalement un refuge à l’hôpital, loin de la vie pleine de dangers de l’extérieur, et qui tricote des châles pour les autres filles.

Eugénie, jeune fille bourgeoise, est enfermée par son père, car elle voit et entend les défunts.

Toutes ces femmes vont se retrouver quelques jours avant le bal des folles, qui va cristalliser tous les événements.

Ce qui m’a le plus marqué dans ce roman, c’est le fait que la femme soit considérée comme un objet qu’on utilise et qu’on remise quand il n’est plus utile ou devient gênant, dans une société à domination masculine exclusive. Toutes les femmes enfermées ne sont pas folles, mais sont mise au rebut de la société par les hommes, et développent des pathologies dans un environnement malsain, et étant l’objet d’expériences hasardeuses. 

Et j’ai trouvé choquant que les femmes quii osent se confier à un membre de leur famille soient aussitôt rejetées, voire enfermées.

Les mots de Victoria Mas font mal et brossent le portrait d’une époque malsaine, où naître femme était un handicap, et la souffrance immense quand on était enfermée, soumise au bon vouloir des hommes.

Rien ne leur sera épargné, et l’ensemble dégage une grande tristesse, malgré une fin optimiste pour quelques unes.

Un extrait : 

La chronique de Manou : 

« The promised neverland, 16 », scénario de Kaiu Shirai, dessin de Posuka Demizu, éditions Kazé

Résumé : Emma et Ray se sont rendus aux Sept Murs, pour essayer de nouer une nouvelle alliance. Pendant ce temps, Norman demande à Gilda et Don de partir à la recherche de Mujika et Sonju…

Mon avis : J’ai trouvé ce tome 16 palpitant, avec son lot de révélations et de rebondissements, et le furieuse envie de connaître le contenu du tome 17, car la fin tient vraiment en haleine !

Ray et Emma partent en quête des Sept Murs, et se retrouvent dans un monde qu’ils connaissent mais qui change tout le temps physiquement, et qui les fait aussi voyager dans le temps. De quoi perdre la tête ! Parviendront-ils à sortir de cet espace-temps pour mener à bien leur mission ?

Par ailleurs, Don et Gilda se voient chargés de partir en quête de Mujika et Sonju, et ils se doutent qu’il s’agit peut-être d’un piège pour tuer ces sangs-maudits. Alors ils sont sur leurs gardes…

Le récit est passionnant, avec des découvertes surprenantes, des réflexions quasi-philosophiques sur l’espace-temps sous forme d’énigme à résoudre, et des dilemmes à venir. Je suis impatiente de lire la suite !

Un extrait : 

« One-Punch Man, 21 » de Yusuke Murata, éditions Kurokawa

Résumé : La bataille décisive entre les monstres et les héros a commencé ! Les héros de classe S progressent dans les souterrains, et partent en quête de l’otage.

Mon avis : Comme annoncé dans le tome 20, l’action est au rendez-vous dans ce tome 21, avec de nombreuses scènes de batailles.

Flashy Flash va se retrouver face à deux démons qui semblent très sûrs d’eux, tandis que le Petit Empereur va utiliser tous ses gadgets et armes pour tenter de retrouver l’otage et le libérer. Mais tout ne se passe pas bien sûr comme prévu…

Et Saitama, que devient-il ? Eh bien, il est totalement absent de ce tome, peut-être pour mieux revenir plus tard ?!