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Le journal de Gurty, 3. Marrons à gogo

Publié le par Doc Bird

« Le journal de Gurty, 3. Marrons à gogo » de Bertrand Santini, éditions Sarbacane, collection Pépix

Résumé : Gurty repart dans sa chère Provence pendant les vacances d’automne. Quelle joie pour elle de retrouver Fleur, et même Tête de fesse !

Mon avis : J’adore cette série, avec une Gurty plus en forme que jamais ! Elle adore toutes les saisons, et particulièrement l’automne, car les odeurs sentent le pourri et le moisi. Un vrai régal de chien !

Elle va retrouver Fleur, s’amuser à se cacher sous les tas de feuilles, essayer d’attraper l’écureuil de l’if, se faire passer devant Tête de fesse pour une sorcière qui sait deviner l’avenir dans ses rêves, va faire découvrir la force de l’amitié, goûter des champignons planants, et avoir peur avec les vols d’animaux dans le coin !

Comme d’habitude, je suis fan de Gurty et ses des répliques à la fois pleines d’humour et de sagesse, qui font réfléchir aussi bien sur l’amitié que sur le sort des animaux.

Une série à se procurer de toute urgence !

Quelques extraits :

L’ennui, c’est que si je faisais disparaître tous les idiots, on risquerait de se retrouver pas nombreux sur Terre.
Et qui sait si je ne me ferais pas disparaître moi-même ? Car ce n’est pas facile tous les jours, de se comporter bien.

Tu avais raison, elle a dit. C’est merveilleux d’avoir des amis. Et tant pis si les bonheurs sont de courte durée. Et tant pis si un jour, tout doit s’arrêter… Chaque moment que nous aurons partagé, rien ni personne ne pourra nous l’enlever.

Publié dans Lectures-romans

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Celle qui parle

Publié le par Doc Bird

« Celle qui parle » de Alicia Jaraba, éditions Bamboo, collection Grand Angle

Cap sur un mélange d’histoire et de légende avec cette BD, reçue dans le cadre d’un Masse critique spécial de Babelio et des éditions Bamboo, que je remercie.

Elle met en avant Malinalli, la fille d’un cacique (chef) d’un village, qui va se retrouver vendue comme esclave à un autre cacique, travaillant dans les champs, puis devenant ensuite une des concubines du cacique. Elle décide d’apprendre la langue maya, qu’elle ne connaissait pas, afin de pouvoir communiquer et de comprendre ce qui se dit.

Lorsqu’arrivent des navires avec à son bord Hernan Cortez, son don des langues lui vaut d’être repérée, afin qu’elle joue le rôle d’interprète entre Cortez et les différents interlocuteurs locaux. Elle deviendra la Malinche, celle qui parle, et qui donc joue dans les décisions, car elle a le pouvoir de la parole dont seuls les hommes disposaient.

Elle veut à la fois aider son peuple qui est dominé par les Mexicas, mais va aussi vite se rendre compte que Cortez et ses hommes ont soifs de richesse et de domination, tous peuples confondus, et qu’ils veulent détruire leurs traditions et leurs croyances. Certains penseront qu’elle a été une traître par rapport à son peuple.

J’ai trouvé cette BD très intéressante, car l’autrice a décidé de combler les nombreux blancs et mystères qui entourent la vie de Malinalli, en ajoutant sa sensibilité féminine pour une histoire surtout transmise et véhiculée par les hommes.

Elle montre une jeune fille, puis une femme, qui essaie de faire au mieux en fonction de son cœur et de ses convictions, mais qui va aussi faire des erreurs, qui subit beaucoup dans un monde dominé par les conflits et par les hommes. Les femmes n’ont pas une vie facile, souvent esclaves de leur compagnon, devant obéissance et accepter les relations sexuelles imposées.

Alicia Jarara en fait le portrait d’une femme forte malgré ses hésitations, qui ose parler et dire non. Une BD qui met en avant le sort réservé aux femmes, et qui montre le courage de s’élever et de dire non.

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Clairefontaine, L’école des Bleus, 7. Toujours plus haut

Publié le par Doc Bird

 

« Clairefontaine, L’école des Bleus, 7. Toujours plus haut » de Fabrice Colin, illustrations de Christine Chatal, éditions Nathan

Résumé : Jordan, le gardien de but, décide du jour au lendemain qu’il est mauvais, et décide de rester sur le banc des remplaçants. Et en plus il devient désagréable avec les autres. Comment l’aider ?

Mon avis : Dans ce tome 7, c’est Jordan, et la fonction de gardien de but, qui sont au cœur du récit.

Jordan a fait des erreurs qui ont fait perdre son équipe, et depuis, il a décidé d’arrêter de jouer et de rester sur le banc des remplaçants. Par ailleurs, son humeur s’en ressent, et il devient désagréable avec tout le monde, y compris ses amis de la Team ! Son coach s’en rend compte, et décide de lui parler à part pour l’aider.

Et c’est ainsi que le lecteur découvre que le rôle de gardien de but est difficile à supporter psychologiquement, car on est seul dans sa cage de buts, et on vous attribue souvent les défaites. Le coach va alors aider Jordan à surmonter son idée d’infériorité, l’aider à remonter la pente et à se remettre à jouer.

Le lecteur découvre ainsi que le football, ce n’est pas seulement physique, mais aussi très psychologique, pour pouvoir supporter la pression et les remises en question.

Une belle série que je suis toujours avec plaisir !

Publié dans Lectures-romans

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One-Punch Man, 19

Publié le par Doc Bird

« One-Punch Man, 19 » de Yusuke Murata, éditions Kurokawa

Résumé : Garoh a décidé d’entrer dans le repaire des monstres afin de retrouver le jeune garçon qui a été enlevé. Saitama, lui, est obligé de recevoir Genos et les autres autour d’un bon plat, mais a hâte qu’ils partent de chez lui.

Mon avis : Dans ce tome 19, Saitama ne se rend toujours compte de rien de ce qui arrive par rapport aux monstres, et attend juste que ses invités surprise partent de chez lui, car ils mangent trop.

Pendant ce temps, Garoh décide de se rendre au sein du repaire de l’association des monstres afin de faire évader le jeune garçon qui l’admire. Et il va rencontrer de nouveaux monstres, et en savoir un peu plus sur le plan de l’association le concernant. Même s’il ne souhaite pas rejoindre leurs rangs, il va découvrir en lui une force incroyable…

Ce tome 19 est toujours aussi plein d’action, avec les combats de Garoh contre les monstres. Et le décalage avec le peu d’action de Saitama fonctionne toujours aussi bien. Car si Saitama fait preuve trop vite de sa force envers les monstres, la série risquerait de bien vite se terminer ! A suivre donc…

Publié dans Lectures-mangas

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La chamane de Lascaux

Publié le par Doc Bird

« La chamane de Lascaux » de Sophie Marvaud, éditions 10/18

 Résumé : 15 000 avant JC, dans les vallées du Périgord, vit le clan des Grandes-Mains-Blanches. Parmi eux, la famille des Quatre-Encoches est partie durant la belle saison pour aller chercher des coquillages vers l’océan, mais Iranie, l’apprentie de la chamane Licorne-la-Puissante, se fait assassiner. Et sur la route du retour, des défections ont lieu… Licorne-la-Puissante sent que son clan est en danger, et va devoir faire face aux dissensions qui rongent le clan de l’intérieur, tout en comprenant qu’un danger extérieur est imminent, avec un chaman aux idées nouvelles et aux pratiques douteuses.

Mon avis : Voici un roman reçu grâce au dernier Masse critique « Mauvais genres » de Babelio et aux éditions 10/18. Ayant lu avec plaisir il y a des années la saga des « Enfants de la terre » de Jean M. Auel, je me suis dit que ce titre mêlant Préhistoire et policer pourrait m’intéresser. Il est paru auparavant en 2014 sous les titre « Meurtre chez les magdaléniens » aux éditions Nouveau Monde.

Et ce fut un véritable plaisir de me plonger dans ce polar préhistorique qui permet aussi de parler de sujets toujours actuels : la précarité de la vie, la mort, les liens entre humains, les relations hommes femmes, les violences sexuelles, l’homosexualité, le pouvoir, la maladie, le spirituel… Car on enquête bien sur le coupable qu’on trouve assez vite, mais le plus dur va être de le confondre, et ce sera l’occasion d’en apprendre plus sur la vie et les traditions de ce clan.

Sophie Marvaud, qui est historienne, explique bien en fin d’ouvrage, les éléments scientifiques sur lesquels elle s’est appuyée, mais aussi la part d’imaginaire nécessaire pour écrire son roman. J’ai apprécié qu’elle donne des noms significatifs aux personnages comme Mégacéros, Le Fonceur, L’Affectueuse… comme dans les diverses traditions des peuples. Ayant déjà pu visiter le Périgord, et les différents endroits où se passe l’action, comme la grotte de la Madeleine, les Eyzies ou Lascaux, les descriptions des figures dessinées sur les parois ont pris une autre dimension pour moi, ainsi que leurs significations.

Le récit se passe à une époque d’ère glaciaire où la vie était rude, l’appartenance à un clan essentielle pour survivre, mais où les humains sont ce qu’ils sont, et peuvent rencontrer des différents qui pourraient mettre le clan en danger.

J’ai apprécié les réflexions autour des relations hommes femmes, la place de la femme dans le groupe, la possibilité de chasser qui ne plaît pas à tous les hommes, les idées de certains qui trouvent que seuls les hommes peuvent discuter avec les esprits, et qu’un bon chaman est un homme.

J’ai aussi aimé le personnage de Licorne-la-Puissante, la chamane, qui écoute les esprits, guide le groupe, est le témoin et le passeur d’histoires, mais aussi guérisseuse. C’est une femme d’expérience qui commence à vieillir et sent qu’elle doit passer le relais, à la fois forte et fragile, car son pouvoir repose sur la confiance que le clan lui porte, et que les événements peuvent malmener. Elle ne se croit pas toute-puissante, et laisse les choses suivre leur cours, en espérant que ses choix soient les bons et permettent de faire régner l’harmonie.

L’autrice a réussi à rendre proches de nous ces hommes et ces femmes éloignés dans le temps, mais qui partagent au final les mêmes préoccupations. Un titre que je recommande et qui me donne envie de lire aussi « Le choc de Carnac » qui a reçu le Prix France Bleu – L’Histoire en polar.

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 Le jour où elle n’a pas fait Compostelle

Publié le par Doc Bird

« Le jour où elle n’a pas fait Compostelle », scénario de BeKa, dessins de Marko, couleurs de Maëla Cosson, éditions Bamboo

Résumé : Clémentine a enfin trouvé son chemin de vie, en ouvrant sa librairie salon de thé. Elle fait une pause quelques jours afin de retrouver Antoine, qui l’a guidée jusque-là, et avec qui elle va passer quelques jours sur les chemins de montagne qui mènent à Compostelle.

Mon avis : J’ai apprécié ce tome 3 autant que les précédents, intitulés « Le jour où elle le bus est reparti sans elle » et « le jour où elle a pris son envol ». J’ai retrouvé avec plaisir Clémentine et son guide de vie, rencontré par hasard, Antoine. Tous deux vont partir quelques jours sur les chemins de Compostelle.

Enfin, pas vraiment, car au lieu de prendre les routes où tout le monde passe, ils vont faire un pas de côté et passer par les chemins de moutons, à l’écart, mais tout aussi sympathiques. En discutant avec Antoine, Clémentine va comprendre qu’elle a certes découvert son chemin de vie, mais qu’il lui faut faire attention de ne pas s’en détourner s’en sans rendre compte, à cause de ce qu’Antoine appelle les « aimanteurs », des idées ou des groupes de personnes qui prennent de plus en plus de place et de force, et qui peuvent faire dévier de son véritable chemin de vie.

Et à travers différents récits et contes, Antoine va offrir un beau cadeau à Clémentine : celui de la laisser libre de ses choix, de prendre ses propres décisions, loin de l’influence des idées et des autres, y compris de lui-même, qui l’a guidée, mais doit la laisser parcourir aussi toute seule son chemin.

Une belle leçon de vie, qui montre que l’on peut suivre un guide pour nous aider, mais qu’il faut aussi apprendre à s’en détacher pour apprendre à penser et avancer seul, libre de ses choix. Une belle série à lire !

Quelques extraits :

Un aimanteur est donc une entité immatérielle dont la force et la puissance dépendent de la quantité d’énergie mentale qu’il reçoit… Il existe des petits aimanteurs, comme une famille, un groupe d’amis, un site internet, un cours de sport, ta station radio préférée… Et des très grands… Un pays, une culture, un parti politique, une religion une mode, une marque…

Pour se libérer d’un aimanteur :  Il ne faut lui accorder aucune importance, et surtout ne pas se battre contre lui ni entrer dans son jeu… Et encore moins se mettre en colère ! Tu l’acceptes comme une chose établie, un mal inévitable. Tu le laisses agir à sa guise et tu continues ta route sans t’en préoccuper…

 Si par contre, tu n’as pas d’autre choix que d’affronter un aimanteur, ta seule chance est de le surprendre !  Il ne faut pas réagir comme il attend que tu le fasses… Tu dois modifier le scénario qu’a prévu l’aimanteur. Et là, il ne saura plus quoi faire. Il sera contraint de te laisser partir ou alors d’accepter ta règle du jeu…

Donc si je récapitule, pour se libérer d’un aimanteur, on doit réduire son importance (…) et si je parviens à surprendre l’aimanteur, je redeviens le maître du jeu.

 il ne faut pas se laisser influencer par la société, mais il faut suivre sa voie 

 Tu n’as nullement besoin d’un guide qui ne serait qu’un aimanteur de plus à venir encombrer ta vie. Tu as toutes les cartes en main, le reste ne dépend que de toi ! La seule personne que tu ne dois jamais oublier ni abandonner, c’est toi ! Celle que tu es vraiment, détachée de tout ce qu’on veut te faire croire ou te faire faire… Sois toi-même, toujours simplement.

Et lorsque que quelque chose n’ira pas dans ta vie, demande-toi toujours quel aimanteur tu sers au lieu de te servir toi-même. 

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Iskari, 1. Asha, tueuse de dragons

Publié le par Doc Bird

« Iskari, 1. Asha, tueuse de dragons » de Kristen Ciccarelli, éditions Gallimard jeunesse

Résumé : Asha, fille du roi de Firgaard, est considérée comme une Iskari, une jeune fille qu’on ne doit ni toucher ni regarder, en raison de ses pouvoirs et de son cœur mauvais. Elle s’est donnée comme mission de tuer les dragons, car le Premier Dragon l’a brûlée quand elle était petite, et il lui reste une immense cicatrice sur toute une moitié du corps. Promise au commandant, elle refuse ce mariage, et pour cela, il ne lui reste que quelques jours pour y échapper en tuant le dragon qui l’a brûlée…

Mon avis : Voici une saga épique qui mêle réflexion sur le pouvoir, la manière de régner, le vivre ensemble, le rôle de la femme, les légendes maudites, fantastique et amour. Le lecteur se retrouve au cœur d’une histoire tourbillonnante où les apparences sont souvent trompeuses.

Isha, surnommée l’Iskari, car c’est à cause d’elle que le village a été brûlé quand elle était petite, vit dans sa faute et la culpabilité. Ayant appelé le Premier Dragon avec des histoires légendaires interdites, ce dernier l’a brûlée, et a quasiment détruit toute la ville. Depuis, Asha a décidé d’agir en se vengeant des dragons, les traquant et les tuant sur tout le royaume. Mais approche le jour de son mariage, Asha étant promise par son père au commandant de l’armée. Elle refuse cette union, et n’a qu’une solution soufflée par son père pour pouvoir y échapper, tuer le Dragon Premier pour expier ses fautes, et ramener son cœur afin de montrer que les légendes n’existent plus. Isha est prête à tout pour réussir sa mission.

Mais certaines rencontres et événements vont modifier sa quête et sa façon de penser. D’abord la rencontre d’un esclave du commandant qui ose la regarder, la toucher, et pour qui Asha va commencer à avoir des sentiments. Ensuite, le retour de son frère qui lui semble malade et qui ramène avec lui des membres du peuple des Terreux, qui pense différemment et dit que tout le monde est libre et égal. Et enfin, l’apparition de l’Ancien dans ses rêves, qui va se concrétiser dans la réalité, et la mener vers la révolte, avec la découverte de tous les mensonges et ignominies de son père.

Voici un roman foisonnant, qui est un tome 1, mais qui peut se lire tout seul, se suffisant à lui-même. On se retrouve emporté au cœur de légendes ancestrales, dans un monde où les histoires sont interdites et provoquent la mort, mais où la fourberie de l’homme est à son comble. Isha va devenir une résistante, remettre en cause toutes les idées reçues, et va apprendre à faire ses propres choix, y compris contre sa famille.

Ce roman épique a su me captiver, et me laissera un bon souvenir.

Publié dans Lectures-romans

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Masked noise, 15

Publié le par Doc Bird

« Masked noise, 15 » de Ryoko Fukuyama, éditions Glénat

Résumé : Le groupe Inohurry va participer pour la deuxième fois au festival Rock Horizon. Et cette fois-ci, ils vont jouer sur une scène beaucoup plus grande ! Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

Mon avis : Ce tome 15 m’a plus intéressée car il remet la musique sur le devant de la scène.

Pour la seconde fois, le groupe Inohurry va jouer au festival Rock Horizon, et la pression est d’autant plus forte qu’ils vont jouer sur une scène plus grande que prévu, et qu’ils vont devoir attirer les spectateurs. Par ailleurs le groupe des Chats noirs joue aussi, et Mitsu, chanteur de Girlesse propose à Alice de chanter avec lui sur scène une reprise de Inohurry ! Cela va faire beaucoup d’émotions pour nos héros, en dehors des sentiments amoureux. Et tous vont découvrir qu’ils sont suffisamment forts pour réussir !

Un tome 15 qui relance l’intérêt de la série, qui poursuivra sur cette lignée, je l’espère…

Publié dans Lectures-mangas

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 Chaman 

Publié le par Doc Bird

« Chaman » de Maxence Fermine, éditions Michel Lafon

Résumé : Richard Adam est charpentier sur les immenses tours en construction, et vit seul avec sa mère. Mais celle-ci décède et a fait promettre à son fils de répandre ses cendres sur la terre sacrée des indiens. Richard va alors plonger dans ses racines indiennes dont il ne connaissait rien jusque-là.

 Mon avis : J’ai choisi d’emprunter ce titre à la médiathèque, après avoir lu la chronique de Manou, qui m’avait donné envie de le lire. Et j’ai bien fait !

J’y ai fait la rencontre de Richard Adam, quarantenaire taiseux qui va renouer avec ses racines et ses origines indiennes après la mort de sa mère.

Fils d’un homme blanc et d’une indienne sioux, il n’a jamais été curieux de ses origines et mène une vie bien réglée, entre son travail de charpentier et sa semaine de vacances en hiver pour se reconnecter à la nature et pêcher. Mais tout va changer avec la promesse faite à sa mère, celle de répandre ses cendres sur la terre sacrée de ses ancêtres.

Richard ava alors prendre la route pour aller dans la réserve indienne, découvrir une tante qu’il ne connaissait pas, rencontrer un chaman et une rêveuse, et découvrir que la nature a un sens pour lui, et que lui aussi est un homme médecine, un chaman. Il va alors entreprendre une sorte de parcours initiatique, qui va le mener entre rêve et réalité.

J’ai bien aimé le fait que chaque chapitre corresponde à une étape du parcours de Richard, que ce dernier découvre progressivement ses racines, et comprenne sa relation à la nature. J’ai aussi apprécié que chaque chapitre commence par une citation qui permet aussi au lecteur de réfléchir par lui-même.

Un beau roman qui permet d’entrer un peu dans l’univers du chamanisme, qui évoque l’histoire des indiens d’Amérique, et l’avidité des hommes blancs, et qui met en avant une belle histoire d’amour. Un beau roman que je vous conseille.

 Quand tu te lèves le matin
Remercie pour la lumière du jour
Pour ta vie et ta force
Remercie pour la nourriture
Et le bonheur de vivre
Si tu ne vois pas de raison de remercier
La faute repose en toi-même 

                                           

  Tecumseh

Choisis bien tes mots, car ce sont eux qui créent le monde qui t’entoure. 

Pensée des Navajos

 Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester. 

Proverbe amérindien

Pour lire l’avis de Manou, c’est par ici :

Publié dans Lecture-adultes

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Le sens de nos pas

Publié le par Doc Bird

« Le sens de nos pas » de Claire Norton, éditions Robert Laffont

Auguste se rend chaque jour dans le parc pour s’asseoir sur le banc au nom de Jeanne, sa femme tant aimée qui est maintenant disparue. Il vient s’y ressourcer et se rappeler le passé, dans un quotidien compliqué où il fait semblant d’être sourd pour qu’on lui fiche la paix, car son fils, sa belle-fille et leur ado sont venus emménager chez lui pour l’aider depuis la mort de sa femme. Mais le quotidien n’est pas rose, entre un fils absent avec qui il ne communique plus, alors qu’ils avaient une belle relation il y a des années, une belle-fille bruyante qui voudrait se débarrasser de lui pour le mettre en maison de retraite, et un petit-fils aux jeux vidéos très bruyants. Et le coup fatal est porté quand il apprend qu’il est atteint d’un cancer du pancréas inguérissable, et qu’il lui reste peu de temps à vivre.

C’est secoué qu’il arrive ce jour-là sur son banc, et y rencontre Philomène, une jeune ado de quinze ans, elle aussi malmenée par les affres de la vie, car elle a perdu sa mère dans un accident de voiture il a y peu. Elle ne communique plus avec son père qui n’a pas su trouver les mots, pris lui-même dans son propre chagrin. Et elle ressent qu’on lui cache des choses, que sa mère pourrait s’être suicidée, et elle s’en veut de n’avoir rien vu. Elle décide alors de partir pour chercher des réponses à ses questions dans la région où sa mère est morte, en déplacement professionnel, et elle va demander à Auguste de l’accompagner.

Auguste, lui, a une toute autre idée en tête, partir loin de sa famille pour remettre en ordre sa vie avant de mourir, et choisir la mort qu’il souhaite. Il ne veut pas s’encombrer d’une ado, mais Philomène va ruser pour qu’il l’accompagne, et tous deux vont partir sur la route de leur vie.

Ils vont commencer à s’apprivoiser, et Auguste va s’attacher à cette ado brisée par la mort subite de sa mère, et minée par les nombreuses questions qu’elle se pose, et Philomène va découvrir avec Auguste le sens de la vie.

Leur duo improbable va faire des expériences inédites, rencontrer une jeune femme au chapeau rose qu’ils vont aussi aider, parler à cœur ouvert, échanger leurs points de vue, parler de la vie et de la mort, mais aussi vivre des moments fous.

Leur rencontre va permettre au lecteur de réfléchir sur le sens de la vie, le temps qui passe inexorablement et qui s’accélère en vieillissant, l’amour, les liens entre générations, les rêves et les regrets, les choix qui façonnent une vie, la place de la vieillesse et de la maladie dans la société, et bien sûr la mort : celle brutale dans un accident de voiture, mais aussi le questionnement sur la fin de vie, les soins palliatifs, l’euthanasie.

Rien n’est ni tout blanc ni tout noir, mais plutôt dans toute une palette de couleurs, montrant que les idées de chacun peuvent évoluer en fonction des événements. Car Auguste, fervent croyant, a vu l’agonie de sa femme en soins palliatifs, et ne souhaite pas subir la même chose, et va opter pour le choix de sa mort, encore lucide et ne souffrant pas encore trop, épargnant aussi à sa famille de voir sa déchéance et sa souffrance.

Quelque soit l’avis de chacun sur la fin de vie, ce roman fait réfléchir, et montre la complexité de ce sujet.

Ce roman est bouleversant, à la fois porteur d’espoir et très triste. La fin m’a fait pleurer, très émouvante, tout en retenue et en pudeur, et en même temps porteuse de réflexion sur le sens de la vie et les relations aux autres.

Un roman que j’ai eu le plaisir de lire en avant-première grâce à Babelio et aux éditions Robert Laffont, et qui sort le 7 avril 2022.

Un extrait : 

 - Avez-vous des regrets ?

Auguste réfléchit longuement avant de répondre :

- Je n’en ai qu’un : m’être souvent fait un sang d’encre pour des broutilles qui n’en valaient pas la peine… Pour des choses qui ne se sont jamais produites alors que je les redoutais, ou pour d’autres sur lesquelles je n’avais de toute manière aucun pouvoir d’agir. Mais de cela on se rend compte bien trop tard… 

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