«Black music. 40 artistes de la musique noire» d’Olivier Cachin et Jérôme Masi, éditions Gallimard jeunesse, collection Bam !
J’aime bien la collection « Bam ! » au petit format et pleine de pep’s, qui permet de découvrir différents personnages dans plein de domaines différents.
Ici, tous seront en rapport avec la musique afro-américaine : blues, R & B, soul music, disco, funk, hip-hop, rap… 40 artistes ou groupes seront présentés sous forme de double-page, avec un résumé de leur vie, des anecdotes, leurs titres principaux, et une illustration les représentant avec leurs signes distinctifs. On navigue ainsi à travers les époques et les lieux, de Robert Johnson à Drake, en passant par Donna Summer, Jay Z ou The Weeknd.
Une série intéressante pour découvrir la black music et ses principaux représentants.
« Les Mythics, Tome 5. Miguel » de Patrick Sobral, Patricia Lyfoung, Philippe Ogaki, éditions Delcourt
Résumé: Au Mexique, Miguel vit pauvrement dans un bidonville, et joue aux durs avec Joaquim, son meilleur ami mais aussi rival. Un jour, il voit apparaître une marque sur son front, ainsi que le dieu aztèque Quetzalcoatl, qui lui dit qu’il est son héritier et qu’il va devoir lutter contre le mal qui s’est incarné dans un homme.
Mon avis : Ce tome 5 renoue avec l’humour et l’action du tome 3, avec une jeune garçon, Miguel, qui mène une vie difficile dans un bidonville de Mexico, et découvre un jour qu’il va devoir jouer les héros. Mais autant l’apparition du dieu Quetzalcoatl, qui lui dit qu’il est son descendant, a l’air imposante, autant son incarnation en esprit aux côtés de Miguel est plutôt rigolote, avec son aspect un peu « chibi », du coup il porte un surnom affectueux « Quetzi ». Et Miguel ne semble pas prêt à vouloir s’entraîner chaque jour auprès de lui…
Mais les événements vont le mener à devoir endosser le rôle qui lui était attribué, car le mal menace de faire régner la terreur sur la ville…
Un tome que j’ai trouvé plus sympathique que les autres, avec un héros à la fois moqueur et bravache, mais qui cache en fait une belle bonté d’âme et l’envie d’aider les autres. Le tome se termine comme les autres, mais on comprend que tous les héros qui sont présentés dans la série vont devoir se retrouver tous ensemble pour lutter contre le Mal.
« Moi, ma vie, ma mère en textos » de Nathalie Riché et Rosalie Melin, éditions Albin Michel jeunesse
Résumé : Flora, 13 ans, vit souvent seule : son grand frère est parti vivre en Corée, et sa mère est toujours en voyage à l’étranger. Quant à son père, elle ne sait même pas ce qu’il est devenu, car il est parti avant sa naissance. Alors, elle communique à distance par textos avec sa mère. Un jour, sa grand-mère l’invite chez elle à New York, et elle va découvrir bien des secrets cachés.
Mon avis: Le principe de l’histoire est intéressant : faire communiquer une fille et sa mère par SMS, mais cela devient vite lassant pour la lectrice adulte que je suis, car tout le roman est uniquement constitué de SMS. Mais du coup, cela peut tenter les élèves petits lecteurs, qui peuvent se reconnaître via ce biais moderne et quotidien.
Flora a 13 ans, et se comporte parfois en petite fille pourrie gâtée, mettant sa mère devant le fait accompli (comme avoir un deuxième chat à la maison, ou demander sans cesse de l’argent à sa mère pour acheter des vêtements, réclamer le dernier smartphone à la mode…), mais cela lui permet aussi de compenser l’absence criante de sa mère plusieurs jours par semaine.
Les échanges de la première partie du livre permettent de comprendre leur quotidien, avec quelques moments savoureux, par exemple quand la mère bombarde sa fille de messages alors qu’elle est en cours à cause du décalage horaire.
Ensuite, à partir du moment où Flora va se rendre chez sa grand-mère à New York, elle va découvrir les joies de la ville, et surtout rencontrer une cousine, qui va devenir aussi son amie. Mais les apparences sont trompeuses, et Flora, malgré le mutisme de sa mère sur le sujet de son père, va finir par découvrir tout ce qui lui était caché. Cela va lui exploser au visage comme une bombe à retardement, et remettre en cause le fragile équilibre de la vie avec sa mère.
Au final, un roman intéressant sur la famille et ses secrets, mais qui m’a lassé rapidement à cause des échanges exclusivement par SMS.
« Blanche-Neige » de Gaël Aymon, illustré par Peggy Nille, éditions Nathan
Résumé: Dès la naissance de Blanche-Neige, la reine est jalouse de l’attention du roi son père pour sa fille. Et quand son miroir lui annonce que Blanche-Neige est plus belle qu’elle, tous les moyens seront bons pour éliminer cette rivale.
Mon avis : Coup de cœur pour ce magnifique album, une pépite aux illustrations magnifiquement ciselées, où ressortent les tons noir, or et rouge, fourmillant de détails de décorations.
Dans cette version, Blanche-Neige est toujours aussi belle, mais c’est la mère qui est jalouse de sa propre fille, et qui demande à son mari de lui rapporter le cœur de Blanche-Neige pour guérir. Cette version donne du coup un aspect encore plus sombre à la reine jalouse. Et la morale du conte montre que la générosité et l’amour sont plus importants que tout, et permettent de mener une vie plus heureuse, tandis que la course à la jeunesse et la jalousie empêchent de vivre sa vie, et qu’on finit alors seul, oublié de tous.
Une belle histoire à lire à voix haute pour nos élèves.
« Les pandas » d’Emilie Beaumont et Stéphanie Redoulès, éditions Fleurus, collection La grande imagerie
Le panda est devenu populaire aux yeux du grand public d’abord car il est devenu l’emblème du WWF qui milite pour la protection des espèces en danger, et aussi depuis la naissance du bébé panda au zoo de Beauval. Cet ouvrage documentaire va d’ailleurs parler de lui.
Il présente le panda, son mode de vie, ses habitudes, son lieu de vie en Chine, sa protection, comment se passe la rencontre pour l’accouplement, la naissance de bébés pandas, la vie au zoo, et présente aussi son cousin le panda roux.
Un ouvrage intéressant qui permet de mieux connaître cet animal, où j’ai appris que la période de reproduction est très courte (2-3 jours par an), et que la gestation ne se fait pas tout de suite, car le corps de l’animal s’adapte à son environnement et attend les conditions propices pour que la gestation se fasse effectivement.
« Nirvana, 4 » de Jin et Sayuki, éditions Doki Doki
Résumé : Au matin, Yachiyo et la déléguée des élèves ont disparu. Tout semble accuser les jumeaux Wappen. Ces derniers décident alors de partir à leur recherche. Mais la réalité est encore plus horrible qu’ils ne le pensaient…
Mon avis: J’avais quitté le tome 3 sur un énorme suspense, et le tome 4 débute par la découverte de l’absence de Yachiyo et de Sarah, la déléguée des élèves. En découvrant la chambre des jumeaux Wappen détruite, les élèves accusent tout de suite ceux-ci d’avoir utilisé Yachiyo et Sarah pour leurs expériences. Annie et Tony décident alors de partir à leur recherche, et ils vont découvrir qu’un monstre se cachait derrière leur professeur bien-aimé… Parviendront-ils à délivrer Yachiyo ?
Ce tome 4 est plein de rebondissements montrant qu’il ne faut jamais se fier aux apparences. Le professeur cachait en lui sa nature maléfique, tandis que les jumeaux vont faire preuve de beaucoup de courage.
La route continue, après cet arrêt au pays des rats, avant de partir vers celui du serpent, mais de nombreux dangers peuvent arriver en route. Yachiyo fait preuve de toujours autant de courage, et sa présence, son action et ses paroles commencent à faire changer le monde autour d’elle. Parviendra-t-elle à jouer le rôle de la prédiction ?
On en saura plus au tome 5, mais je déplore la lenteur de sortie des tomes de cette série. Pour le moment, aucune information sur la possible date de sortie du tome suivant...
«Mes premières méditations avec Petit Bambou» de Dominique Butet, éditions Marabout
Merci aux éditions Marabout et à Babelio de m’avoir proposé de lire ce livre qui propose des pistes pour pratiquer la méditation de pleine conscience avec des enfants dès 4 ans.
L’auteur, Dominique Butet, est enseignante en maternelle, et anime des ateliers de méditation avec les plus jeunes. En partenariat avec l’application Petit Bambou, elle a pensé un programme de méditation pour les 4/7 ans.
Le livre s’adresse à la fois aux parents et aux enseignants, permettant ainsi à ces derniers de s’initier à la méditation de pleine conscience, et d’avoir des apports théoriques, ainsi que des pistes concrètes pour pouvoir commencer des activités avec leurs élèves. Et l’auteur rassure rapidement ses lecteurs, en expliquant ce qu’est une méditation laïque, les conséquences positives sur les enfants, les liens avec les programmes et le socle commun, et elle présente le programme qu’elle a créé.
A chaque fois, il y a une histoire à lire ou écouter, mettant en scène deux enfants, Clément et Aïna, qui vont vivre différentes expériences, voyager, faire des rencontres, apprendre à se connecter à leur corps, ressentir des émotions.
Les enfants sont invités à expérimenter des mouvements, des moments de concentration avec l’histoire, donc à être en pleine conscience, puis à échanger avec les autres sur leurs ressentis s’ils le souhaitent.
En 12 épisodes, les enfants vont rencontrer différentes émotions, prendre le temps de prendre conscience de leurs corps, utiliser leurs cinq sens, porter attention à leur respiration, leurs émotions, pratiquer la gratitude. Les 12 épisodes sont aussi disponibles en version audio téléchargeable.
Et bonus très pratique, un cahier d’expérience est proposé à la fin, à réutiliser ou à modifier en fonction de ses besoins, permettant aux jeunes de garder une trace de leurs expériences de pleine conscience.
Un titre à proposer aux enseignants (et aux parents) afin qu’ils osent se lancer dans la pleine conscience avec les enfants ! Même si je travaille en collège, et que mes élèves sont plus âgés, je pense que ce livre pourra être utile pour proposer aux 6èmes/5èmes des histoires qui permettent de méditer, et certaines histoires peuvent être adaptées. L’essentiel est que les enfants pratiquent la pleine conscience.
« Frigiel et Fluffy, 2. Les prisonniers du Nether» de Frigiel et Nicolas Digard, éditions Slalom
Résumé : Frigiel, Alice et le chien Fluffy se retrouvent dans le Nether avec une carte où rien n’apparaît. Comment vont-ils se repérer dans le Nether ? Réussiront-ils à rencontrer les mages et à trouver de l’aide ?
Mon avis : Ce tome 2 va faire grandir et évoluer nos héros, qui vont se retrouver face à de grands dangers, et vont devoir prendre des décisions, ce qui fait de cette série un véritable roman d’apprentissage, le tout dans une ambiance fantastique, avec une quête à réaliser.
Abel a quitté le groupe et commence à le regretter dès le début, car il se retrouve enrôlé dans l’armée des Lumières, et comprend que son père a toujours pensé de lui qu’il était un faible. Frigiel et Alice pensent que leur dernière heure est peut-être venue, et Frigiel se sent coupable d’avoir emmené Alice dans cette aventure mortelle, car le Nether est un enfer brûlant et la carte qui devait les guider vers la ville des mages est blanche, sans aucune indication. Et de nombreux dangers les guettent, entre les ghasts et les squelettes…
Frigiel va rapidement comprendre que lui aussi est peut-être un mage, mais il se sent inutile, d’autant plus qu’il a perdu le coffre confié par son grand-père en entrant dans le portail vers le Nether. Et il comprend aussi que certaines personnes malveillantes cherchent à le manipuler par tous les moyens possibles. Il n’a donc d’autre choix que de mûrir et d’espérer faire les bons choix.
Un tome 2 prenant aussi bien pour l’aventure et le suspense sur la quête de Frigiel et de ses amis, que pour le fait que les auteurs font évoluer et grandir leurs personnages, leur permettant d’apprendre à dépasser leurs peurs et leur manque de confiance en eux. Et l’aventure continue, car Frigiel et ses amis se retrouvent en mauvaise posture à la fin de ce tome…
Une série plaisante à suivre.
Quelques extraits :
Mais la peur le tenaillait toujours. Alors il comprit que plus il la combattait, plus elle grandirait et deviendrait effrayante. (…) Plus il acceptait sa présence, plus il lui laissait sa place, plus il se rendait compte qu’elle s’éteignait d’elle-même et plus il se sentait confiant.
Comment expliquer à son ami qu’il avait le droit de ne pas être parfait ? Que c’était un devoir d’embrasser sa différence et qu’il n’y avait que cette façon qu’il prendrait confiance ?
«Masked noise, 12 » de Ryoko Fukuyama, éditions Glénat
Résumé : Momo et Nino se sont rapprochés, mais chacun est jaloux de l’attention des autres sur l’être aimé. Yuzu, lui, est absent depuis plusieurs semaines, et manque au groupe. Et la perspective d’une tournée fait remarquer à Nino qu’elle a perdu de sa voix. Comment la retrouver ?
Mon avis: Dans ce tome 12, l’accent est mis sur les amours de Momo et Nino, qui même s’ils se sont maintenant trouvés, éprouvent beaucoup de jalousie. Momo se demande si Yuzu a toujours une place dans le cœur de Nino, tandis que Nino éprouve une vive jalousie à la vue des fans féminines de Momo au lycée. Une nouvelle recrue va aussi apparaître dans le groupe de lycée, et elle semble voir et comprendre bien des choses… Et Nino, à l’approche d’une tournée de son groupe, comprend que Yuzu et sa musique lui manquent énormément, et ne sait plus comment retrouver sa voix d’avant.
Ce tome 12 est du pur shôjo pour les amours, et permet de comprendre que le changement dans la voix de Nino est lié à Momo. A quoi sert en effet de faire porter sa voix loin, quand celle-ci a enfin atteint sa cible ?
Un extrait :
Je réalise qu’en fait, lorsqu’on met des mots sur ses sentiments, il arrive parfois qu’on souffre plus encore.
« Clairefontaine, L’école des Bleus, 3. Le grand match » de Fabrice Colin, illustrations de Christine Chatal, éditions Nathan
Résumé : L’équipe de France va se réunir à Clairefontaine pour s’entraîner avant un match décisif contre l’Angleterre. Les élèves de l’Institut National de Football espèrent les croiser, voire avoir des autographes. Mais en attendant, ils doivent continuer à s’entraîner dur, car un match important arrive pour eux aussi.
Mon avis : Dans ce tome 3, on retrouve les différents garçons qui sont devenus amis, avec l’accent mis sur Yannis, qui prend parfois les conseils à la légère, et croit que tout est facile, et Jordan, qui sent que la concurrence est rude entre gardiens, et commence à perdre confiance en lui.
Ce tome aborde donc le thème de l’estime de soi, montrant que se sous-estimer comme surestimer, sont des attitudes mauvaises, et qu’il faut avoir suffisamment confiance en soi, sans prendre la « grosse tête », la philosophie du ni trop ni trop peu.
Une série toujours aussi intéressante à suivre, qui montre tous les efforts nécessaires, aussi bien physiquement que mentalement, quand on veut atteindre un niveau professionnel dans le sport.