Le regard des princes à minuit
« Le regard des princes à minuit » de Erik L’Homme, éditions Gallimard, collection Scripto.
Résumé : 7 nouvelles pour que la jeunesse entre en révolte : « Le commando mazurka » permet à un jeune homme de découvrir la danse clandestinement au bras d’une belle jeune femme ; « L’odeur des ombres » permet à un garçon de rencontrer les mystères de la forêt de Brocéliande ; « Relever la tête » envoie un jeune homme détruire des antennes TV pour que les gens réfléchissent par eux-même ; « Attendre l’aube » fait découvrir à un garçon les combats clandestins qui mettent face à soi-même ; « Puisque les étoiles tremblent » montre un jeune homme escaladant de nuit la façade de Notre-Dame ; «Affronter les ténèbres » montre l’adoubement d’un jeune homme au sein de l’Ordre ; « La dureté du monde » met en scène l’ultime épreuve d’un autre garçon fraîchement adoubé.
Mon avis : 7 nouvelles qui incitent à la méditation et à la réflexion sur soi-même, son objectif de vie en accord avec soi-même, les chemins à prendre et les épreuves à passer pour mieux se rencontrer, être en adéquation avec soi-même, mais pas forcément avec la société, qui n’aime pas trop voir les gens réfléchir et remettre en question l’ordre établi. Une incitation à la révolte, qui passe déjà par soi, avant de pouvoir changer la société. Les nouvelles sont émaillées de phrases qui ouvrent la réflexion, et accompagnés d’extraits d’un texte du Moyen Age. Ces nouvelles peuvent se lire indépendamment les unes des autres, mais les deux dernières montrent le lien entre toutes. On retrouve tous les personnages des nouvelles dans « Affronter les ténèbres », invitant le lecteur à comprendre les liens entre les personnages, chaque nouvelle étant une épreuve de confiance entre un maître et son disciple. Point commun entre toutes les nouvelles, les épreuves ont lieu la nuit, mettant chacun face à ses peurs et ses doutes. Un magnifique ouvrage. Et mention spéciale pour la couverture avec le titre apparaissant relié par les étoiles d’un ciel nocturne.