« Comment sortir d’une vie virtuelle » du Dr Stéphane Clerget, éditions Limonade, collection Adulte, mais pas trop !

J’avais déjà lu « Comment te passer du tabac » dans cette même collection, et j’avais trouvé cette collection bien faite, dans un petit format pratique, et proposant des conseils de professionnels.

Ici, le thème abordé est celui de l’addiction aux écrans.

Sont présentés les différents types de cyberdépendances, ses conséquences aussi bien sur le corps que sur le mental et la vie en société, un petit quiz pour tester son degré de dépendance, puis des conseils pour apprendre à décrocher progressivement de cette « drogue ».

J’ai trouvé que l’analyse du phénomène était bien présentée, sous tous ses aspects, des jeux vidéo aux réseaux sociaux, en passant par la cyberpornographie, avec les différentes conséquences sur la vie de chacun.

Les conseils sont simples, non moralisateurs, et fonctionnent par petites étapes, d’objectifs en objectifs, afin de pouvoir se sevrer progressivement. Afin de mieux connaître son degré d’addiction, l’auteur propose de tenir un carnet pour voir combien de temps on peut passer sur les différents écrans, et son ressenti avant, pendant, et après.

Et si malgré ces conseils, on n’y arrive pas, la consultation d’un spécialise est recommandée. Car l’addiction sert toujours à combler à manque, qu’il faut définir, et voir ensuite comment le combler autrement.

Une petite collection bien faite, à la lecture de ce deuxième titre.

« Les Légendaires World Without. 19. Artémus le Légendaire » de Patrick Sobral, éditions Delcourt

Résumé : Dans un monde où les Légendaires n’ont pas existé, mais où Artémus est le héros qui a sauvé le monde, ce dernier rencontre Danaël et Shimy, agriculteurs, qui vont devoir le suivre dans ses aventures…

Mon avis : Ce tome 19 est déroutant, car c’est comme si les Légendaires n’avaient jamais existé, et de plus, les membres des Légendaires se retrouvent dans des rôles à contre-courants, des amitiés improbables se sont faites, et le lecteur est plutôt déboussolé.

Mais malgré tout, on se laisse porter par l’aventure, toujours baignée d’humour de par les références littéraires ou les jeux de mots sur les noms des personnages ou des lieux, ainsi que par le fait que nos anciens héros Légendaires pourraient malgré tout avoir plus de pouvoirs qu’ils ne pourraient eux-mêmes le penser.

Jusqu’où tout cela nous amènera-t-il ?

« Piégés entre les murs de la nuit » d’Hubert Ben Kemoun, éditions Flammarion jeunesse

Résumé : Un endroit : la villa Eden. De multiples personnages : Enzo et Aïcha qui veulent passer leur première nuit d’amour, Fréha et Nour, jeunes réfugiées, Elliot, Romain et Billy qui veulent faire un vol facile. Tous vont se retrouver dans cette maison au nom idyllique, à cause du hasard, pour le pire…

Mon avis : J’avais été attirée par le titre et la mention sur la couverture « 3H pour t’en sortir ». Je pensais lire un roman où le lecteur pouvait participer au récit, en faisant des choix, comme dans « les livres dont vous êtes le héros ». Eh bien, en fait, ce n’est pas du tout le cas !

Hubert Ben Kemoun nous entraîne plutôt dans un roman à plusieurs voix, où le hasard semble se jouer des personnages, et où les pires pulsions de l’homme vont se révéler.

Aïcha et Enzo pensaient passer leur première nuit d’amour ensemble dans un cadre de rêve. Mais ils n’avaient pas pensé tomber nez à nez avec trois voleurs, qui semblent chercher quelque chose de très précis, et ne laisseront aucun témoin.

Fréha et Nour, jeunes migrantes qui se sont réfugiées également dans la maison, vont aussi être confrontées aux intrus, surtout Fréha, car Nour est gravement blessée.

Tous vont se trouver durant trois interminables heures ensemble, et vont vivre les pires moments de leur vie. Y survivront-ils ?

Et il y a aussi Loretta, qui habite dans un appartement avec son petit ami qui se met à devenir violent. Sera-t-elle encore vivante à l’issue de cette nuit ? Et quel rapport entre son histoire et les autres personnages ?

Hubert Ben Kemoun brouille les pistes à souhait, isole peu à peu chaque personnage, faisant de l’expérience qu’ils vont vivre un véritable enfer. Tous n’en sortiront pas vivants, et les rescapés seront marqués à vie.

Un bon roman pour se faire peur, terriblement réaliste.

« La belle étoile » de Cathy Cassidy, éditions Nathan

Résumé : Dizzy va fêter son anniversaire : 12 ans ! Comme chaque année, elle va passer un bon moment avec son papa, mais comme chaque année aussi, elle va attendre avec impatience et angoisse la lettre ou la carte de sa mère. Mais surprise, sa mère, qui était partie depuis 8 ans, débarque à la maison le jour de son anniversaire, et décide de l’emmener avec elle dans des festivals hippies.

Mon avis : Encore un opus réussi de Cathy Cassidy, dont la plume arrive si bien à rendre les états d’âmes des adolescents, leurs rêves, leurs difficultés, et leurs tristesses.

Ici, on part à la rencontre de Dizzy, élevée seule par son père depuis qu’elle a 4 ans. Sa mère est partie subitement un jour, et lui envoie épisodiquement, pour son anniversaire, des cartes ou un petit cadeau. Dizzy rêve de pouvoir la revoir, et voilà que son vœu se réalise : sa mère apparaît le jour de ses 12 ans, et propose de l’emmener sur la route, de festivals hippie en festival hippie.

Dizzy est folle de joie, et part avec sa mère, en pensant que cette dernière a prévenu son père. Elle découvre avec enthousiasme le mode de vie hippie, et se fait un ami en la personne de Finn, et essaye d’apprivoiser Mouse, le petit garçon de Zach, l’homme qui vit avec sa mère. 

Mais une fois l’enthousiasme des débuts passés, Dizzy se demande pourquoi son père ne prend pas de ses nouvelles, et comprend que sa mère est assez volatile, pensant plus à elle qu’à sa propre fille.

Une histoire douce-amère, comme sait si bien les écrire Cathy Cassidy, sur les relations familiales, avec une héroïne comme on les aime, forte et fragile à la fois, avec la préoccupation des autres.

Un extrait : 

« Orange, Tome 6 » d’Ichigo Takano, éditions Akata

Résumé : Suwa reçoit le jour de la rentrée une lettre de lui-même, 10 ans après, lui donnant des instructions pour sauver Kakeru. 10 ans plus tard, Suwa vit avec Naho, avec qui il a eu un enfant, et Kakeru n’a pas pu être sauvé.

Mon avis : Ce tome 6 n’est pas vraiment une suite, mais plutôt une mise en avant du personnage de Suwa, et de ses réflexions par rapport à Kakeru et à Naho.

Il se sent coupable de ne pas avoir réussi à sauver Kakeru, et se sent impuissant, car il n’avait pas vu que ce dernier allait mal. Alors, avec ses amis, il décide d’envoyer une lettre à son moi du passé, pour essayer d’empêcher la mort de Kakeru.

Mais il culpabilise énormément, et ne sait pas s’il est quelqu’un de bien, car il aime Naho, qui aimait Kakeru.

Ne profite-t-il pas de l’absence de ce dernier ? Peut-il offrir son amour à Naho ?

Ce tome 6 centre le récit sur le ressenti de Suwa, et éclaire différentes facettes du personnage. Et on comprend enfin pourquoi le titre de la série est « Orange » !

L’auteur prévoit d’autres tomes a priori, peut-être en centrant le récit sur d’autres personnages.

Un tome 6 qui n’est donc pas vraiment une suite, mais plutôt une nouvelle autour du récit principal.

 « Comment devenir un pro de la vidéo » de Hardisk, éditions 404

Résumé : Vous souhaitez devenir un pro de la vidéo et du cinéma ? Alors ce livre va vous donner les bases pour apprendre à le devenir : choisir la caméra, savoir travailler le son, la lumière, tout connaître du montage, des effets spéciaux et de la couleur.

Mon avis : Un ouvrage de vulgarisation qui plaît aux jeunes, car c’est Hardisk, un jeune youtubeur à succès, qui donne des conseils pour devenir un pro de la vidéo, à partir de son expérience.

Les conseils sont très précis, et permettent de devenir connaisseur du sujet, tout en étant émaillé d’anecdotes, de blagues et de jeux de mots potaches, qui vont accrocher le jeune lecteur ado.

Les conseils sont de qualité, et permettent de comprendre que faire une vidéo est tout un art et demande beaucoup de travail de montage.

A proposer à nos élèves qui veulent créer leur chaîne Youtube !

« Endgame. 3 – Les règles du jeu » de James Frey et Nils Johnson-Shelton, éditions Gallimard

Résumé : La clé de la terre et la clé du ciel ont été trouvées. Il reste une ultime étape avant qu’un joueur puisse gagner et que le jeu soit terminé, pour le meilleur ou le pire ?

Mon avis : Ce tome 3 achève la trilogie avec de nombreux rebondissements et des révélations surprenantes.

Que vont faire les joueurs ? Vont-ils s’unir pour gagner contre les Créateurs et créer leurs propres règles du jeu ? Vont-ils s’entretuer ? Qu’adviendra-t-il des hommes une fois le jeu terminé ? Quel est le but caché des Créateurs ?

Beaucoup de réponses vont être données. Des alliances surprenantes vont se nouer, des mystères seront révélés, des joueurs vont encore mourir…

La fin est intéressante, avec la pression qui monte encore, dans une course-poursuite contre le temps et contre les autres. Mais je reste un peu sur ma faim. J’aurais voulu en savoir plus sur les Créateurs, leurs volontés, et j’aurais voulu savoir ce qu’ils devenaient, car ici, il n’est question que du destin de Kepler22.

La fin est époustouflante, loin de ce que le lecteur ou les joueurs auraient pu imaginer. Âmes sensibles, s’abstenir !

Seul l’épilogue est un peu trop prévisible, et un brin décevant, car, comme je l’ai écrit, il reste encore beaucoup de mystère au sujet des Créateurs.

Au final, une bonne série haletante, sur fond de fin de fin de monde, qui plaira aux amateurs d’actions et de mystères !

J’avoue qu’en ce qui concerne la chasse au trésor et des indices distillés dans les 3 tomes, je n’ai pas vraiment essayé de réfléchir, car cela me semblait beaucoup trop compliqué. Mais bravo à celles et ceux qui se sont lancés avec ardeur dans la quête !

« Mauvaise note » de Gép, illustrations d’Edith Chambon, éditions Mouck

Résumé : Entre Sonia qui a des mauvaises notes, et Sébastien, premier de la classe qui aime la poésie, la vie n’est pas toujours tranquille. Mais Sonia va comprendre qu’elle doit agir pour réaliser ses rêves, et Antonio faire preuve de dérision pour séduire une fille.

Mon avis : Pas toujours facile la vie des adolescents ! Entre les parents qui se séparent, ceux qui frappent dès qu’une mauvaise note arrive, les jalousies au sein du groupe, la position de leader à conserver, la timidité… il se passe plein de choses !

Cette série des aventures de Sonia et de ses amis permet de parler de thèmes qui touchent les adolescents, ici le rapport aux notes, mais aussi et surtout les relations entre les différents membres du groupe.

Le ton est bien trouvé, et l’histoire permet de rassurer les jeunes : on ne reste pas éternellement bloqué dans un rôle, chacun peut évoluer, pour le meilleur !

Un extrait :

« La rencontre des Kinra Girls » de Moka, illustrations d’Anne Cresci, éditions PlayBac

Résumé : Kumiko, Idalina, Naïma, Rajani et Alexa sont cinq jeunes filles venant de pays différents qui intègrent l’Académie Bergström, un collège prestigieux qui accueille des élèves talentueux dans différents domaines. Toutes les cinq vont se rencontrer et devenir amies.

Mon avis : J’ai reçu le tome 1 de la série des Kinra Girls grâce à Babelio et aux éditions PlayBac que je remercie pour cet envoi.

J’avais déjà entendu parler par mes élèves de cette série qui compte 23 tomes pour le moment.

On assiste à la rencontre de cinq jeunes filles aux caractères différents qui vont nouer une belle amitié après leur rencontre dans l’Académie Bergström.

Kumiko vient du Japon et est passionnée par la peinture, la photo et la mode. Idalina vient d’Espagne et adore le chant et la guitare. Naïma vient des Etats-Unis et a une passion pour le cirque. Rajani vient d’Inde et adore la danse. Alexa vient d’Australie et a une passion pour les chevaux et l’équitation.

Elles vont nouer une belle amitié qui va leur permettre de former un groupe soudé face aux difficultés rencontrées dans le collège, que ce soit les relations avec les professeurs ou un groupe de filles dirigé par Ruby qui snobe et peut être injuste avec les autres.

J’ai bien aimé cette série qui met en avant de belles valeurs comme celles de l’amitié, de la confiance, de l’échange et de l’ouverture d’esprit.

Comme souvent dans les séries où un groupe de filles est sur le devant de la scène, un autre groupe de filles rival et mesquin va apparaître, laissant présager des aventures.

Ce premier tome est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur différentes cultures, d’ailleurs à la fin, quelques pages documentaires donnent des informations sur des traditions indiennes de massage ou sur les crocodiles d’Australie. Des expressions et des mots de vocabulaires sont aussi traduits.

Nul doute que les Kinra Girls vont vivre de belles aventures dans cette école où il faut faire des efforts pour développer son talent et pouvoir en faire son métier.

Une belle série à suivre !

« Megumi et le Fantôme » d’Eric Senabre, illustrations de Gloria Pizzilli, éditions Didier jeunesse, collection Mon Marque-Page +

Résumé : 1985. Megumi, petite fille japonaise, part en Irlande avec ses parents. A cette occasion, elle découvre qu’elle a un ancêtre irlandais, qui s’était installé au Japon. En se rendant dans un vieux manoir, elle y rencontre un fantôme, qui n’est autre que le père de son ancêtre ! Megumi décide alors de l’emmener avec elle au Japon, et d’enquêter sur la malédiction dont il est victime.

Mon avis : Un roman que j’ai bien aimé, et que j’ai trouvé original, mêlant les légendes et traditions irlandaises et japonaises.

Megumi découvre le fantôme d’un de ses ancêtres en Irlande, et réussit à le ramener au Japon. Découvrant qu’il est victime d’une malédiction qui le lie à la terre, elle va enquêter pour en savoir plus sur le passé de ses ancêtres et comprendre ce qui s’est passé.

L’histoire est intéressante, permettant de faire le lien entre des générations très éloignées temporellement et culturellement, de découvrir des légendes et des croyances, mêlant également enquête, fantastique et poésie.

Par ailleurs, l’auteur en profite pour retracer le début des jeux vidéo japonais, dont le célèbre Mario, dont la création pourrait être liée à une histoire de canalisations bouchées.

Une belle histoire à lire !