« Birth marked, tome 2 : Bannie » de Caragh M. O’Brien, éditions Le Livre de poche jeunesse, collection Jeunes adultes.

Résumé : Gaia traverse le désert avec sa petite sœur, s’étant enfuie de l’Enclave. Mais elle arrive au bout de ses forces et sa petite sœur est très mal en point, faute de lait. Heureusement, un jeune homme la trouve et l’emmène dans sa communauté, Zile. A peine est-elle arrivée qu’on lui enlève sa petite sœur, pour qu’elle soit élevée dans une famille. Toutes deux sont précieuses car elles sont des filles, alors que Zile en a peu. Gaia va découvrir que les femmes enfantent presque exclusivement des garçons et que la plupart des hommes sont stériles. Partagée entre son envie de rester dans la communauté dont sa grand-mère a été la chef, et son désir d’aider ceux qu’elle aime et d’être fidèle à ses convictions, Gaia va devoir faire des choix, souvent douloureux…

Mon avis : Dans ce tome 2, Gaia quitte l’injustice de l’Enclave, pour en retrouver une autre à Zile, qui est à l’opposé de l’Enclave : les femmes ont le pouvoir et les hommes n’ont aucun droit. Cette communauté vit repliée sur elle-même et est en train d’être décimée par des problèmes génétiques. Il y a très peu de naissance de filles et beaucoup de garçons. Par ailleurs, un mal contracté au bout de deux jours empêche les gens de la communauté de pouvoir partir, car s’ils s’éloignent trop, ils meurent dans d’atroces douleurs. Gaia va devoir s’accommoder à sa nouvelle vie, mais son esprit rebelle est toujours là. De plus, elle va découvrir les affres de l’amour…. Ce tome 2 est aussi intense que le précédent. Gaia pensait trouver un havre de paix, mais va retomber sous une autre dictature. Sa liberté de penser va gêner et seules les épreuves et l’arrivée de Léon vont la faire réagir. Ce tome fait réfléchir le lecteur à toutes les formes de dictature, montrant que la domination de certains sur la majorité engendre des tensions qui exploseront tôt ou tard. On est déchiré face aux décisions que va devoir prendre Gaia, prise entre sa liberté et ce qui l’enchaîne. La fin laisse présager une troisième voie, qui sera sûrement semée d’obstacles…

« La mémoire de l’eau, Tome 2 » de Valérie Vernay et Mathieu Reynès, éditions Dupuis.

Résumé : Marion est ramenée en pleine nuit par Virgil, le gardien du phare, car elle ne pouvait rentrer à pied à cause de la marée. Il est furieux contre elle et la repousse avec ses airs bourrus. Marion découvre qu’au village, on le prend pour un fou et qu’il aurait tué sa femme en mer. Toutes ces informations, ainsi que sa visite et ses découvertes dans le phare aiguisent sa curiosité.

Mon avis : La tension monte et on sent le danger planer sur Marion et Virgil. Les cases se font plus sombres et peu à peu la légende est dévoilée, ainsi que les liens entre Virgil et Marion, jusqu’au sacrifice ultime… Une magnifique BD qui fait la part belle aux légendes marines, aux malédictions et à l’amour familial. Une vraie pépite !

« La mémoire de l’eau, Tome 1 » de Valérie Vernay et Mathieu Reynès, éditions Dupuis.

Résumé : Marion emménage avec sa mère dans la maison de sa grand-mère, au bord de la mer. Sa mère trouve rapidement un travail et Marion adore la nature, la plage privée et voit des sculptures qui attisent sa curiosité. Quel secret se cache derrière ces sculptures ?

Mon avis : Une histoire originale, des personnages attachants, un vieux monsieur bougon, des sculptures mystérieuses, des phénomènes étranges de poissons morts sur la plage, un dessin tout en nuances de bleus (bleu du beau temps ou de mer calme, bleu foncé des profondeurs), tous les ingrédients de ce tome 1 donnent envie de découvrir avec Marion le secret de ce coin de mer, qui pourrait être bien dangereux et peut-être lié au passé…

« Le premier amour de Grand Corbeau » de Muriel Bloch, éditions Didier jeunesse, collection Il était une (mini) fois.

Résumé : Grand Corbeau, après avoir créé le monde, décide de se rendre sur terre pour voir de plus près sa création et tombe irrémédiablement amoureux…

Mon avis : Un conte très court qui parle des premières fois : premier amour, première mort, premières larmes, première danse, premier chant. Un conte émouvant qui fait réfléchir aux folies de l’amour et aux conséquences de ses actes. Idéal pour les petits lecteurs et élèves d’ULIS.

« La Brigade de l’œil » de Guillaume Guéraud, éditions Gallimard, collection Folio SF.

Résumé : Depuis la proclamation de la loi Bradbury, toutes les images sont interdites dans tout le pays depuis de nombreuses années. La Brigade de l’œil est chargée de faire respecter cette loi, brûlant les images découvertes et rendant aveugles leurs propriétaires. Les vies de de Falk, chef de la Brigade, et de Kao, jeune lycéen faisant de la contrebande d’images, vont se croiser, pour le pire…

Mon avis : Guillaume Guéraud est un auteur souvent au cœur de polémiques. Et cet ouvrage ne fait pas exception. L’histoire m’a dérangée et je n’ai pas du tout apprécié, manquant par moment d’arrêter ma lecture. Le style est trop haché, la psychologie des personnages pas assez développée, et certaines scènes m’ont donné la nausée (ce qui est d’ailleurs sans doute le but recherché). Mais par ailleurs, ce livre permet de faire réfléchir le lecteur à la liberté d’expression, sur le rôle des images dans la société et pour la mémoire, sur ce qui peut être vu ou pas. Ici, l’image est un danger pour la société, soupçonnée d’engendrer la violence, même si par ailleurs on voit bien que cela n’a pas empêché la violence de toujours exister. En même temps, c’est un hymne et une déclaration d’amour pour le cinéma, notamment dans la scène où des centaines de bobines de films cachées sont retrouvées, et leurs titres donnés telle une litanie. A la fin, la projection des « Temps modernes » de Chaplin est tout sauf anodine, prouvant que le septième art est un immense vecteur de rêve et d’évasion. Un bel hommage, mais dommage que certaines scènes soient trop crues, aussi bien sexuelles que de violence humaine. A mettre plutôt en lycée qu’en collège.

« Street art : Un musée à ciel ouvert » de Ambre Viaud, éditions Palette, collection L’Art et la manière.

Résumé : Présentation du mouvement artistique du street art, à travers différentes œuvres.

Mon avis : Comme toujours, ce livre de la collection « L’art et la manière » est très bien réalisé et documenté. Suite à une « promenade guidée » dans Paris avec l’association « Promenons-nous dans les arts » qui m’avait permis de découvrir le street art, je me suis dit qu’il fallait que je trouve des ressources pour le CDI. Et j’avais découvert ce titre au Salon du livre de Montreuil qui m’avait semblé très bien fait. Et c’est d’ailleurs le cas ! Cet ouvrage permet de s’initier au street art, avec une présentation des différentes méthodes utilisées par les artistes : pochoirs, autocollants, affiches, mosaïques, graffs à la bombe…. On y découvre des artistes comme Miss.Tic, Bnasky ou Invader… Cet art éphémère car souvent recouvert de peinture ou d’autres œuvres est ici décrypté. En fin d’ouvrage, on trouve une biographie des principaux artistes présentés, ainsi qu’une présentation de leurs œuvres, leur engagement, leurs sources d’inspiration…, ainsi que des liens vers des sites internet pour voir les œuvres de ces artistes. Une bonne initiation au street art pour petits et grands.

« Kotori : le chant du moineau » de Samantha Bailly et Shigatsuya, éditions Nobi Nobi ! collection Soleil flottant.

Résumé : Un jour, un vieux monsieur recueille un moineau blessé tombé du nid. Il le soigne et est subjugué par son chant. Mais sa femme est jalouse de l’oiseau et ne va pas hésiter à le punir en l’absence de son mari. Ce dernier partira alors à sa recherche…

Mon avis : Ce conte magnifiquement illustré, aux douces couleurs du printemps, aborde les thèmes de l’aide à son prochain, de la générosité, de l’amitié, de la reconnaissance, de l’avarice, de la cupidité et du rachat de ses erreurs. Les personnages mythiques et populaires du Japon, yokaïs ou femme-oiseau, sont convoqués dans cette fable. Un vrai régal pour les yeux et pour le cœur.

« Vert émeraude » de Kerstin Gier, éditions Milan, collection Macadam.

Résumé : Ayant retrouvé le second chronographe caché dans une malle insérée dans un mur, Gwendolyn commence à y voir plus clair, avec l’aide de Gideon et de ses amis. Le comte de Saint-Germain ne veut pas un remède aux maladies pour toute l’humanité, mais souhaite se rendre immortel ! Et elle va aussi découvrir des révélations fracassantes sur ses origines et sur son destin. Pourra-t-elle déjouer les plans du comte ?

Mon avis : Ce troisième volume clôt la trilogie de « Rouge rubis » de façon plus intéressante que je ne l’espérais. Certes, il y a encore des moments sirupeux entre Gwendolyn et Gideon, mais l’action est bien relancée, sans (presque) de temps mort. Les scènes de la vie quotidienne, plus triviales, permettent de souffler entre deux voyages à hauts risques dans le passé. On va en découvrir plus sur les origines Gwendolyn, et connaître son mystérieux pouvoir, celui du corbeau. Le suspense est présent jusqu’au bout, et tout s’éclaire et fait sens progressivement. Un moment sympathique de lecture.

« Chi, une vie de chat, Tome 5 » de Konami Kanata, éditions Glénat, collection Glénat Kids.

Résumé : Après l’emménagement, Chi va commencer à explorer les alentours. Elle va découvrir ce qu’est une chatière et comment l’utiliser et partir enfin vers l’aventure des grands espaces, au risque de se perdre !

Mon avis : Ce tome 5 est tout aussi tendre que les précédents, Chi continuant son exploration du monde. Elle va oser s’aventurer au dehors de chez elle et folâtrer au gré des découvertes, feuilles, insectes ou toboggans. Elle va faire de nouvelles rencontres, mais aussi retrouver des amis. Toujours aussi attachante et irrésistible, Chi fait craquer les plus jeunes de nos élèves. Une bonne série de détente.

« Pour ! ou Contre ! L’actualité en débat » de Sophie Lamoureux, éditions Gallimard jeunesse.

Résumé : Un ouvrage présentant des arguments pour et des arguments contre sur des sujets de société.

Mon avis : Un ouvrage très bien fait qui va permettre aux grands collégiens et aux lycéens de se faire un avis sur des sujets de société. Organisé en 9 grandes parties (éthique, institutions, société, économie, monde, immigration, laïcité, environnement et culture), cet ouvrage pose déjà les bases pour chaque sujet (définitions, résumé des enjeux) et présente ensuite les arguments pour et contre, en présentant leurs sources. A chacun de se faire enfin son idée et d’approfondir les éléments du débat. Un documentaire utile pour les débats et l’ECJS.