Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

masse critique babelio

Invulnérable 

Publié le par Doc Bird

« Invulnérable », scénario de Damián, dessins d’Alberto Sanz, couleurs de Mario Ceballos, éditions Bamboo

Résumé : Xavier est un garçon un peu à part, rêveur, qui adore imaginer les aventures de personnages imaginaires, les Plutokids. Il arrive même à se persuader que ceux-ci existent vraiment et qu’il doit s’entraîner pour entrer dans leur équipe de super héros.

Mon avis : Voici une BD émouvante qui comporte une part d’autobiographie, Xavier représentant une part de la jeunesse du scénariste.

Xavier est fan de super héros, notamment Super Man que son grand-père lui a emmené voir au cinéma. Il est persuadé qu’il peut lui aussi devenir un super héros, avec un entraînement suffisant. Et les BD qu’il lit en cachette de son père, avec la complicité de son grand-père, nourrissent son imaginaire foisonnant.

Il rêve des Plutokids, un groupe de super héros qui vont de planète en planète recruter des héros qui veulent rejoindre leur cause, poursuivis par un méchant. Xavier est persuadé que les Plutokids vont arriver d’ici quelques mois sur terre, et qu’il est le candidat idéal pour rejoindre leur équipe. Et pour cela, il est prêt à essayer tous les sports pour devenir fort et musclé.

Mais la réalité de la vie va le heurter de plein fouet, cela lui permettra de mûrir et de se découvrir une vocation.

Cette BD est une plongée douce amère dans l’enfance, abordant les rêves d’enfant, le harcèlement, le deuil, et le monde des super héros.

On comprend vite que les super héros permettent à Xavier de pouvoir prendre des distances par rapport à la réalité, et d’introduire une distorsion d’un quotidien parfois compliqué. Ce n’est pas un hasard s’il s’imagine en futur super héros.

On tremble aussi avec ses parents, comme le papa qui se mure dans la colère face aux délires de son fils, et qui craint qu’il mette sa vie en danger. Son grand-père est une véritable figure rassurante, Xavier ayant une grande complicité avec lui à travers les BD.

Une belle BD à lire.

Merci à Babelio et aux éditions Bamboo pour l'envoi de cette BD lors du Masse critique littérature jeunesse. 

Partager cet article
Repost0

 La montagne aux dragons 

Publié le par Doc Bird

« La montagne aux dragons » de Mathieu Pierloot, illustrations de François Maumont, éditions Sens Dessus Dessous

Médusa et Salicorne sont deux sœurs apprenties sorcières. Elles vivent avec leur oncle, Oxalis, magicien. Un jour, en allant cueillir des herbes pour préparer une potion, elles rencontrent Julius, un garçon accompagné d’un canard qui s’appelle Brioche. Celui-ci transporte dans son sac un œuf étrange, avec des écailles. Oxalis est formel, il s’agit d’un œuf de dragon ! D’ailleurs, le petit dragon va sortir de sa coquille, lui donnant raison.

Les petites filles voudraient bien le garder avec elles, mais Oxalis est formel : il faut rendre le bébé dragon à sa mère, car elle doit être à sa recherche, et pourrait tout détruire sur son passage. Trop âgé pour les accompagner, Oxalis laisse partir les enfants, qui doivent traverser un lac où les pouvoirs magiques ne fonctionnent plus, avant d’arriver au pied de la montagne et déposer le bébé dragon.

Mais vous vous en doutez bien, rien ne va se passer comme prévu… Les enfants s’en sortiront-ils et réussiront-ils leur mission ?

Voici une belle histoire proposée par Babelio lors d’un Masse critique spécial et les éditions Sens Dessus Dessous que je remercie pour l’envoi. Ce titre m’a permis de découvrir une maison d’édition que je ne connaissais pas, et de partir à la découverte d’un beau roman, accessible dès 6 ans, et riche de jolies illustrations qui favorisent l’imaginaire du lecteur.

On part dans des contrées imaginaires, dans un monde où la magie existe, où cohabitent, pas toujours en paix des demi-gobelins, des magiciens, des sorcières, des princes, ou des grenouilles qui parlent.

Les deux sorcières, Médusa et Salicorne, sont deux petites filles au fort caractère, se disputant parfois, l’une, Salicorne, ayant le don de dire la vérité et de savoir si les autres disent vrai, l’autre, Médusa, passionnée par les sorts et potions, mais qui pourrait pencher vers la magie noire à certains moments.

Julius, lui, est un petit garçon tout à fait ordinaire, ou presque, car il n’a aucun pouvoir magique, mais on découvrira plus tard son secret…

Tous trois vont partir ensemble pour réaliser une mission périlleuse au cours de laquelle ils vont devoir faire face à de nombreux dangers, et faire preuve de courage et d’entraide.

J’ai bien aimé ce roman qui mêle magie, aventures, amitié dans une quête pleine de rebondissements. J’ai apprécié que les personnages ne soient pas trop lisses, chacun ayant des aspects positifs, mais aussi des zones d’ombre. Mais ensemble, on est plus fort !

J’ai aussi trouvé sympathique la carte des contrées proposées en début d’ouvrage, ainsi que la fin ouverte, qui tient en une belle illustration. Je pense qu’il pourrait y avoir une suite, car tout n’est pas réglé pour Julius, sur lequel on va apprendre des choses à la fin.

Enfin, j’ai trouvé que les illustrations pleines de détails permettaient d’ouvrir l’imaginaire du lecteur, et de s’évader dans ce monde mystérieux.

Une belle découverte !

Partager cet article
Repost0

Le clan des Brumes 

Publié le par Doc Bird

« Le clan des Brumes » d’Antonio Pérez Henares, éditions Hervé Chopin

A la fin du Paléolithique, Œil Perçant grandit dans le clan des Brumes, et prend de plus en plus de distance avec les règles et rites qui rythment la vie du clan. Contrairement aux autres, il ne fait pas passer le clan avant tout, même s’il sait que sa survie dépend de celui-ci. Il est beaucoup plus indépendant et a de l’ambition. Orgueilleux, il décide de chasser tout seul un immense sanglier, espérant ainsi prouver sa force et sa bravoure, et pouvoir se rapprocher de Merlette, la guérisseuse, pour laquelle il est plein de désir.

J’avais déjà lu« Le chant du bison », qui était une superbe épopée initiatique, et j’ai tout de suite postulé pour ce titre lors du dernier Masse critique Littérature. Je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions Hervé Chopin de me l’avoir envoyé.

Mais contrairement à ma précédente lecture, celle-ci m’a paru plus terne, j’ai trouvé qu’elle manquait de souffle et de voyages, et j’ai eu plus de mal à m’attacher au personnage principal, Œil Perçant, dont la personnalité trop égoïste m’a agaçée à certains moments, même s’il va commencer à évoluer en fin de récit.

Œil Perçant est un jeune homme assez égoïste, qui souhaite briller aux yeux de tous, quitte à se mettre en danger ou à mettre en danger les autres membres de son clan, et il ne pense qu’à « posséder » une femme, Merlette, la guérisseuse du clan.

J’ai trouvé que les scènes de sexe ne servaient pas vraiment l’intrigue, et que l’ensemble de l’histoire se déroulait à un ryhtme trop lent.

J’ai plus apprécié les moments de rencontre avec les autres clans, dont les mœurs diffèrent, et qui ont des innovations différentes, ainsi que la rencontre avec des femmes qui pratiquent encore le culte de la Déesse-mère, avant que les chamans sorciers hommes ne prennent définitivement l’avantage.

J’ai aussi aimé les réflexions et les questions que se pose Œil Perçant sur les étoiles et l’astronomie.  

La fin augure d’une suite, et le résumé nous dit qu’il s’agit d’un premier tome. A voir si la suite devient plus passionnante, à l’image de la fin de ce premier tome.

Partager cet article
Repost0

Au large des vîles, 1 

Publié le par Doc Bird

« Au large des vîles, 1 » de Lucie Pierrat-Pajot, éditions Gallimard jeunesse

Résumé : Bunny, 17 ans, vit avec sa petite sœur et son père sur une île pauvre où elle collecte des déchets pour l’entreprise de recyclage Lemnistic Artefacts. Mais un jour, sa sœur et son père sont enlevés, et elle décide de partir à leur recherche. Adam, 18 ans, vit sur une île riche, mais souffe d’un lourd handicap physique. Il s’évade dans le monde virtuel de la Dentelle, et espère pouvoir y rester défintivement, loin de son corps. Leurs destins vont se croiser…

Mon avis : Je remercie les éditions Gallimard jeunesse et Babelio, qui m’ont proposé de lire ce roman lors d’un Masse critique spécial. Il s’agit du tome 1 d’une série prévue en deux tomes.

On entre immédiatement dans un monde dans un futur pas si lointain. Après différentes catastrophes naturelles causées par l’homme, les consciences se sont éveillées. Désormais, les humains vivent sur des îles flottantes ou sur des vîles (des villes sur des îles) pour les plus riches, qui se déplacent avec des moteurs électriques.

 L'entreprise Lemnistic Artefacts a trouvé un processus permettant de créer un nouveau matériau à partir de plastique recyclé. Cette entreprise très riche a aussi créé des implants que seuls les plus riches peuvent s’acheter, qui permettent de se rendre dans un monde virtuel, où les « motifs » sont des décors permettant de vivre dans différentes bulles. Certains humains ont totalement délaissé leur corps, qui est déposé dans un caisson, et vivent uniquement dans la Dentelle, un metavers.

Adam, 18 ans, passe ses journées dans la Dentelle, détestant son corps handicapé, et souhaitant pouvoir bénéficier d’un caisson pour laisser son corps et vivre uniquement dans le monde virtuel. Pour cela, il est devenu un créateur hors pair de motifs dans la Dentelle, sous le pseudonyme de Prime, et espère pouvoir intéger Lemnistic Artefacts grâce à ses talents, et pouvoir ainsi laisser son corps de côté. Il le fait en cachette de son père, un riche homme d’affaires qui souhaite que son fils lui succède.

Bunny, elle, a 17 ans et vit sur une île pauvre, allant récupérer et trier des déchets pour Lemnistic Artefacts. Elle connaît l’envers du décor de cette entreprise, avec la pollution de la mer, le travail des enfants pour peu d’argent, la corruption des chefs. Mais elle est heureuse avec son père et sa petite sœur. Mais son père commence à avoir peur d’un danger qui pourrait venir de la mer, et un jour, son père et sa petite sœur disparaissent, enlevés par un mystérieux bateau. Bunny ne peut se résoudre à son sort, et décide de partir en quête de son père et de sa sœur. Elle va alors découvrir que le monde peut être encore plus cruel que ce qu’elle imaginait, et progressivement découvrir de sombres secrets cachés.

Bunny et Adam vont voir leurs destins se croiser sur une île, et découvrir qu’ils ont plus en commun que ce qu’ils auraient pu penser.

J’ai trouvé ce roman original de par son univers qui montre un futur pas très éloigné du nôtre, où les humains vivent de plus en plus dans un monde virtuel très réaliste, qui leur fait oublier leur corps, et leur fait progressivement couper tout lien avec celui-ci. D’ailleurs, le patron de l’entreprise Lemnistic Artefacts vit depuis des années dans la Dentelle, et ne réintègre plus son corps. Il a comme projet de faire entrer les humains dans le monde virtuel de la Dentelle tout en conservant leurs corps dans des caissons. Des artistes qui ont un implant créent des motifs plus vrais que nature, et laissent parler leur créativité, tout comme Adam-Prime.

L’idée de faire vivre les humains sur des vîles qui peuvent se déplacer sur les mers et océans est aussi intéressante.

Ce roman fait réfléchir sur la relation corps-esprit, les dérives possibles des mondes virtuels, les manipulations génétiques, la protection de l’environnement, sur ce qui se cache aussi derrière la façade d’entreprises dites propres.

Par-contre, j’ai trouvé que la mise en place de l’action pour Bunny et Adam mettait un peu trop de temps à s’installer, alors que le rythme s’accélère enfin à la fin du livre, avec des révélations, qui donnent envie de savoir ce qui va se passer par la suite.

J’ai également trouvé que le résumé en disait un peu trop sur ce qui allait arriver à Bunny et Adam, ce qui fait qu’il manque l’effet de surprise, et que cela ajoute au fait qu’on trouve le début de l’histoire un peu lent à se mettre en place.

A noter, l’autrice est professeure-documentaliste ;) et a écrit la trilogie des « Mystères de Larispem ».

Partager cet article
Repost0

La Compagnie des invasives

Publié le par Doc Bird

« La Compagnie des invasives » de Marianne Roussier du Lac, illustrations d’Alice C. Roussel, éditions Le Pommier

J’ai reçu ce livre dans le cadre du dernier Masse critique non-fiction, et je tiens à remercier Babelio et les éditions du Pommier pour son envoi.

Je pensais lire un documentaire présentant de façon scientifique les plantes invasives, et j’ai eu la surprise, et la joie, de découvrir un texte écrit de façon poétique, tout en conservant une rigueur scientifique. L’autrice est d’ailleurs à la fois agrégée de lettres et docteure en littérature, mais a aussi étudié la botanique et l’ethnobotanique, ce qui a permis l’écriture de ce livre qui explique pourquoi des plantes venues d’ailleurs ont commencé à envahir l’Europe, souvent par volonté de découverte et d’essai d’acclimatation de plantes dont la beauté était à la mode, et que ces mal-aimées ont finalement toute leur place, qu’elles se sont évertuées à prendre, dans nos écosystèmes.

Chaque chapitre met en avant une plante, avec son origine géographique, ses aventures pour venir en Europe, sa description botanique, et des explications qui démontrent que ces plantes dites invasives peuvent trouver leur place, et qu’elles se sont appropriées des endroits.

A rebours des discours scientifiques qui crient haut et fort à l’invasion des plantes exogènes, Marianne Roussier du Lac nous démontre que les espèces dites natives ne le sont pas toujours, et que l’action de l’homme sur son environnement existe depuis toujours. Comment alors décider de ce qui est originel ou pas ?

Avec ce livre, vous ne regarderez plus de la même façon le robinier faux-acacia, le buddleia, l’ailante, la renouée du Japon ou le figuier de Barbarie. Il se peut même que vous commenciez à les apprécier.

 

Partager cet article
Repost0

Brunilde & compagnie 

Publié le par Doc Bird

« Brunilde & compagnie » de Blandine Butelle, éditions ReliCha

Résumé : Brunilde fait sa rentrée au collège en sixième. Ses mères et son amie Edmée la préviennent que le collège est le lieu de tous les dangers. En plus, Brunilde s’est sentie obligée de participer au club théatre. Elle pense pouvoir y échapper quand leur professeur de français se blesse.

Mon avis : Je tiens d’abord à remercier les éditions ReliCha et Babelio pour l’envoi de ce roman lors de la Masse critique jeunesse et jeune adulte. J’ai eu le plaisir de découvrir une maison d’éditions normande que je ne connaissais pas, spécialisée en jeunesse et jeunes adultes, et où les chats ajoutent leurs pattes.

Brunilde est une jeune fille qui va faire sa rentrée en sixième, et n’est pas très rassurée par ce monde nouveau et potentiellement dangereux qui s’ouvre à elle. Elle est heureusement dans la même classe qu’Edmée, sa meilleure amie.

Ayant une maman autrice de romans à succès et une maman metteuse en scène de théâtre, sa professeure de français ne doute pas un instant que Brunilde fasse partie de son club théâtre. Par solidarité Edmée va aussi s’y inscrire. C’est alors parti pour les répétitions de la pièce des « Fourberies de Scapin ».  

Mais leur professeure va se casser la jambe, et Brunilde, qui est timide et a le tract, espère bien que tout va être annulé. Mais un remplaçant, surnommé Pikiou, arrive. Et comme il n’y connaît rien en théâtre, les enfants lui font croire qu’ils vont adapter sur scène le film « Pirates des Bermudes ». Quelle chance pour Brunilde qui en profite pour écrire les textes et diriger les acteurs au lieu de passer sur scène. Mais un rebondissement de dernière minute va tout changer…

Voici un roman plein de fraîcheur et d’humour qui aborde les thématiques du théâtre, avec notamment les superstitions et les aléas des troupes, les relations entre amour et amitié à l’entrée au collège, avec des moments plein d’humour comme dans la scène du poulpe, ou les références à la saga Harry Potter à travers les romans à succès écrits par une des mères de Brunilde. Et j’ai bien aimé aussi qu’on parle amours en tous genres, et homoparentalité de façon naturelle.

Partager cet article
Repost0

 Outrenoir, 1. Les titans du ciel 

Publié le par Doc Bird

« Outrenoir, 1. Les titans du ciel » de Marc J Gregson, éditions Lumen

Résumé : Conrad a vu sa vie basculer le jour où son oncle a tué son père pour prendre le pouvoir. Il a dû vivre avec sa mère chez les Subs, la caste la plus pauvre, séparé de sa sœur gardée par son oncle. Depuis, il rêve de se venger et de retrouver sa sœur. Et pour cela, il va devoir s’élever dans la société, et la première étape est d’intégrer la guilde de la Chasse.

Mon avis : Voici un roman de fantasy que Babelio et les éditions Lumen m’ont proposé de recevoir, et je les en remercie.

L’histoire se passe dans un monde où les gens vivent sur des îles qui peuvent flotter dans l’air grâce à leur cœur, et où se trouvent en dessous de sombres nuages toxiques que personne ne peut traverser sans mourir. La société est organisée en castes, et fonctionne au mérite qui permet de s’élever dans la société, tout comme on peut vite se retrouver tout en bas des échelons.

C’est dans cette société que vit Conrad qui a la rage chevillée au corps et au cœur depuis le meurtre de son père par son oncle, le propulsant tout en bas de la société avec sa mère, et le séparant de sa petite sœur. Il survit dans les bas-fonds de la société de son île, se battant avec sa canne pour essayer de rapporter de l’argent permettant d’acheter des médicaments à sa mère malade. Mais il rêve de pouvoir se venger de son oncle et s’est juré de pouvoir retrouver sa sœur.

Pour cela, il va devoir participer à une sélection au sein de la guilde de la Chasse. Son objectif est d’être sélectionné comme capitaine et de gagner la compétition pour revenir puissant. Mais la compétition est rude, les chasses contre les gorgantauns, des serpents géants d’acier qui font des ravages dans les îles, étant souvent mortelles pour les chasseurs, tandis que Conrad ne sait pas qui sont ses ennemis à bord du Gladian, le vaisseau volant sur lequel il va participer à la compétition.

Ce roman de fantasy est foisonnant, me faisant penser à certains moments à « Red Rising » pour son héros malmené par la vie, devant se frayer un chemin parmi ses ennemis, et devant apprendre à savoir à qui faire confiance, dans un monde cruel où les corps et les esprits sont rudement marqués, et à « L’attaque des Titans » pour les monstres géants d’acier, les barrières de protection, et un autre monde caché.

J’ai trouvé le début du récit un peu lent à se mettre en place, avec un Conrad bourré de certitudes, mais ensuite, à partir du moment où il participe à la sélection, j’ai trouvé les chapitres de plus en plus addictifs, Conrad plus humain, et les rebondissements s’enchaînent ensuite rapidement à la fin du livre, et donnent envie de suivre la suite des aventures de Conrad.

Ce dernier va commencer à changer, comprendre qu’être seul n’est pas un gage de réussite, qu’il faut apprendre à faire confiance aux autres, tout en se gardant de ses ennemis, qui ne sont pas forcément ceux auxquels on aurait pu penser. Il va également être marqué dans sa chair et dans son âme par les combats épiques avec les gorgantauns, devoir faire preuve de courage, d’ingéniosité et d’audace.

Ce premier tome m’a donné envie de suivre la suite de ses aventures et de celles de son équipage, dans un monde où les certitudes ont volé en éclat, et où la chute n’est jamais loin de la gloire.

Partager cet article
Repost0

 Les Semi-Déus, 1. La fabrique des enfants dieux 

Publié le par Doc Bird

« Les Semi-Déus, 1. La fabrique des enfants dieux », de Juliette Fournier et Jean-Gaël Deschard, éditions Vents d’Ouest

Résumé : A cause de mauvaises récoltes, Asmodée est vendue par son père à la reine Bérénice, qui va la transformer en Semi-Déus, lui donnant le pouvoir de se métamorphoser. Mais ce don, acquis au prix de nombreuses souffrances, sert surtout les intérêts de la reine.

Mon avis : Voici un premier tome d’une série au scénario original, mettant en avant des enfants qui ont été dotés de pouvoirs, comme celui de soigner, de dupliquer les objets, de lire dans les pensées, ou de se transformer, comme Asmodée.

Cette dernière a été vendue quand elle était petite à la reine, car sa famille risquait de mourir de faim à cause des mauvaises récoltes. La reine lui a fait boire un liquide qui l’a fait terriblement souffrir, et lui a donné le pouvoir de se métamorphoser en qui elle veut. Depuis, Asmodée vit sans la crainte de manquer de nourriture, et se met dans des situations impossibles avec son amie Oni, vendant des objets dupliqués qui ne durent que quelques heures.

Mais leurs pouvoirs suscitent la convoitise des royaumes voisins, qui aimeraient bien s’emparer de la formule permettant les transformations, tandis qu’à l’intérieur du royaume règne l’envie de régner à la place de la reine, les prétendants guettant dans l’ombre, même si la vieille reine semble avoir suffisamment de pouvoir pour faire régner la crainte dans les cœurs.

Ce premier tome d’introduction permet de mettre en place l’ambiance et les personnages, avec une reine méchante à souhaits, une jeune héroïne qui n’a pas froid aux yeux, des pouvoirs surnaturels, et des intrigues de palais intéressantes. Les symboles sont forts, comme celui de la reine-araignée qui englue dans sa toile tous ses sujets, et manipule les enfants à sa guise. Cela donne envie de savoir quel destin attend Asmodée.

Merci aux éditions Vents d’Ouest et à Babelio de m’avoir proposé cette BD dans le cadre du Masse Critique Graphique.

 

Partager cet article
Repost0

 Le pays de Rêve 

Publié le par Doc Bird

« Le pays de Rêve » de David Diop, éditions Rageot

Résumé :  Depuis la mort de ses parents, tués par des soldats, Rêve vit avec sa grand-mère dans un taudis près d’une décharge, et ne sort que la nuit pour éviter de montrer sa beauté. Parviendra-t-elle à sortir de cette misère ?

Mon avis : Voici un roman très court (53 pages) qui a des allures de conte douloureux et initiatique, tout en montrant la réalité très dure dans un pays qui n’est pas nommé, mais qui pourrait se situer en Afrique.

La guerre a pris à Rêve ses parents, et elle vit désormais avec sa grand-mère. Celle-ci fait de son mieux pour la protéger, l’habillant des guenilles trouvées sur la décharge, afin d’empêcher que sa beauté soit vue et souillée, ne la faisant sortir que la nuit. Chaque soir, Rêve part sur la décharge et recherche de la nourriture pour elle et sa grand-mère.

Toutes deux vivent en harmonie, mais un jour la faim fait changer la grand-mère de caractère. Désormais, cette dernière a peur que sa petite-fille lui vole les alliances de ses parents pour essayer de quitter cet endroit sordide et trouver une vie meilleure sans elle.

J’ai trouvé ce roman fort et poignant suggérant un pays en guerre, où règne la misère, le chacun pour soi, la détresse, la loi du plus fort, les viols… et où la vie peut rendre les gens mauvais. Tout est suggéré, rendant encore plus forte l’évocation de deux femmes en détresse, n’ayant pour unique rêve que de partir ailleurs pour tenter de vivre une vie meilleure.

Un livre sensible et émouvant !

Merci à Babelio et aux éditions Rageot de m'avoir proposé cette lecture lors d'un Masse critique spécial.

Partager cet article
Repost0

Qu’est-ce que la méthode Vittoz ? Un art de vivre 

Publié le par Doc Bird

« Qu’est-ce que la méthode Vittoz ? Un art de vivre » de G. Laurent-Kaeppelin, éditions Pierre Téqui

J’ai reçu ce livre dans le cadre de l’opération Masse critique Non fiction de Babelio, que je remercie, ainsi que les éditions Téqui, pour l’envoi.

J’avais demandé ce titre, ayant déjà entendu parler de la méthode Vittoz, notamment avec les enfants, et souhaitant en savoir plus.

Le livre est très court (54 pages) et ressemble plus à un fascicule de découverte, sans véritable approfondissement. Il propose de découvrir globalement les fondements de cette méthode inventée au début du XXème siècle par Vittoz, dans le cadre de ses recherches et expériences sur les personnes dépressives et névrosées.

Il s’agit d’une méthode permettant de réinitialiser les vibrations cérébrales, à l’aide de techniques aidant la personne à reprendre le contrôle de son cerveau, en étant pleinement présent et conscient à ce qu’elle fait, en focalisant son attention sur les sensations à travers les sens, en se concentrant sur sa respiration, en traçant mentalement des signes comme celui de l’infini. En somme, à vivre pleinement dans l’ici et maintenant.

J’ai un peu été déçue car j’ai eu l’impression de trop rester en surface de la méthode, n’ayant pas accès à des outils et exercices plus détaillés, ce qui m’a laissée sur ma faim. Un titre qui, pour moi, sert plus d’introduction, mais qu’il faut compléter par d’autres titres qui vont plus loin si on souhaite en savoir plus.

Par-contre, je retiens que c’est une méthode qui me fait penser à la méditation de pleine présence à soi et au monde. 

 

Qu’est-ce que la méthode Vittoz ? Un art de vivre 
Partager cet article
Repost0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>