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masse critique babelio

La meilleure chose qui puisse arriver à un homme, c’est de se perdre

Publié le par Doc Bird

« La meilleure chose qui puisse arriver à un homme, c’est de se perdre » d’Alain Gillot, éditions Flammarion

 

Résumé : Antoine, 42 ans, a un métier qui consiste en la retouche de scénarios, surtout dans l’urgence. C’est ainsi qu’il va partir de Paris pour se rendre dans le sud, afin de modifier un scénario. Il va devoir couper des scènes, et c’est à partir de ce moment-là que sa vie va basculer. Emma, une jeune femme qui devait jouer dans une scène supprimée, va le rejoindre sur le court de tennis, pour lui donner une gifle magistrale. Et elle va l’entraîner bien au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer…

 

Mon avis : J’ai lu ce livre dans le cadre d’un « Masse critique » spécial, et j’ai demandé ce roman par curiosité vis-à-vis de son titre et de son résumé. J’en profite d’ailleurs pour remercier Babelio et les éditions Flammarion pour m’avoir permis de le lire.

 

On se retrouve en compagnie d’Antoine, quarantenaire, qui vit en couple avec Cécile, mais sans passion. Antoine a un métier qui consiste à retoucher des scénarios lorsque des producteurs l’appellent en raison de différentes contraintes, souvent budgétaires. Antoine n’a pas vraiment d’ambition, il est satisfait de la vie qu’il mène, discrète et sans nouveauté. Il part quelque part en France modifier un scénario, va jouer au tennis, et se contente de vivre la vie comme elle vient, sans s’impliquer personnellement et émotionnellement.

 

Mais toute sa philosophie de vie va être mise en mal, quand il va croiser la route d’Emma, qui va lui mettre une gifle pour avoir enlevé la scène où elle jouait. A partir de ce moment, Antoine ne va plus se reconnaître lui-même.

Mû par la culpabilité, ou par un sentiment qu’il n’ose pas nommer, il va proposer son aide à Emma, et se retrouver embarqué dans une aventure où il va boire la tasse, froisser de la tôle, et croiser des personnes étonnantes qui vont bouleverser sa façon de voir la vie.

Antoine porte une armure pour ne pas être touché par les sentiments, refuse de tomber amoureux d’Emma qui pourrait être sa fille. Mais sa carapace va se fissurer au hasard des endroits et des rencontres, et il va devoir faire face à lui-même et à son passé. Il va devoir chercher au plus profond de lui-même pour arrêter de se cacher la vérité.

 

J’ai trouvé que les thèmes de l’histoire (rencontre amoureuse, quête de soi) étaient intéressants.

 

Par-contre, j’ai trouvé que l’auteur les traitait de façon trop conventionnelle, avec trop peu de profondeur, et en utilisant un schéma trop classique, celui de l’homme qui va remettre en cause toutes ses certitudes à partir d’une rencontre. Rencontre d’ailleurs trop annoncée dès le début, comme si l’histoire d’amour était écrite par avance, la mystérieuse inconnue nageant dans la mer étant la jeune femme qui allait le gifler. J’ai trouvé que cela était trop prévisible.

 

Mais l’ensemble s’améliore à partir du moment où Antoine va commencer à écouter son instinct au lieu de sa raison, et sortir de la routine. Et il est servi avec Emma, qui vit dans une famille avec des problèmes, et qui va l’aider à sortir de sa coquille, tout en le poussant à se plonger en lui-même, en quête d’un passé qui l’empêche vraiment de vivre.

 

Un avis en demi-teinte, donc.

La meilleure chose qui puisse arriver à un homme, c’est de se perdre
La meilleure chose qui puisse arriver à un homme, c’est de se perdre
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Méditer en tout lieu, à tout moment

Publié le par Doc Bird

« Méditer en tout lieu, à tout moment » de Cindy Chapelle, éditions Jouvence, collection Les Pratiques Jouvence

 

Résumé : Un guide pour apprendre à prendre conscience de l’instant présent, et être attentif à l’ici et maintenant, quels que soient les moments et les situations : au réveil, en famille, au travail, en cuisinant, dans les transports…

 

Mon avis : Ce petit guide pratique a été écrit par la sophrologue Cindy Chapelle, qui partage ses conseils pour apprendre à méditer.

 

Elle fait référence à la méditation de pleine conscience ou mindfulness, et explique qu’elle proposera deux types de méditations pour toutes les situations : l’une qu’elle qualifie de « flânerie méditative » qui consiste à ralentir et à prendre conscience de ce que l’on fait, ressent, entend, et la méditation proprement dite, qui nécessite de s’installer dans un endroit calme, et de prendre une posture méditative.

 

Après avoir présenté les effets positifs de la méditation et donné des conseils pour apprendre à méditer, elle propose différentes méditations en fonction des heures de la journée, de l’endroit où on se trouve, des activités ou des situations : au réveil, au travail, à la pause déjeuner, dans les transports, en cuisinant, en famille, en situation de stress, en bougeant.

 

Pour chacun des chapitres, elle propose la même structure, qui permet au lecteur de mettre en place des routines de méditation : un exercice pour réfléchir à son niveau de conscience, des flâneries méditatives à tester, des pistes pour progresser, des méditations plus approfondies, des pistes d’inspiration pour chaque situation.

 

Avec la répétition, le lecteur est encouragé à ancrer en lui des habitudes de méditation et à en faire une routine, qui l’aide à canaliser ses pensées.

 

S’il fallait retenir quelques éléments pour apprendre à méditer, ce seraient l’attention à ce qui est ici et maintenant sans jugement, se recentrer sur sa respiration, écouter son monde intérieur, ainsi que le monde extérieur, ralentir, et lâcher prise.

 

Un guide centré sur l’aspect pratique, avec des conseils à mettre en oeuvre immédiatement, à destination des personnes qui connaissent déjà le sujet, ou qui désirent se mettre tout de suite à la pratique.

 

Merci aux éditions Jouvence et à Babelio et son opération Masse critique pour m'avoir fait découvrir ce livre.

                        

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Soul breakers

Publié le par Doc Bird

« Soul breakers » de Christophe Lambert, éditions Bayard jeunesse

 

Résumé : Dans l’Amérique de 1936, où la crise est passée, nombreux sont les gens jetés sur les routes qui essayent de se rendre ailleurs pour trouver un emploi. Teddy, sa sœur Amy, et leur père, en font partie. Lors d’une étape dans un campement, une caravane de forains débarque, et Amy va avoir la joie d’assister à un spectacle de marionnettes. Mais dans la soirée, Amy change brusquement, et la petite fille joyeuse et pleine de vie laisse place à une personne plongée dans un état catatonique, comme si son âme avait disparu. Teddy est persuadé que les forains ont volé l’âme de sa sœur, et décide de partir à leur poursuite…

 

Mon avis : Un roman bouleversant que j’ai adoré et lu d’une traite !

 

L’histoire commence dans la difficile réalité des Etats-Unis, où la pauvreté augmente suite à la crise, et où les gens essayent de trouver un avenir meilleur et un emploi dans d’autres régions. La vie quotidienne est très difficile pour survivre, et l’argent manque cruellement.

Aussi, lorsque des forains proposent à Amy et Teddy une place gratuite pour le spectacle, Teddy se demande ce que cela cache. Et lorsqu’il découvre sa sœur dans un état d’abrutissement total, il comprend que les forains ont volé l’âme de sa sœur.

Incapable de l’expliquer, il quitte son père pour partir à la poursuite de cette étrange troupe de forains, aidé par son pouvoir qui lui permet de visualiser dans ses rêves la position des personnes.

 

Son chemin va le mener à faire de belles rencontres, à découvrir l’amitié, mais aussi le sordide quotidien des travailleurs américains dans les mines ou dans les abattoirs pour une poignée de dollars.

Il croisera toute une gamme de sentiments : amitié, amour, peur, solidarité, et il va aussi découvrir le pouvoir de forces occultes, chamanisme comme vaudou, au service de forces antagonistes.

 

Ce récit initiatique, sorte de road movie à travers le continent américain, mêle description de la vie rude à la fin des années 30 et magie intemporelle. Car la sinistre caravane des forains emporte les âmes sur son passage dans un but secret.

 

Une histoire forte, à laquelle je ne m’attendais pas à la lecture du résumé, et où le fantastique prend peu à peu possession du récit, mêlant différentes traditions et légendes, et nous emmenant dans un récit mené tambour battant.

 

Le héros, Teddy, va mûrir et va aussi apprendre à mieux se connaître et devenir adulte. Il va comprendre que, quel que soit son pouvoir, chaque homme a le choix de l’utiliser pour le bien ou pour le mal. Chacun est responsable de ses choix.

 

Une histoire que je conseille à partir de la troisième, au lycée, et à tout adulte qui a gardé son âme d’enfant, acceptant de croire l’impossible, et souhaitant connaître le destin des âmes emportées.

 

Merci à Babelio et son opération Masse critique, ainsi qu’aux éditions Bayard jeunesse, pour m’avoir fait découvrir ce roman passionnant juste après sa sortie !

 

 

 

 

Quelques extraits :

 

  • « Mais oui, il y a toujours des raisons de se réjouir. C’est juste que la plupart des gens ne les voient pas. »
  •  
  • « C’était ça, devenir adulte ? Etre en permanence devant des carrefours où personne n’aurait songer à planter de panneaux indicateurs ? Cela ne donnait guère envie de vieillir. »
  •  
  • « Parfois, on n’a pas le choix. Pour survivre, on se construit une carapace. On ferme les écoutilles et on avance… Teddy a fait des choses dont il ne se serait pas cru capable auparavant. »
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