« Connexions secrètes » de Lucas Courage, éditions Scrinéo

Résumé : Lucas Courage a un pouvoir hors du commun, il est capable de se connecter avec son esprit sur tous les réseaux. Mais il est aussi un adolescent paresseux qui aime ne rien faire. Sa vie va pourtant changer du tout au tout quand son père, ancien agent secret, va reprendre du service, car lui aussi va avoir un rôle important à jouer…

Mon avis : Merci aux éditions Scrinéo et à Babelio de m’avoir proposé de lire ce roman.

Celui-ci surfe sur la vague des livres écrits par le héros lui-même, pour valider le fait que l’histoire est vraie.

Lucas est un ado comme les autres, il aime se lever tard, jouer aux jeux vidéos… Mais il possède un pouvoir secret qui lui permet de se connecter à tout ce qui est électronique. Si vous souhaitez savoir comment il a obtenu ce pouvoir, Lucas se fera un plaisir de vous le révéler, car comme les super-héros, il a été victime d’un test…

Sa vie plutôt tranquille change le jour où il assiste avec son père à l’enlèvement du président des Etats-Unis, et qu’ils parviennent tous deux à le libérer.

C’est à partir de ce moment-là que le président français va demander à son père de reprendre son ancien travail d’espion, car la France est en danger ! Il semblerait que des hackers menaçent de prendre le pouvoir sur la France.

Lucas et son père doivent alors partir pour le Shahistan, pays d’où la menace semble provenir.

C’est le début d’aventures rocambolesques, avec en plus la belle Manon dont Lucas est secrètement amoureux, qui se retrouve au même endroit !

On sent que l’auteur a pris plaisir à écrire ce roman, en s’inspirant aussi bien des super héros de Marvel, que de l’humour d’OSS 117, en imaginant un héros malgré lui qui va se retrouver au cœur d’une des pires conspirations de l’histoire !

Car des terroristes menaçent de prendre le pouvoir sur tous les réseaux informatiques et de paralyser la France.

Lucas va alors partir sur leurs traces, accompagné de son père, ancien espion qui a un peu vieilli, de Manon et de sa mère journaliste.

L’ensemble est foisonnant et parfois un peu loufoque, et fera palpiter le cœur des fans d’aventures et d’humour.

« Désorientée » de Marine Carteron, éditions Casterman, collection Ici/Maintenant

Résumé : Voici l’histoire de Louise, 18 ans, dont l’avenir pourrait dépendre de Parcoursup ou pas. Car à l’heure des choix, Louise est indécise, et refuse qu’un programme choisisse pour elle…

Mon avis : Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Casterman et Babelio pour m’avoir proposé de lire ce roman en avant-première (il sort le 6 novembre).

En lisant le résumé, je trouvais que ce roman était dans l’air du temps, avec le stress lié à l’application Parcoursup ainsi que ses ratés qui pouvaient gâcher les possibilités d’études supérieures.

La couverture où le personnage principal, Louise, est montrée en ombre, ainsi que le labyrinthe représenté sur la quatrième de couverture, donnent une idée du récit que nous allons lire, avec une jeune fille perdue, qui se cherche elle-même, et qui ne sait plus où aller et quel sens donner à sa vie.

Le récit se présente sous forme de témoignage et ressemble par certains côtés à un journal intime, avec des calligrammes, des mots plus gros comme criés, mettant en avant une Louise déboussolée, ne voulant pas que Parcoursup ou sa mère décide de son avenir pour elle, mais ne sachant pas ce qu’elle veut faire non plus.

Louise est différente des autres, un peu solitaire et à part, même si elle adore sa meilleure amie Manon qui est beaucoup plus ouverte et expansive qu’elle.

D’ailleurs, ses sentiments sont troubles, elle est pleine de désir, mais ne connaît pas encore l’amour.

Entre une meilleure amie exhubérante, une mère dominatrice qui semble vouloir revivre sa jeunesse à travers sa fille, un père absent mais parfois complice, et l’impression de ne pas vraiment vivre sa vie, Louise se retrouve perdue, ne voulant pas que les autres choisissent à sa place, mais ne sachant pas quoi choisir.

D’ailleurs, quand les résultats de Parcoursup tombent, elle hésite. Que prendre dans toutes les propositions ? Doit-elle en attendre d’autres ? Que veut-elle faire vraiment ? Et si elle refusait tout ? Mais alors que fera-t-elle ? Prise dans un abîme de perplexité, Louise voudrait tout simplement vivre au jour le jour et prendre le temps, mais entre son corps plein de désir, et sa peur de choisir, il lui faudra apprendre à se connaître.

Le récit est assez déroutant, bien loin de ce que Marine Carteron écrit d’habitude, elle le dit d’ailleurs elle-même. C’est l’année de Terminale de son fils, et le stress engendré par Parcoursup, liés à ses souvenirs de cette année charnière qui l’ont amené à écrire ce roman.

J’ai flotté à certains moments dans cette atmosphère étrange de transition vers l’âge adulte, où il faut prendre des décisions et ses responsabilités, mais je ne me suis pas vraiment retrouvée en Louise.

Certes, elle est indécise et pleine de doutes par rapport à l’avenir qui s’approche, comme tout jeune à l’aube de sa vie d’adulte, mais sa vie plutôt protégée m’a parue bien éloignée. Elle peut tout obtenir, mais ne fait aucun choix. On ne sent pas d’élan qui la porte, mais un vide qui pourrait l’engloutir… ou pas.

Un livre qui m’a laissée un peu dubitative, seule la dernière partie, ouverte, montre une jeune fille qui commence à prendre les rênes de sa vie.

« William Wenton. Le casseur de codes » de Bobbie Peers, éditions Pocket jeunesse

Résumé : William vit en Norvège avec ses parents, et est passionné par la cryptographie, même si ses parents font tout pour qu’il ne s’y intéresse pas. Car la famille vit sous une fausse identité, depuis 8 ans, depuis que le grand-père de William a disparu. Mais leur anonymat va voler en éclat le jour où William parvient à casser le code du Cryptogramme Insoluble, lors d’une sortie scolaire. Dès lors commence une traque dont William est l’objet….

Mon avis : Ce roman est un vrai régal car il mêle énigmes et suspense.

William vit sous une fausse identité depuis 8 ans, en Norvège, depuis la disparition de son grand-père, et la crainte de ses parents d’être traqués par ceux qui en voulaient à son grand-père. Pour quel motif ? William n’en sait rien, car ses parents restent dans le flou.

William a beau savoir qu’il doit rester discret, il ne peut s’empêcher d’approcher du Cryptogramme insoluble, présenté lors d’une exposition, car il adore casser les codes. Et son génie va lui faire décrypter le code très rapidement, sous l’œil des caméras. C’en est alors fini de l’anonymat !

William va devoir fuir, car il est poursuivi par une sorte de robot. Heureusement, il va pouvoir être amené à un mystérieux Institut, où son grand-père a travaillé, et étudier la cryptologie. Et il va en apprendre plus sur le passé de son grand-père, et la raison de la disparition de celui-ci.

William va alors se lancer dans la quête du passé de son grand-père, qui lui révélera une partie de ses origines. C’est le début d’aventures palpitantes !

J’ai trouvé ce roman intéressant, mêlant découvertes de science-fiction, lutte entre différents groupes, et naissance d’une amitié.

Le héros, William, est attachant, dans sa quête de son passé, tout en étant un génie de la cryptologie, ce qui le met en danger.

L’univers proposé par l’auteur est intéressant et foisonnant, montrant des savants qui créent d’improbables robots, pouvant être utiles ou non.

Un roman mêlant enquête, mystère, science, aventure et science-fiction, qui devrait trouver ses lecteurs.

« La guerre des chocolats » de Robert Cormier, éditions Ecole des Loisirs, collection Médium + poche

Résumé : Jerry entre dans un lycée catholique, Trinity, qui est un établissement un peu spécial, avec frère Léon, professeur tyrannique, ou la société secrète des « Vigiles » qui règne sur le lycée. Et d’ailleurs les « Vigiles » exigent de Jerry de refuser de vendre les boîtes de chocolats au profit du lycée.

Mon avis : Je suis passée totalement à côté de cet ouvrage qui met en avant le harcèlement et le bizutage, à travers une association secrète qui exige des tâches pour les nouveaux arrivés.

Car cet ouvrage met en avant le harcèlement et les relations de peur entre les jeunes, avec chantage à l’appui, dans un rapport de force déplaisant, auquel participe également frère Léon, professeur de l’établissement qui semble souhaiter en devenir le directeur.

J’ai trouvé l’ambiance plus que malsaine, les violences étant à la fois psychologiques et physiques, et la conclusion mettant en avant que ce sont toujours les harceleurs dominants, adultes comme jeunes, qui finissent par gagner.

Ce roman transmet une vision négative de la société, montrant que la ruse et la perfidie permettent de beaucoup mieux réussir que de le fait de vouloir penser par soi-même. Un roman dont je ne conseille donc pas la lecture.

« Envole-moi » d’Annelise Heurtier, éditions Casterman

Résumé : Swann, 15 ans, est tombé amoureux fou de Joanna, dès le premier regard. Il sait qu’elle et lui sont faits l’un pour l’autre, et que chacun peut apporter beaucoup à l’autre, malgré ce que peuvent dire les autres sur leur jeune âge ou le fauteuil roulant de Joanna…

Mon avis : Un roman intense qui met l’amour au cœur de son récit, l’amour poète et l’amour fou qui rend meilleur, et permet à l’autre de dépasser ses craintes, ses limites, ses peurs ou sa colère.

Swann est amoureux fou de Joanna, tous deux se complètent et rendent l’autre meilleur.

Swann, passionné de musique et joueur de guitare, va découvrir avec Joanna la douceur et la force du véritable amour qui bouscule. Joanna va l’aider à aller au-delà de lui-même en lui faisant la surprise de faire du parapente.

Alors Swann décide aussi d’aider Joanna, quand il comprend que son rêve était de pouvoir faire de la danse, alors que ses jambes resteront à jamais immobiles.

Une belle histoire d’amour, pleine de passion et de retenue à la fois, qui parle aussi de handicap, montrant qu’aimer une personne en fauteuil peut faire peur, mais que l’amour peut être plus fort que tout, sous la magnifique plume d’Annelise Heurtier.

A lire !

« Assassination classroom, Tome 20 » de Yusei Matsui, éditions Kana

Résumé : Les élèves de la classe E ont réussi à rejoindre leur professeur sur la colline. Parviendront-ils à le sauver, entre la menace d’un rayon laser et celle de deux tueurs inconnus ?

Mon avis : Suspense maximum dans cet avant-dernier tome qui est riche en émotions, et vous fera venir la larme à l’œil.

La fin est inattendue, triste et magnifique à la fois.

Ces épisodes clôturent une année riche en travail et en émotions, permettant de voir comment les élèves ont évolué, travaillé ensemble, progressé, en un mot, sont devenus de jeunes adultes. M. Koro fait le rappel des nombreux épisodes qui ont émaillé l’année, et lègue à ses élèves une sorte de testament leur permettant de continuer à croire en la vie, continuer à avancer, croire en eux et en leurs capacités, quelque que soient les difficultés et les obstacles qui se présenteront.

Une série qui se termine admirablement, montrant le sacrifice de chacun pour le bonheur de tous.

Une super série à lire !

Et la couverture de ce tome, est aussi superbe, avec ses couleurs de printemps, parlant de renouveau.

« TK » de Philippe Laborde, éditions Gallimard, collection Scripto

Résumé : Alan décide pour la première fois de ne pas partir avec sa mère et ses frères jumeaux en vacances, afin de pouvoir rester seul à la maison, sous prétexte de réviser. Mais en fait, il souhaite être seul et tranquille pour pouvoir s’entraîner à la télékinésie, et commence en voulant faire se déplacer une pyramide en aluminium. Il y croit, et pense que c’est possible, surtout depuis qu’un vieux radiesthésiste lui a transmis ses pouvoirs…

Mon avis : Un roman assez étonnant qui parle à la fois de télékinésie, de télépathie, et de parapsychologie en général, à travers l’expérience d’un jeune homme et de ses amis.

Alan décide de s’entraîner seul à déplacer une pyramide en alu qu’il a fabriquée, et rien ne se passe pendant les premiers jours. Mais finalement, le fait de croire que c’est possible, le fait réussir. Il arrive à déplacer la pyramide, s’essaie ensuite sur des balles de ping pong.

Il s’intéressait déjà aux différents domaines de la parapsychologie, mais depuis que lui et ses amis ont reçu le don d’un vieux radiesthésiste qui se sentait en danger, il y croit vraiment.

Il appelle ensuite ses amis pour qu’eux aussi s’entrainent, tout en voulant savoir ce que devient le vieux radiesthésiste.

Une histoire qui est intéressante, car elle permet à chacun d’adhérer ou pas aux phénomènes qui arrivent, en fonction de ses convictions.

Le récit laisse le lecteur accepter de croire ou pas à ce qu’il lit, car tout peut être mis en doute, mais en même temps être possible. D’ailleurs, il existe bien des personnes capables de détecter l’eau sous le sol à l’aide d’une baguette, ou des gens qui savent « couper » le feu.

A lire pour se faire plaisir, tout en laissant planer le doute et le mystère, jusqu’au bout.

« Crime tattoo » de Christophe Miraucourt, éditions Rageot, collection Heure noire

Résumé : Antoine voit un jour entrer une jeune gothique dans l’atelier de tatouage de son père, mais elle en ressort aussitôt en laissant son smartphone sur place. Antoine sort donc rapidement pour lui rendre, mais elle se fait enlever sous ses yeux par des hommes dans une camionnette, tandis qu’une explosion rend Antoine inconscient…

Mon avis : Un roman haletant qui se lit d’une traite, et où l’action commence dès le premier chapitre.

Antoine voit sa vie basculer le jour où une jeune fille se fait enlever sous ses yeux, tandis qu’une bombe fait exploser l’atelier de tatouage de son père. Antoine survit, malgré ses blessures, et découvre que son père est sûrement mort dans l’explosion.

Un policier l’interroge, et en même temps, la jeune fille gothique réapparaît pour le sauver, car des hommes se sont lancés à sa poursuite !

Le ton est donné dès le début, sans temps mort, et le lecteur va avoir de l’adrénaline dans le sang à la lecture de ce roman policier qui mêle traque, gangs, nouvelles technologies et tatouage !

A lire pour passer un bon moment et frissonner !

« En scène ! 3 » de Cuvie, éditions Kurokawa

Résumé : Kanade participe à un concours junior de danse, interprétant Swanilda. Saura-t-elle faire face à la pression de son passage sur scène devant un jury ? Réussira-t-elle à danser parfaitement d’un point de vue technique ? Arrivera-t-elle aussi à retranscrire les émotions de son personnage ?

Mon avis : Dans ce tome 3, la rivalité entre Kanade et Sakura va être exacerbée, tandis que Shoko va elle aussi entrer dans le jeu de la concurrence pour soutenir Kanade, et rabattre un peu de sa superbe à Sakura.

Kanade va comprendre que la technique et l’entraînement intensif sont très importants, mais qu’il faut aussi réussir à interpréter les personnages, leurs sentiments, ce qui est difficile si on ne les a jamais ressentis.

Kanade va beaucoup apprendre de ce concours, mais aussi d’autres rencontres qu’elle va faire, d’autant plus déterminée à progresser.

Un beau tome 3 , avec des scènes superbes de danse, et avec une Kanade toujours fidèle à elle-même et à ses convictions de cœur.

Quelques extraits :

« Le dernier ours » de Charlotte Bousquet, éditions Rageot

Résumé : Avec le réchauffement climatique, le Groenland est devenu en 2037 une île où les glaces ont disparu et la pauvreté des habitants augmenté. C’est dans ce contexte que vit Karen, jeune soigneuse du dernier ours blanc, Anuri, dans un zoo. Mais Anuri est l’objet d’expériences scientifiques, et Karen décide de la sauver d’une mort certaine, en le faisant évader.

Mon avis : Un roman qui glace le cœur face à un avenir possible de la planète, dans l’indifférence générale de l’humanité.

Le Groenland n’a plus de glace en 2037, les habitants ont dû migrer ou vivent assez misérablement. Seul survit un dernier ours blanc, Anuri, dans un zoo, où il est soigné par Karen, une jeune fille avec qui il a des liens profonds, la considérant comme sa sœur.

Mais un jour, le directeur du zoo décide de faire tuer Anuri, suite à une expérience qui s’est mal passée, et confie le soin à Karen de lui donner une piqûre létale. C’en est trop pour Karen, qui décide alors de préparer l’évasion d’Anuri pour le sauver. Elle va croiser le chemin de Lone, jeune adolescente qui effectue des travaux d’intérêts généraux au zoo, et d’un ami de celle-ci, Sila. Tous trois préparent l’évasion d’Anuri, et commence alors un road movie à travers le pays, dans une camionnette, tandis que le directeur du zoo met à leur poursuite des tueurs pour éliminer l’ours…

Ce roman m’a tout de suite accrochée, avec un monde futur qui pourrait hélas devenir le nôtre, et une héroïne qui vit en fusion avec le dernier ours blanc, chacun comprenant l’autre et voulant le protéger.

Le directeur du zoo cache d’autres activités plus troubles, notamment ses expériences génétiques, et on se demande ce qu’il aurait bien pu faire à Karen, dont des bribes du passé reviennent au fur et à mesure, car elle n’a plus de médicaments sur elle.

Le roman a un côté haletant, avec la course poursuite engagée par la police et un groupe de tueurs, qui veulent récupérer Karen et tuer l’ours. On se pose beaucoup de questions sur ce qu’a pu vivre Karen, et on frissonne de peur à de nombreux passages.

Un roman à lire pour réfléchir, car le pire est toujours possible, face aux intérêts personnels et de groupes qui souhaitent avoir le pouvoir et gagner plus d’argent.