Le Salon de thé du bonheur retrouvé 

Publié le par Doc Bird

« Le Salon de thé du bonheur retrouvé » de Céline Gaudel, éditions Jouvence, collection Jouvence roman

Voici un roman reçu dans le cadre du Masse critique littératures, et je remercie Babelio et les éditions Jouvence de me l’avoir envoyé. Ce roman est présenté comme un roman feel good, et a reçu le prix du roman bien-être 2023, prix que je ne connaissais pas, et qui en est à sa quatrième édition.

Candice a perdu goût à la vie et l’inspiration pour écrire ses romans depuis la mort brutale de son mari il y a quelques mois. Elle erre dans un appartement vide de sa présence, retrouvant autour d’elle des éléments lui rappelant sans cesse son bonheur passé. Sa fille, Mathilde, a elle aussi du mal à vivre ce deuil, et rentre un jour de son travail de pâtissière dans un établissement parisien de prestige énervée, et soulagée d’avoir démissionné. En regardant une émission télé avec sa mère, elle découvre qu’un couple du nord de la France recherche désespérément un repreneur pour leur boulangerie et salon de thé. C’est le déclic ! Et Mathilde va persuader sa mère que reprendre cette boulangerie-salon de thé est l’opportunité qu’il leur faut pour pouvoir tourner la page des douleurs et de la tristesse, et repartir vers un avenir plus serein et positif. Les voilà alors toutes deux parties pour un petit village du nord, où elles vont rencontrer de nouvelles personnes, se confronter à leur passé, et aborder leur nouvelle vie.

Le résumé de l’histoire était bien alléchant, avec la reconstruction d’une mère et d’une fille abîmées par la vie, le tout dans une boulangerie-pâtisserie, où les recettes de Mathilde de gâteaux de Noël donnent l’eau à la bouche, et où on viendrait se poser avec joie dans le salon de thé, pour manger de délicieuses pâtisseries un livre à la main. Cet aspect est d’ailleurs un point fort du récit. On s’imagine s’installer douillettement dans ce bel endroit chaleureux.

Mais cet aspect de conte de Noël m’a semblé bien trop éloigné de la réalité, avec une histoire qui se déroule en l’espace de deux mois, et où tout se déroule trop rapidement pour être crédible. En quelques jours, Candice et Mathilde réussissent à monter un dossier à la banque, déménager, ouvrir dès leur arrivée la boulangerie et salon de thé, où tout le monde vient rapidement, avec le bouche à oreille qui fonctionne tellement que leur boutique ne désemplit pas. Et j’ai trouvé l’histoire trop cousue de fil blanc et prévisible, entre l’amour qui va pointer vite le bout de son nez, des lettres retrouvées dans un grenier qui vont être mises vite en lien avec un personnage, le tout dans une ambiance de Noël un peu trop idéale pour être crédible. Il m’a manqué de temps pour approfondir les personnages, laisser le temps aux situations d’évoluer, car tout démarre un 25 octobre et se termine bien un 24 décembre. Certes, la magie de Noël existe, mais j’ai trouvé les ficelles un peu grosses.

Un livre à lire plus comme un conte de Noël. Sinon, vous risquez d’être un peu déçue, comme moi.

Ce roman paraît en librairie aujourd"hui.

Un extrait 

La lecture, ça se partage ! Et les livres sont faits pour être lus, pas pour prendre la poussière sur des étagères…

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M
J'avais entendu parler de ce prix sur Livre-Hebdo. Je crois qu'en plus des Editions Jouvence, il y a aussi Librinova. Pour l'instant je passe mon tour vu ta chronique bien argumentée mais je pense que ce genre de livre qui fait du bien peut trouver son public. Merci de l'avoir lu pour nous, le titre me plaisait
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D
Je suis d'accord avec toi, ce livre peut tout à fait trouver son public sans souci. D'ailleurs, beaucoup de lectrices ont adoré. J'avoue que de mon côté, j'ai trouvé cela trop facile pour me laisser porter...
B
Je ne le retiens pas, même pour un cadeau de Noël.
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D
Ce titre peut malgré tout faire plaisir à quelqu'un adepte des histoires qui font du bien.
T
Je viens de jeter un oeil sur le site des éditions Jouvence. La page où figure le livre s'appelle "Romans bien-être" (ce qui semble bien être la ligne plus générale de cette Maison). Après, entre se bourrer d'antidépresseurs ou lire des bouquins optimistes et "tout-est-bien-qui-finit-bien" (un peu conte de fées, effectivement), ça peut aussi être un choix conscient à effectuer... ;-)<br /> (même si je suis bien d'accord sur le fait que créer une boite, trouver des clients solvables, et générer des marges suffisantes pour non seulement payer le loyer du local et de toutes les charges mais aussi pouvoir se verser un salaire, c'est rarement en juste deux mois que ça se met en place!). <br /> Cigalons, cigalons ;-)<br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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D
C'est sûr qu'entre anti-dépresseurs et romans feel-good, je choisis la deuxième prescription sans hésiter ;)<br /> Je ne connaissais pas les CIGALES, je viens de découvrir ce mouvement solidaire.
T
Pardon, j'oubliais le lien vers ce qu'est une CIGALES...