Dans la forêt
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« Dans la forêt » de Jean Hegland, éditions Hatier, collection Classiques & Cie collège
Résumé : Nell et Eva, 17 et 18 ans, se retrouvent seules dans leur maison dans la forêt, sans leurs parents, sans électricité ni essence. Elles vont devoir apprendre à survivre seules.
Mon avis : J’avais déjà entendu parler de ce roman, et je me suis rappelée que je l’avais dans les rayons du CDI, je l’ai donc pris pour le lire chez moi.
Et je peux dire que je ne m’attendais pas à ce que j’ai lu en empruntant ce livre, qui m’a beaucoup marquée, car il n’est pas sans rappeler un peu ce que nous avons pu vivre en confinement.
Après des événements non racontés, les Etats-Unis se retrouvent sans eau courante, électricité, essence ou nourriture très rapidement. Des maladies (ré)apparaissent, emportant rapidement les personnes, faute de médicaments. Les magasins sont tous quasi-vides d’approvisionnement.
Deux jeunes filles, Nell et Eva, ne vont pas comprendre au début ce qui arrive, car les coupures de courant, de téléphone et d’Internet sont courantes, et elles s’y sont habituées, surtout qu’elles vivent loin de la ville plus proche, dans la forêt, avec leur père. Elles se remettent progressivement du deuil de leur mère, morte d’un cancer, Nell veut passer les examens d’entrée pour Harvard, et Eva devenir danseuse classique, et elles se préparent avec intensité.
Elles comprennent que quelque chose a changé quand elles se rendent avec leur père en ville, découvrant une ville fantôme, sans essence, et sans presque plus de produits alimentaires. Leur famille arrive malgré tout à faire le plein avec ce qui reste, et se prépare à vivre de longs mois seuls dans la forêt, en attendant que la situation se rétablisse. Mais leur père va mourir, et elles vont devoir apprendre à vivre et à se débrouiller seules...
Le récit est écrit par Nell, qui écrit son témoignage dans son journal intime, et rend compte du quotidien des jeunes filles, qui vont devoir apprendre à faire avec les ressources de la nature.
J’ai regretté de n’avoir au CDI que la version abrégée, même si elle me semble largement suffisante pour des collégiens, car je pense que certaines scènes coupées pouvaient peut-être les choquer, car sûrement très réalistes.
Il ressort de l’ensemble une certaine tristesse en voyant ce qui arrive aux deux sœurs, mais en même temps, on les voit évoluer, se prendre en charge seules, faire des essais de plantations, de récoltes, pour pouvoir manger, s’adapter à la la nature et au monde qui les entoure, et finalement mûrir en laissant derrière elles leurs rêves du passé.
Un roman qui fait réfléchir sur les conséquences des actions de l’homme sur la nature, sur le peu de temps qu’il faut à une civilisation pour se déliter, et qui fait s’interroger sur une possible survie de quelques uns dans la nature, qui paraît sauvage et hostile quand on ne la connaît pas.