« Une si belle couleur, 1 » de Keiko Iwashita, éditions Pika

Résumé : Aya est une lycéenne passionnée par le dessin et très douée. Mais un jour, elle va être accusée d’avoir séduit son professeur d’arts plastiques et va être rejetée par ses camarades. Jusqu’au jour où Aimu, beau métisse blond, arrive dans sa classe, et commence à s’intéresser à elle…

Mon avis : Une série en deux tomes, ce qui est parfait pour les CDI, où une jeune fille meurtrie par les rumeurs et son professeur d’arts plastiques qui a profité d’elle et a brisé sa confiance dans les autres, va rencontrer un garçon qui attire le regard de toutes filles, et qui commence à s’intéresser à elle.

Mais Aya s’est déjà retrouvée blessée et n’est pas prête à accorder sa confiance. Il va alors falloir du temps, et les effort s d’Aimu, pour qu’elle se rapproche de lui, et ose reprendre confiance en la vie.

Elle va aussi découvrir que chacun porte en lui et cache ses propres fêlures.

Un manga sympathique qui permet de montrer qu’on peut rebondir malgré les revers cinglants de la vie, et que la passion peut revenir, que ce soit la passion amoureuse ou un talent.

Quelques extraits :

« Mimizuku et le Roi de la Nuit,1 » de Yu Suzuki, d’après une œuvre originale de Kougyoku Iduki, éditions Dupuis

Résumé : Dans une forêt obscure et pleine de dangers erre une petite fille qui ne souhaite qu’une chose : mourir. Quand elle croise le Roi de la Nuit, elle espère qu’il va la dévorer.

Mon avis : Mimizuku est une petite fille qui a des chaînes aux bras et aux pieds, des vêtements troués et un numéro tatoué sur le front. On comprend qu’elle s’est enfuie pour échapper à son triste sort d’esclave chez les hommes, espérant la mort.

En croisant le Roi de la Nuit dans la forêt, elle espère que ce dernier va la manger et mettre fin à ses souffrances, mais il l’épargne. Mimizuku va alors partir à sa recherche pour qu’il accepte de la dévorer.

Voici un manga assez triste, mais qui porte malgré tout un message d’espoir. On rencontre une petite fille attachante qui a vécu trop de moments douloureux et souhaite mourir. Sa rencontre avec le Roi des Démons va commencer à la faire aller mieux, tout en permettant à chacun de commencer à s’apprivoiser.

Une belle histoire triste et sombre, mais aussi avec une touche d’espoir. Et il y a seulement 4 tomes !

« Les Néolithiques et nous : Sommes-nous si différents ? » de Jean Guilaine, éditions Odile Jacob

J’ai reçu ce titre dans le cadre de l’opération Masse critique non-fiction, et je remercie Babelio et les éditions Odile Jacob pour l’envoi.

Il s’agit d’un essai écrit par Jean Guilaine, spécialiste de la Préhistoire et de la Protohistoire, ancien professeur d’archéologie au Collège de France et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.

Son ouvrage, richement documenté des recherches et fouilles archéologiques, accompagné dune bibliographie conséquente, part du postulat de mettre en parallèle notre monde et notre société actuelle avec les sociétés du Néolithique, période où les hommes ont commencé à vivre en société, se sédentarisant, se regroupant dans des villages ou des villes, et devenant des agriculteurs et éleveurs au lieu de de rester des chasseurs-cueilleurs.

Jean Guilaine va ainsi évoquer différentes thématiques en abordant d’abord notre société contemporaine, puis en remontant au Néolithique pour vérifier si, pendant cette période, l’homme a été confronté aux mêmes problématiques, et quel était le fonctionnement des sociétés. Il va aborder sept grandes thématiques : la domination et le pouvoir, les inégalités sociales et les oppressions, les changements climatiques et les catastrophes naturelles, l’action de l’homme sur l’environnement, les maladies et épidémies, la guerre et les tortures, les changements démographiques.

Si certains pouvaient penser que le Néolithique était une période idéale, une sorte d’âge d’or de l’humanité, ils risquent fort d’être déçus, car les preuves archéologiques démontrent que l’homme a toujours été ce qu’il est maintenant, un être avide de pouvoir, de richesses et d’apparats, où le patriarcat domine et où les femmes ont peu de place, et encore pire si elles sont esclaves, où il a du s’adapter aux contraintes climatiques comme les montées des eaux, les sécheresses, les séismes, les éruptions volcaniques, où la soif de richesses a lancé les humains à forer la terre, où le regroupement et la proximité des animaux d’élevage a favorisé la transmission de maladies et la survenue d’épidémies, où la guerre a toujours existé, tout comme la torture, ainsi que des rituels sanguinaires, et où les grandes villes et civilisations ont connu leur apogée et ont disparu, à cause de l’agriculture intensive, de la sécheresse, des révoltes contre le pouvoir, des changements climatiques.

Jean Guilaine nous dresse donc le portrait d’une humanité peu reluisante, où les racines de nos problématiques actuelles ont été plantées il y fort longtemps. D’ailleurs, l’auteur le dit lui-même dès le début, il va nous présenter une face assez négative et noire de l’humanité, loin de l’idéal d’une société néolithique parfaite. Et les différentes fouilles et recherches archéologiques sont sans ambiguïté, révélant le tableau d’une société néolithique inégalitaire, esclavagiste, se faisant la guerre, et commençant à piller les ressources de la planète, tout en se croyant supérieure à la nature et maître du monde.

J’ai trouvé que ce titre permettait de comprendre, qu’hélas, à de rares exceptions, l’homme continue toujours dans la même lancée, comme s’il oubliait ce qu’il aurait pu apprendre pour mieux vivre en harmonie avec les autres et la nature. La seule petite lueur d’espoir semble être la capacité de résilience de l’humanité face aux problèmes et catastrophes.

« Le cri » de Nicolas Beuglet, éditions Pocket

Sarah Geringën est appelée une nuit à l’hôpital psychiatrique de Gaustad, vers Oslo, pour le suicide d’un patient. Mais elle comprend très vite que qu’on ne lui dit pas tout. Comment le patient surnommé 488 aurait-il pu se suicider lui-même par strangulation ? Pourquoi a-t-il ce numéro tatoué sur le front ? Et pourquoi est-il mort avec le visage figé sur un cri d’horreur ? Sarah va devoir compter sur son sang-froid et ses ressources intérieures pour pouvoir faire face à cette enquête dangereuse, d’autant plus que l’hôpital psychiatrique lui rappelle un traumatisme personnel, et que son compagnon vient de lui annoncer leur séparation.

J’ai trouvé ce roman dans une boîte à livres, et même si je n’ai pas lu d’autres titres avec l’enquêtrice Sarah Geringën, cela ne m’a pas empêché d’entrer dans le récit, même sans tout connaître du passé de Sarah. La soirée débute mal pour elle, avec son compagnon qui vient de lui annoncer qu’il la trompait et la quittait, et Sarah est au bord de l’effondrement.

En voyant que son chef insiste au téléphone, elle décroche et se retrouve à partir enquêter sur un possible suicide dans un hôpital psychiatrique. Très vite, les témoignages hésitants et changeants des infirmiers et du gardien de nuit lui mettent la puce à l’oreille. Le suicide du patient 488 n’en est peut-être pas un et le directeur de l’hôpital pourrait cacher de lourds secrets.

Sarah va alors se lancer dans une enquête épique qui va l’emmener en différents endroits du monde, et où le passé de la Guerre Froide, et des questions scientifiques et religieuses autour de ce qui arrive après la mort vont mettre sa vie en danger.

J’ai lu quasiment d’une traite ce polar addictif qui ne laisse aucun temps mort dans le récit. Chaque chapitre donne envie d’en savoir plus, et de nombreux rebondissements que je n’avais pas vu venir tiennent le lecteur en haleine. J’avoue que je n’avais pas vu venir tout ce qui allait arriver à un personnage, Christopher, que Sarah va rencontrer dans le cadre de son enquête, et que cela m’a tenu en haleine.

Et en suivant l’enquête de Sarah, on se retrouve à découvrir des secrets bien tenus sur des expérimentations humaines pendant la Guerre froide, et la quête folle de certains prêts à tout sacrifier pour que la science confirme leurs intuitions.

Un thriller passionnant à lire, qui a reçu le prix Nouvelles voix du polar en 2018 !

« Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat), 1 », de Aki, Kureha et Yamigo, éditions Nobi Nobi !

Résumé : Ruri a toujours eu sa vie gâchée par son amie d’enfance, Asahi, tout le monde trouvant cette dernière adorable, alors que Ruri a souvent été accusée de ne pas avoir été assez gentille avec elle. Et voilà qu’elle se retrouve téléportée avec Asahi dans un autre monde où Asahi est vénérée, tandis que Ruri se trouve chassée du royaume… Mais elle découvre qu’elle attire beaucoup de fées.

Mon avis : J’ai été attirée par le titre de ce manga que je trouvais assez intrigant, et je n’ai pas été déçue !

J’ai rencontré une jeune fille sympathique, Ruri, qui va découvrir qu’elle possède un pouvoir magique du fait qu’elle attire les fées, et elle va prendre conscience que ce pouvoir donne aussi des obligations morales avec des fées prêtes à tout pour empêcher que quiconque lui fasse du mal.

On croisera de mignonnes petites fées, la mythique fée du temps qui permettra de comprendre pourquoi on perd certaines affaires et en retrouve d’autres, une vielle dame dragon…

Et si vous voulez savoir pourquoi il y a un chat, à vous de lire ce manga et de vous laisser transporter dans la magie !

« Le prince alchimiste, 1 » de Rui Tsukiyo et S.Kosugi, éditions Doki Doki

Résumé : Hiro s’est réincarné dans le corps d’un prince d’un royaume pauvre menacé par la famine, car rien ou presque ne pousse sur les terres. Il va apprendre l’alchimie et va ainsi faire des expériences pour aider son peuple à se nourrir. Mais ses frères ne sont pas d’accord avec sa façon de faire.

Mon avis : Un manga intéressant, avec un jeune prince bien décidé à faire tout son possible pour sauver son peuple et son royaume de la faim et de la pauvreté, de l’alchimie-magie qui va permettre de trouver des solutions, des intrigues de palais entre frères, une amie d’enfance devenue une chevalier guerrière prête à mettre son épée au service de son prince et ami.

Et j’ai bien aimé le parallèle entre l’alchimie mythique et la programmation numérique.

Une série à suivre.

« La famille Tango, 1 » de Karim Alliane et Henri Calais, couleurs de Christo Gangloff, éditions Dupuis

Résumé : Depuis la disparition de sa mère, Tina vit très souvent chez sa grand-mère, n’arrivant plus à vivre avec son père et sa belle-mère. En découvrant dans un tiroir de sa grand-mère un carnet magique, Tina va se retrouver embarquée dans une aventure avec sa grand-mère, et Kimberly, sa pire ou meilleure ennemie ! Car un chat-dieu convoite ce carnet pour détruire la mémoire des humains.

Mon avis : Une belle découverte que ce roman graphique reçu lors du Masse critique graphique. Je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions Dupuis pour l’envoi.

Ce roman nous emmène à un rythme endiablé dans un récit plein de pep’s et de dynamisme, au cœur d’aventures trépidantes liées à des histoires et des êtres légendaires, en lien avec les traditions mexicaines.

La famille Tango ne manque pas d’originalité, entre une grand-mère qui va se révéler être à la tête d’une organisation secrète, la mère de Tina qui s’est battue pour lutter contre le Grand-Zéro, un chat bleu mythique, et Tina, qui a aussi son caractère, admire sa mère disparue, n’arrive pas à accepter le remariage de son père, et a une meilleure ennemie amie avec qui les échanges sont explosifs ! Les voilà toutes trois embarquées dans une aventure totalement folle, poursuivies par un chat-dieu aux multiples ruses prêt à tout pour récupérer le carnet magique de la famille Tango, qui permet de lire le futur et le passé, et surtout qui contient la mémoire des histoires et légendes des hommes. Car son objectif est de détruire ce livre, et donc la mémoire des hommes afin de pouvoir régner sur eux !

Un premier tome dynamique qui emporte son lecteur et donne envie de connaître la suite !

« La Sélection, Livre 1 » de Kiera Cass, éditions Pocket jeunesse

Résumé : Le prince Maxon va devoir choisir une épouse, et une Sélection est organisée. Chaque jeune fille peut participer, 35 seront sélectionnées et 1 seule sera élue. Parmi les prétendantes, America est la seule qui a été obligée de participer, et ne souhaite pas séduire le prince.

Mon avis : Cette série de romans est sortie il y a pas mal d’années, et j’avais plutôt lu des critiques positives. J’ai croisé le tome 1 à la médiathèque et je me suis lancée.

Et c’est vrai que ce roman est plutôt une bonne surprise ! J’avais un peu peur que ce soit trop cliché avec la jeune fille qui ne veut pas participer et que le prince va choisir, et avec les rivalités entre prétendantes. Mais certes, c’est bien comme cela que cela se passe, mais l’autrice a réussi malgré tout à emporter mon adhésion, car les événements sont finement amenés, et l’intrigue est menée à tambours battants.

Je me suis laissée surpendre à suivre avec plaisir les aventures d’America, dans un monde où chacun appartient à une caste, et où la Sélection peut être l’occasion de monter dans la hiérarchie et de mener une vie meilleure. America fait partie des castes où on exerce un métier artistique, et où l’argent ne rentre pas tous les jours, elle chante et joue d’instruments. Elle est amoureuse d’Aspen, qui appartient à une caste inférieure, et ils se voient en cachette. America espère pouvoir malgré tout pouvoir l’épouser.

Mais voilà que sa mère et Aspen la poussent à participer à la Sélection, et qu’Aspen la quitte ! Elle part alors la mort dans l’âme retrouver ses concurrentes au palais du prince, et découvre un monde fait de luxe et de richesse. Elle peut manger à sa faim de délicieux mets, et dispose d’autant d’habits qu’elle veut.

Elle joue franc-jeu avec le prince, mais celui-ci va bien sûr en devenir épris, et elle-même va commencer à développer une complicité avec lui. Et la situation se complique lorsqu’Aspen revient dans la partie.

Qui son cœur choisira-t-il ? Et que cherchent les révoltés qui parviennent de temps à autre à infiltrer le palais et semant la terreur ?

Au final, je me suis laissée emporter par cette histoire, avec une héroïne pleine de caractère et je vais sûrement me laisser tenter par la suite. Et aussi, la couverture est tout simplement magnifique avec la superbe robe d’America !

« Frieren, 1 », scénario de Kanehito Yamada, dessin de Tsukasa Abe, éditions Ki-Oon

Résumé : L’elfe Frieren a gagné contre le roi des démons, accompagnée du héros Himmel, du prêtre Heiter et du nain Eisen. Ils vont se séparer et promettre de se revoir. 50 ans plus tard, Frieren retrouve Himmel, devenu un vieillard, et prend conscience que la vie des humains est très courte ! Elle décide alors de mieux comprendre les hommes.

Mon avis : Voici un manga coup de cœur avec des héros touchants et attachants, dans leurs faiblesses comme dans leurs réflexions sur le temps et les relations entre personnes.

Frieren prend conscience de la rapidité de la vie humaine, et va décider de continuer à glaner des sorts de magie, mais aussi de tisser des liens avec les humains. Car elle a compris que les relations interpersonnelles sont importantes, et va souffrir de ne pas avoir assez profité de son amitié avec Himmel quand il était encore temps, étant juste revenue à temps pour vivre un dernier moment avec lui avant qu’il ne meure.

Elle va alors retrouver Heiter, qui a vieilli aussi et qui va lui présenter une petite fille à qui il voudrait qu’elle apprenne la magie. Frieren va alors passer des années à parcourir le monde, et à prendre en compte la valeur des instants partagés avec les autres. Elle va aussi rendre mémoire à Himmel, en voyant les ravages du temps qui passe sur la mémoire des hommes.

Un très beau manga dont j’ai envie de connaître la suite, ayant envie de cheminer aux côtés de Frieren.

« 10th. A couper le souffle, 1 » de Yûko Inari, éditions Kana

Résumé : Také est souvent absent car il tombe régulièrement fortement malade à cause de son asthme. Il est donc assez souvent solitaire, à part Umeko, son amie d’enfance qui l’aide depuis des années. Et voilà qu’un garçon de la classe, Macchan, s’intéresse à lui. Také en tombe alors amoureux, mais aussi Umeko. Comment va se terminer ce triangle amoureux ?

Mon avis : Un manga sur l’amour quel que soit son genre, qui m’a un peu perdue au début, car l’auteur a utilisé indifféremment les noms et prénoms des personnages, ce qui fait que j’étais perdue au début par rapport au résumé de la quatrième de couverture, ne comprenant plus bien qui tombait amoureux de qui.

Mais une fois dans l’histoire, j’ai trouvé intéressants les questionnements sur l’amour, mais aussi sur l’amitié, comment la faire durer, les relations avec les autres. Ainsi, Také, le jeune lycéen malade, va prendre conscience grâce aux autres, que l’amitié s’entretient et que de petits gestes peuvent suffire.

Une série en 3 tomes.

Quelques extraits :