« Spy x Family, 7 » de Tatsuya Endo, éditions Kurokawa
Résumé : Twilight réussit à entrer en contact avec le père de Damien, grâce au mauvais comportement d’Anya. Parviendra-t-il à nouer un lien ?
Mon avis : Encore une belle réussite que ce tome 7 où les scènes sous tension sont entrecoupées d’autres chapitres où l’humour prédomine : le chien Bond qui craint de mourir avec la nourriture de Yor, la lutte pour goûter au célèbre gâteau de l’école qui pourrait rendre intelligent celui qui en mange, ou encore la recherche compliquée d’un chat…
Pendant ce temps, l’intrigue progresse avec Twilight qui réussit à établir un premier contact avec Donovan Desmond, tandis que Yor se voit confier une mission de protection, dans laquelle elle va emmener par hasard sa famille.
En fermant ce tome, je n’ai qu’une envie, poursuivre la série !
«L’endométriose de Clara. Comprendre la maladie pour les 15-25 ans » de Yasmine Candau, illustrations de MaY Fait des Gribouillis, éditions Dunod, collection Dunod Graphic
J’ai acheté cette BD documentaire, car c’est le seul titre que j’ai trouvé actuellement qui peut être simple à comprendre par les collégiens et surtout les jeunes filles sur le thème de l’endométriose, qui touche environ 10 % des femmes.
Ecrit en partenariat avec l’associations EndoFrance par Yasmine Candau, elle-même touchée par cette maladie, cet ouvrage nous donne à suivre plusieurs années de la vie de Clara, qui souffre de règles très douloureuses depuis l’adolescence, mais que personne ne prend vraiment au sérieux, y compris son médecin de famille ou la radiologue qui va lui faire passer sa première IRM.
Elle va vivre plusieurs années d’errance et de souffrance avant que quelqu’un l’écoute vraiment, car sa mère ou ses amies lui disent que cela passera, qu’elle est douillette et s’écoute trop. Avec le temps, les douleurs empirent, y compris en dehors des règles, et même lors de ses rapports sexuels avec son petit ami.
Et c’est l’infirmière de son collège, qu a reçu une formation sur l’endométriose, qui va poser une première suspicion de diagnostic, et va l’orienter vers des spécialistes de cette maladie. Ce sera le début d’un long chemin difficile, car chacune est différente, et il n’est pas simple de trouver rapidement la bonne solution pour aider Clara à aller mieux.
A travers le récit de Clara, chaque lectrice et chaque lecteur également, peut mettre des mots sur cette souffrance, et savoir qu’il existe des spécialistes formés qui peuvent poser un diagnotic précis et aider à trouver des solutions pour aller mieux. Avoir des douleurs insupportables lors des regles n’est pas normal, il est important d’accueillir la parole et la souffrance de l’autre pour ensuite l’orienter vers les spécialistes formés.
J’ai bien aimé que les différentes solutions possibles soient présentées, et les différents témoignages dans la BD montrent que le parcours est long et difficile, avant qu’un diagnostic ne soit posé et que des solutions puissent être proposées : pilule, cure thermale, ostéopathie, opération…
Cette BD explique vraiment l’endométriose, et c’est important que les garçons la lisent aussi pour comprendre parfois leur petite amie si elle en souffre, et mieux l’accompagner et la soutenir. A lire et à faire lire !
« L’incroyable destin de Thomas Pesquet, astronaute» de Pierre Oertel, illustrations d’Erwann Surcouf, éditions Bayard jeunesse, collections Les romans-doc science
Résumé: Récit de la vie de Thomas Pesquet, de ses rêves d’astronaute à leur réalisation.
Mon avis: Sous forme d’histoire entrecoupée de pages documentaires explicatives, nous partons à la rencontre de Thomas Pesquet à travers les différentes étapes de sa vie : ses études, son métier, sa sélection pour devenir astronaute, ainsi que ses deux missions dans la station spatiale internationale.
Ce roman-documentaire court permet de connaître les grandes lignes de la vie de Thomas Pesquet, et de comprendre l’exploration spatiale, les expériences menées ou encore l’entraînement pour devenir astronaute.
Un ouvrage intéressant pour apprendre à connaître Thomas Pesquet et pourquoi pas, susciter des vocations ?!
«L’année où je suis devenue ado » de Nora Dasnes, éditions Casterman
Résumé: Emma fait sa rentrée en 5ème et est contente de retrouver ses deux meilleures amies, Linnéa et Bao. Mais elle va vite se rendre compte que les gens ont changé, avec par exemple Linnéa qui sort avec un garçon, et une nouvelle dans leur classe, Mariam. Emma commence à ne plus trop savoir où se situer et où elle en est vraiment…
Mon avis : Une belle BD que l’autrice a écrit en pensant à ce qu’elle aurait aimé lire quand l’adolescence est arrivée.
On y fait la rencontre d’Emma qui écrit les premiers mois de sa rentrée en classe de 5ème dans son journal intime. Jusque-là, Emma vivait dans l’insouciance de l’enfance avec ses deux meilleures amies, passant leur temps à construire une cabane dans la forêt et à l’améliorer.
Mais elle se rend compte que les choses ont changé à la rentrée : elle a l’impression que les autres sont différents, même sa meilleure amie, Linnéa qui sort avec un garçon et commence à se maquiller. Bao, son autre meilleure amie, va d’ailleurs se disputer avec Linnéa car celle-ci ne pense plus qu’à l’amour et en oublie ses amies et leur projet de cabane. Entre les deux, Emma ne sait plus trop où elle en est, et se pose beaucoup de questions sur l’adolescence, l’amour…
D’autant plus qu’une nouvelle fille est arrivée dans leur classe, Mariam, qui fait bondir son cœur. Serait-ce cela l’amour ?
Une BD très sympa que les ados vont aimer, car il parle des changements à l’adolescence, du caractère et des centres d’intérêts qui évoluent, de la maturité des filles et des garçons, de l’amour entre filles et garçons ou entre filles, tout en montrant qu’il est normal de ne plus trop savoir se situer à ce moment-là.
Et mention spéciale au papa d’Emma dont les playlists sont très sympas.
J’ai reçu ce roman dans le cadre du Masse critique Littératures organisé par Babelio, que je remercie, ainsi que les éditions Charleston, que j’ai découvert à cette occasion. J’avais demandé ce titre, attirée par la couverture flamboyante et le résumé.
L’histoire se déroule en Chine au XIXème siècle, et présente le destin de deux femmes depuis leur enfance.
Dans une société hiérarchisée par beaucoup de règles et de traditions, Petite Fleur apprend depuis toute petite à bander ses pieds pour qu’ils deviennent des lotus d’or, de petits pieds lui permettant plus tard de pouvoir espérer un bon mariage, et donc une situation correcte.
Mais les aléas de la vie font que sa mère est obligée de la vendre pour pouvoir assurer leur survie et l’éducation de son frère. Elle va devenir muizai, une esclave au service d’une famille riche, les Fong. Sa mère lui fait promettre de toujours bander ses pieds, qui sont sa seule chance de pouvoir s’en sortir, d’obéir et d’être sage. Petite Fleur se retrouve attachée au service de Linjing, une petite fille gâtée qui est promise à un bon mariage, et qui impose à Petite Fleur ses caprices et ses désirs.
Petite Fleur va peu à peu voir ses rêves se déliter face à la dure réalité de sa condition, sa maîtresse étant égoïste, lui imposant des ordres douloureux comme celui d’arrêter de bander ses pieds, car elle doit elle-même garder ses pieds naturels, pour plaire à son futur mari, qui est contre les lotus d’or, et avance dans la modernité.
Petite Fleur trouve refuge dans sa passion pour la broderie, art dans lequel elle excelle, et qui rend jalouse Linjing. Elle a des idées novatrices qui rendent ses motifs et ses couleurs vivants, et la broderie est ce qui lui permet d’échapper à la dure réalité quotidienne, et de se sentir vivante et libre.
Linjing a peur de son futur mariage, notamment de sa belle-mère et de ses belles-sœurs, car elle sent que ces dernières croient en la vertu des lotus d’or, et pourraient lui mener la vie dure. Elle comprend rapidement que Petite Fleur, avec ses idées et son audace, pourrait être sa seule alliée sur place. Elle va alors tout faire pour que celle-ci la suive, sans écouter les envies de cette dernière…
Je n’en dis pas plus sur ce roman qui est une vraie fresque familiale, qui permet de découvrir le monde de la Chine à la fin du XIXème siècle, quand le pays commence à s’ouvrir à l’Occident, mais où les traditions sont toujours très fortes dans la société.
Seuls les hommes ont le droit d’aller et de venir, de faire des choix, alors que les femmes doivent rapidement trouver un mari convenable pouvant assurer leur subsistance, devant vivre une vie d’obéissance au mari et à la famille de celui-ci. Et dans une société où l’homme peut avoir plusieurs épouses, les rivalités et coups bas peuvent être féroces pour détrôner la première épouse, et donner un fils à la famille. Les femmes ne s’entraident pas, et la belle-mère peut régner sur ce petit monde en personne acariâtre, imposant sa douloureuse domination sur toutes les femmes de la maison de son fils. Les lotus d’or ont une valeur de vertu, et sont très recherchés, au prix de grandes souffrances physiques, et ces petits pieds contribuent à l’enfermement des femmes chez elles, car celles-ci ne peuvent faire que de petits pas et fatiguent vite. Les femmes n'ont pour seuls choix que le mariage, la vie en couvent, ou dans une communauté de sœurs chastes qui doivent travailler sur pour assurer leur subsistance. La notion de bonheur individuel n’existe pas, et les valeurs de la famille sont les plus importantes.
Mais la Chine commence un peu à s’ouvrir au monde, notamment les britanniques, et la société commence une lente évolution. Cela fait que ce roman est aussi une vraie fresque féministe, montrant les inégalités entre hommes et femmes, et le combat de certaines femmes pour faire évoluer leur condition. Petite Fleur fait partie de ces femmes d’exception. Elle va devoir se battre face à un destin tout tracé d’esclave, privée de liberté, elle va devoir faire face à de nombreux coups du sort très douloureux, notamment à cause de la jalousie et de l’égoïsme de Linjing, et faire preuve de créativité et de résilience.
Les chapitres alternent d’ailleurs entre leurs deux voix, permettant au lecteur de s’immerger dans leur intériorité et leurs réflexions. Même si j’ai préféré le courage de Petite Fleur, souffert avec elle des revirements du destin qui semblent contrecarrer tous ses projets, j’ai quand même ressenti de l’empathie et de la pitié pour Linjing à certains moments, celle-ci cédant toujours à la peur, même si le plus souvent elle m’agaçait prodigieusement avec ses réflexes de petite-fille gâtée.
Chaque partie du roman semble être une étape douloureuse de plus pour nos deux héroïnes dont le destin est inextricablement lié. Seule la toute dernière partie m’a parue un peu trop romantique et à l’eau de rose, je l’ai hélas trouvée assez peu réaliste et plutôt hors-sol, même si cela permet à Petite Fleur de devenir une figure de résistance qui montre une ouverture possible.
Ce roman m’a permis de découvrir un pays et une société que je connaissais peu, notamment la tradition des pieds bandés, qui m’a horrifiée, car j’ai cherché sur Internet de plus amples informations, les photos que j’ai vues m’ont révulsée : c'est un véritable outil de domination masculine au prix d’une immense souffrance, avec les os cassés, et les gangrènes possibles. J’ai aussi découvert de l’intérieur le fonctionnement des familles, et la mise en rivalité des femmes pour toujours mieux les maintenir dans leur condition. Et ce roman a aussi attisé ma curiosité sur la broderie et les motifs de décoration orientaux.
Un titre qui allait vers le coup cœur, mais la fin m’a parue trop peu réaliste, même si elle permet d’avoir un peu d’espoir.
« Cœur collège, 2. Chagrins d’amour», scénario de BeKa, dessin et couleurs de Maya, éditions Dupuis
Résumé: Garance souffre de voir ses parents se disputer sans cesse, tandis que Linon va découvrir les souffrances de l’amour avec Noa.
Mon avis : Coup de cœur pour ce tome 2 qui devrait plaire aux adolescentes car il aborde avec pudeur et vérité des thématiques qui sont souvent au cœur de leurs expériences de collège.
D’un côté, les disputes des parents qui peuvent se solder par une séparation ou un divorce, et qui affectent les enfants, comme ce que va vivre Garance. De l’autre, les premiers moments idylliques de l’amour, mais aussi le premier chagrin d’amour, comme Linon va en faire l’expérience.
L’amour va séparer Garance et Linon un temps, mais toutes deux vont comprendre que c’est compliqué et que parfois on peut en souffrir.
On y parle également réputation, confiance en soi, relations compliquées dans les familles recomposées, phénomène de bandes et envie d’appartenir à un groupe, qui peut parfois jouer des tours.
J’ai bien aimé le graphisme des images, tout comme l’histoire, qui reflète vraiment des vécus possibles.
Une belle série à proposer aux élèves.
Un extrait :
Tu l’as déjà perdu, lui, alors tu t’accroches à la douleur qu’il t’a causée (…) Ce chagrin que tu ressens, c’est tout ce qu’il te reste de ton amour pour lui. Et comme tu ne veux pas oublier cet amour, tu gardes ton chagrin, tu le nourris même…
« Spy x Family, 6» de Tatsuya Endo, éditions Kurokawa
Résumé: Twilight doit récupérer un document important caché dans un tableau. Pour cela, il va devoir participer à un match de tennis en double avec Nocturna, une autre espionne…
Mon avis : Je deviens vraiment fan de la série, qui est très originale, et dont le scénario est très inventif.
Twilight se retrouve à devoir jouer avec Nocturna au tennis pour remporter des matchs et pouvoir accéder à un tableau contenant des secrets pouvant menacer l’Est et L’Ouest. Nocturna, sa partenaire, va tout faire pour épater Twilight, car elle est folle amoureuse de lui, et elle veut qu’il la remarque. Elle souhaite aussi supplanter Yor dans son cœur et dans son rôle d’épouse.
Les duels au tennis sont excellents, entre la force de frappe de nos deux espions, et les différentes tentatives, parfois grossières, pour les faire perdre et et les éliminer.
Par ailleurs, Anya essaie toujours de se rapprocher de Donovan, et commence à lier une belle amitié avec Becky, qui va l’aider pour tenter de séduire Donovan.
Une série vraiment très sympa avec un tome qui donne une fois de plus envie de lire la suite.
«Moi, Cerbère, gardien des Enfers » de Sylvie Baussier, éditions Scrineo, collection Scrineo mythologie
Résumé : Cerbère vivait une vie heureuse dans la nature, avec ses frères et sœurs. Mais un jour, la curiosité l’emporte loin de chez lui, et il se retrouve à servir Hadès, le gardien des Enfers.
Mon avis: J’aime beaucoup cette collection, qui raconte la mythologie du point de vue de ceux qu’on considère comme des monstres.
Et le récit du chien Cerbère est très touchant, tout en nous apprenant plein de choses sur la mythologie. J’ai ainsi découvert que Cerbère avait comme frères le chien à deux têtes Orthros qui gardait les bœufs de Géryon, ainsi que le lion de Némée, et comme sœur l’Hydre de Lerne, qui vont faire les frais d’Héraclès et de ses 12 travaux.
Cerbère a un jour eu envie de quitter ce qu’il connaissait et de découvrir le vaste monde. Mais sa route va croiser celle d’Hadès, qui est en train de préparer son royaume des Enfers, et Hadès va utiliser la force et la ruse pour que Cerbère se retrouve à garder les Enfers. Cerbère va alors vivre une éternité en étant laissé à l’abandon, à peine nourri, et effrayant tellement les âmes qu’aucune ne l’approche.
Il va aussi croiser Héraclès, qui va le ramener à son cousin avant de retourner raux Enfers, Enée, ainsi qu’Orphée.
Sa vie misérable et pesante fait mal au cœur, et le lecteur ressent surtout de la peine et de la pitié plutôt que de la crainte.
Encore un titre très réussi de la collection, avec une couverture très représentative de l’histoire qui nous attend. Et une morale : toujours se méfier des dieux et de leurs caprices.
Un extrait :
Aimeriez-vous vivre attaché, nuit et jour, à une chaîne que rien ne peut briser ? Aimeriez-vous être affamé par ceux qui vous demandent d’être un gardien parfait ?
«Elles 2. Universelle(s) », scénario de Kid Toussaint, dessins d’Aveline Stokart, éditions Le Lombard
Résumé : La Elle bleu a pris les commandes du comportement de Elle, qui devient une personne arrogante, égoïste et qui se sert des autres. La Elle originale essaie alors de sortir de son monde du subconscient pour remonter à la surface…
Mon avis : Je crois bien que la lecture de cette série commence à devenir un vrai coup de cœur pour moi !
J’ai adoré la mise en illustrations et le scénario qui permettent de voir le fonctionnement de l’intérieur de Elle, notamment son subconscient, où vivent six personnalités différentes, et où la bleue a pris le dessus et compte laisser enfermées les autres, les empêchant de sortir de leur univers. Elle se comporte alors différemment avec ses amis, qui se doutent de quelque chose, et vont alors mener un plan pour faire revenir la vraie Elle.
On suit en parallèle les efforts de Elle dans le subconscient pour pouvoir retrouver sa place, tandis qu’on voit la Elle bleue n’en faire qu’à sa tête et rendre détestable Elle.
A la fin, on commence à comprendre un peu pourquoi ces six personnalités existent, et bien sûr, cela donne envie de lire la suite !
Une belle série BD pour se plonger dans les méandres de l’inconscient, avec un graphisme et une esthétique que j’adore !
«Les Omniscients, 3. Le berceau», scénario de Vincent Dugomier, dessin de Renata Castellani, couleurs de Benoît Bekaert, éditions Le Lombard
Résumé : Faisant partie de l’autre groupe, la sœur jumelle de Diego a été enlevée par le FBI, ce qui pourrait être une catastrophe pour la cause des Omniscients ! Et James tente d’infiltrer la tour d’où pourrait partir un virus détruisant toutes les bases de données culturelles.
Mon avis : Beaucoup d’actions et de révélations dans ce tome 3, qui est aussi la fin du premier cycle.
Les Omniscients vont découvrir qui sont réellement Diana et Diego, et découvrir quels sont ces personnages aperçus près de la pierre où est écrite leurs noms. Ils vont découvrir que les deux équipes sont là pour départager un ancien dilemme, avec un objectif lié à la civilisation tazmède.