Deux fleurs en hiver
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« Deux fleurs en hiver » de Delphine Pessin, éditions Didier jeunesse
Résumé : Capucine va effectuer son stage dans un EHPAD, et elle espère sincèrement que cela va lui plaire, car elle n’avait pas trop aimé son précédent stage auprès des enfants. Violette est une vieille dame qui entre en EHPAD, et croit être arrivée à la fin de sa vie. Toutes deux vont se rencontrer et vont apprendre l’une de l’autre, faisant bouger les lignes !
Mon avis : Ce roman est un gros coup de cœur qui a réussi à m’émouvoir parfois jusqu’aux larmes, et en même temps à me remplir d’optimisme et d’espoir.
C’est l’histoire d’une rencontre improbable entre une jeune fille et une dame âgée, chacune étant au bout opposé de la vie.
Capucine vient en faire son stage dans un Ehpad, et va s’attacher à ses patients, surtout Violette, qui vient d’arriver, et à qui elle veut redonner le sourire. Et pourtant Capucine n’a pas non plus été épargnée par la vie, avec la mort de sa mère dans un accident de voiture, et son besoin de se cacher derrière des perruques de toutes les couleurs.
Violette entre en Ehpad, et pense que c’est la dernière étape avant la mort. Elle y est allée pour rassurer son fils qui s’inquiétait de ses chutes, mais elle refuse intérieurement de vivre ici. Elle reste cloîtrée dans sa chambre, mange à peine, et refuse de se rendre dans la salle commune pour rencontrer les autres pensionnaires. Mais la ténacité de Capucine va faire changer les choses, et Violette va comprendre que la vie vaut toujours la peine d’être vécue, et qui’il faut vivre intensément chaque moment de la vie.
Capucine et Violette vont dépasser la simple relation de soignant et patient, et vont développer une belle amité, permettantaussi de faire bouger les choses dans l’Ehpad. Car tout ne va pas bien et Capucine se rend compte que ce métier est difficile, et que le manque de personnel empêche de s’occuper vraiment avec douceur et bienveillance, et en prenant le temps, des différents pensionnaires.
Un superbe roman qui montre les difficultés de travail dans les Ehpad, mais montre aussi que les relations entre les différentes générations permettent à chacun d’ouvrir son cœur, et de panser ses plaies. A lire !
Quelques extraits :
l n’y a rien de dégradant à dire qu’ils sont vieux, c’est un fait, voilà tout. C’est même plutôt beau, quand on y pense, d’avoir déroulé le fil d’une vie et de se tenir tout au bout.
Quand on est vieux, on a vécu, aimé, chialé. On a été courageux, lâche, idiot et amoureux. On s’est trompé, on a choisi, qu’est-ce qu’il y a de mal à le dire franchement ?
Réfléchir sur la mort, c’est déjà l’apprivoiser. Je comprends qu’elle n’est pas un animal indomptable. C’est de rester dans l’ombre qui la rendait effrayante.
Mais la peur n’a jamais empêché les choses d’arriver. Ça les rend juste plus difficiles.
Tu sais, Capucine, on a tous nos fissures. Soit tu les caches en essayant très fort de croire qu’elles n’existent pas. Soit tu les acceptes et tu les répares.