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lectures-romans

Le Pays des contes, 2. Le Retour de l’Enchanteresse 

Publié le par Doc Bird

« Le Pays des contes, 2. Le Retour de l’Enchanteresse » de Chris Colfer, éditions Michel Lafon, collection Michel Lafon poche

Résumé : Alex et Conner s’ennuient du pays des contes, mais n’ont pas pu y retourner. Pire, ils n’ont pas revu non plus leur grand-mère la fée dont ils n’ont aucune nouvelle… Alors, lorsqu’ils découvrent que leur mère s’est fait enlever par l’Enchanteresse, qui veut dominer le pays des contes, ils passent outre les instructions de prudence, et décident de passer de l’autre côté pour agir et sauver leur mère !

Mon avis : J’avais bien apprécié le premier tome de cette série, qui revisite les contes et nous les fait voir d’un œil nouveau. Et le tome 2 tient toutes ses promesses.

Comme dans le tome 1, le début est un peu lent, peut-être aussi pour que le lecteur ressente l’ennui des jumeaux qui n’en peuvent plus d’attendre, puis le récit s’accélère quand Alex et Connor se rendent au pays des contes, et décident de partir en quête des éléments qui permettent de fabriquer un sceptre qui pourrait leur permettre de vaincre l’Enchanteresse.

J’ai pris du plaisir à suivre ces nouvelles aventures, où j’ai croisé une mère l’Oye très originale, plutôt flambeuse, loin de l’image de grand-mère qu’on aurait pu avoir, et où Rouge, petit chaperon de son état, est toujours aussi pénible mais a aussi de bons côtés… L’ensemble du récit est émaillé de petites leçons de morale (nous sommes dans des contes quand même !), qui permettent au lecteur de réfléchir sur lui-même, ses actions…

Une série que je lis avec plaisir !

Quelques extraits :

Alors trouve ton arme, trouve ta force, et brandis-la fièrement. Bats ces filles sur leur propre terrain en leur montrant que ta vie te convient parfaitement. 

 Est-ce qu’on a le choix ? S’il faut choisir entre le doute et l’espoir, je choisis l’espoir. C’est moins difficile d’être optimiste.

Tu crois qu’en privant les autres de leur bonheur, tu trouveras le tien, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Tu pourras courir après le bonheur toute ta vie, tu ne le trouveras pas tant que tu seras incapable de le reconnaître juste sous ton nez.

Publié dans Lectures-romans

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Celle que je suis

Publié le par Doc Bird

« Celle que je suis » d’Anne Loyer, éditions Slalom

Résumé : Anoki, 16 ans, mène à New Dehli une vie tranquille, dans une famille qui pousse ses enfants à réussir leurs études. Mais sa vie bascule brutalement quand elle comprend que les femmes ne peuvent pas choisir leur avenir comme les hommes.

Mon avis : Voici un roman dont j’avais beaucoup entendu parler sur la condition des femmes en Inde.

Le récit met en avant Anoki, qui vit dans une famille qu’elle pense moderne, vivant avec insouciance ses jeunes années. Mais elle va découvrir que la réalité n’est pas aussi rose qu’elle le croyait : sa belle-sœur ne peut pas travailler en tant qu’infirmière malgré son diplôme, car les hommes de la maison pensent qu’il est normal qu’une femme reste au foyer et s’occupe de son mari.

C’est le choc pour Anoki quand elle entend les réactions de son frère et de son père, et encore plus quand elle comprend que sa mère est d’accord avec ces paroles. Son monde s’effondre, et elle commence à se révolter, tout comme sa petite sœur Lila.

Et Anoki n’est pas au bout de ses surprises, car elle découvre que son envie de faire des études de journalisme est refusée par ses parents, et que ces derniers lui cherchent un futur mari, alors qu’elle est amoureuse d’un autre garçon.

Elle peut heureusement écrire à son autre frère parti en France faire des études, et qui évolue mentalement en s’ouvrant au monde occidental.

J’ai trouvé ce roman sur les difficultés de la condition féminine en Inde très fort, avec une héroïne qui se pensait libre et qui se retrouve rattrapée par les traditions. Elle va découvrir que les hommes, mais aussi les femmes, ne se posent pas de questions et souhaitent suivre les traditions, et que le concept de réussite et de bonheur personnels y sont bien étrangers. Elle va aussi découvrir qu’elle n’est pas la plus à plaindre, et que d’autres femmes subissent bien pire.

Le roman se termine sur une note positive, mais il faut comprendre que toutes les femmes n’ont pas le courage d’Anoki, à l’image de sa meilleure amie.

Un roman indispensable à lire pour faire avancer la cause des femmes.

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Parée pour percer. Tu peux pas m’arrêter

Publié le par Doc Bird

« Parée pour percer. Tu peux pas m’arrêter » d’Angie Thomas, éditions Nathan

Résumé : Bri, 16 ans, va au lycée, mais rêve surtout de devenir rappeuse et d’en vivre. Mais sa volonté peut-elle suffire avec sa mère qui perd son travail, son frère obligé d’arrêter ses études pour prendre un job et son caractère qui peut lui jouer des tours ?

Mon avis : Ce roman est le deuxième que je lis d’Angie Thomas, et elle y met en avant son thème de prédilection : parler des quartiers noirs difficiles des Etats-Unis, où l’horizon semble bien bouché quand on est noir ou latino, et où le danger rôde partout, des blancs qui ont peur d’eux et peuvent mal interpréter une parole ou un geste, aux vigiles qui les soupçonnent de vol ou de violence systématiquement.

Avec ce nouvel opus, Angie Thomas met en avant une héroïne au caractère bien trempé, Bri, qui vit pauvrement avec son mère et son frère. Ce dernier travaille pour rapporter de l’argent à la maison, sa mère perd son emploi et a des difficultés à en retrouver un avec un CV avec des trous liés à la drogue, sa tante ramène parfois de l’argent et  de la nourriture car elle appartient à un gang, son père, rappeur qui aurait pu devenir célèbre, a été tué par un membre d’un gang quand elle était petite, il n’y a pas toujours de chauffage, d’électricité ou à manger tous les jours.

Bri possède en elle une force incroyable, elle sent qu’elle peut percer dans le monde du rap, surtout après une battle et un de ces raps qui commence à la faire connaître. Elle est aussi et surtout une écorchée vive, dans la réaction et la surréaction, ce qui va lui jouer des tours.

Mais Bri va aussi apprendre de la vie, s’interroger sur ses sentiments, sur son comportement, et elle va ainsi entamer un travail sur elle-même, pour savoir qui elle est et ce qu’elle veut vraiment, en accord avec elle-même. Elle a une grande force intérieure en elle, mais fait des bêtises, et son destin est compliqué par ses conditions de vie, par les a priori racistes dans son pays.

Un roman fort, au langage cru des cités, qui vous donne envie de vous battre et de rapper pour un monde meilleur plus respectueux de la différence. Et le chemin est long… En plus, vous découvrirez ou redécouvrirez des rappeurs américains connus ou moins.

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 Wicca - Le manoir des Sorcelage

Publié le par Doc Bird

« Wicca - Le manoir des Sorcelage » de Marie Alhinho, éditions Poulpe Fictions

Résumé : Octobre et Avril sont frères et sœurs, et appartiennent à une lignée de sorciers Wicca. Ils mènent une vie parfaitement normale au collège, et Avril doit cacher à sa meilleure amie, Nour, son secret. Mais une pierre du cercle magique qui protège leur région disparaît, et des forces maléfiques pourraient en profiter…

Mon avis : Voici un roman dont j’ai entendu parler, avec une belle couverture qui m’a donné envie de lire. Les deux héros, Octobre et Avril, sont représentés à la fois assez proches de la nature, et avec des éléments qui font penser à la sorcellerie, sur fond de manoir hanté. Et c’est exactement ce qu’on découvre à l’intérieur du livre, avec un manoir qui n’en fait parfois qu’à sa tête, des personnages proches de la nature, et un mystère à résoudre.

Car Octobre et Alice vont participer à la quête de la pierre disparue, et vont rapidement comprendre que des forces obscures vont en profiter, surtout Avril.

J’ai trouvé la première partie de ce roman un peu lente, avec  la découverte par Nour qu’Avril et Octobre sont des sorciers, mais la seconde partie est beaucoup plus palpitante, avec la force démoniaque qui apparaît et pourrait tout faire basculer, ainsi que la révélation de la véritable nature de Nour. J’ai aussi apprécié la présence du feu follet H qui apporte une belle touche d’humour et de décalage au niveau langagier.

Au final, un roman intéressant qui devrait attirer les lecteurs fans d’aventures fantastiques, avec une réflexion sur la connaissance de soi, la confiance en soi et l’amitié.

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Stranger Things. Darkness on the edge of town

Publié le par Doc Bird

« Stranger Things. Darkness on the edge of town » d’Adam Christopher, éditions Lumen

Résumé : 1984. Jim Hoppers passe les fêtes de Noël avec sa fille adoptive, Onze. Et celle-ci l’interroge sur son passé de policier à New York. Il retourne alors en mémoire en juillet 1977, à New York, quand son équipe a enquêté sur une série de meurtres et que le FBI s’en est mêlé…

Mon avis : Ce roman est un préquel de la célèbre série « Stranger Things », et remonte dans le passé du chef de la police Jim Hoppers.

Interrogé par Onze, ce dernier va lui raconter un épisode marquant de sa vie à New York en 1977. Avec sa coéquipière, il enquête sur des meurtres étranges, qui semblent ritualisés. Mais avant qu’il ne puisse enquêter plus avant, le FBI intervient et lui enlève l’enquête. Cela ne va pas l’empêcher de vouloir toujours poursuivre cette enquête, et cette dernière va l’emmener vers la divination, son passé de vétéran du Vietnam, les gangs, et vers le mal incarné, Satan ! Car ces rituels ne seraient que la face émergée d’un projet de très grande envergure qui pourrait mettre New York en danger… 

J’ai trouvé ce roman intéressant, ne mettant pas du tout en avant le surnaturel, même s’il y en a une toute petite touche, mais est surtout un roman policier bien mené, où l’enquête avance progressivement au cœur de la folie des hommes, et montre les ravages psychologiques de la guerre du Vietnam. Les chapitres sont bien menés, tenant en haleine le lecteur… Pas besoin d’avoir vu les épisodes de la série pour se laisser embarquer dans ce polar de bonne qualité.

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 Victoire-Divine, 2. La guerre est déclarée

Publié le par Doc Bird

« Victoire-Divine, 2. La guerre est déclarée » d’Edith Kabuya, éditions Hachette

Résumé : Victoire-Divine a déclaré la guerre au groupe qui la harcèle, et a décidé de lutter contre eux, par tous les moyens possibles !

Mon avis : J’avais beaucoup apprécié le tome 1 qui montrait les mécanismes du harcèlement, et qui mettait en avant une héroïne forte, au caractère bien trempé, qui a réussi à refuser d’être une victime et a décidé de se rebeller contre les membres de la Monarchie qui font la pluie et le beau temps dans son établissement. Dans le tome 1, les chapitres s’enchaînaient comme un compte à rebours avant la déclaration de guerre.

Dans ce tome 2, les chapitres se suivent, égrenant les heures et les jours après la déclaration. Victoire-Divine a osé briser la loi du silence, et a dénoncé au directeur qu’elle était victime de harcèlement. Du coup, la Monarchie va devoir jouer serrer pour la faire quitter le collège. Mais Victoire-Divine a plus d’une idée dans sa poche, et va utiliser tous les moyens et toutes les stratégies possibles pour résister et se venger. Et elle va même également se découvrir des alliés…

J’ai apprécié ce tome 2 qui montre comment lutter contre le harcèlement à travers différentes étapes, que quelqu’un de harcelé peut suivre s’il est assez fort intérieurement :

- Briser la loi du silence.
- Créer ses propres règles.
- Dépouiller ses ennemis de leurs armes.
- Former des alliances.
- Connaître ses ennemis.
- Faire appel au terrorisme intellectuel.

Et Victoire-Divine va retourner les armes des harceleurs contre eux, progressivement, car ces derniers n’ont pas dit leur dernier mot.

J’ai aussi trouvé intéressant que les amis de Victoire-Divine la mettent en garde contre son attitude à certains moments, car en fonctionnant comme ses harceleurs, elle pourrait aussi à son tout avoir le mauvais rôle…

Un tome 2 intéressant à suivre, qui permet de voir comment lutter concrètement contre le harcèlement.

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Norman n’a pas de super-pouvoir 

Publié le par Doc Bird

« Norman n’a pas de super-pouvoir » de Kamel Benaouda, éditions Gallimard jeunesse

Résumé : Dans un monde où chacun développe un pouvoir, plus ou moins utile, Norman va devoir passer un test, car le sien n’est pas encore apparu, et ce test va permettre de découvrir son pouvoir caché. Mais Norman sait qu’il n’a aucun pouvoir. Alors ses amis vont l’aider à tricher…

Mon avis : Ce roman est issu d’un concours du premier roman organisé par les éditions Gallimard jeunesse, RTL et Télérama. En 2013, « La Passe-Miroir » de Christelle Dabos, avait gagné ce prix, et son roman avait été un coup de cœur. « Norman n’a pas de super-pouvoir » est le roman gagnant de 2018.

Dans un monde où chacun a un pouvoir, Norman comprend très vite qu’il est une exception, car il n’en a aucun, et a peur d’être l’objet d’expériences si on le découvre.

Alors ses amis se proposent de l’aider en trichant pour que son test donne un résultat. Norman pensait avoir un petit pouvoir pas trop voyant, mais le test lui dit que son pouvoir est qu’il a une mémoire photographique et qu’il retient tout ! C’est la catastrophe, car ce pouvoir est très voyant et Norman va devoir encore compter sur ses amis pour tenter de faire illusion. D’autant plus que les cours concernant les pouvoirs vont commencer, et qu’il a peur que sa professeur se doute de quelque chose.

Norman va vite perdre le contrôle de la situation, et va aussi découvrir que son absence de pouvoir est aussi recherchée par un mystérieux CK. Comment va-t-il pouvoir se sortir de toute cette affaire ?

Voici un roman intéressant qui parle de la différence, et de l’acceptation de celle-ci par les autres. Norman vit dans un monde où tout le monde possède un pouvoir, aussi ridicule et inutile soit-il. Et ces pouvoirs peuvent permettre à certains de pouvoir exercer un métier glorieux à l’Académie. Norman souhaiterait tellement être comme les autres, et avoir un pouvoir, même tout petit. Avec ses amis, il va devoir tricher, et va aussi découvrir d’autres secrets cachés sur sa sœur, ses parents…

Il va ainsi comprendre que les apparences sont parfois trompeuses, qu’avoir un pouvoir n’est pas toujours une bénédiction, mais peut être parfois gênant, voire carrément dangereux. Mais il sait aussi qu’il peut compter sur le soutien indéfectible de ses amis, et qu’ensemble on est plus fort.

Un roman intéressant pour parler de la différence, de la peur de l’autre, de l’amitié et de ce qui fait de chacun de nous un héros du quotidien.

Quelques extraits :

La première des conditions pour réussir quelque chose, c’est de croire qu’on va y arriver. Voilà une vérité simple qu’on oublie trop souvent.

Ce qui est difficile, ce n’est pas d’accomplir des actes héroïques, mais de savoir quand renoncer. 

 Les vrais amis, c’est un peu comme des élastiques. Lorsqu’ils sont solides, on peut tirer dessus, malgré les disputes et les désaccords, ils reprennent facilement leur forme initiale, intacts.

Le problème, ce n’est pas mon pouvoir, mais la manière dont je vis avec. Il faut que j’apprenne à le contrôler, à accepter l’imperfection du monde et de ceux qui m’entourent.

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Chloé des loups. La série lumineuse 

Publié le par Doc Bird

« Chloé des loups. La série lumineuse » d’Alexandra Ughetto, éditions Robert Laffont, collection R

Résumé : Chloé vit sur Anturia, en l’an 800. Elle va bientôt avoir 18 ans, et a peur de son destin, qui l’oblige à vivre avec un loup, car elle descend de cette lignée. Car depuis depuis toute petite, elle craint les loups et la volonté de son père qui l’oblige à se plier à son destin. Mais Chloé va aussi découvrir grâce à son amie Annabelle, et à d’autres rencontres, qu’elle peut choisir sa vie, en entrant à l’intérieur d’elle-même et en découvrant son courage et sa force intérieure.

Mon avis : Difficile de faire un résumé de ce livre qui est foisonnant, à la fois roman, parcours initiatique, traité de vie intérieure, et ouvrage de développement personnel.

Nous faisons la connaissance de Chloé, une jeune fille mal dans sa peau, à cause de ses peurs, de ses relations difficiles avec son père qui veut lui imposer son avenir. Chloé n’arrive plus à faire face à ce qui la ronge. Heureusement, elle va découvrir qu’elle peut agir pour vivre sa propre vie, et qu’elle possède elle-même les outils à l’intérieur d’elle.

Elle va écouter son amie Annabelle qui lui redonne très vite bonne humeur et joie de vivre, aller dans des endroits magnifiques et magiques, lire des livres interdits d’une bibliothèque secrète, dans un monde où réfléchir est interdit, et où la philosophie n’a pas droit de cité, faire des rencontres, comme celle d’Aelig qui vient du passé, et semble avoir des liens très forts avec elle.

Chloé va noter dans son carnet ce qu’elle appelle des pensées lumineuses, des outils qui lui permettent d’appréhender son monde intérieur, et de progresser dans la connaissance d’elle-même.

Elle va ainsi apprendre à identifier ses peurs et les regarder en face, découvrir l’ancrage par la respiration, la pensée positive, les croyances limitantes, écouter son intuition, voir le monde avec plus de légèreté, prendre soin de son enfant intérieur, découvrir le concept de résilience, apprendre à connaître et accepter ses émotions. En fait, elle va découvrir qui est elle est vraiment, pour faire des choix en pleine conscience.

Elle va ainsi se libérer de tout ce qui lui pesait, et partir, libérée vers l’avenir qu’elle s’est choisi librement.

L’histoire se déroule dans un endroit merveilleux, avec aussi des aspects sombres et douloureux, car l’homme s’est coupé de la nature et donc de lui-même, et un passé douloureux en la personne d’Aelig, avec qui Chloé va voir des liens par-delà les siècles. 

Cet ouvrage m’a fait penser par certains côtés au « Monde de Sophie », car il permet de découvrir la philosophie, mais surtout d’apprendre à se connaître soi-même.

Un superbe ouvrage, à lire tranquillement, à son rythme, avec les perles lumineuses écrites par Chloé dans son carnet, qui se révèlent des guides de vie à ne pas oublier. Un véritable coup de cœur, écrit pour les jeunes, mais que je conseille aussi aux adultes.

Vous pouvez écouter les podcasts de l’auteur "La p’tite chronique lumineuse" à cette adresse : https://alexandraughetto.com/category/la-ptite-chronique-lumineuse-podcast/

Quelques extraits :

 

Il se pourrait bien que je nourrisse ma peur en lui accordant autant de place… Il se pourrait bien que je ne nourrisse pas assez ma joie et mon bonheur.

L’ancrage, lui, me permet de trouver une stabilité intérieure et d’arrêter d’être chahutée par mes pensées.

 Mes pensées créent mon ambiance intérieure.

En fait, il vaut mieux identifier nos besoins et trouver comment les satisfaire.

 Surtout, j’ai beaucoup moins peur. Je devrais plutôt dire que j’ai appris à avancer avec ma peur, sans la laisser décider à ma place. 

Fallait-il en détruire, des barricades, pour pouvoir l’aimer.
Fallait-il en détruire, des barricades, pour pouvoir m’aimer moi-même.

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Le journal de Gurty, 4. Printemps de chien

Publié le par Doc Bird

« Le journal de Gurty, 4. Printemps de chien » de Bertrand Santini, éditions Sarbacane, collection Pépix

Résumé : C’est le printemps ! Une saison que Gurty adore, comme toutes les autres saisons d’ailleurs… Gurty va retrouver son amie Fleur, s’amuser avec elle qui se transforme et gonfle à cause d’allergies, faire face aux grenouilles dont le rire lui fait peur, adorer un gâteau d’anniversaire, ou participer au sauvetage d’un arbre. Que de folles aventures !

Mon avis : Comme à chaque fois avec Gurty, je me réjouis d’avance dès que je prends un tome entre les mains, car je sais que je vais passer un bon moment. Et ce tome 4 est aussi jubilatoire que les autres, avec une Gurty toujours aussi en forme, avec ses répliques parfois pleines de philosophie, et des situations piquantes et drôles.

Cela commence dès le début quand Gurty prend l’avion et fait caca, et cela se poursuit avec sa rencontre cocasse avec les grenouilles, car même si Gurty n’a peur de rien, les grenouilles qui rient lui font mal au ventre.

Toutes ses aventures printanières sont pleines de saveur, et donnent envie de poursuivre ses aventures à hauteur de truffe.

Quelques extraits :

En me réveillant ce matin, j’ai pris une décision radicale : ma peur des grenouilles devait cesser.
Seulement, au lieu d’essayer de guérir de ma peur, j’ai préféré guérir les grenouilles de leur envie de rigoler de moi, car c’est toujours plus pratique de demander aux autres de changer plutôt que d’essayer de changer soi-même.

 Vois-tu, j’ai dit d’un air inspiré, à force d’admirer les autres, on en oublie parfois ces petites choses uniques qui rendent nos existences magiques.

 Or, s’il y a bien un signe indiscutable de bêtise, c’est de se croire plus malin que les autres.

 Ça tombait bien, car moi aussi, j’adore être heureuse.
C’est pour ça que je fais de chaque journée une occasion de rire, de jouer, de faire des bêtises, de réfléchir et de s’émerveiller.

Attention, cependant : je ne suis pas heureuse juste pour me faire plaisir !

Très tôt dans la vie j’ai compris que le plus cadeau que l’on pouvait faire à ceux qu’on aime, c’était d’être heureux soi-même. 

Publié dans Lectures-romans

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Amande

Publié le par Doc Bird

« Amande » de Won-Pyung Sohn, éditions Pocket jeunesse

Résumé : Depuis tout petit, Yunjae ne ressent pas les émotions, n’arrive pas à décoder le visage des autres, et est incapable d’éprouver de l’empathie. Sa mère lui a appris à retenir des codes pour pouvoir s’en sortir, mais un tragique événement le fait se retrouver seul. Sa rencontre avec Gon, un ado rebelle, va commencer à changer sa vie et son quotidien, et Yunjae va commencer à s’ouvrir au monde et à la vie.

Mon avis : J’ai reçu ce roman, qui sort en librairie le 5 mai, grâce à un Masse critique spécial de Babelio et aux éditions Pocket jeunesse, que je remercie.

J’ai fait la rencontre d’un ado, Yunjae, qui est atteint de la maladie appelée alexithymie, qui empêche la personne qui en est atteinte de pouvoir identifier et ressentir ses émotions, et de pouvoir accéder à celles des autres. Cela est lié à des amygdales cérébrales qui sont plus petites et ne se sont pas développées. Ces amygdales ont une forme d’amande, d’où le titre de ce roman et les essais désespérés de la maman de donner des amandes à son fils pour que ses amygdales se développent, par leur ressemblance physique.

Yunjae est un enfant comme les autres, hormis ce handicap émotionnel qui le met à part des autres, et lui vaudra d’être harcelé par les autres enfants. Il vit avec sa mère et sa grand-mère, et toutes deux essaient de palier son manque d’émotions par l’apprentissage de réponses et de codes qui peuvent l’aider à s’intégrer et à paraître moins bizarre.

Mais sa vie déjà compliquée va être totalement bouleversée par un événement terrible, pour lequel il ne ressentira rien. Il se retrouve seul, et va devoir apprendre à faire face seul aux autres. Il retourne au lycée, où il va faire la rencontre de Gon, un ado qui n’a pas été épargné non plus par la vie, car il a été enlevé à ses parents quand il était petit, et a retrouvé son père biologique récemment. Gon est plein de colère et de rancœur, contre son père mais aussi contre Yunjae, mais tous les deux vont finir par devenir amis.

Progressivement, Yunjae va s’ouvrir à Gon, et commencer à développer des embryons de sentiments et d’émotions, et quand il rencontrera Dora, il va aussi faire l’expérience de sensations inédites. Mais il va aussi découvrir la souffrance à travers Gon...

Ce roman est un gros succès en Corée, et devrait trouver très vite sa place dans le cœur des lecteurs. Car si Yunjae ne ressent pas d’émotions, le lecteur va passer par toute une palette de sentiments, s’attachant à ce héros si distancié et en même temps si humain, qui va être le témoin d’événements douloureux depuis tout petit, anesthésiant encore plus son cerveau, qui ne ressentait pas d’émotions.

On s’apitoie sur son sort, tout en sentant qu’il possède une force de caractère incroyable, et en rencontrant Gon puis Dora, et en commençant à faire face au monde qui l’entoure, il va progressivement, par petites touches, évoluer.

Seul bémol, certains événements à la fin paraissent un peu trop précipités, avec de grosses ficelles. J’aurais préféré une fin plus nuancée.

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