« Mentine : Pas de cadeau ! » de Jo Witek, illustrations de Margaux Motin, éditions Flammarion jeunesse
Résumé : Mentine commence son année de seconde dans un lycée près de chez elle, après être partie dans un internat en Suisse, et avoir mûri. Elle y retrouve sa meilleure amie, Johanna, surnommée Miss Flamenca pour ses talents à la guitare. C’est d’ailleurs en voulant l’aider que Mentine va réagir de façon irréfléchie, et va se retrouver dans de gros ennuis…
Mon avis : J’ai retrouvé avec plaisir Mentine dans ce tome 3. Même si elle a bien grandi et évolué depuis le premier tome, Mentine agit de manière toujours aussi spontanée, et est parfois très agaçante, même auprès de sa meilleure amie.
Et les ennuis ne vont tarder : portée par son élan d’amitié, elle va commettre une grosse bêtise, qui va la faire se sentir très honteuse vis-à-vis de ses parents. Et c’est d’ailleurs sa punition qui va lui ouvrir les yeux, et le cœur, sur les difficultés de la vie. Elle va se rendre compte qu’au-delà des apparences, chacun porte en soi des problèmes, et que la solidarité et l’entraide peuvent rendre le monde meilleur.
Un troisième tome où Mentine s’est un peu assagie, mais où elle va foncer tête baissée, ce qui va lui permettre de grandir encore un peu, et de réfléchir sur le monde et sur la société.
Ce tome 3 aborde avec force les thèmes de l’amitié, des liens familiaux, de la séparation des parents, des talents musicaux, de la solidarité, de la responsabilité de ses actes. Une série très sympathique !
« Keep me in mind » de Jaime Reed, éditions de la Martinière jeunesse, collection Fiction
Résumé : Quand Ellia se réveille sur un lit d’hôpital, les deux années précédentes ont disparu de sa mémoire. Elle se souvient de sa famille, de sa meilleure amie, mais absolument pas du jeune homme que l’attend à son réveil, Liam. Celui-ci veut tout faire pour qu’elle se rappelle de leur couple, et commence à écrire le récit de leur histoire. Parviendra-t-il à l’aider à reconstituer le puzzle de sa mémoire ?
Mon avis : Je remercie tout d’abord Babelio, et son opération Masse critique spécial jeunesse, ainsi que les éditions De la Martinière jeunesse, pour m’avoir permis de découvrir ce roman.
On y fait la rencontre d’Ellia, jeune fille qui a perdu la mémoire suite à une chute et un traumatisme crânien, alors qu’elle courait avec Liam, son petit ami. A son réveil, elle a perdu la mémoire des deux années précédentes, et doit apprendre à revivre le quotidien, avec cet énorme trou de 2 ans dans sa vie. Et elle se demande, qui est Liam, son petit ami, qu’elle ne reconnaît absolument pas.
Ce dernier est déterminé à aider Ellia à recouvrir la mémoire, et se rappeler de leur amour si fort. Il entreprend alors d’écrire le livre de leur histoire, mais il bloque sur le moment de l’accident, se sentant coupable.
Le lecteur se demande si tout ce que dit et écrit Liam est juste, car des zones d’ombres semblent planer sur sa relation avec Ellia, notamment le rejet de leur histoire d’amour par leurs deux familles.
Cette remontée dans le passé va permettre à Liam de plonger aussi en lui-même, et d’apprendre à mieux se connaître et se comprendre, tout comme il va permettre à Ellia de devenir ce qu’elle souhaite vraiment être, sans la chape d’un passé qui pourrait l’empêcher d’avancer.
Ce roman est écrit à deux voix, permettant d’alterner le point de vue de chacun à chaque chapitre, et de mieux appréhender les différentes facettes de leur relation.
L’auteur dépasse la classique histoire d’amour pour parler de construction de soi, des relations familiales, de la communication, des non-dits, de la construction d’un couple où chacun se sent libre, des conséquences de l’amnésie sur soi et sur son entourage.
J’ai trouvé que ce roman était une métaphore du passage à l’âge adulte, permettant à chaque héros de participer à la construction de sa personnalité, loin des clichés et des idées reçues, qui les façonnaient jusque-là.
Tous deux vont cheminer en parallèle pour mieux se découvrir, se rendant compte que chacun peut évoluer pour donner le meilleur de lui-même. Au-delà de l’histoire d’amour, on assiste au changement de deux adolescents, qui mûrissent, et deviennent capables de faire leurs propres choix.
Une belle histoire, à proposer aux adolescents, qui pourront se reconnaître, ente un jeune sportif et littéraire, et une jeune fille au fort tempérament, qui se cherche.
Quelques extraits :
- « La confiance est un art difficile à maîtriser, surtout pour une amnésique qui doit sans cesse compter sur les autres. »
- « Je veux juste contrôler le pouvoir que les émotions ont sur moi, que ce soit les miennes ou celles des autres. »
- « Ne laisse personne – pas même une fille – te tenir en laisse. Peu importe si elle est fabuleuse et géniale, personne ne vaut la peine que tu oublies qui tu es. »
- « Je ne veux pas être manipulée, malmenée, placée dans un moule qui ne me correspond pas. Ça vaut pour toi, mes amis et Liam aussi. Je ne peux pas être la fille de des rêves. »
- « On ne peut pas se contenter d’aimer les bons côtés d’une personne. Une fois que tu as vu les mauvais, soit tu l’aimes pour ce qu’elle est, soit tu l’aimes en dépit de ce qu’elle est. »
- « Quand on y pense, il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour naître ou mourir. Il y a de l’attente, puis la réalité, et ces deux-là ne se sont jamais entendues. »
- « Considère cette épreuve comme un nouveau départ. Une chance de te réinventer. »
- « Ma mémoire n’avait pas disparu, elle était simplement cachée. »
« Carry on » de Rainbow Rowell, éditions Pocket Jeunesse
Résumé : Simon Snow fait sa dernière rentrée à Watford, célèbre école de magie. Mais tout démarre mal : il se fait kidnapper, rompt avec sa petite amie, découvre que son colocataire de chambre a disparu… Il a beau être l’Elu chargé de sauver le monde et de battre le Humdrum, il n’en est pas moins un jeune comme les autres, qui essaie de vivre sa vie…
Mon avis : C’est rare que je le dise, mais je n’ai absolument pas aimé ce livre, dont j’ai pourtant lu de très bonnes critiques.
Je n’ai pas accroché dès le début, avec l’arrivée de Simon à l’école des sorciers Watford, qui rappelle bien sûr Poudlard de « Harry Potter ».
Comme dans « Harry Potter », le héros est un jeune homme qui n’a rien demandé, mais possède beaucoup de pouvoir magique, qui ne connaît pas ses parents, et qui est l’Elu des prophéties qui doit vaincre le Mal. Mais la comparaison s’arrête là.
Autant j’ai été transportée par la magie de l’écriture et de l’univers de « Harry Potter », autant ici je n’ai pas accroché. Peut-être suis-je imperméable à l’humour anglais, qui m’a laissé de marbre, mais je n’ai pas trouvé drôles les formules magiques décalées comme « Debout et hop ! », ni ai trouvé passionnante l’histoire en elle-même.
Le ton fait souvent penser à une parodie de Harry Potter, où le héros Simon est entouré de meilleurs amis, où il est fait référence à des batailles qu’il dû mener par le passé, mais que le lecteur ne connaît pas vu qu’il n’y a qu’un tome.
Il y a aussi des références à « Twilight », avec l’amour pour un vampire, les idées reçues sur ceux-ci.
Le sous-titre de l’histoire est à l’image du roman, un peu trop pompeux et décalé : « Grandeur et décadence de Simon Snow ».
Par ailleurs, l’histoire ne présente pas beaucoup d’intérêt, mis à part peut-être l’histoire d’amour avec Baz, son ennemi colocataire, mais même cette passion dévorante m’a semblée être du plus grand ennui.
La fin est peu inattendue, mais ne relève pas le reste de l’histoire.
Un gros pavé ennuyant, où de nombreuses fois, j’ai faillé arrêter de lire et non continuer, comme le titre le voudrait.
« L’empire des auras » de Nadia Coste, éditions du Seuil
Résumé : En 2059, la société est divisée en deux : les personnes entourées d’une aura bleue sont respectées et sont favorisées dans la vie, tandis que les personnes entourées d’une aura rouge sont méprisées et soupçonnées d’incarner le mal. Chloé est bleue, et attend avec angoisse le jour de la rentrée dans un lycée mixte. Mais contrairement aux idées reçues, elle voit que les rouges ne sont pas si différents d’elle, et peuvent même être gentils. Et quand elle découvre que son aura commence à se teinter de rouge, elle va commencer à réfléchir par elle-même et battre en brèche les idées reçues.
Mon avis : Un roman fort sur la ségrégation dans la société, à partir de caractéristiques physiques, qui mène à une dictature des apparences.
La société est divisée en deux : d’un côté les bleus ont tous les droits et sont considérés comme éminemment respectables, tandis que les rouges sont considérés comme des voleurs, des gens méprisables.
Chloé a été éduquée dans cette idée que les rouges incarnaient le mal. Mais en entrant dans un lycée mixte, elle va découvrir progressivement qu’il en est autrement. Elle va se faire des amis parmi les rouges, et même tomber amoureuse de Florent. Mais à partir du moment où elle commence à mentir à ses parents pour sortir en cachette et à se sentir coupable de leur mentir, son aura va progressivement se teinter de rouge.
Dans le même temps, on découvre qu’un médecin fait des essais pour essayer d’inverser la bascule, de pouvoir rendre une aura bleue aux rouges.
Un livre qui dénonce les dérives totalitaires d’une société qui ne cherche pas à connaître l’autre, mais se base sur des a priori , tout en dénonçant la dérive commerciale pour soigner les gens.
Tout comme Chloé, le lecteur est invité à réfléchir par lui-même, à se demander si une aura rouge signifie qu’on porte le mal en soi, ou si cela n’aurait pas une autre cause. Et quand on découvre ce que cache le médecin et son industrie pharmaceutique, on est horrifié et révolté en même temps.
Une histoire forte et intense, mettant en scène l’intolérance, avec une héroïne qui sort de l’enfance et qui se confronte au monde.
« U4. Stéphane »de Vincent Villeminot, éditions Syros et Nathan
Résumé : Stéphane vit à Lyon, et attend que son père, éminent spécialiste des virus, revienne à la maison. Mais le chaos va la forcer à rejoindre un R-Point, et les événements vont la pousser à agir, et à fuir avec Yannis pour rallier Paris. Elle va se retrouver poursuivie par l’armée et qualifiée de terroriste, mais elle garde toujours l’espoir de retrouver son père et de tout lui expliquer…
Mon avis :C’est le dernier tome que j’ai lu et qui donne le point de vue de Stéphane.
Cette dernière me paraissait plutôt froide, insensible, et instable, en lisant les autres tomes de la série. Ici, j’ai découvert une jeune fille seule, qui attend son père, croyant en ses promesses, et qui va devoir affronter la dure réalité, et réagir comme elle le peut.
Elle prend un visage beaucoup plus humain, ses réactions deviennent compréhensibles, et on découvre sa sensibilité à fleur de peau.
Comme les autres héros de la série, elle va devoir affronter ses démons et la situation de chaos. Et à la fin, on n’en sait hélas pas plus sur la possible remontée dans le passé le 24 décembre à la Tour de l’Horloge. On apprend juste ce qui s’est passé quand elle se retrouve confrontée à son père.
J’attends avec impatience de pouvoir lire « Contagion », qui me permettra peut-être d’en savoir plus, car ces 4 tomes me laissent sur ma faim.
« PhonePlay » de Morgane Bicail, éditions Michel Lafon
Résumé : Alyssa, seize ans, trouve ennuyante sa vie au lycée. Aussi, lorsqu’elle reçoit un SMS d’un garçon inconnu qui lui propose un jeu pour qu’elle devine qui il est, elle se lance sans hésiter. Commencent alors des échanges avec l’inconnu, qui apportent de la nouveauté à sa vie. Mais jusqu’où acceptera-t-elle d’aller ?
Mon avis : Autant le dire tout de suite, ce roman ne m’a pas du tout emballée.
Les critiques que j’avais lues ici ou là en faisaient l’éloge, mettant en avant le fait que l’auteur, une jeune fille de 14 ans, ait écrit son roman via la plateforme Wattpad, ait eu beaucoup de succès sur le réseau, et qu’un éditeur lui a ensuite proposé de la publier.
Certes, ce roman est une performance vu le jeune âge de l’auteur, le thème doit sûrement intéresser les jeunes filles, avec cette histoire de prince charmant inconnu et de rivalité.
Mais le charme n’a pas pris en ce qui me concerne, j’ai même eu du mal à finir l’histoire, ce qui ne m’arrive pas souvent.
J’ai trouvé le ton beaucoup trop racoleur, la jeune fille un peu trop naïve, surtout quand l’inconnu l’appelle « chérie » dès le début et fait certaines allusions gênantes. Par ailleurs, les échanges de SMS à longueur de chapitres ont fini par me lasser, tout comme l’impression que l’héroïne, Alyssa, s’ennuie dans sa vie de rêve et est prête à tout pour y mettre un peu de piquant. Son faux air de petite fille modèle et son attitude ne m’ont pas convaincue.
En résumé, un roman pour adolescentes écrit par une adolescente que je n’achèterai pas pour le CDI.
« U4. Jules »de Carole Trébor, éditions Syros et Nathan
Résumé : Jules vit à Paris, seul avec son chat. Il n’a aucune nouvelle de ses parents qui étaient en déplacement à l’étranger, voit tous les gens mourir autour de lui. Son frère revient, mais la drogue le rend dur et le fait partir. C’est à ce moment-là qu’il croise le chemin d’Alicia, petite fille perdue mais survivante, à laquelle il s’attache, et grâce à laquelle il décide de rester en vie. Il pense que le 24 décembre, il pourrait retrouver d’autres experts du jeu WOT à Paris, pour remonter le temps et inverser le cours des événements.
Mon avis :Dès le début de « Jules », on est happé par la désolation qui règne à Paris, et les cadavres qui peuplent les rues et les couloirs des immeubles. Rien n’est épargné au lecteur qui découvre avec les yeux de Jules le désastre du virus qui tue presque tous les humains.
Jules va devoir se débrouiller seul, puis sa rencontre avec Alicia va l’aider à remonter la pente, en prenant soin d’elle et en la protégeant.
Il va retrouver d’anciens amis du lycée, avec qui il va vivre, en attendant de pourvoir agir le 24 décembre.
Il est intéressant de voir son point de vue sur les autres personnages qu’il croise, ainsi que sa vision des rencontres avec Koridwen, Yannis et Stéphane. Son point de vue enrichit l’intrigue et permet de mieux comprendre certaines motivations.
Dans ce tome, on voit surtout la vie en groupe pour survivre dans Paris face aux autres groupes, et la résistance aux militaires.
Jules va beaucoup souffrir psychologiquement, mais aussi dans sa chair. Mais il garde chevillé au corps l’espoir de s’en sortir, notamment grâce à Alicia. La fin permet d’entrevoir ce qui est arrivé le 24 décembre, mais il reste plein de zones d’ombres encore, entretenant le mystère.
Un tome dur, montrant l’évolution des adolescents dans un monde où tous les repères ont disparu, et où règnent la violence et le chaos.
Résumé : Lana part en vacances avec son père, qu’elle n’a pas revu depuis deux ans. Mais dès le trajet du départ, cela semble mal parti, et lorsque Lana découvre que son père a décidé d’aller dans un camp nature, elle commence à regretter d’être là. D’autant plus que son père va brusquement disparaître, et que l’ambiance dans le camp est très bizarre. Ne chercherait-on pas à les enfermer ?
Mon avis : Lana, héroïne de « Décollage immédiat » et « Nuit blanche au lycée », revient dans ce troisième opus angoissant à souhait, au cœur des pratiques des sectes pour manipuler les gens déjà fragiles.
Lana va se retrouver dans un camp spécial, où le retour à la nature est prôné et où les enfants seraient spéciaux. Dès son arrivée, Lana sent que tout n’est pas aussi net et idyllique qu’on pourrait le croire : son père s’en va brutalement, la laissant seule, et Lana sent que son jugement et ses pensées vascillent souvent, qu’elle flotte, acceptant plus ou moins les idées proférées par le chef, Tête d’or. Mais Lana est encore forte, et va se battre pour lutter contre le brouillard qui envahit son cerveau, comprenant que ce camp cache une secte, et qu’elle doit absolument s’enfuir de là.
Beaucoup de suspense, d’angoisse, de panique, et de cauchemars dans ce troisième volume réussi des aventures de Lana. Ce roman se lit d’une seule traite, l’angoisse montant de page à page, et il est impossible de s’arrêter, car on souhaite savoir si Lana va s’en sortir…. A lire !
«Le complexe du papillon» d’Annelise Heurtier, éditions Casterman
Résumé : Mathilde fait sa rentrée en 3° le cœur lourd, car elle se remet difficilement du choc de la mort de sa grand-mère. Et ce n’est pas avec ses parents, qui taisent les sujets personnels, qu’elle peut en parler. Ce jour de rentrée est marqué par l’arrivée d’une jeune fille qu’elle pense être nouvelle, mais qui a beaucoup changé pendant les vacances : elle est devenue un vrai mannequin ! Mathilde décide alors de reprendre sa vie en main, de suivre un régime pour de chenille, devenir papillon !
Mon avis : Ce roman aborde avec beaucoup de pudeur et de délicatesse l’anorexie mentale, dans laquelle chaque jeune fille peut basculer, en fonction des événements et des circonstances.
L’auteur montre très bien comment un défi qu’on se lance à soi-même pour maigrir peut rapidement se transformer en anorexie : une fragilité psychologique, des questionnements à l’adolescence au moment où on quitte l’enfance, mais qu’on n’est pas encore adulte, des parents parfois absents, des modèles de jeunes filles sur le net qui sont montrées en exemples, un regard négatif sur soi. Et l’engrenage infernal se met progressivement en route…
Mathilde va ruser pour que sa famille ne s’en aperçoive pas, va jusqu’à se montrer dure et se couper de sa meilleure amie pour continuer dans son projet fou de maigrir. Elle pense maîtriser sa vie, mais se retrouve avec l’obsession des calories en tête, et ne va pas mieux par rapport à la douleur d’avoir perdu sa grand-mère.
On voit ainsi comment tout peut basculer, et comment les jeunes filles peuvent se mettre en danger.
La plume d’Annelise Heurtier permet de mettre des mots sur le ressenti de Mathilde, l’expérience de cette dernière est touchante, et laisse une note d’espoir pour s’en sortir.
Un roman émouvant sur la difficulté de faire son deuil, l’anorexie, la communication au sein de la famille, et l’amitié.
Quelques extraits :
- « Mais si jamais je réussis un jour à chasser Ama de mon esprit, comment être sûre de ne pas l’oublier ? Comment faire pour la garder avec moi sans avoir mal ? »
- « Est-ce que la personnalité de quelqu’un change avec son apparence, ou seulement le regard que les autres lui portent ? »
- « Lui dire que tout au fond de moi, j’ai peur, parce que trop de choses ne se maîtrisent pas. »
- « L’évitement a souvent fait partie de ses stratégies de prédilection. Comme si, en taisant les émotions ou les sujets problématiques, on niait leur existence. »
- « Finalement, suivre un comportement grégaire n’est pas si désagréable, contrairement à ce que j’imaginais. Parfois, il est rassurant de ne pas être seule sur le sentier. »
- « Ama disait que l’amitié est comme un jardin. Elle se cultive, elle a besoin d’attention. »
- « Pourquoi est-ce que je me sens si triste, alors que les choses prennent enfin la forme de mes désirs ? »
« Des frères en finale »de Fabrice Colin, éditions Rageot, collection Pop Rageot
Résumé : Ilian vit dans une famille plutôt passionnée par le foot : entre son père jardinier au Stade de France, son frère aîné Taleb qui se voit bientôt joueur de foot professionnel, et lui-même qui calcule les probabilités de score et de réussite des matchs ! Mais tout change à quelques semaines de l’Euro de foot : son grand frère a un accident et ne peut plus jouer. Depuis, il sombre dans la morosité et commence à faire des bêtises. Alors Ilian a une idée géniale. Pourra-t-il la réaliser ?
Mon avis : La collection Pop chez Rageot est pleine de pep’s !
On rencontre dans cette histoire Ilian, qui est le petit génie mathématique de la famille, même s’il n’est encore qu’en sixième. Il est passionné de foot, mais moins que son frère qui se voit en haut de l’affiche.
Mais ses rêves tombent à l’eau avec une grosse blessure à la cheville. Finie la future carrière de professionnel ! Et l’ambiance à la maison s’en ressent rapidement : son frère devient maussade et agressif, commence à faire des bêtises. Ilian se demande comment faire pour redonner espoir à son frère.
Et là, il a une idée fulgurante, mais risquée. Alors il fait appel à tous les amis de son frère pour la réaliser. Quitte à en payer le prix pourvu que son frère retrouve espoir !
Un roman sur le foot qui met en avant la solidarité, l’amitié, qui montre la fragilité d’une carrière professionnelle et l’importance de réfléchir à d’autres solutions d’avenir. Intéressant !