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lectures-romans

La Ligue des Amis imaginaires

Publié le par Doc Bird

« La Ligue des Amis imaginaires » de Agnès Marot, éditions Magnard jeunesse

Résumé : Lina se sent seule et envoie un jour un message sur un forum en ligne. A sa surprise, Santi, qui vit à Bali, lui répond. Peu de temps après, sur un tchat d’un jeu en ligne, elle va rencontrer par hasard Astria. Santi et Astria vont alors former sa Ligue des Amis imaginaires, qui sont à distance, mais qui vont développer une véritable amitié.

Mon avis : Voici un roman qui montre l’aspect positif des réseaux sociaux, ainsi que le pouvoir de l’amitié.

Lina vit seule avec ses parents, et suit des cours par correspondance, elle se sent très seule, et écrit un message comme une bouteille à la mer, auquel va répondre Santi, un garçon qui vit à Bali. Parallèlement, elle va rencontrer Astria sur un jeu en ligne. Elle va alors devenir amie avec eux.

Ce sera l’occasion de découvrir les pouvoirs de l’amité, même à distance, et de permettre à trois jeunes qui n’ont pas une vie simple de pouvoir se lier d’amitié plus facilement que dans la vraie vie.

Astria est en effet phobique sociale, et est incapable de parler directement à une personne. Elle n’est à l’aise que derrière la caméra, quand elle réalise des vidéos d’expériences sur Youtube. Elle va d’ailleurs découvrir que discuter par mail et SMS est beaucoup plus simple pour elle que de le faire en face à face.

Lina a elle aussi des soucis qui font qu’elle doit se déconnecter par certains moments, et cela va inquiéter ses amis.

Santi, quant à lui, a peur pour la santé de sa petite sœur qui est malade, et doit mener de front son travail, l’école, et son envie de réaliser ses rêves.

Tous les trois vont lier une belle amitié, aussi forte que l’amitié dans la vie réelle, et n’hésiteront pas à s’entraider.

Ce roman met en avant la force de l’amitié, même à distance, et montre que les réseaux peuvent servir à aider les autres. Le récit alterne entre échanges sur des forums, mails, SMS, ou échanges via les réseaux sociaux, ce qui devrait plaire aux ados qui n’aiment pas trop lire, et qui se retrouveront en terrain connu.

Publié dans Lectures-romans

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J’ai quatorze ans et ce n’est pas une bonne nouvelle

Publié le par Doc Bird

« J’ai quatorze ans et ce n’est pas une bonne nouvelle » de Jo Witek, éditions Actes Sud Junior

Résumé : Efi revient chez elle pour les vacances d’été, après 6 mois passés loin des siens pour étudier au collège. Elle pense passer un bel été dans son village, mais elle va découvrir qu’avoir 14 ans n’est pas une bonne nouvelle, car ses parents ont décidé de la marier.

Mon avis : j’avais beaucoup entendu parler de ce titre, et j’aime bien les romans écrits par Jo Witek, que je trouve toujours percutants, comme une « Fille de » sur la prostitution.

Ici, Jo Witek cisèle une fois de plus avec talent ses mots pour parler des mariages forcés à travers le personnage d’Efi. D’ailleurs, chaque année, 12 millions de jeunes filles se retrouvent mariées de force.

Efi a 14 ans et trouve que la vie est belle, pensant passer un bel été chez elle, en compagnie des livres prêtées par sa professeur de français. Mais dès son arrivée, elle comprend que l’atmosphère a changé, sa mère semble plus fatiguée et éteinte, son père plus autoritaire. Elle découvre qu’elle ne peut plus sortir seule habillée comme elle le voulait, et elle se retrouve étroitement surveillée.

Et elle va comprendre avec stupeur, puis avec colère, que son père a décidé de la marier dans quelques jours avec un homme deux fois plus âgé qu’elle. Mais Efi est intelligente et courageuse, elle ne veut pas se marier, elle va s’opposer à son père avec force et détermination, jouer la jeune fille soumise, mais veut à tout prix déjouer la surveillance pour s’enfuir.

Un roman fort et percutant qui met en avant le poids des traditions, le rôle joué par les hommes mais aussi par les femmes dans leur perpétuation, avec une jeune fille déteminée et courageuse jusqu’au bout, qui heureusement, va bénéficier de l’aide de son grand frère aux heures les plus sombres.

Un roman important à lire pour parler des mariages forcés, de la liberté de choix, et de la liberté des femmes tout court.

Publié dans Lectures-romans

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 L’affaire Teddy Riner

Publié le par Doc Bird

« L’affaire Teddy Riner » de Robin Six, illustrations de Sophie Leullier, éditions Les Livres du Dragon d’Or

Résumé : Martial, Bakary et Nissrine sont stagiaires au journal l’Equipe. Martial choisit de rédiger un article sur le judo, et se rend dans le dojo de sa ville, où Teddy Riner va faire une initiation pour promouvoir le judo. Mais le dojo va être tagué de messagés injurieux envers Teddy. Martial et ses amis vont alors mener l’enquête.

Mon avis : Voici un roman intéressant à proposer aux élèves, car il permet de mettre en avant un sport et un sportif connu, ici Teddy Riner, et permettre de découvrir les valeurs de ce sport, le tout sous forme d’enquête.

D’autres titres existent avec Kylian Mbappé ou N’Golo Kanté.

Un groupe de trois amis, qui rédigent en tant que stagiaires des articles pour un magazine sportif, vont mener l’enquête autour de mystérieux tags injurieux qui apparaissent sur les murs des dojos où Teddy Riner fait sa tournée de promotion. Martial, qui va découvrir le judo, et avoir envie de pratiquer ce sport, prend très mal ces tags, et va mener l’enquête, qui démarre par les réseaux sociaux où tout pourrait avoir commencé.

Ce roman met en avant les qualités communes aux arts martiaux, comme le respect de l’adversaire, la non-violence ou la maîtrise de soi, ce que je trouve particulièrement intéressant comme valeurs à partager avec les ados.

Un titre à leur proposer !

Publié dans Lectures-romans

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Miroir de nos peines 

Publié le par Doc Bird

 

« Miroir de nos peines » de Pierre Lemaître, éditions Le Livre de Poche

Ce roman est le dernier tome de la trilogie « Les enfants du désastre », après « Au-revoir là-haut » et « Couleurs de l’incendie ».

J’avais eu un avis très mitigé sur le premier, puis avait été happée par le second. Qu’en est-il du tome 3 ?

Eh bien, je trouve qu’il est plutôt en dessous du tome 2, même si le début était plutôt alléchant.

On y fait la rencontre de Louise, trente ans, en 1940, qui est institutrice, et qui travaille aussi dans le restaurant de M. Jules. Louise, c’est celle qui était la petite fille qui jouait avec Edouard à fabriquer des masques dans le tome 1. Louise vit seule, et n’a jamais réussi à avoir d’enfants malgré ses nombreuses tentatives.

Un jour, un monsieur qui se rend toujours à la même table chaque semaine lui demande de poser nue devant lui pour une belle somme. Louise hésite longuement, puis finit par accepter. Mais rien ne va se passer comme prévu, et Louise va se retrouver à errer dans les rues de Paris, nue et ensanglantée.

Ce traumatisme va lui permettre de plonger dans son passé, et surtout celui de sa mère, et elle va découvrir de nombreux secrets sur sa mère, qui vont la mener à quitter Paris en pleine débâcle, avec les allemands qui s’approchent inexorablement.

On y rencontre également des soldats qui vont assister à l’invasion allemande par les Ardennes, un homme polymorphe qui s’adapte à son époque, et va jouer différents rôles, d’avocat plein de ressources à prêtre qui aide son prochain.

L’ensemble promettait d’être une belle fresque, ce que je lis d’ailleurs dans de nombreux avis, mais pour ma part, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de panache, et je suis restée assez souvent à l’écart des personnages, hormis Désiré, l’homme aux multiples visages.

Au final, c’est une série dont j’ai plutôt apprécié le second volume.

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 Le pays de Rêve 

Publié le par Doc Bird

« Le pays de Rêve » de David Diop, éditions Rageot

Résumé :  Depuis la mort de ses parents, tués par des soldats, Rêve vit avec sa grand-mère dans un taudis près d’une décharge, et ne sort que la nuit pour éviter de montrer sa beauté. Parviendra-t-elle à sortir de cette misère ?

Mon avis : Voici un roman très court (53 pages) qui a des allures de conte douloureux et initiatique, tout en montrant la réalité très dure dans un pays qui n’est pas nommé, mais qui pourrait se situer en Afrique.

La guerre a pris à Rêve ses parents, et elle vit désormais avec sa grand-mère. Celle-ci fait de son mieux pour la protéger, l’habillant des guenilles trouvées sur la décharge, afin d’empêcher que sa beauté soit vue et souillée, ne la faisant sortir que la nuit. Chaque soir, Rêve part sur la décharge et recherche de la nourriture pour elle et sa grand-mère.

Toutes deux vivent en harmonie, mais un jour la faim fait changer la grand-mère de caractère. Désormais, cette dernière a peur que sa petite-fille lui vole les alliances de ses parents pour essayer de quitter cet endroit sordide et trouver une vie meilleure sans elle.

J’ai trouvé ce roman fort et poignant suggérant un pays en guerre, où règne la misère, le chacun pour soi, la détresse, la loi du plus fort, les viols… et où la vie peut rendre les gens mauvais. Tout est suggéré, rendant encore plus forte l’évocation de deux femmes en détresse, n’ayant pour unique rêve que de partir ailleurs pour tenter de vivre une vie meilleure.

Un livre sensible et émouvant !

Merci à Babelio et aux éditions Rageot de m'avoir proposé cette lecture lors d'un Masse critique spécial.

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Finies les chatouilles ! 

Publié le par Doc Bird

« Finies les chatouilles ! » de Michèle Bayar, éditions Oskar, collection Droits de l’enfant

Résumé : Maélys en a marre des chatouilles de son grand-père quand elle va en vacances chez lui avec son grand frère. Mais comment réussir à dire non ?

Mon avis : Voila un court roman qui parle d’attouchements sexuels au sein de la famille, qu’il est important de proposer aux élèves.

Il met en scène Maélys, 12 ans, qui va chez son grand-père la peur au ventre pendant les vacances, car il lui fait des chatouilles qui la gênent. Son secret est lourd à porter, et elle voudrait que cela s’arrête. Mais difficile de dire non et de savoir à qui en parler quand on ne veut blesser personne.

 Un récit touchant qui permet de libérer la parole et de montrer qu’oser en parler permet de mettre fin à cette situation qui n’est pas normale.

Publié dans Lectures-romans

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Le centre 

Publié le par Doc Bird

« Le centre » de Fabien Clavel, éditions Rageot, collection Flash fiction

Résumé : Emma accepte d’aider son meilleur ami, Stéphane, dont le père a contracté une maladie dans le laboratoire où il travaille, en se rendant avec lui et sa petite amie dans le laboratoire, pour essayer de trouver un remède. Y parviendront-ils ?

Mon avis : Voici un court roman, adapté aux dys, qui va jouer avec les nerfs du lecteur, car Emma et ses amis vont devoir entrer de nuit par effraction dans un laboratoire secret, sans savoir vraiment ce qu’ils recherchent, et sans savoir ce qui les attend.

Ce roman peut aussi être l’occasion d’aborder le thème des nanotechnologies.

Publié dans Lectures-romans

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Moi, Méduse

Publié le par Doc Bird

 « Moi, Méduse » de Sylvie Baussier, éditions Scrineo, collection Scrineo Mythologie

Résumé : Méduse vit une vie heureuse avec sa famille, et est fière de la beauté de ses cheveux. Elle attire le regard des hommes, ce qui va causer sa perte, et transformer sa magnifique chevelure en serpents, ainsi que son regard qui va devenir pétrifiant.

Mon avis : J’aime beaucoup cette collection qui réhabilite les « méchants » de la mythologie, en se mettant à leur place et en racontant l’histoire de leur point de vue.

Ici, on rencontre la belle Méduse, qui attire tout le monde à cause de sa magnifique chevelure, mais qui va payer le prix de sa beauté.

Poursuivie par le dieu Poséidon, attiré par ses charmes, Méduse se réfugie dans le temple d’Athéna. Celle-ci va l’accuser d’avoir souillé son temple, et va transformer ses cheveux en serpents et faire de ses yeux un regard qui pétrifie tous les être vivants qu’elle regarde.

Cette malédiction va transformer sa vie, jusqu’au jour malheureux où elle va croiser la route de Persée.

Ce roman permet montrer l’aspect très sexiste de la civilisation grecque, où les femmes sont considérées comme de simples objets sexuels par les hommes et où les dieux n’hésitent pas à violenter les femmes qui leur résistent. Et la déesse Athéna n’apparaît pas non plus sous un beau visage, faisant le malheur de Méduse.

Un récit une fois de plus intéressant, qui ouvre de nouvelles perspectives de compréhension de la mythologie grecque.

Publié dans Lectures-romans

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17 millimètres

Publié le par Doc Bird

« 17 millimètres » de Florence Medina, éditions Scrineo

Résumé : Mona a eu sa première fois avec Liam en camp d’été. Mais le préservatif a craqué, et ils n’ont pas osé aller demander aux monos d’aller acheter en pharmacie la pilule du lendemain. Mona pense que ce n’est pas grave, car elle venait d’avoir ses règles. Mais six semaines plus tard, les tests sont formels, Mona est enceinte d’un embryon de 17 millimètres…

Mon avis : Coup de cœur pour ce roman écrit en vers libres qui parle avec justesse de l’avortement.

Mona a ses premières relations sexuelles avec son amour de vacances, Liam, mais le préservatif a craqué. Ayant honte d’en parler aux moniteurs du camp d’été, ils ne demandent pas d’aller chercher la pilule du lendemain, et Mona se dit qu’il est impossible qu’elle tombe enceinte car elle venait d’avoir ses règles.

Mais les règles des ovules et des spermatozoïdes sont impénétrables, et voilà que Mona découvre qu’elle est véritablement enceinte : les tests sont formels ! Elle sait que l’embryon fait 17 millimètres, elle l’a trouvé sur Internet. Elle sait aussi qu’elle peut avorter, car elle ne désire pas devenir maman à 16 ans.

Mais cela ne rend pas les choses plus simples pour autant. Heureusement, elle peut en parler à sa meilleure amie, Rose, qui va l’accompagner dans les démarches, au Planning familial…

Ce roman est percutant, tellement les mots sont justes pour parler de grossesse non désirée et d’avortement. On passe par les étapes du déni, de la colère, et de la prise en charge. Toutes les étapes et démarches sont bien expliquées, ainsi que les doutes, le poids de la société et du regard des autres, le sentiment d’injustice par rapport aux femmes qui n’arrivent pas à tomber enceintes, le fait qu’on laisse peu de place aux hommes et que ce serait une affaire de femmes, le dialogue avec cet embryon dans le ventre, le combat des femmes pour que l’avortement devienne légal en France, le fait qu’avorter est tout sauf un acte anodin, que ce geste ne s’oubliera jamais, quel que soit l’âge qu’on a quand cela arrive.

Un roman fort et intense à lire et faire lire autour de soi ! 

Ce roman sort demain en librairie. 

Merci à Babelio et aux éditions Scrineo de m’avoir proposé la lecture de ce livre lors d’un Masse critique spécial.

Quelques extraits :

Cette fille-là
N’est pas un assassin une assassine
Parce qu’elle choisit
La vie
La sienne
Plutôt que celle du fayot

Parce que j’ai peur
Peur, je peux même pas te dire à quel point
Peur de tout
Peur de le virer
Peur de le garder
Peur d’avoir mal
Peur que ça existe
Peur que ça n’existe que pour moi
Comme si ce n’était rien
Envie que ça ne soit rien
Alors que ça ne peut pas être rien
Puisque ça m’arrive

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Moi, le Minotaure

Publié le par Doc Bird

« Moi, le Minotaure » de Sylvie Baussier, éditions Scrineo, collection Scrineo Mythologie

Résumé : Astérios est prince de Crète, et vit depuis toujours seul dans ses appartements, tout le monde le fuit ou l’évite. Il va un jour découvrir son reflet dans l’eau et comprendre qu’il a une tête de taureau, et va se mettre en quête de ses origines.

Mon avis : Comme les autres titres de la collection, celui-ci est aussi sensible, mettant en avant le personnage du Minotaure, en racontant l’histoire de son point de vue. Car on sait bien que l’histoire est toujours racontée du point de vue des vainqueurs, et qu’on connaît du coup la version de Thésée qui parvient à tuer dans le labyrinthe l’animal sanguinaire qu’est le Minotaure.

Mais avant d’être un monstre, il est d’abord un humain, se prénomme Astérios, et est prince de Crète. Il n’a jamais vu son visage car il n’a aucun miroir, mais tout le monde le fuit et a peur de lui, sauf sa sœur Ariane qui a pitié, et sa mère qui l’aime malgré tout.

Mais un jour, il va découvrir son reflet dans l’eau et va comprendre qu’il a une tête de taureau. Il va désormais enquêter pour savoir d’où lui vient cette malédiction, tandis que son père va faire construire un labyrinthe et l’y enfermer.

C’est émouvant de lire l’histoire de ce jeune homme, jouet du destin, qui subit une apparence liée à une faute de son père. J’ai trouvé aussi intéressant sa lutte entre sa part humaine et sa part monstrueuse, ainsi que l’acceptation de sa mort par Thésée pour pouvoir enfin être délivré.

A lire !

Un extrait : 

Enfermé ou non, je suis né prisonnier d’une histoire qui me dépasse. Mais je peux imaginer la suite. Personne ne me volera mes rêves, mes espoirs !

Publié dans Lectures-romans

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