« Fantastique Maître Renard » de Roald Dahl, illustrations de Quentin Blake, éditions Gallimard jeunesse, collection Folio cadet
Résumé: Maître Renard part chaque jour rechercher de la nourriture pour sa femme et ses enfants. Et quoi de plus simple que de se fournir chez les trois fermiers du coin en poules, oies ou dindes ? Mais un jour, les trois fermiers s’unissent pour attraper Maître Renard et le tuer…
Mon avis: Un roman réjouissant qui met en avant les ressources et ruses de Maître Renard, qui malgré une mauvais e posture de départ (trois fermiers qui l’attendent à la sortie de son terrier pour l’affamer et le tuer), va trouver en lui des ressources et des idées pour se sortir d’affaire.
Une histoire pleine d’humour, dans la lignée des ruses du Renart du Moyen Age.
« Phobie » de Fanny Vandermeersch, éditions Le Muscadier, collection Rester vivant
Résumé: A l’école primaire, Sophia était très bonne élève. Mais depuis son entrée au collège, elle n’y arrive plus, ses notes baissent, elle perd confiance en elle, et perd ses quelques amies. L’angoisse monte, jusqu’au jour où elle n’arrive plus physiquement à entrer au collège…
Mon avis : Ce roman, écrit sous forme de journal intime, traite avec des mots justes de la phobie scolaire, maladie dont souffre l’héroïne, Sophia, comme beaucoup d’autres enfants.
L’entrée au collège la perturbe plus qu’elle ne l’aurait pensé, elle ne sait pas comment travailler pour réussir, alors qu’elle n’en avait pas besoin jusque-là, elle voit que ses amies changent, qu’elles se rapprochent d’autres groupes, tandis qu’elle se retrouve seule et que parfois on peut se moquer d’elle. Elle perd ses amies, se retrouve seule, n’ose pas en parler à ses parents car elle a peur de perdre leur amour. C’est alors que l’angoisse et la peur la dépassent et l’empêchent de pouvoir retourner en classe.
Le jour où ses parents s‘en rendent comptent, elle peut compter sur leur soutien et leur compréhension. Les visites chez la psychologue et les cours à distance vont lui permettre de renouer à son rythme avec le travail scolaire et avec le plaisir d’apprendre.
J’avais beaucoup entendu parler de ce roman, et je suis d’accord avec les critiques lues : il est indispensable à lire, autant pour les élèves qui peuvent mettre des mots sur ce qu’ils ressentent, que pour les adultes qui méconnaissent souvent le sujet.
Au lieu de penser que les élèves sont paresseux et surjouent leur mal-être, ce roman permet d’en comprendre les mécanismes, et de savoir comment il est possible de réagir. A la fin, des conseils sont donnés, aussi bien pour reconnaître les symptômes, que pour savoir quoi faire.
Un livre indispensable, sur un thème dont on parle peu.
« Vivement jeudi ! » de Mikaël ollivier, éditions Thierry Magnier, collection Petite poche
Résumé : Une petite fille passe chaque mercredi à bouger pour réaliser différentes activités. Entre le cours de musique, celui d’équitation et la piscine, pas le temps de souffler ! Vivement jeudi qu’elle puisse se reposer à l’école !
Mon avis : Encore une bonne pioche dans cette collection !
Mikaël Ollivier réussit à mettre le lecteur dans la peau d’une petite fille qui passe d’une activité à une autre le mercredi, alors que cela devrait être son jour de repos. Entre sa mère stressée pour l’emmener à chaque activité dans les temps, les trajets un peu trop longs, et les activités fatigantes qui se succèdent, elle n’a pas le temps de se reposer !
Un petit livre qui fait l’éloge de la lenteur et de l’ennui, et que les parents devraient lire avant d’inscrire leurs enfants à trop d’activités, sous prétexte que c’est bon pour eux ! Les enfants ont aussi le droit de s’arrêter, voire de s’ennuyer ! Trop d’activités est contre-productif ! Et l’ennui peut être source de créativité, car on a pris le temps de recharger ses batteries.
« Dix jours sans écrans » de Sophie Rigal-Goulard, illustrations de Frédérique Vayssières, éditions Rageot
Résumé : La maîtresse des CM2 leur propose de participer à un défi : vivre 10 jours sans écrans ! Autant Anouk et Paloma sont partantes, autant Louis et Gordon y sont opposés. Car comment vivre sans écran ? C’est parti pour 10 jours sans écrans, et la vision de chacun pourrait en être changée…
Mon avis : L’expérience de vivre plusieurs jours sans écran a déjà été menée dans différentes écoles, et les familles invitées à y participer. Sophie-Rigal Goulard reprend l’idée, et l’adapte dans son roman.
Dès l’annonce du projet en classe, les avis sont divisés, et beaucoup ne savent pas trop quoi en penser. Mais toute la classe participe, bon gré mal gré.
Chaque chapitre alterne les points de vue de Paloma, qui est partante, mais craint de ne pouvoir y arriver, et de Louis, très opposé au défi, car totalement accro aux écrans. Il décide de résister avec plusieurs amis.
Mais les événements vont faire que chacun va faire évoluer son point de vue sur le sujet, entre l’élève première de la classe qui vit sans aucun écran, ou l’élève chez qui la télé est toujours allumée.
L’arrêt des écrans va permettre de faire prendre conscience que chacun est souvent seul face aux écrans, alors que faire des activités ensemble permet de nouer des liens, de connaître les différents talents de chacun, d’être plus attentif et concentré, et de faire vraiment attention à l’autre.
Ce roman n’est en aucun cas un plaidoyer pour vivre sans écran, ce qui est impossible, mais permet de montrer les aspects positifs d’une vie où on se déconnecte de temps à autre.
Une belle expérience enrichissante !
Un extrait :
Dans l’ensemble, cette semaine, je vous ai trouvés plus concentrés sur votre travail. Et plus solidaires. Comme si le fait d’avoir du temps libre sans écrans devant les yeux vous permettait d’être plus attentifs les uns aux autres.
«Journal d’un chat assassin » d’Anne Fine, illustrations de Véronique Deiss, éditions Ecole des Loisirs, collection Mouche
Résumé : Tuffy écrit son journal intime, dans lequel il narre ses aventures de tueur en série : oiseaux, souris, lapins… pour la plus grande horreur de sa famille !
Mon avis : J’avais lu il y a longtemps ce roman, et je m’y suis replongée avec plaisir !
On y retrouve un chat que sa famille qualifie d’assassin, car il suit son instinct et tue ! Que voulez-vous, c’est dans sa nature ! Mais cela complique aussi les relations de la famille avec les voisins, et est l’occasion de scènes cocasses ! Et ce n’est pas le vétérinaire qui le contredira !
Beaucoup d’humour dans cette histoire pleine d’épisodes savoureux, qui vous font douter de vivre avec un chat !
« Journal d’un dégonflé, 11. Double peine » de Jeff Kinney, éditions du Seuil
Résumé: C’est bientôt Halloween, et Greg aimerait bien gagner le gros bocal de bonbons qui sera offert à celui qui aura réussi à envoyer le plus loin possible son ballon. Mais bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu. Et Greg décide aussi de faire partie du club orchestre afin de pouvoir aller à la fête de Mariana. Et il décide d’apprendre à jouer du cor !
Mon avis :Le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer avec notre looser préféré !
En période d’Halloween, Greg attend avec impatience les bonbons ! Mais c’est sans compter sur sa mère qui les a cachés dans un endroit qu’il ne trouve pas ! Alors il fait tout pour que son ballon aille le plus loin possible, qu’une personne le ramène, comme cela, il pourra gagner le gros bocal de bonbons de l’école. Mais c’est sans compter sur sa malchance légendaire ! Car rien ne se fera sans contrepartie.
Greg a aussi la merveilleuse idée de participer au club orchestre juste pour être invité à une fête d’Halloween. Et il décide de jouer du cor ! Découvrirons-nous un talent caché ?
Et pour finir, Greg décide aussi de réaliser un film d’horreur plus vrai que nature avec Robert !
On rit beaucoup à la lecture de ce onzième opus, où Greg déploie tous ses talents !
Sa naïveté et ses idées soi-disant géniales se retournent contre lui, pour le plus grand plaisir du lecteur !
« Il pleut des parapluies » de Susie Morgenstern, illustrations d’Aline Bureau, éditions Rageot, collection Flash fiction
Résumé: C’est la rentrée en sixième pour Célia, un jour de pluie. Et elle arrive toute mouillée au collège car elle déteste porter un parapluie. Alors elle décide d’inventer un parapluie qu’on ne porte pas, et qui protège quand même de la pluie ! Et elle pourra compter sur de nouvelles connaissances pour l’aider.
Mon avis : La collection Flash fiction est destinée aux élèves dyslexiques et en difficultés de lecture, ayant pour objectif de leur (re)donner le plaisir de lire.
Avec Célia, nous voici embarqués par un temps pluvieux dans une histoire qui laisse la part belle à l’invention et à la pugnacité, mais parle aussi d’amitié et d’amour.
Célia est fermement décidée à inventer un parapluie sans manche, et elle va tester avec son nouvel ami, Jules, différentes expériences pour y arriver.
Une belle histoire à lire sous la pluie, qui montre qu’il faut poursuivre ses idées quand on y croit, et ne pas s’arrêter sur ses échecs, tout en prouvant qu’à plusieurs, on réfléchit mieux !
Quelques extraits :
L’amitié, c’est quand tu n’as pas vraiment envie de bouger de chez toi et que tu sors quand même parce que l’autre a besoin de toi.
En sortant de la voiture, je réfléchis. Je me dis qu’il suffit de rêver pour être un inventeur.
« Zélie et moi. Moi et ma bande » de Cathy Ytak et Thomas Scotto, éditions du Rouergue, collection Boomerang
Résumé : Zélie fait partie d’une bande à laquelle son frère est content de faire partie, tandis que Yannis est effrayé par cette bande en même temps qu’il apprécie la présence de Zélie.
Mon avis: La collection Boomerang a pour principe de faire lire deux histoires courtes qui sont liées, chacune écrite et racontée par un personnage différent.
Ici, il s’agit de Yannis, amoureux de Zélie, mais qui a peur de sa bande et de ses défis, et de Matéo, frère de Zélie, qui est fier d’appartenir à une bande.
J’ai commencé par l’histoire de Yannis, qui va apprendre à surmonter ses peurs et découvrir l’amour, et je m’attendais à lire ensuite l’histoire du point de vue de Zélie. Eh bien non ! Les auteurs m’ont surpris en parlant de Matéo, le frère de Zélie. Mais peut-être que je n’aurais pas eu la même surprise si j’avais lu les histoires dans un autre ordre !
Amour, dépassement de soir, sentiment d’appartenance à un groupe, sont ici abordés avec finesse.
« Le collège Lovecraft, 2. Les sœurs serpents » de Charles Gilman, éditions Bayard jeunesse
Résumé: Sarah et Sylvia, les deux sœurs jumelles qui avaient disparu, sont revenues au collège Lovecraft. Mais elles se sont transformées en monstres serpents, et Sarah semble bien partie pour gagner l’élection à la présidence des élèves, ce qui serait une catastrophe ! Mattéo et ses amis décident de contrecarrer leurs plans…
Mon avis : Ce tome 2 de la série continue à faire frissonner son lecteur avec le retour des sœurs jumelles qui sont désormais des serpents. Elles cherchent à gagner le pouvoir au conseil des élèves afin d’aider leur maître, le savant Crawford Tillinghast, à prendre le pouvoir au sein du collège !
Mattéo va devoir lutter contre leurs plans diaboliques. Il peut compter sur l’aide de ses amis, ainsi que sur celle d’une nouvelle alliée, inattendue !
Cette série se laisse lire avec plaisir, et la chute finale promet encore plus d’aventure dans les tomes suivants ! A suivre…
« Le journal de Gurty : Vacances en Provence » de Bertrand Santini, éditions Sarbacane, collection Pépix
Résumé : Gurty part avec son maître en vacances en Provence. C’est pour elle l’occasion de retrouver son amie Fleur, son ennemi Tête de Fesses, et de tester plein de nouveautés et de découvrir le monde, tout en mangeant des chichis ou en faisant pipi sur de la barbe à papa !
Mon avis :Amis des boules de poils facétieuses, bienvenue dans le journal intime de Gurty, chienne de caractère !
Gurty est contente de partir en vacances en Provence avec son humain, car elle va retrouver des grands espaces, retrouver des connaissances, et beaucoup s’amuser !
Elle va bien sûr faire des bêtises comme se rouler dans des crottes, essayer de faire peur au chat, ou tenter de partir à l’aventure dans le grand monde !
Chaque jour est une nouvelle aventure, souvent hilarante, qui devrait ravir nos jeunes lecteurs !
Une sorte de « Journal d’un dégonflé » avec un chien pour héros désopilant !
