Résumé : Dix ans auparavant, des créatures venues du ciel, des Idra, ont attaqué Washington. Ilya, jeune garçon en fauteuil roulant depuis 5 ans, rêve de devenir pilote d’un Arcanum, seule arme capable de détruire les Idra. Il passe les tests, et grâce au soutien de sa sœur Anna, réussit à avancer. Mais derrière les apparences se cache une bien sombre réalité…
Mon avis: Ce tome 1 met en avant la lutte contre des monstres venus du ciel, et semble bien définir les limites entre le bien et le mal. Mais rapidement, on va comprendre que la réalité peut être bien différent des apparences.
Ilya, en fauteuil roulant depuis des années, est presque au bout des sélections pour devenir pilote d’un Arcanum, rêve d’enfance depuis qu’un Arcanum lui a sauvé la vie.
Mais il va découvrir l’envers du décor, et comprendre combien il va devoir à sa sœur, et qu’il va devoir faire preuve de beaucoup de courage, de responsabilité et d’attention pour pouvoir la protéger.
Ce manga est assez innovant de par son idée, que je ne révélerai pas pour ne pas gâcher la surprise. Il montre que la lutte contre le mal dépend de sacrifices personnels, et que la vie est précieuse.
Une série qui se termine en trois tomes, intéressante à lire et à acheter.
« Rêve de foot» de Paul Bakolo Ngoi, éditions Gallimard jeunesse, collection Folio Junior
Résumé : Pour avoir volé des bananes sur le marché pour se nourrir, Bilia est enfermé dans la prison de Kinshasa. Il ne sait pas quand il pourra enfin sortir, et déprime. Mais un match de foot contre une équipe du quartier proche de la prison va lui apporter une lueur d’espoir, car un journaliste italien a repéré ses talents…
Mon avis: Une histoire sur le foot, mais surtout sur la difficulté de vivre, et même de survivre, quand on est un enfant africain.
Bilia narre sa vie quotidienne, où chacun doit lutter et se débrouiller pour survivre. La seule fois où il vole des bananes sur le marché, il se fait arrêter, et se retrouve enfermé en prison. Là, il va vivre des moments difficiles, la promiscuité, le désespoir, l’impression de ne jamais pouvoir sortir, de devenir quelqu’un de mauvais.
Mais l’espoir renaît le jour d’un match de foot, car ses talents ne passent pas inaperçus aux yeux d’un journaliste italien. Ce dernier va alors mettre en œuvre tous les moyens possibles pour faire sortir Bilia de prison, afin qu’il puisse aller s’entraîner en Europe.
Ce roman fort, assez court, permet de parler de la pauvreté, des difficiles conditions de vie des jeunes en Afrique, mais aussi d’espoir, et des rêves qu’il est possible de réaliser. A lire et à faire lire.
« Toi, ma belle étoile, 1 » de Lalako Kojima, éditions Nobi Nobi !
Résumé : Quand il était petit, Shino a fait le vœu face aux étoiles de rencontrer un jour son âme sœur. Et quand, devenu lycéen, il fait sa rentrée dans un nouveau lycée, il va croiser le regard de Sera, en seconde comme lui, mais souvent absente. Il va avoir la joie de découvrir qu’elle fait partie du club d’astronomie qu’il a intégré par hasard. Comment montrer son amour à Sera, qu’il pense être son âme soeur ?
Mon avis : Un shôjo qui met la tête dans les étoiles dès le début ! Ce n’est pas non plus un coup de cœur, mais j’ai trouvé intéressant que ce manga parle des difficultés à s’intégrer, au-delà de l’histoire d’amour.
Et la révélation finale, clin d’oeil à une autre définition des étoiles, montre que le lecteur, tout comme Shino, a peut-être fait fausse route dès le début.
Avantage de cette série, elle se termine en 4 tomes ! A tester !
« 100 % styliste : dessine ta mode», textes de Marie Levêque et Victoria Jacob, illustrations de Roxane Lapassade, éditions Bayard jeunesse, collection 100 % activités
Résumé : Un documentaire en forme de chevalet spiralé, qui présente l’univers de la mode, différents styles vestimentaires, et propose de créer ses propres tenues et accessoires.
Mon avis : J’ai acheté ce documentaire, car beaucoup de jeunes filles me réclamaient des livres pour créer des vêtements mode, et car j’ai d’autres titres de la collection qui étaient bien faits.
Mais ce titre-là s’est révélé plutôt décevant.
Certes, il propose des idées de modèles, d’accessoires à customiser, et propose des gabarits et des feuilles de différents coloris et motifs pour se lancer, mais j’ai trouvé qu’il était un peu trop simpliste, convenant plus à des élèves plus jeunes que les collégiennes.
Et j’ai trouvé qu’il n’apportait aucune touche d’originalité, se contentant de présenter les différents styles, mais sans proposer de s’en affranchir pour créer sa propre mode.
« Clairefontaine, L’école des Bleus, 2. Le choc » de Fabrice Colin, illustrations de Christine Chatal, éditions Nathan
Résumé : Les entraînements ont commencé, et chaque joueur donne le meilleur de lui-même ! Mais un jour, Pablo fait un tacle qui blesse Nolan. Verdict : opération, plâtre et rééducation. Comment ce dernier va-t-il faire pour rester positif loin des terrains ?
Mon avis : Ce tome 2 est tout aussi intéressant que le premier et va se centrer sur les personnages de Nolan et de Pablo.
Un accident provoqué par Pablo va empêcher Nolan de pouvoir jouer pendant de longs mois. A partir de cet instant, Nolan commence à déprimer et avoir peur de ne plus pouvoir jouer en pro, tandis que Pablo culpabilise pour avoir fait mal à son coéquipier et ami, et devient de plus en plus transparent sur le terrain.
Ce tome met en avant le rôle important joué par les relations entre les joueurs, montrant que la psychologie est tout aussi importante que l’entraînement physique et sportif. Et les amateurs de foot ne seront pas déçus, car y on parle aussi technique !
« Made in Abyss, 1 » de Akihito Tsukushi, éditions Ototo
Résumé : Une faille énorme, l’Abysse, est apparue il y a longtemps dans la ville d’Orse. Seuls les caverniers sont autorisés à y descendre pour y faire remonter les objets de cet endroit. Rico, jeune orpheline, fait partie de ces derniers, au niveau débutant, car plonger dans l’Abysse est dangereux. Mais sa vision de l’Abysse va changer le jour où elle va trouver une jeune garçon évanoui….
Mon avis: Un tome plutôt intrigant, mais qui laisse planer tellement de mystère que je me suis sentie parfois perdue, autant que les personnages de l’histoire.
Certains personnages se ressemblent tellement qu’au début, j’ai eu du mal à identifier chacun.
Rico vit au bord de l’Abysse, et contribue à faire remonter à la surface différents objets précieux qu’on peut y trouver. Son rêve est de pouvoir faire partie des sifflets blancs, comme sa mère décédée, afin de pouvoir explorer l’Abysse au plus profond, même si elle sait que plus on descend profondément, plus la vie y est mise en danger. Mais sa vision des choses va changer le jour où elle va croiser un jeune garçon différent, à la fois humain et robot, et qu’elle va décider de chambouler ses plans.
Un tome 1 intéressant, même si le graphisme enfantin m’a moyennement plu, mais dont l’intrigue semble prometteuse.
« Le journal d’Anne Franck » d’Ari Folman et David Polonsky, éditions Calmann-Lévy
Résumé: De juin 1942 à août 1944, la jeune Anne Franck va tenir son journal intime, narrant sa vie, ses relations avec sa famille, sa vie de juive cachée dans l’Annexe….
Mon avis: J’avais beaucoup entendu parler de cette adaptation du Journal d’Anne Franck en BD. Je dois l’avouer, j’en avais un vague souvenir, l’ayant lu environ vers 13 ans, l’âge de notre héroïne, et ne l’ayant pas relu depuis.
Cette adaptation me semble être une vraie réussite, avec des personnages ressemblants, des ellipses temporelles bien résumées grâce aux illustrations, et des extraits du journal d’Anne Franck.
On y suit le quotidien d’une jeune fille plutôt populaire qui va être rattrapée avec sa famille par le nazisme, même en s’étant exilée aux Pays-Bas. La famille doit se cacher avec d’autres juifs dans l’Annexe, un ensemble de pièces cachées derrière une usine.
Je ne me souvenais plus vraiment en détails du contenu du Journal, et ce que j’ai lu dresse le portrait d’une jeune fille emplie d’émotions, qui analyse ses sentiments envers sa famille, est capable de voir la beauté du monde malgré les difficultés, et d’écrire des lignes très philosophiques sur le chemin vers le bonheur.
Le journal s’achève douloureusement avec l’espoir que la vie devienne meilleure suite au débarquement des alliés, alors que le lecteur sait qu’Anne va être déportée, ainsi que les autres membres de sa famille.
« Clairefontaine, L’école des Bleus, 1. La rentrée » de Fabrice Colin, illustrations de Christine Chatal, éditions Nathan
Résumé : Après avoir passé les sélections, voici venu le temps de la rentrée pour Désiré, dans une école particulière, car il va rejoindre l’Institut national du football de Clairefontaine ! Il est plutôt intimidé, a peur de ne pas se faire d’amis, et espère être suffisamment bon en foot…
Résumé : Un titre que j’ai acheté en pensant aux fans de foot qui rêvent d’intégrer une école de formation.
Ce roman fait partie d’une série agréée officiellement par la Fédération Française de Football.
Du coup, on a vraiment l’impression d’y être vraiment, quand on suit Désiré ou ses autres camarades, comme Mathis. On suit le quotidien de ces jeunes qui sont sûrs d’eux, ou bien manquant de confiance, et qui vont devoir apprendre à jouer ensemble !
J’ai trouvé intéressant que l’on puisse suivre cette rentrée sous le regard de plusieurs des personnages, permettant de comprendre les forces et les faiblesses de chacun. Une série qui devrait plaire !
« Dr Stone, 1 », scénario de Riichiro Inagaki, dessin de Boichi, éditions Glénat
Résumé : Le jour où Taiju se décide à déclarer sa flamme à la belle Yuzuriha, les humains se transforment subitement en pierre. Des milliers d’années plus tard, il se réveille et sort de sa gangue de pierre, et découvre que seul Senku, lycéen scientifique de renom, a réussi à sortir de la pierre, et décidé de reconstruire la civilisation à partir de rien.
Mon avis : Un manga de science-fiction intéressant, car il met deux hommes au cœur de la planète terre redevenue sauvage. Ce sont les deux seuls humains à avoir réussi à sortir de la pierre qui les retenait prisonniers, et l’un va être le cerveau du retour vers la civilisation, et l’autre les bras au service de l’ingéniosité du savant.
Il va d’abord falloir apprendre à vivre dans ce nouveau monde en repartant de zéro, et trouver la formule chimique pour permettre aux humains de sortir de la pierre.
Mais faut-il sauver tous les humains, ou seulement les bons ?
Un récit qui mêle science-fiction, robinsonnade, mythe des origines du monde, et réflexions sur le choix du devenir de l’humanité. Un tome d’introduction qui donne rapidement envie d’en savoir plus et de lire la suite.
« La Part de l’autre » d’Eric-Emmanuel Schmitt, éditions Le livre de poche
Résumé : Quel aurait été le destin d’Hitler s’il avait été reçu à l’Ecole des Beaux-Arts de Vienne ? Comment le monde aurait-il évolué ?
Mon avis : Le présupposé de ce roman est intéressant. Que serait devenu Hitler s’il avait pu intégrer l’Ecole d’art en 1908 ? Serait-il devenu l’être que tout le monde connaît, ou aurait-il pu évoluer différemment ?
Je m’attendais donc à lire uniquement une uchronie sur Hitler, mais en fait l’auteur a eu l’idée géniale de mettre en parallèle le destin d’Adolf H., qui réussit à entrer dans les Beaux-Arts, et celui d’Hitler, tel qu’on le connaît. Cela permet au lecteur de voir comment deux destins qui démarrent de la même façon vont progressivement s’éloigner l’un de l’autre, et avoir des destins et des réflexions totalement différents.
D’un côté, Adolf H., qui comprend qu’il est plutôt médiocre en peinture, mais décide de faire des efforts pour devenir artiste, qui va résoudre ses problèmes d’inconscient et de sexualité liés à des traumatismes de son enfance et de son adolescence, va faire la guerre et en comprendre l’absurdité, découvrir l’amitié, l’amour…
De l’autre, Hitler, qui va mener de jeunes années misérables, mais croire être un génie incompris n’ayant aucun besoin de faire des efforts pour progresser, qui ne résoudra pas ses problèmes psychologiques, qui va être exalté par la guerre, et croire qu’il est un élu protégé du destin, qui va aussi devenir antisémite suite au traumatisme de la guerre perdue, et va s’accomplir dans la haine, découvrant un don d’éloquence lié à celle-ci, et qui va mener l’Allemagne et l’Europe dans le chaos.
J’ai mis du temps à lire ce roman, autant à cause du sujet que par certains épisodes difficiles, notamment la partie sur la Première Guerre mondiale, dont certains moments sont difficiles, voire insoutenables.
Au début, Adolf H. et Hitler partent de la même enfance, mais progressivement, chacun va s’éloigner de l’autre, Adolf H. choisissant la vie, et travaillant sur lui-même, Hitler sombrant peu à peu dans la mégalomanie et la folie.
J’ai appris en même temps plein d’informations sur la vie d’Hitler, parfois très étonnantes, grâce à l’énorme travail de documentation d’Eric-Emmanuel Schmitt, notamment le fait qu’Hitler n’était absolument pas antisémite au début, ou ses relations compliquées avec les femmes, et ses problèmes non résolus au sujet de la sexualité.
J’ai frémi en lisant comment un homme ordinaire a pu devenir Hitler, comment des événements, et surtout les réflexions et choix de vie ont pu en faire un dictateur.
Cela permet de se dire que chacun, quels que soient les événements, est responsable de sa vie et de la route qu’il choisit de tracer et de suivre.
En fin d’ouvrage, grâce à la postface, on comprend que l’auteur a eu le besoin d’écrire ce roman, tout en passant par des phases difficiles et éprouvantes : rejet des autres lui demandant pourquoi il rendait Hitler humain, écriture difficile des derniers années d’Hitler, libération à la fin de l'écriture.
Ce roman choc est indispensable à lire, car il permet de montrer qu’Hitler, avant de devenir le dictateur pris de folie que nous connaissons, était avant tout un homme, ni bon ni mauvais, avec ses qualités et ses défauts, qui a pris des chemins de vie qui ont forgé son destin.
Un ouvrage qui fait intensément réfléchir, et qui au lieu d’ériger Hitler comme un monstre à part, explique que ce monstre fait partie de l’humanité, de chaque homme, et qu’il appartient à chacun de le nourrir ou de le laisser mourir de faim.
Quelques extraits :
Aujourd’hui, il était enfin devenu l’homme qu’il pensait être. La haine lui avait donné le don de l’éloquence.
Hitler avait aussi compris quelque chose qu’il ne dirait jamais à personne : il ne s’adressait qu’aux sentiments négatifs des foules. Il réveillait leur colère, leur haine, leur rancœur, leurs déceptions, leurs humiliations. C’était facile, il les trouvait d’abord en lui. Les gens l’idolâtraient parce qu’ils n’avaient pas repéré qu’il s’agissait seulement de la face noire du coeur.
Hitler, lui, n’avait pas peur de la guerre, n’avait pas peur de son peuple, et ne voulait plaire à personne. Qu’est-ce que le pouvoir absolu ? Faire peur à tout le monde et n’avoir peur de rien.
Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n’a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix.
Comprendre que le monstre n’est pas un être différent de lui, hors de l’humanité, mais un être comme lui qui prend des décisions différentes.
