« Demain j’arrête ! » de Gilles Legardinier, éditions Pocket.

Résumé : Julie est une jeune femme sans histoire jusqu’au jour où elle voit le nom d’un nouveau voisin sur les boîtes aux lettres : Ricardo Patatras. Ce nom l’intrigue au plus haut point et la fait fantasmer. Avec un nom pareil, ce soit être un espion ! Elle décide alors de voir à quoi il ressemble, quitte à sauter sur l’oeilleton de sa porte dès que quelqu’un monte les marches. Mais c’est en voulant voir le contenu de sa boîte aux lettres et s’étant coincée la main dedans qu’elle va faire sa rencontre. Et ça va faire des étincelles : Julie va décider de changer de vie et de vivre en accord avec elle-même : quitter son travail à la banque et travailler à la boulangerie. Mais le beau Ricardo a parfois une attitude bizarre, ne serait-il pas un cambrioleur de haut vol ?

Mon avis : Un roman que je rangerais dans la catégorie de la chick lit, même si la deuxième partie est plus profonde que la première. Julie est une héroïne survitaminée, mais qui souffre de solitude, ayant rompu avec son précédent copain. Elle a des rencontres avec ses amies célibataires où elle peut se lâcher, elle a de supers idées un peu loufoques, elle est très maladroite… Bref, une jeune femme qui va se révéler attachante, et qui va gagner un peu en profondeur. Un bon moment de détente.

« L’Enfant allemand » de Camilla Läckberg, éditions Actes Sud, collection Actes noirs.

Résumé : En fouillant le grenier, Erica va trouver un linge avec des taches de sang séchées dans lequel est enroulée une médaille sous forme de croix gammée, ainsi que des carnets qui sont les journaux intimes de sa mère. Elle va les lire pour essayer de mieux comprendre sa mère, qui a toujours été froide et distante avec ses enfants, elle pense peut-être découvrir la cause de si peu d’amour. Elle confie la médaille à un spécialiste afin qu’il puisse lui en apprendre plus. En attendant, elle lit les carnets où elle découvre la vie de sa mère, jeune fille pendant la seconde guerre mondiale. Mais les carnets s’arrêtent brutalement. Et le spécialiste est retrouvé mort assassiné. Le passé d’Erica serait-il lié à ces histoires ? Patrik, bien qu’en congé paternité, va participer d’un peu plus près à l’enquête, d’autant plus qu’un autre meurtre survient, qui paraît lié au premier.

Mon avis : Ce roman m’a encore plus plu que les précédents. Les meurtres sont cette fois-ci liés au passé de la mère d’Erica et de ses amis de jeunesse. L’intrigue est habilement menée, le lecteur suivant la progression de l’enquête d’Erica et de celle de la police. Les thèmes de l’adoption, du destin tragique et sadique, de la maladie d’Alzheimer, de la barbarie sont ici abordés. Un très bon roman noir pour les fans d’histoire et d’intrigues.

« L’Oiseau de mauvais augure » de Camilla Läckberg, éditions Actes Sud, collection Actes noirs.

Résumé : L’inspecteur Patrik ne va pas vraiment avoir le temps de préparer son mariage avec Erica car la ville plutôt calme de Fjällbacka va connaître beaucoup d’agitation : une femme va être retrouvée morte dans un accident de voiture après avoir bu des quantités énormes d’alcool. Accident de la route ou meurtre ? Et une émission de téléréalité investit la ville avec des jeunes qui veulent avoir la vedette. Mais une des participantes va être assassinée. Pas de répit donc pour le poste de police. Patrik va heureusement avoir une nouvelle recrue, Hanna. Le passé pourrait encore bien être la cause de ces deux morts et pourrait les relier…

Mon avis : Un roman aussi noir que le précédent, mêlant la vie quotidienne de Patrik et Erica avec l’enquête. Erica va cette fois-ci recueillir sa sœur et ses enfants après que cette dernière ait tué son mari violent, elle va tenter de l’aider à se reconstruire. Les aspects plutôt glauques de la société et des hommes ressurgissent une fois de plus : des jeunes en souffrance psychologique qui veulent devenir des stars à tout prix, l’homosexualité qui peut exacerber les haines, la vengeance sur plusieurs années. Un thriller haletant, habilement construit, qui permet au lecteur de progresser (presque) au même rythme que les enquêteurs.

"Le Tailleur de pierre" de Camilla Läckberg, éditions Actes Sud, collection Actes noirs.

Résumé : Une petit fille est retrouvée morte, noyée, par un pêcheur. Lors de l'autopsie, on découvre que ce n'est pas une mort accidentelle, car elle a de de l'eau douce et des résidus de savon dans la bouche. Il s'agit donc d'un meurtre. Commence alors pour l'équipe de la police de Fjällbacka une longue enquête pour essayer de débusquer le coupable. Et c'est d'autant plus difficile, car Patrik, qui est chargé de l'enquête, connaît la victime : il s'agit de la fille d'une amie de sa femme Erica.

Mon avis : Un roman policier que j'ai dévoré et dont l'atmosphère m'a rappelé celle de la série télévisée "Broadchurch". Une petite ville a priori sans histoire va voir ressurgir à la surface tous ses aspects écoeurants et infects cachés : relations de voisinage houleuses, délations, pédophilie, enfants battus, adultères... Et le passé pourrait bien être à l'origine du meurtre actuel. Par ailleurs, la narration des difficultés ressenties par Erica avec la naissance de sa fille est très réaliste : baby blues, difficultés à s'organiser, nuits trop courtes et bébé tellement accaparant qu'on n'a plus le temps de penser à soi. L'enquête est menée en mêlant différents points de vue : ceux des parents de la petite fille, des suspects éventuels, des enquêteurs... Il y a même un petit clin d'oeil aux séries américaines comme "Les experts" car elles vont aider Patrik a pouvoir comprendre ce qui arrive à un des personnages de l'histoire et ainsi éviter sa mort. Un roman sans concession qui nous entraîne dans les bas-fonds de l'âme humaine.