U4. Yannis
« U4. Yannis » de Florence Hinckel, éditions Nathan et Syros
Résumé : A Marseille, Yannis a perdu ses parents et sa soeur, victimes du terrible virus U4 qui a décimé 90 % de la population mondiale. Il se retrouve seul avec son chien Happy, désespéré. Seule lueur d’espoir : rejoindre Khronos, maître du jeu vidéo WOT qui a envoyé un message demandant aux joueur de le rejoindre à Paris le 24 décembre pour remonter dans le temps et modifier cette actuelle situation. Yannis décide alors de partir pour tenter de sauver ce monde.
Mon avis : Ce tome fait partie d’une série écrite par quatre auteurs, ayant osé le pari d’écrire chacun un tome du point de vue d’un personnage, dans un contexte apocalyptique de fin du monde décimé par un virus. Ici, Florence Hinckel se met dans la peau de Yannis, jeune adolescent qui doit essayer de survivre dans un monde où les adultes et les jeunes enfants sont tous morts, atteints par le virus. Seuls les adolescents entre 15 et 18 ans semblent réussir à survivre. La ville où habite Yannis, Marseille, a sombré dans le chaos le plus total, des bandes de jeunes s’étant emparé de la ville pour y faire régner l’ordre, mais où la violence devient en fait ordinaire. Yannis a reçu un message de Khronos, maître du jeu virtuel WOT, qui enjoint les joueurs à se rendre à Paris le 24 décembre pour essayer de remonter le temps. Yannis décide alors de se rendre à ce rendez-vous. Son périple commence alors, sur les routes en direction de Paris. Sur son chemin, il va rencontrer le plus souvent l’horreur, la violence et la peur, mais il va aussi croiser le chemin de personnes qui vont lui redonner foi en l’homme et espoir. Pris entre son désir de croire au miracle de remonter le temps et son envie de liberté, il fera des choix, douloureux.
Je n’en dis pas trop pour laisser le plaisir de la découverte, mais sachez que Yannis va croiser les personnages des autres tomes, donnant son point de vue sur ce qu’ils ont vécu ensemble. De nombreuses zones d’ombre demeurent, j’espère que les autres tomes y mettront un peu de lumière et permettront d’en savoir plus.
Florence Hinckel réussit à mettre en place une atmosphère lourde, triste, angoissante, au cœur de laquelle Yannis se trouve démuni au début, mais qui va apprendre avec l’expérience à s’organiser, à prendre des décisions. Accompagné de son chien Happy, qui va l’aider à tenir le coup dans cette longue quête, des fantômes de sa famille, d’amis rencontrés, ainsi que d’Adrial, héros virtuel qu’il incarne dans le jeu WOT, Yannis va devoir affronter ses peurs, son manque de confiance en lui, pour se tracer son chemin dans un monde devenu si sombre.
Un extrait : « Les mots sont mes alliés, les partager est une force apaisante. Pour moi, et pour les autres. »