« Tous nos jours parfaits » de Jennifer Niven, éditions Gallimard jeunesse
Résumé : Finch joue avec la mort à côté du clocher en haut du lycée, quand il découvre une jeune fille, Violet, qui se trouve dans la même position que lui. Il décide de la sauver et de l’empêcher de commettre l’irréparable, s’empêchant ainsi de faire la même chose. Un lien va se créer entre ces deux êtres très différents que le malheur et la douleur de vivre vont réunir. Finch va se donner pour mission de redonner à Violet goût à la vie, mais lui sombre en même temps dans la dépression…
Mon avis : Une histoire touchante et poignante, sans mélo ni pathos, qui nous met de plein pied face à la difficulté de vivre.
Violet était une jeune fille joyeuse et insouciante jusqu’à la morte de sa sœur, depuis, elle se sent coupable de ne n’avoir pu éviter la mort de cette dernière et a perdu le goût de vivre. Le geste de Finch va lui faire faire un pas sur le chemin de la reconstruction, la route sera semée d’embûches et ardue, mais son amitié, puis ses sentiments pour Finch vont l’aider à refaire surface.
Finch, quant à lui, a depuis longtemps des soucis de comportement qui l’ont fait surnommer « Finch le fêlé ». Il joue de cette réputation pour se permettre toutes les extravagances, mais cela cache une face plus sombre, celle d’un adolescent pris entre des phases d’excitation intense et de dépression profonde, ce qu’il appelle son « sommeil » dont il ne se souvient pas.
Le jour de sa rencontre avec Violet, le miracle de l’amour va lui permettre de remonter la pente, mais ses difficultés reprennent le dessus, et Finch peu à peu redécroche de la réalité.
Cette histoire aborde le thème de la maladie appelée « troubles bipolaires », elle montre qu’il est difficile de vivre avec cela, surtout quand son entourage ne remarque rien ou fait semblant, elle aborde également les thèmes du deuil, de la culpabilité, et du suicide de façon très juste.
Avec la rencontre de Finch et de Violet, on entre dans une sorte de road movie dans l’Indiana profond, à la recherche de ce qui pourrait donner envie de vivre. Les échanges sur Facebook des deux héros sont émaillés de nombreuses citations de Virginia Woolf, dont on connaît la fin tragique, qui montre bien la difficulté de vivre.
Une belle histoire, pas toujours très tendre ni heureuse, réaliste, qui s’appuie sur l’expérience familiale de l’auteur, qui écrit avec des mots très justes l’attrait de la morbidité.