« Journal d’un noob (guerrier suprême), Tome 6 » de Cube Kid, illustrations de Saboten, 404 éditions
Résumé : Minus et Alizée vont réussir leur mission et ramener une forge de l’éternité. Ils vont croiser des chevaliers d’Aetheria, qui vont leur annoncer qu’ils vont être entraînés, avec d’autres camarades, dans la capitale, afin de pouvoir lutter contre Celui Sans Yeux et ses troupes.
Mon avis: J’avais quitté Minus et Alizée en étant un peu déçue dans le tome 5 par le manque d’action et la lenteur du récit. Et hélas, cela continue dans le tome 6.
Trop souvent, Minus décrit dans son journal ses ressentis et impressions, certes toujours avec humour, mais avec force détails qui intéressent peu le lecteur. L’action se délite dans un ensemble de descriptions qui nuisent à l’action.
Il y heureusement des révélations comme celle sur la vraie nature d’Alizée, des scènes de combat quand le Bourg-Village se fait attaquer, mais au lieu de décrire les scènes de combat, elles sont simplement illustrées, ce que j’ai trouvé décevant.
Et surtout, le résumé indiquait qu’il s’agissait de l’ultime tome du journal, mais rien n’est réglé à la fin du tome 6, et des « archives » remplaçant le journal de Minus sont annoncées. Cela commence à faire long, et il serait bien que la série se termine véritablement.
«Cherub, 17. Commando Adams » de Robert Muchamore, éditions Casterman
Résumé : Léon et Daniel écopent de deux mois de punition intensive sur le campus, après avoir voulu jouer eux-mêmes les justiciers. Mais leur chance est qu’ils vont participer à une courte mission, au cours de laquelle ils doivent vérifier si un jeune adolescent pourrait intégrer Cherub. Mais cette mission va aussi permettre de découvrir un réseau terroriste. James Adams et ses anciens camarades vont alors renouer avec l’action en formant un commando de la dernière chance.
Mon avis: Voici le dernier tome de la série, qui se termine avec un retour en avant de la scène de James et de ses camarades, dont j’ai suivi avec plaisir leurs aventures et leur évolution.
Tous sont maintenant des « retraités » de Cherub, et se sont laissés un peu aller physiquement, même James qui est devenu contrôleur de missions. Mais voilà que lors d’une banale mission de recrutement éventuel d’un jeune garçon et de surveillance de personnes, l’équipe se retrouve à découvrir un complot pour aider des terroristes en Syrie.
James et ses anciens camarades sont alors chargés de faire s’échapper deux ingénieurs kidnappées en Syrie. Une mission à très haut risque !
La série se termine en apothéose au niveau du stress face à la situation inédite et angoissante, où la mort pourrait être au rendez-vous ! Les « anciens » de Cherub doivent reprendre un entraînement intensif pour retrouver leur forme physique, et ils vont devoir faire preuve d’un véritable sang-froid pour revenir vivants de cette mission !
Une fin intense, à l’image de la série qui rencontre un grand succès auprès des ados !
« Seuls, tome 11. Les cloueurs de nuit » de Gazzotti et Vehlmann, éditions Dupuis
Résumé : Yvan se retrouve seul sur une ville côtière, et se demande où aller pour retrouver ses amis. C’est alors que Camille, l’enfant-minuit, apparaît et lui annonce la venue des cloueurs de nuit, qui vont le forcer à venir la retrouver nuit après nuit…
Mon avis : Cela faisait un moment que j’avais lu le tome précédent, et, depuis le temps que j’ai commencé à lire la série, je suis un peu perdue, ayant oublié au fil du temps, un certain nombre de détails.
Mais cela ne m’a pas empêché de me plonger dans ce onzième tome avec plaisir, avec plein d’interrogations sur le destin de nos héros.
C’est Yvan qui est au cœur du récit, même si, en, parallèle, on a quelques informations sur les autres. Yvan va découvrir que Camille est en fait l’enfant minuit, et qu’elle le veut de gré ou de force à ses côtés. C’est alors que va surgir de la nuit une bande de zombies, menée par le Ravaudeur, qui est très inquiétante, car capable de ramener Yvan morceau après morceau auprès de Camille. Comment Yvan pourrait-il s’en sortir ?
Plus on avance dans la série, plus on apprend des informations, mais, en même temps, moins on a l’impression d’en savoir, tout comme nos héros.
Résumé : Le Youth America Grand Prix approche à grand pas, et Kanade multiplie les efforts et les entraînements afin de pouvoir obtenir une bourse et étudier à l’étranger. Mais la concurrence est rude !
Mon avis : Kanade n’a de cesse de s’entraîner pour le YAGP, et comprend que pour interpréter Diane, elle ne doit pas uniquement compter sur les performances physiques, elle doit aussi savoir interpréter son personnage et ses émotions, et comprend qu’elle doit aussi accentuer ses gestes, pour mieux permettre de comprendre l’histoire à tous les spectateurs, surtout ceux qui sont au fond, et ne voient pas bien la scène.
Avec force, courage, et acharnement, elle s’entraine sans relâche, d’autant plus que ses amies sont aussi ses rivales pour ce concours.
La tension monte, et Kanade progresse toujours dans l’art de la danse. Le lecteur en comprend mieux les arcanes, et soutient de tout son cœur Kanade.
« Les oiseaux rares» d’Hugo Paviot, éditions du Seuil
Résumé : En région parisienne, Sihem, jeune fille de 23 ans, essaye de se raccrocher à la scolarité en se rendant au micro-lycée, et loge dans une résidence autonome, où elle fait la rencontre d’un vieux monsieur, Zapata. Rose, qui gère cette résidence, et Hélène, professeur de français de Sihem, vont assister à cette rencontre qui permettra peut-être d’apaiser chacun. En Algérie, Achir rêve de liberté et de départ…
Mon avis : Tout d’abord merci aux éditions du Seuil et à Babelio pour m’avoir proposé de lire ce roman. L’auteur, qui jusqu’ici écrivait des pièces de théâtre, écrit ici son premier roman.
Et ce dernier m’a profondément touchée, car il résonne d’une grande justesse, aussi bien dans les situations que dans les mots.
Nous y faisons la rencontre de plusieurs personnages, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs secrets, qui tous rêvent d’un monde meilleur, mais que la vie a parfois durement ballotté.
Tout d’abord, il y a Sihem, jeune fille lumineuse, mais que ne le sait pas encore, car cabossée par la vie, sans famille, avec aucune confiance en elle, et la peur que tout le monde la juge et la prenne pour quelqu’un de nul. Cette fois, elle a décidé de reprendre ses études à 23 ans, et de passer son bac. Pour cela, elle s’est inscrit au micro-lycée de Vitry-sur-Seine, qui accueille des élèves décrocheurs, où elle fait la rencontre d’Hélène, professeur de français, qui va progressivement lui apporter de la confiance, et lui faire découvrir l’amour des belles lettres et de l’écriture.
A la résidence autonome où vit Sihem, mélangeant les générations, elle croise le vieux Zapata, qui attire les femmes malgré son grand âge, et a un passé familial glorieux de résistance à l’oppression. Tous les deux se situent à des âges opposés, mais sont marqués par la vie, et vont progressivement se rapprocher. Zapata va s’attacher à Sihem, qui va donner un sens à sa vie, mais cache aussi de lourds secrets.
Rose, la directrice de la résidence, travaille avec passion et aime tous ses pensionnaires, et voit d’un œil positif cette relation se nouer entre Sihem et Zapata.
Hélène, la professeur de français de Sihem, s’est engagée dans le micro-lycée avec ardeur et ferveur, souhaitant permettre à tous ses élèves de retrouver le chemin de la vie, mais en néglige parfois sa famille.
En Algérie, Achir, un jeune homme qui vit chez son oncle garagiste, vit de petites magouilles, et sait que son destin est de partir hors de son pays, et aime une femme qui le considère comme son meilleur ami.
Tous les cinq vont se croiser ou se rencontrer, et chacun d’entre eux va en ressortir plus vivant et plus fort, malgré les aléas et les coups durs.
Un beau roman qui redonne espoir en les relations humaines, où chacun peut trouver sa place dans le monde, et où l’amitié et l’entraide permettent de reprendre confiance et d’avancer, malgré les sombres douleurs et les coups durs de la vie.
Les émotions sont à fleur de peau, et le lecteur ressentira à la fois la beauté et la tristesse de certains gestes.
Ce premier roman met en valeur l’engagement des personnes, qui croient que le meilleur est toujours possible, qui s’attachent, jour après jour, à rendre le monde plus beau, en apportant aide et soutien aux autres.
Merci à l’auteur pour ces belles rencontres.
Quelques extraits :
Elle dirige une association qui milite pour l’accès à la lecture des populations défavorisées. Elle dit toujours que la parole est l’arme qui touche le plus durablement sa cible. Que les balles tuent les corps des auteurs mais n’atteignent pas leur esprit. C’est pour ça que les pouvoirs redoutent les mots. Ils sont invincibles.
Toutes les deux, elles savent qu’il n’y a pas de bonne éducation. Que l’important, c’est l’individu. Que le pouvoir ne veut pas s’adresser à des individus. On ne domine que les masses.
Autrefois, elle se serait sentie bête devant tout ce savoir exposé à la face de son ignorance. Aujourd’hui, elle comprend que chaque livre est une main tendue.
« Minecraft. L’île perdue » de Max Brooks, éditions Castelmore
Résumé: Un garçon se retrouve dans l’océan, et réussit à arriver sur une île. Il ne se rappelle rien de son passé, ne se reconnaît pas, ne sait pas s’il est adulte ou enfant, et ne comprend rien au monde où il se trouve, où tout est carré, même le soleil. Et quand la nuit arrive, des zombies apparaissent…
Mon avis : Ce roman est une aventure officielle de Minecraft, et met en scène un garçon qui se retrouve échoué sur une île, sans ressources, et sans présence humaine, dans un univers inconnu et hostile la nuit. Tout cela en fait une robinsonnade adaptée dans le monde de Minecraft, même si le mot même Minecraft n’apparaît pas une seule fois dans le récit.
Le garçon doit apprendre à comprendre ce nouveau monde, où tout est carré, et où tous ses repères habituels ont disparu. Il va alors vivre un vrai parcours initiatique, et vivre des expériences qui vont forger son caractère.
L’ensemble est intéressant en tant qu’adaptation de « Robinson Crusoé », mais je l’ai trouvé un peu lent, et décevant pour les lecteurs qui connaissent l’univers de Minecraft, mais peut-être ai-je aussi cet avis, car je n’ai jamais trop accroché aux récits où un héros solitaire se retrouve seul sur une île.
Résumé: Kanade et Shoko ont très bien réussi leur interprétation lors du spectacle de leur école, et Kanade a même été repérée par Abigail Nicols, l’ancienne étoile du Royal Ballet de Londres. Cette dernière lui suggère de passer un concours pour obtenir une bourse et étudier dans son école à Londres.
Mon avis : Ce sixième tome fait monter d’un cran la tension et l’envie de continuer pour réaliser ses rêves chez Kanade.
Ses efforts se retrouvent récompensés, car Abigail Nicols, du Royal Ballet de Londres, lui propose de poursuivre sa formation avec elle, à Londres, à condition de passer un concours de sélection et d’obtenir une bourse. Kanade ne pense plus qu’à cela, et regarde la prestation de Sakura au YAGP de New York, car elle passera ce concours dans quelques mois.
La concurrence s’intensifie, mais Kanade garde toujours un cœur plein d’entrain, cherche toujours à se dépasser pour donner le meilleur d’elle-même, tout en pensant à ses amies, qui sont aussi ses rivales.
Une belle série à suivre, qui donnerait envie de prendre de cours de danse classique.
« L’étoile rebelle » de Cathy Cassidy, éditions Nathan
Résumé : Mouse est exclu quelques jours du collège, car il a tagué un mur. En se rendant chez son éducateur, il croise Cat, jeune fille de bonne famille un peu rebelle. Tous deux vont progressivement s’apprécier et s’apprivoiser, mais chacun cache de sombres secrets…
Mon avis : « L’étoile rebelle » fait suite à « La belle étoile », et on retrouve Mouse, qu’on avait quitté enfant, devenu un adolescent solitaire et un peu rebelle, qui pare de couleurs les murs gris et tristes qu’il croise, grâce à ses tags.
Mais son œuvre n’est pas au goût de tout le monde, et il va être exclu du collège pour avoir tagué un de ses murs.
Mais cette exclusion va être pour lui l’occasion de rencontrer Cat, une jeune fille qui elle aussi cherche à se rebeller pour fuir la dure réalité.
Commence alors pour Mouse une belle histoire, même s’il a peur qu’elle se termine mal.
Mouse va aussi adopter un petit chien errant, mais mal lui en a pris, car celui-ci appartient au dealer de son quartier, et les représailles ne vont pas tarder à venir.
Une fois de plus, Cathy Cassidy nous emmène dans les pas d’un adolescent dont la vie est difficile, entre son sentiment d’abandon par son père, les secrets qu’il ne veut plus voir revenir à la surface, son sentiment de révolte par rapport à la société.
En croisant le chemin de Cat, il va rencontrer son alter ego, elle aussi marquée par la vie, et en besoin de révolte. A eux deux, ils vont approcher les étoiles, mais aussi se brûler.
L’atmosphère de la vie en cité est bien restituée, et on voit que la peur règne souvent, mais que la solidarité peut aussi faire beaucoup de choses, et changer des situations.
Encore un beau récit de l’auteur.
Quelques extraits :
Je ne l’ai compris que récemment, mais c’est la vérité. Révélés au grand jour, les mauvais souvenirs perdent tout leur pouvoir.
On vit tous des choses pénibles, et ça ne sert à rien de chercher un responsable.
«Le mari de mon frère, 4 » de Gengoroh Tagame, éditions Akata
Résumé : Yaichi va découvrir que le professeur de Kana semble gêné que la petite fille parle de son oncle à l’école. Yaichi comprend que lui-même était ainsi au début, et qu’il a beaucoup changé. Il prend également conscience qu’il faudra beaucoup de temps avant que les mentalités évoluent. Le temps passe vite, et Mike va devoir retourner chez lui au Canada. Mike et Yaichi en profitent pour partager leurs souvenirs de leur mari et frère, avant de se quitter, et avec la promesse et l’envie de se revoir plus tard.
Mon avis: Ce tome 4 termine la série avec émotion, car Mike fait désormais véritablement partie de la famille, et l’envie de se revoir est réelle, même si l’avenir est incertain.
Un beau manga à lire ou à offrir !
Un extrait :
Souhaiter le bonheur de ceux qu’on aime, il n’y a rien de plus évident.
Résumé : A cause de son entorse à la cheville, Kana ne peut pas participer à la représentation de « La belle au bois dormant ». Elle en profite alors pour étudier l’histoire du ballet classique, et va s’ouvrir à la culture européenne.
Mon avis: Ce tome 5 met en avant deux données importantes.
La première montre que connaître les bases de la danse classique, à force d’entraînements et de répétitions, est très important, mais ne suffit pas, car il faut aussi connaître l’univers de la danse classique, son histoire, et donc connaître les références artistiques et culturelles et européennes, afin de pouvoir se mettre dans la peau du personnage incarné, et de pouvoir l’interpréter.
La deuxième est que la force mentale est importante pour pouvoir devenir danseuse professionnelle, mais qu’il faut aussi apprendre à écouter son corps pour éviter une blessure fatale, qui empêcherait toute carrière dans le futur.
C’est ainsi que Shoko va comprendre que son père veut la protéger, en l’empêchant de suivre ses cours de danse, car il a peur qu’elle ne puisse pas y arriver et soit extrêmement déçue.
Un tome qui permet de voir les multiples facettes de la danse classique, et permet de suivre avec plaisir et amitié les progrès et difficultés de Kanade et ses amies.
Un extrait:
C’est une fille volontaire et positive. Elle se relève vite, et elle ne se laisse jamais aller. Elle n’a pas peur. Elle trouve toujours une façon de rebondir, quelque chose qui la motive. Je l’admire énormément pour ça, et même parfois, il m’arrive de penser que personne ne pourra l’empêcher de réaliser son rêve.
