Rose rage
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« Rose rage » de Illana Cantin, éditions Hachette
Résumé : Rachèle découvre par Martin, son meilleur ami, qu’une fille de son lycée a été exclue pour avoir frappé un garçon, alors que celui-ci lui avait touché les fesses. Elle décide d’écrire un tract appelant toutes les filles et les femmes de son lycée à faire grève pour dénoncer cette situation et le sexisme, amimée par la volonté de changer les choses.
Mon avis : Ce roman est dans la même veine que « Moxie », mettant en avant un lycée où le sexisme ambiant pèse mais que tout le monde accepte sans rien dire. Mais la goutte qui va faire déborder le vase pour Rachèle, c’est l’exclusion d’une élève du lycée alors qu’elle était en fait victime et subissait du harcèlement sexuel.
Rachèle écoute sa colère et décide de lancer un mouvement de grève pour protester contre cette situation et contre le sexisme. Elle ne sait pas vraiment où cela va la mener, mais elle va rencontrer un groupe de filles qui soutient son action.
Ce roman est très intéressant car il fait se poser des questions et réfléchir sur le sexisme, ainsi que les autres discriminations, abordant l’idée du féminisme, le sexisme entretenu parfois involontairement par la société et les femmes elles-mêmes, le harcèlement de rue, le fait d’être femme, les difficultés rencontrées quand on est une femme, la précarité menstruelle, le fait d’être libre de s’habiller et de se maquiller comme on le souhaite, le rôle des hommes dans la lutte féministe, les relations mère-fille, la sororité, la discrimination par rapport à la couleur de peau…
Rachèle va passer par des montagnes russes émotionnelles, se demandant si son combat en vaut la peine, doutant d’elle-même, et va aussi mûrir, se faire de nouvelles amies, et devenir une féministe convaincante et convaincue.
Un roman à faire lire aux filles et aux garçons !
Quelques extraits :
La colère ne décrédibilise pas un mouvement, elle le rend légitime. S’il y a une colère, c’est bien qu’il y a un problème.
J’ai alors réalisé que, dans les nombreux moments de solitude que j’avais vécus en tant que femme, j’avais en réalité toujours été accompagnée par des milliers d’inconnues.
C’était peut-être pour ça qu’il fallait s’entourer : à plusieurs, on palliait les faiblesses des autres.