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532 résultats pour “le lecteur de cadavres

Réseaux, Tome 1

Publié le par Doc Bird

Réseaux, Tome 1

« Réseaux, Tome 1 » de Vincent Villeminot, éditions Nathan.

Résumé : Sixie souffre de troubles psychologiques qui lui font faire chaque nuit des cauchemars, qui se sont par le passé souvent révélés prémonitoires. Le jour, elle publie des vidéos sur le réseau social DKB. La nuit, elle écrit ses cauchemars sur sa version nocturne, le MDP, MyDarkPlaces. Elle se rend compte un jour que quelqu’un a filmé ses cauchemars et se demande si elle n’est pas responsable d’un assassinat. Un jour, Nada#1, chef des clowns noirs, semant le chaos dans les capitales de l’Europe en faisant rejouer des jeux vidéos en direct live, la contacte pour réaliser pour lui une vidéo. Mais Sixie se fait piéger et est arrêtée par la police. On la soupçonne d’être en collusion avec Nada#1 et d’avoir participé à un attentat…

Mon avis : Ce résumé, très incomplet, donne juste aperçu d’une partie de l’histoire. J’ai mis environ 100 pages avant de comprendre ce qui se passait vraiment et à reconnaître les différents personnages intervenant dans l’histoire. Et là, je n’ai parlé que de Sixie, car tout tourne autour d’elle, ou plutôt, c’est l’appât pour que quelqu’un qui tient à elle rejoigne Nada#1. En fait, toute l’histoire est construite comme une toile d’araignée, avec différents éléments semblant fort éloignés les uns les autres, mais se retrouvant finalement imbriqués par la proie au centre de la toile. Découpé en plusieurs grands chapitres, le roman se découpe ensuite jour après jour, avec les différentes heures et différents personnages intervenant. Le langage est très moderne, souvent très proche de celui des geeks. Les scènes sont parfois violentes et prennent à la gorge. On comprend au fur et à mesure que quelque chose d’inéluctable s’est mis en marche et que rien ne peut l’arrêter. Un roman, entre virtuel et polar, plutôt à destination des lycéens ou des bons lecteurs de 3°, pourvu qu’on arrive à se mettre dans l’histoire car au début, rien ne semble lié, et il difficile de retenir tous les personnages.

Publié dans Lectures-romans

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Crimson wolf, 1

Publié le par Doc Bird

Crimson wolf, 1

« Crimson wolf, 1 » de Seishi Kishimoto, éditions Kurokawa.

Résumé : Yôichi est un jeune homme doux comme un agneau, qui a tendance à se laisser faire et à devenir la victime des autres lycéens, se faisant battre régulièrement. Sa meilleure amie, Hibari, lui conseille de changer les choses par lui-même, et de se révolter. Peu de temps après, il rencontre Ayame, une jeune fille étrange qui lui fait découvrir qu’elle est un loup et que lui est son agneau, en qui elle va puiser sa force. Sa mission est de tuer les personnes qui en leur cœur une lune rouge, celle des sept péchés capitaux. Il va bien malgré lui l’aider à tuer le mal en son professeur qui tuait des lycéens pour se venger d’eux. Mais un autre couple loup-agneau a détecté une lune rouge dans le cœur d’Hibari. Yôichi parviendra-t-il à arriver à temps pour la secourir ?

Mon avis : Un premier tome très sanglant que je n’ai pas du tout apprécié. La profusion d’hémoglobine et le plaisir des personnages ressenti face au sang m’a fait fermer plusieurs fois ce manga en cours de lecture. L’histoire est pourtant originale : des chaperons rouges, assimilés à la lune, une fois ressortis du ventre du loup, deviendraient des loups qui ont pour mission de tuer les personnes qui cachent en leur cœur la lune rouge d’un des sept péchés capitaux. Pour cela, ils doivent s’associer à leur mouton, en qui ils puisent leur force. Ayame s’associe à Yôichi, tandis qu’on découvre que sa jumelle s’est associée à un autre lycéen. Mais la transformation du professeur en monstre est assez horrifique et les jets de sang de la bataille sont trop nombreux. De la même façon, l’illustration représentant les jumelles dévorant un mouton est assez écoeurante. En bref, un bon scénario de départ, desservi par le trop plein de sang et de détails rebutants. A réserver aux lecteurs aguerris.

Merci à Babelio et aux éditions Kurokawa pour m'avoir envoyé ce manga dans le cadre de l'opération Masse critique.

Crimson wolf, 1
Crimson wolf, 1

Publié dans Lectures-mangas

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Norlande

Publié le par Doc Bird

Norlande

« Norlande » de Jérôme Leroy, éditions Syros, collection Rat noir.

Résumé : Par le biais d’un cahier où elle retranscrit ses pensées et dialogue avec son amie française, Emilie, Clara va faire revivre au lecteur l’horreur d’un attentat commis par un jeune homme sur l’île de Clamarnic. Très vite, on découvre que Clara est traumatisée depuis son arrivée, blessée, à la clinique. Ca fait des mois qu’elle y reste, le corps soigné, mais l’âme détruite. Elle se remémore certains bons moments passés en compagnie de sa mère, Ministre des Affaires Etrangères de Norlande, ou de son amie Emilie, sa correspondante française devenue son amie. Elle nous fait découvrir la Norlande, un pays simple et heureux, où la paix règne. Mais le nuage de l’extrême-droite et de l’intégrisme commence à se lever. En en prenant conscience, Clara va intégrer le Mouvement des jeunesses norlandaises pour la paix et va assister à son congrès annuel sur l’île de Clamarnic, où elle va découvrir l’horreur. Grâce à son cahier, Clara va peu à peu se reconstruire et accepter de faire face à l’horreur et à sa culpabilité : elle pense que c’est sa faute si les attentats et le massacre ont eu lieu.

Mon avis : Un ouvrage intense inspiré de la tragédie du 22 juillet 2011 sur l’île d’Utoya en Norvège. Ici, Jérôme Leroy nous fait découvrir de l’intérieur, par la voix de Clara, le massacre, mais transmet aussi un message de paix et un devoir d’agir et de faire attention : sous une apparence de paix extérieure, chaque pays est gangrené par la haine raciale, guidée par la peur de l’autre, et il faut que chacun y prête attention, afin que qu’elle ne devienne pas le quotidien. Il montre une Clara brisée de l’intérieur, loin de sa jeunesse insouciante, se sentant pour partie responsable du massacre pour avoir aimé l’auteur de ces massacres et surtout pour ne rien avoir vu venir. Un ouvrage fort qui donne une belle leçon sur la tolérance. En illustrant la couverture d’un arbre, que l’on peut supposer être l’yggdrasil, arbre symbolique qui fait tourner le monde selon la mythologie nordique, et symbole repris par l’extrême-droite de la Norlande, avec les racines dont sortent des coulées de sang, on peut imaginer « qu’il y a quelque chose de pourri en Norlande », reprenant la célèbre citation de Shakespeare, qu’aucune société ne peut vivre correctement si les bases et les fondations réclament le sang des autres. Un roman qui fait réfléchir, pour les 3° et les lycéens.

Publié dans Lectures-romans

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La fille mirage

Publié le par Doc Bird

La fille mirage

« La fille mirage » de Elise Broach, éditions du Rouergue, collection Doado noir.

Résumé : Lucy, son frère Jamie et son ami Kit sont en route pour des vacances chez le père de Lucy et Jamie. Dans la voiture, Jamie et Kit délirent bien, et Lucy se sent un peu seule, dessinant dans son cahier. Tout bascule lorsque Jamie, qui est au volant, heurte quelque chose alors que la visibilité est nulle à cause de l’orage. Pensant avoir heurté un animal, il fait demi-tour sur la route sur la demande de Lucy, mais ce n’est pas un animal, mais une jeune fille, morte. Ils vont demander de l’aide dans une maison, appeler les secours, et leur vie va être totalement bouleversée… Lucy, faisant chaque nuit un cauchemar sur cette jeune fille et ayant appris que cette dernière était morte avant que la voiture la percute, va décider de mener l’enquête pour découvrir les circonstances de sa mort, sans se douter que la bracelet qu’elle avait pris à la victime pourrait fort bien être un élément de résolution de l’enquête…

Mon avis : Le récit débute comme un road movie à travers les Etats-Unis et se termine en enquête policière assez glaçante. A partir du moment où tout bascule, la vie de chacun des trois adolescents va être bouleversée : Jamie va tomber amoureux de leur hôte, âgée de 20 ans de plus que lui, Lucy va absolument vouloir découvrir comment la jeune fille et morte et connaître ses premiers émois avec Kit. Quelques jours vont suffire pour que chacun grandisse et devienne adulte : découverte de l’amour, et de la vie, tout simplement. Lucy va prendre conscience qu’il ne faut pas juger les autres trop vite et va faire preuve de beaucoup de pugnacité pour résoudre l’enquête. La thèse de la police selon laquelle la jeune fille est morte d’un arrêt cardiaque ne lui suffit pas, elle pense que quelqu’un a ensuite déposé son corps au bord de la route. De par son enquête, elle va soupçonner l’homme au camion bleu, jusqu’à une découverte qui fait froid dans le dos… Cette dernière partie fait d’ailleurs penser à la série TV « Esprits criminels » où des détails suggèrent l’étendue des viols et des possibles meurtres. La fin d’ailleurs ne révèle pas tout, et laisse le reste à l’imagination du lecteur. Un très bon thriller et un très bon récit de découverte de soi adolescente.

Publié dans Lectures-romans

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La randonnée

Publié le par Doc Bird

La randonnée

« La randonnée » de Christophe Léon, éditions Thierry Magnier, collection Romans.

Résumé : Cinq jeunes en difficulté avec la vie, et leur éducateur, Jeff, vont effectuer une randonnée de quelques jours dans la montagne afin d’apprendre à vivre en groupe solidaire et peut-être à se réconcilier avec la vie. Chacun de ces adolescents, deux garçons et trois filles, a son propre caractère, son passé, et la randonnée va leur permettre de se réadapter les uns aux autres. Le début est difficile, avec la marche, la fatigue, les tensions au sein du groupe, puis la beauté de la nature les apaise et les rend plus soudés. Mais lors d’une promenade, Jeff croit que des chasseurs tirent sur des ours et décide d’aller voir. Mais il ne revient pas. Le groupe commence à paniquer : où est passé Jeff ? Quand ils le retrouvent, très blessé, ils doivent alors essayer de retourner vers le parking du minibus en rapatriant Jeff sur un brancard. Vont-ils arriver à se repérer dans la forêt ? Pourront-ils sauver Jeff avant qu’il ne soit trop tard ?

Mon avis : Après avoir lu « La vie est belle » de Christophe Léon, je me doutais qu’a priori « La randonnée » serait aussi implacable. Tout commence tranquillement : cinq adolescents et leur éducateur partant en randonnée en montagne. Quelques indices sont donnés : des traces de pas d’un animal sauvage imposant, des yeux jaunes qui brillent furtivement, du bruit dans les fourrés. Et à un moment, un des adolescents rencontre l’ours à la rivière. On pense que c’est de l’ours que pourrait provenir le danger. Mais en fait non, ce n’est pas la nature, mais les hommes qui sont dangereux. Tout dérape avec la disparition de Jeff, retrouvé mortellement blessé, sans sac à dos, sans chaussures, auprès d’un ours tué et mutilé avec cruauté. Aussi, lorsque les adolescents rencontrent (trop) fortuitement des hommes en 4X4, qui proposent de les aider, d’amener Jeff à l’hôpital et les adolescents aux gendarmes, on se doute que ça va mal finir… La fin est bluffante, et ouverte, au lecteur d’imaginer ce qui se passe vraiment et quelle sera la suite. Un roman glaçant sur la cruauté des hommes. Les personnes inadaptées par rapport à la vie ne sont pas forcément celles que l’on pense, et les apparences sont souvent trompeuses.

Publié dans Lectures-romans

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La liste

Publié le par Doc Bird

La liste

« La liste » de Siobhan Vivian, éditions Nathan.

Résumé : Chaque année, au lycée Mount Washington, le dernier lundi de septembre, la liste est publiée et placardée partout. Cette liste nomme pour l’année, avant le bal du samedi de la rentrée, la plus belle et la plus moche pour chaque niveau, de la troisième à la terminale, avec un petit commentaire. Le lecteur suit chacune des nominées, jour après jour, jusqu’au soir du bal : réactions, changement positif ou négatif dans sa vie, attentes… Peu à peu, les secrets et les vielles rancoeurs vont ressurgir.

Mon avis : Un roman qui aborde le thème de l’apparence sur un mode original. Une fois la liste publiée, le monde de chacune des filles va se briser en éclat : faire le bonheur des unes, le malheur des autres, renforcer la détermination et la confiance de certaines, cristalliser certains problèmes, faire ressurgir du passé des émotions enfouies. Chacune des jeunes filles est suivie entre son « ancienne vie » et la « nouvelle » avec la publication de la liste. On va découvrir que les apparences ne font pas tout, qu’elles cachent parfois de lourds secrets. La liste va permettre à chacune des héroïnes de se retrouver face à elle-même, d’évoluer, de mieux se comprendre pour peut-être finir par s’accepter. Et on découvrira qui était à l’origine de la liste de l’année, et la raison des choix. Tourtes les filles vont voir leur vie bouleversée, et vont évoluer. A travers les apparences sont aussi abordés les thèmes de l’anorexie, du rejet de son corps, de la connaissance de soi, de la jalousie, de l’intégration à un groupe… Un roman qui montre que les apparences sont parfois décevantes, et ne font pas tout, à l’image de la couronne de la reine du bal, qui n’est pas en métal, mais en plastique. On comprend mieux, en refermant l’ouvrage, la citation mise en exergue : « La perception de la beauté est une épreuve morale » de Henry David Thoreau.

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Quartier lointain, Tome 2

Publié le par Doc Bird

Quartier lointain, Tome 2

« Quartier lointain, Tome 2 » de Jirô Taniguchi, éditions Casterman, collection Casterman écritures

Résumé : On avait quitté Hiroshi qui commençait à connaître le passé de ses parents et de leur rencontre, on le retrouve écoutant sa grand-mère lui donner plus d’informations. Son père est resté en ville pour aider la mère de sa femme, et en fait il n’a pas pu réaliser ses rêves. Il veut tout faire pour éviter la fuite de son père. Il le suit dans ses voyages, découvre qu’il va rencontrer une jeune femme, mais qu’elle n’est pas un danger pour sa famille. Il ne sait donc toujours pas pourquoi son père va disparaître. Entretemps, il passe un merveilleux été amoureux. Le jour où son père doit fuir, il l’attend à la gare et tente en vain de le retenir, mais son père décide malgré tout de partir pour essayer de réaliser ses rêves. Terriblement malheureux et déçu de n’avoir pas réussi à retenir son père, Hiroshi rompt avec son amie et va se soûler. Sous les effets de l’alcool, il retourne au cimetière et s’endort. Au réveil, il est redevenu adulte, il décide de retourner chez lui et de prendre plus de temps pour sa famille. Sur son chemin, il va penser croiser son père, et à son arrivée il va ouvrir un colis envoyé par son ancien ami Daisuké, il s’agir de son roman qu’il dédicace « au voyageur du temps ».

Mon avis : Un deuxième tome qui clôt de façon magistrale l’histoire. On comprend qu’on ne peut pas changer le destin, même si on y met toute son âme et toute sa volonté, mais que revivre son passé permet de faire le point sur sa propre vie et aspirations. Comprenant que son père a fui pour réaliser ses rêves, Hiroshi prend aussi conscience de sa fuite à l’égard de sa propre famille. S’il n’a pas pu convaincre son père, il peut changer sa vie et essayer de vivre une vie meilleure. Le clin d’œil de la dédicace du « voyageur du temps » montre en somme que le retour dans le passé était prévu dans le destin pour faire mûrir Hiroshi, et permet aussi au lecteur de savoir que Daisuké a pu devenir écrivain, réalisant ses rêves de jeunesse, rappelant à chacun qu’il ne faut pas renoncer à ses aspirations de jeunesse, et tout faire pour les réaliser. Le papillon qui préside aux transformations d’Hiroshi en jeune homme puis en adulte est la métaphore de la transformation de l’âme et de son envol vers une vie meilleure.

Publié dans Lectures-mangas

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Maus : un survivant raconte. I Mon père saigne l’histoire. II Et c’est là que mes ennuis ont commencé

Publié le par Doc Bird

Maus : un survivant raconte. I Mon père saigne l’histoire. II Et c’est là que mes ennuis ont commencé

« Maus : un survivant raconte. I Mon père saigne l’histoire. II Et c’est là que mes ennuis ont commencé » de Art Spiegelman, éditions Flammarion.

Résumé : Récit de la vie Vladek Spiegelman, juif polonais, père de l’auteur, des années 30 jusqu’à la fin de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Mon avis : Une BD renommée que j’ai au CDI et que je n’avais jamais pris le temps de lire. Le destin du père de l’auteur est raconté sous forme de BD, en noir et blanc. Les juifs sont des souris, les polonais des cochons, les allemands des chats… Ce récit biographique est le témoignage de la recherche d’Art Spiegelman, qui a interrogé sur son père et a enregistré ses paroles. On voit d’ailleurs plusieurs mises en abymes, où Art se représente avec son père à la recherche du passé, qui a toujours des répercussions sur le présent. On suit la progression de la vie de son père, depuis ses premières amours et l’insouciance de la jeunesse jusqu’au moment où tout bascule et se termine en camp de concentration. Le destin tragique des membres de la famille fait ressortir l’horreur d’être survivant. Les dénonciations, la lutte de chacun pour soi pour essayer de survivre, les rares moments de solidarité, la vénalité des personnes, tout est présenté sans non-dit. On ressort de la lecture désabusé, avec un regard sans concession sur l’âme humaine. Il faut prendre le temps de lire les paroles, avec certains mots mis en avant. Les personnes représentées en animaux et le noir et blanc pourraient faire penser à une fable, mais fait en fait ressortir la portée de ce qui est montré. Le père, Vladek, raconte d’un ton assez neutre son histoire, ce qui fait ressortir la douleur de certaines situations, laissant le lecteur exercer son propre jugement. Une BD dont on ne ressort pas indemne, un goût amer dans la bouche.

Publié dans Lectures-BD

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Le regard des princes à minuit

Publié le par Doc Bird

Le regard des princes à minuit

« Le regard des princes à minuit » de Erik L’Homme, éditions Gallimard, collection Scripto.

Résumé : 7 nouvelles pour que la jeunesse entre en révolte : « Le commando mazurka » permet à un jeune homme de découvrir la danse clandestinement au bras d’une belle jeune femme ; « L’odeur des ombres » permet à un garçon de rencontrer les mystères de la forêt de Brocéliande ; « Relever la tête » envoie un jeune homme détruire des antennes TV pour que les gens réfléchissent par eux-même ; « Attendre l’aube » fait découvrir à un garçon les combats clandestins qui mettent face à soi-même ; « Puisque les étoiles tremblent » montre un jeune homme escaladant de nuit la façade de Notre-Dame ; «Affronter les ténèbres » montre l’adoubement d’un jeune homme au sein de l’Ordre ; « La dureté du monde » met en scène l’ultime épreuve d’un autre garçon fraîchement adoubé.

Mon avis : 7 nouvelles qui incitent à la méditation et à la réflexion sur soi-même, son objectif de vie en accord avec soi-même, les chemins à prendre et les épreuves à passer pour mieux se rencontrer, être en adéquation avec soi-même, mais pas forcément avec la société, qui n’aime pas trop voir les gens réfléchir et remettre en question l’ordre établi. Une incitation à la révolte, qui passe déjà par soi, avant de pouvoir changer la société. Les nouvelles sont émaillées de phrases qui ouvrent la réflexion, et accompagnés d’extraits d’un texte du Moyen Age. Ces nouvelles peuvent se lire indépendamment les unes des autres, mais les deux dernières montrent le lien entre toutes. On retrouve tous les personnages des nouvelles dans « Affronter les ténèbres », invitant le lecteur à comprendre les liens entre les personnages, chaque nouvelle étant une épreuve de confiance entre un maître et son disciple. Point commun entre toutes les nouvelles, les épreuves ont lieu la nuit, mettant chacun face à ses peurs et ses doutes. Un magnifique ouvrage. Et mention spéciale pour la couverture avec le titre apparaissant relié par les étoiles d’un ciel nocturne.

Publié dans Lectures-romans

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N’éteins pas la lumière

Publié le par Doc Bird

« N’éteins pas la lumière » de Bernard Minier, éditions XO

 

La chronique de Manou m’avait suffisamment glacée pour avoir envie de lire à mon tour ce roman policier. Aussi, quand je l’ai vu à la médiathèque, je n’ai pas hésité à l’emprunter.

Même si je n’ai pas lu les deux tomes précédents « Glacé » et « Le cercle » qui mettent en avant un héros récurrent, le commandant Servaz, j’ai réussi à me mettre rapidement dans l’histoire. Il faut dire aussi que cet opus est angoissant à souhait.

 

Christine Steinmeyer reçoit le soir de Noël une lettre sur un suicide qu’elle ne peut pas empêcher. Elle pense immédiatement qu’il s’agit d’une erreur, et que cette lettre était bien sûr destinée à quelqu’un d’autre. Mais au fond d’elle-même, elle se demande si cette lettre ne lui était pas destinée. Mais qui pourrait lui avoir envoyée ? Et qui est cette personne qu’elle aurait laissée mourir ? Elle décide de ne plus y penser, mais dans les jours et les semaines qui viennent, elle va avoir l’impression que quelqu’un l’observe, est rentré chez elle, elle découvre des messages haineux envoyés depuis son ordinateur.

Progressivement, Christine se sent prise au cœur d’une toile d’araignée, seule et sans personne pour l’aider, car elle est de plus en plus isolée.

Le commandant Servaz, en repos dans une maison spéciale suite à sa dépression, reçoit un jour par la poste la clé d’une chambre d’hôtel, dans laquelle une artiste photographe s’est donnée la mort un an plus tôt. Qui est ce mystérieux informateur ? Pourquoi souhaite-t-il que l’enquête soit rouverte ?

 

J’ai dévoré ce roman angoissant rapidement, engluée comme Christine dans les interrogations, me demandant ce que je ferais si je me retrouvais à sa place, devenant de plus en plus seule, isolée de tous ses amis, et manipulée pour se suicider.

L’angoisse monte crescendo, et on a l’impression de ne plus rien maîtriser, et les révélations seront d’autant plus fracassantes. L’enquête de Servaz va bien sûr croiser le chemin de Christine, mais il y a beaucoup de faux semblants et de fausses pistes qui embrouillent rapidement le lecteur.

 

Un thriller bien mené, qui montre la force et la perversion de la manipulation mentale, emmenant dans les profondeurs sombres de l’âme humaine.

 

La chronique de Manou : 

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