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masse critique babelio

 Les apprentis samouraïs, 1. Le trésor des Minamoto

Publié le par Doc Bird

« Les apprentis samouraïs, 1. Le trésor des Minamoto », éditions Bayard jeunesse

Résumé : Sakura, Léon et Logan sont très doués en arts martiaux, et se retrouvent à participer tous les trois à un stage dans le célèbre dojo de maître Saburo. Ils ne s’entendent pas vraiment, mais en découvrant ensemble trois anneaux, qui vont les emmener dans le passé au Japon, ils vont devoir apprendre à coopérer pour pouvoir réussir leur triple mission : retrouver les armes de trois anciens célèbres samouraïs. Et cela s’annonce encore plus difficile car un mystérieux ninja se lance à leur poursuite…

Mon avis : J’ai reçu ce livre dans le cadre d’un Masse critique spécial, et je remercie Babelio et les éditions Bayard jeunesse pour m’avoir proposé sa lecture.

Ce roman d’aventure transporte immédiatement le lecteur dans le domaine des arts martiaux, de leurs valeurs, et dans la quête d’objets à protéger.

Sakura, Léon et Logan sont des descendants de familles de samouraïs et sont très bons dans les différents arts martiaux : kendo, judo ou aïkido. Ils vont passer une semaine ensemble pour suivre un stage auprès du renommé maître Saburo. Ils ne s’entendent pas bien, Logan se moquant des autres régulièrement. Mais ils vont découvrir par hasard ensemble trois anneaux, et en les mettant à leurs doigts, ils vont se retrouver propulsés dans le passé, dans le Japon du XVIème siècle. Et ils vont rapidement comprendre qu’ils vont devoir apprendre à unir leurs forces plutôt qu’à se chamailler, car ils doivent partir en quête de trois armes de combats d’anciens samouraïs de renom, tués par un traître. Et un mystérieux ninja, porteur d’une quatrième bague, se retrouve toujours à leur poursuite pour trouver avant eux les armes !

Je me suis laissée emporter par ce roman qui permet à nos jeunes héros d’apprendre à faire preuve de différentes qualités, à s’entraider et à dépasser leurs peurs, pour réussir leurs différentes missions. D’ailleurs, le courage est la qualité la plus dure à éprouver dans des situations difficiles. Ces belles valeurs permettent aux lecteurs de connaître les différentes valeurs des arts martiaux, véritable code à respecter.

Par ailleurs, les voyages dans le passé sont l’occasion de découvrir différents univers et éléments de la culture japonaise : les cerisiers en fleurs, les jardins zen de méditation, les sanctuaires, le théâtre japonais, la pêche des perles…

Une belle aventure, de belles valeurs, et une découverte de la culture japonaise font les qualités de ce roman, qui devrait plaire aux ados. Les termes japonais écrits dans le texte sont à la fois définis dans un lexique en fin d’ouvrage, et aussi très bien expliqués dans le texte lui-même. Et les ancêtres samouraïs des ados ont vraiment existé comme l’explique l’auteur en fin d’ouvrage. J’ai ainsi découvert qu’ont existé un samouraï européen et un autre africain.

Je lirai la suite des aventures de nos trois héros avec plaisir.

Quelques extraits :

Sakura, le courage, ce n’est pas de ne pas avoir peur. C’est d’être capable d’affronter les dangers malgré sa peur.

Chaque pierre de votre anneau symbolise une de ses valeurs : le courage, la droiture, la bienveillance, le respect, la sincérité, l’honneur et la loyauté.

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PUSH

Publié le par Doc Bird

« PUSH » de Annelise Heurtier, éditions Casterman


Résumé : Tessa fait de la gymnastique dans le club dirigé par sa mère et où son père est kiné. Elle adore ce sport, mais sait très bien que c’est sa petite sœur de 8 ans qui a d’immenses possibilités et qui pourrait devenir un jour championne olympique. Et l’année qui arrive ouvre plein de possibilités, avec l’arrivée d’un coach professionnel, Raphaël, qui pourrait faire énormément progresser chaque membre de l’équipe.


Mon avis : J’ai reçu ce roman, qui va paraître le 9 juin, sous forme d’épreuves non corrigées, grâce à Babelio et aux éditions Casterman qui m’ont proposé de lire ce livre lors d’un Masse critique spécial. Je les remercie d’ailleurs pour l’envoi.

La thématique annoncée du roman dès la quatrième de couverture est celle des abus sexuels dans le monde du sport. D’ailleurs, un texte introductif explique que l’auteur a décidé d’écrire ce roman en entendant l’interview de la patineuse Sarah Abitbol à l’occasion de la sortie de son livre qui révélait qu’elle avait été victime d’abus sexuels de la part de son entraîneur. Elle a décidé d’écrire sur le monde de la gymnastique, ayant pratiqué cette discipline de nombreuses années, et en ayant gardé un très bon souvenir et des amitiés avec les autres filles de son équipe.

Tessa, qui pratique la gym depuis de nombreuses années, est parfois, voire souvent jalouse de sa petite sœur, Coline, qui semble être un petit génie de la gym. Et en même temps, elle l’adore ! En fait, elle en veut à sa mère, qui semble parfois n’avoir d’yeux que pour Coline et sa réussite.

Tessa va commencer à écrire un journal intime, un peu forcée par sa mère au début, qui lui soutient que cela lui permettra de se rappeler ce qu’elle ressentait à l’adolescence quand elle sera adulte. Tessa n’est pas convaincue, mais va finalement coucher les mots sur un cahier, lui permettant d’écrire ce qu’elle ressent. Et son cahier a la particularité de poser des questions introspectives à chaque page, auxquelles Tessa va parfois se dérober, et parfois revenir dessus et réfléchir honnêtement à ce qu’elle ressent.

Elle va ainsi mettre en avant son ressenti négatif vis-à-vis de Camille, une fille de son groupe, qui a dit des choses pas très sympas sur elle et sa famille, qui appuie là où ça fait mal par rapport à son niveau en gym. Et en plus Camille fait des manières avec le nouvel entraîneur, car elle est tombée sous son charme.

Ce dernier, Raphaël, va permettre à Tessa de donner le meilleur d’elle-même et le maximum en gym, tout en apprenant à se faire confiance pour oser faire des exercices et les réussir. Du coup, Tessa pense que son équipe pourrait gagner des médailles.

Mais Camille quitte alors brusquement le groupe.

Je m’attendais rapidement à ce que le sujet des abus sexuels soit abordé dans le roman, vu qu’il était annoncé par le résumé, mais il apparaît plutôt à la fin du récit, ce qui est un peu déstabilisant, car on attend que les événements arrivent, et cela se produit en fait vers la fin.

Du coup, on rate un peu le cœur du récit, qui est surtout celui des relations familiales, le report par les parents d’une carrière sportive qui n’a pas été possible sur les enfants, l’impression par Tessa de ne pas être à la hauteur en gym, et donc moins intéressante pour sa mère, les relations fortes entre chaque membre de l’équipe, et aussi l’apport d’un entraîneur dans un club amateur, qui va proposer de nouvelles approches et techniques pour faire progresser chacun.

Le thème des abus sexuels est mis en avant sous l’œil de Tessa, qui a compris quelque chose un soir, mais sans en voir tous les tenants et aboutissants, et niant au début que Camille puisse avoir raison, pensant qu’elle laisse tomber la gym et le groupe pour d’autres raisons Au final, elle ira avec sa meilleure amie accompagner Camille pour porter plainte.

J’ai donc un avis en demi-teinte sur ce roman, un peu trompée par le résumé. J’aurais aussi aimé que les termes techniques liés à la gym soient expliqués, comme les figures de flip et du soleil, qui reviennent souvent et que je ne connaissais pas avant de voir sur Internet. 
 

Un extrait : 

Abandonne tes peurs, tes doutes, les comparaisons. (…) Aie le courage d’être qui tu es, de poursuivre tes propres buts. Un combat est un combat, peu importe son enjeu, Tessa. Et si tu le mènes jusqu’au bout, tu en sortiras gagnante. Quelle que soit l’issue.

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N.E.O., 1. La chute du soleil de fer 

Publié le par Doc Bird

« N.E.O., 1. La chute du soleil de fer » scénario de Maxe L’Hermenier, dessin de Djet, couleurs de Diego El Parada, d’après le roman de Michel Bussi, éditions Jungle

Résumé : Suite à un air empoisonné, les humains ont disparu de la planète, sauf deux clans d’adolescents qui vivent à Paris. Le clan du Tipi vit dans la Tour Eiffel, et se nourrit de baies et de viande séchée, tandis que le clan du Château vit au Musée du Louvre, se nourrissant de légumes et fruits qu’ils font pousser. Arrive un moment où les deux clans semblent prêts à en découdre par les armes et la guerre… Zyzo, du Tipi, et Alixe, du Château, pensent que cela peut être évité et que les deux clans doivent au contraire collaborer.

Mon avis : J’ai été très contente de recevoir cette BD dans le cadre d’un Masse critique spécial, et je remercie Babelio et les éditions Jungle pour m’avoir sélectionnée pour lire ce titre.

J’aime beaucoup les romans policiers de Michel Bussi, et avait entendu parler de la sortie de son roman de science-fiction jeunesse, sans avoir encore pu le lire. C’est donc avec plaisir que je me suis lancée dans l’adaptation BD, sans craindre de faire de comparaison avec le roman.

Je précise pour les fans de Michel Bussi que ce titre n’a vraiment rien à voir avec ce qu’il écrit d’habitude pour les adultes.

C’est d’ailleurs ce qui m’a plu, car l’histoire a réussi à me surprendre dans un genre totalement différent.

Dans un monde où ne restent que des adolescents, qui vivent en fonction de certains rites, comme celui d’honorer chaque année l’anniversaire du soleil de fer, qui fait office de soleil, mais est un appareil hautement technologique, envoyé dans le ciel par les rares adultes restants avant leur disparition totale, vivent deux clans.

Le clan du Tipi a élu domicile dans la Tour Eiffel, reconvertie en grande hutte. C’est là que vit Zyzo, qui se voit confier la mission d’infiltrer le clan du Château, pour en rapporter des informations, et connaître leur mode de vie. Car une étrange maladie tue les oiseaux, et d’autres animaux, empêchant bientôt le clan du Tipi de pouvoir subsister grâce à la chasse. Zyzo va réussir à entrer dans le château, et rencontrer Alixe, la reine du Château, dont il va tomber amoureux.

Il va découvrir un clan qui fonctionne totalement différemment du sien, avec différentes catégories d’adolescents qui étudient, font de l’art ou sont soldats. Il comprend alors qu’il est beaucoup plus ignorant qu’eux, qui ont eu accès au savoir depuis leur enfance, étudient dans les livres, font pousser leurs fruits et légumes, ont du chauffage et de l’électricité grâce au soleil de fer. Zyzo apprécie cet endroit où il est fait prisonnier, et souhaite même s’intégrer. Mais il semblerait que ses chefs de clan et les dirigeants du Château en aient décidé autrement, et souhaitent la guerre. D’autant plus que des phénomènes inquiétants ont lieu…

J’ai vraiment bien accroché à ce tome 1 que j’ai trouvé passionnant. L’univers proposé par l’auteur est foisonnant, et plutôt original, avec suffisamment de mystère pour intriguer et donner renvie d’en savoir plus. On se pose beaucoup de questions sur ce monde : Pourquoi seuls quelques adolescents ont survécu ? Quel est le véritable rôle du soleil de fer ? Quel a été le plan des adultes avant leur disparition ? Quel était le véritable projet de Marie-Lune, femme mentor du clan du Château qui vivait à travers les écrans ? D’où vient vraiment la maladie qui tue les animaux ? Les adolescents sont-ils les seuls humains vivant sur terre ?

Les dessins sont superbes et mettent tout de suite dans l’ambiance d’un monde post-apocalyptique, où les différences de mode de vie sont flagrantes entre les deux clans.

Je n’ai qu’une envie, c’est de connaître la suite !

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 Wild Child

Publié le par Doc Bird

« Wild Child » de Neil Connelly, éditions Bayard

Résumé : Eddie est un très bon lutteur et pense pouvoir intégrer une bonne université grâce à cet atout. Mais il laisse souvent sa colère parler sur le ring, et il va un jour aller trop loin… Adieu tous ses rêves de réussite et de gloire, et bonjour les ennuis. C’est alors que Sunday, organisateur de combats illégaux, lui propose de travailler pour lui, contre de l’argent facile. Eddie s’engage alors dans cette pente glissante et dangereuse…

Mon avis : J’ai reçu ce roman dans le cadre d’un Masse critique spécial, et je remercie Babelio et les éditions Bayard de m’avoir proposé sa lecture. La thématique de ce roman est plutôt éloignée de mes goûts, mais j’ai décidé de sortir de ma zone de confort.

L’histoire est celle d’un jeune homme, Eddie, lycéen passionné de lutte, mais qui se laisse souvent aveugler par sa colère sur le ring. Il s’arrête souvent à temps, mais une fois il va faire le geste de trop et se retrouver banni des circuits officiels. Il perd d’un coup ses rêves de rentrer à l’université et se retrouve en position délicate avec la police suite à une plainte.

Le seul moyen de s’en sortir apparaît dans la personne de Sunday, riche organisateur de combats illégaux, qui lui propose de travailler pour lui. Eddie sent qu’il n’a d’autre choix que d’accepter, et va se retrouver coaché par Khadjee, une jeune femme qui a elle aussi des soucis dans la vie, et connaît très bien les combats.

Il va alors découvrir un nouveau monde, celui des combats de lutte illégaux, où les gens parient pour leurs champions, et où tous les coups sont permis, sans aucune règle, sinon celle du plus fort. Désormais, il sera Wild Child, l’enfant sauvage. Il va alors s’immerger dans ce nouveau monde, pensant pouvoir aider sa mère grâce à l’argent gagné, et espérant pouvoir se défaire de la peur de son père, qui le battait, ainsi que sa mère, quand il était enfant. Laissera-t-il la haine et la colère le diriger, ou trouvera-t-il une autre voie ?

J’ai un avis mitigé concernant ce roman. D’un côté, j’ai bien aimé le côté réaliste de la vie d’Eddie, ses peurs, ses doutes, sa colère, sa rencontre et sa relation avec Khadjee, et une nouvelle culture. J’ai par exemple trouvé intéressant qu’il se trouve confronté à d’autres croyances et façons de penser, qui vont un peu le bousculer. Par-contre, j’ai moins apprécié les scènes de combats, très, trop réalistes et violentes pour moi, qui ne suis pas fan de ce sport.

La fin est peut-être trop attendue, se terminant bien, mais je me suis dit que beaucoup de jeunes qui ont pris le même mauvais chemin n’auront pas eu cette force, et auront mal fini.

Un roman à proposer aux grands ados, pour discuter de la violence, de la colère, et de leur gestion.

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#TousDebout 

Publié le par Doc Bird

« #TousDebout » de Agnès Marot et Cindy Van Wilder, éditions Hugo, collection New Way

Résumé : Anton est plutôt discret, et amoureux de la belle Méloée, mais cette dernière sort avec Rahim. Sous le pseudo de Gossip Boy, il dévoile tous les secrets du lycée, et personne n’échappe à ses railleries, pas même lui-même. Mais un jour, tout cela va déraper malgré lui, car en dénonçant que Rahim est sans-papiers, il va enclencher une mécanique qui pourrait broyer tout le monde. Sauf si les lycéens se révoltent et soutiennent Rahim coûte que coûte. L’opération #TousDebouts a démarré…

Mon avis : Lorsque Babelio m’a proposé de lire ce roman, j’ai postulé tout de suite, attirée par la couverture montrant les bras et poings levés de lycéens qui vont décider de s’engager pour leur camarade. Je remercie aussi les éditions Hugo de m’avoir proposé de lire ce roman.

Il a été écrit à quatre mains par deux auteures qui ont mis en avant l’engagements des jeunes par rapport à des problématiques de société. Ici, il va être question de racisme, d’islamophobie, mais aussi d’homophobie, et de biphobie.

Chaque chapitre alterne les points de vue de Méloée et d’Anton.

Méloée sort avec Rahim dont elle est profondément amoureuse, mais va découvrir qu’il est sans-papiers, et qu’il risque l’expulsion vers l’Iran, où il serait condamné à mort, car il est bisexuel. C’est le choc pour elle qui comprend alors que Rahim aime les filles et les garçons, mais qui décide, malgré leur rupture, de se battre pour lui, pour qu’il ait le droit de vivre selon son orientation sexuelle, en paix dans un pays libre. Tout cela ne serait pas arrivé si Anton, alias Gossip Boy, n’avait pas révélé ce secret dans son blog, et il va alors tout faire pour empêcher que Brahim soit arrêté. Il participe au blocus du lycée avec Méloée, mais les tensions sont fortes, et et la haine de certains contre Rahim, surtout ce qu’il représente, à la fois immigré clandestin et bisexuel.

Ce roman est plutôt destiné à des lycéens, car certaines scènes décrivent des moments violents et d’autres une relation sexuelle explicite sous l’emprise de l’alcool, ce qui pourrait gêner les collégiens, même les plus grands. Les thématiques sont hélas d’actualité, montrant aussi bien l’élan de soutien envers Rahim, que l’ignorance crasse et et la haine de tout ce qui est différent.

Méloée et Anton ne sont pas des super héros, chacun cachant une face sombre et tourmentée, des difficultés relationnelles avec sa famille, la difficulté d’accepter son identité ou ses racines. Mais pourtant, ils vont se lancer dans le soutien de Rahim, jusqu’au bout.

Les mécanismes bureaucratiques des expulsions sont clairement expliqués, ainsi que le rôle de certaines associations qui se mettent en avant sans parfois proposer vraiment de solutions, et le rôle de certains journalistes qui cherchent à faire le buzz plutôt qu’à vraiment informer est aussi dénoncé.

Un roman fort, qui permet de susciter le débat et de réfléchir à l’engagement.

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Missouri 1627

Publié le par Doc Bird

« Missouri 1627 » de Jenni Hendriks et Ted Caplan, éditions Bayard

Résumé : Veronica a 17 ans et l’avenir s’ouvre à elle : elle va entrer à l’université de ses souhaits, pourrait devenir major de sa promo, est populaire. Mais tout va changer le jour elle découvre qu’elle est enceinte. Seul moyen pour se faire avorter discrètement : aller dans une clinique dans le Missouri, à 1627 kilomètres de chez elle…

Mon avis : J’ai reçu ce roman dans le cadre d’un Masse critique spécial, et je remercie Babelio et les éditions Bayard de m’avoir proposé cette lecture.

La couverture donne tout de suite le ton : on va partir sur la route avec Veronica, direction le Missouri pour avorter.

Veronica n’aurait jamais pensé que cela lui arriverait, il lui semblait pourtant avoir pris toutes les précautions, mais ses règles tardent à venir, et son test de grossesse lui confirme qu’elle est enceinte. Et pour rajouter à son désespoir, son ancienne meilleure amie, Bailey, est au courant de ce qui lui arrive, car elle était aux toilettes en même temps qu’elle. Tout l’univers de Veronica s’effondre, elle qui pensait tout contrôler de sa vie, se retrouve enceinte sans l’avoir voulu.

Une seule solution, se faire avorter, mais la clinique la plus proche qui accepte de le faire sans autorisation parentale se trouve à 1627 kilomètres, dans le Missouri ! Elle décide alors de faire croire qu’elle passe le week-end en amoureux avec son petit ami pour partir à la clinique après en avoir parlé à son copain.

Et c’est là que l’histoire commence à devenir déjantée ! Car ce dernier est au courant qu’elle pourrait être enceinte, alors qu’elle ne lui a rien dit, la demande en mariage et veut garder le bébé ! Veronica découvre alors son vrai visage : celui d’un garçon prêt à tout pour l’empêcher de partir loin de lui faire ses études !

Elle le quitte alors et n’a plus comme solution que de se tourner vers son ancienne meilleure amie, Bailey, à qui elle ne parle plus depuis l’entrée au lycée. Commence alors un road movie sur la route en direction du Missouri, où tout sera possible : monter sur une sculpture de nuit, (re)découvrir l’amitié, se disputer, faire un point sur sa vie, rencontrer des psychopathes, des anti-IVG, monter dans une limousine, ou encore se faire poursuivre par son petit ami !

Les deux jeunes filles vont alors affronter pleins de situations rocambolesques, mais aussi prendre un temps pour réfléchir sur elles-mêmes.

C’est la première fois que je lis un roman qui parle de grossesse non désirée et d’avortement sur un ton décalé et plein d’humour !

L’héroïne n’hésite pas, elle sait qu’elle ne veut pas du bébé, et elle doit garder le secret, sinon, ses parents vont vouloir qu’elle garde le bébé et se marie, comme sa sœur auparavant, ce qui n’est pas du tout son envie à elle !

A travers ce roman sous forme de road trip, on découvre que les convictions anti-IVG et pro-vie sont très fortes aux Etats-Unis, et que cela est aussi fait de contradictions pour ces gens qui promeuvent la vie, parlent de Jésus, mais peuvent se droguer en même temps, ou faire des activités peu recommandées par la religion. Nos jeunes filles vont vivre des aventures parfois épiques, souvent cocasses, poursuivies par un petit ami rendu fou par l’idée de rester seul, sans petite amie, après le lycée. Un roman au ton mordant qui permet au lecteur de réfléchir aussi à ce qu’il souhaite dans la vie.  

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Respirer. Pourquoi le bien-être est la clé de l’efficacité

Publié le par Doc Bird

« Respirer. Pourquoi le bien-être est la clé de l’efficacité » de Michael Townsend Williams, éditions Pyramid, collection DO Books

J’ai postulé pour recevoir ce livre lors du dernier Masse critique proposé par Babelio.

Il se présente comme un guide pour accéder à un mieux-être à travers la respiration. L’auteur travaillait auparavant dans la publicité, puis s’est mis au yoga et l’enseigne désormais.

Je pense que ce guide s’adresse plutôt aux personnes travaillant en entreprise, et qui ne connaissent pas de méthodes pour gérer leur stress. Mais pour les personnes comme moi, qui connaissent déjà des pratiques sur ce sujet, on n’apprend rien de nouveau.

Il sera question de techniques de respirations : par le ventre, complète, alternée, en allongeant l’expiration, en ralentissant les respirations, en les comptant, en utilisant la cohérence cardiaque… Mais on parle aussi de méditation, de pleine conscience, de gestion de l’énergie, de la récupération par le sommeil, de concentration.

L’ensemble peut être intéressant pour un néophyte dans ce domaine. Par-contre, je n’ai pas trouvé intéressant les méthodes d’organisation au travail proposées dans un chapitre, ne voyant pas trop le rapport avec la respiration, thème de départ du livre. Et j’ai également trouvé que le livre avait par moments un côté un peu trop commercial sur les applications à utiliser, notamment celle de l’auteur, Breathe Sync, qui n’est disponible que pour Iphone.

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Le faucon déniché

Publié le par Doc Bird

« Le faucon déniché », scénario de Max L’Hermenier, dessin de Steven Dupré, couleurs de Fran Gamboa, d’après le roman de Jean-Côme Noguès, éditions Nathan et Jungle, collection Jungle Pépites

Résumé : Martin, 12 ans, a recueilli un oisillon faucon tombé du nid, et a décidé de le garder et de l’élever. Il a beau savoir qu’il appartient au seigneur, il ne peut se résoudre à perdre son ami le faucon. Mais le fauconnier du château va l’apprendre…

Mon avis : J’ai eu la chance de faire partie des heureux élus qui ont été choisis par les éditions Jungle pour tester 2 titres de la leur collection d’adaptation de romans classiques en BD. Je les ai en remercie vivement, ainsi que Babelio !

J’avais lu il y a longtemps, lors de mes années collège, le roman dont cette BD est l’adaptation, mais j’en avais encore souvenir, car il m’avait marqué. Et cette BD est très fidèle au roman, reprenant les différentes étapes de cette histoire d’amitié tragique. J’ai bien apprécié le dessin, qui est très réaliste, et emporte tout de suite à l’époque des seigneurs et des châteaux forts, et j’ai trouvé superbe les dessins du faucon, très détaillés et majestueux.

 Martin est un jeune paysan qui va sauver un jeune oisillon faucon d’une mort certaine, car il est tombé du nid. Il devrait logiquement l’apporter au fauconnier du seigneur, car ces oiseaux appartiennent et reviennent au seigneur, mais il ne peut s’y résoudre. Il décide alors de cacher l’oiseau et de l’élever discrètement, car il ne veut pas en faire une machine à tuer, et il développe avec le faucon une belle amitié. Mais le destin est cruel, et le fauconnier va découvrir ce que cache Martin. Celui-ci sera alors doublement puni : il sera enfermé dans une haute tour du château, et il verra tous les jours le fauconnier entraîner son faucon à être le plus cruel de tous. Mais l’histoire ne finit pas là… Martin va faire preuve de courage et en sera récompensé, mais le destin se jouera encore de lui.

Je me souviens que la scène finale avec le grelot du faucon m’avait marquée, et les auteurs de cette BD ont bien insisté dessus, semblant montrer que le destin se moque des humains et de leurs aspirations, dans un monde cruel où chacun essaie de survivre comme il peut.

La BD se termine avec un dossier qui présente l’auteur du roman, l’époque, propose des questionnaires pour voir si le contexte et l’histoire ont bien été compris, ainsi que des jeux.

C’est une belle collection de BD à proposer aux élèves, fidèle au texte original, et le mettant en valeur. D’autres titres existent et ont l’air tout aussi intéressants.

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Mes premières méditations avec Petit Bambou

Publié le par Doc Bird

« Mes premières méditations avec Petit Bambou » de Dominique Butet, éditions Marabout

Merci aux éditions Marabout et à Babelio de m’avoir proposé de lire ce livre qui propose des pistes pour pratiquer la méditation de pleine conscience avec des enfants dès 4 ans.

L’auteur, Dominique Butet, est enseignante en maternelle, et anime des ateliers de méditation avec les plus jeunes. En partenariat avec l’application Petit Bambou, elle a pensé un programme de méditation pour les 4/7 ans.

Le livre s’adresse à la fois aux parents et aux enseignants, permettant ainsi à ces derniers de s’initier à la méditation de pleine conscience, et d’avoir des apports théoriques, ainsi que des pistes concrètes pour pouvoir commencer des activités avec leurs élèves. Et l’auteur rassure rapidement ses lecteurs, en expliquant ce qu’est une méditation laïque, les conséquences positives sur les enfants, les liens avec les programmes et le socle commun, et elle présente le programme qu’elle a créé.

A chaque fois, il y a une histoire à lire ou écouter, mettant en scène deux enfants, Clément et Aïna, qui vont vivre différentes expériences, voyager, faire des rencontres, apprendre à se connecter à leur corps, ressentir des émotions.

Les enfants sont invités à expérimenter des mouvements, des moments de concentration avec l’histoire, donc à être en pleine conscience, puis à échanger avec les autres sur leurs ressentis s’ils le souhaitent.

En 12 épisodes, les enfants vont rencontrer différentes émotions, prendre le temps de prendre conscience de leurs corps, utiliser leurs cinq sens, porter attention à leur respiration, leurs émotions, pratiquer la gratitude. Les 12 épisodes sont aussi disponibles en version audio téléchargeable.

Et bonus très pratique, un cahier d’expérience est proposé à la fin, à réutiliser ou à modifier en fonction de ses besoins, permettant aux jeunes de garder une trace de leurs expériences de pleine conscience.

Un titre à proposer aux enseignants (et aux parents) afin qu’ils osent se lancer dans la pleine conscience avec les enfants ! Même si je travaille en collège, et que mes élèves sont plus âgés, je pense que ce livre pourra être utile pour proposer aux 6èmes/5èmes des histoires qui permettent de méditer, et certaines histoires peuvent être adaptées. L’essentiel est que les enfants pratiquent la pleine conscience.

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L’évangile des anguilles

Publié le par Doc Bird

« L’évangile des anguilles » de Patrik Svensson, éditions du Seuil

J’ai reçu ce roman en avant-première sur proposition de Babelio que je remercie, ainsi que les éditions du Seuil. D’ailleurs je parle de roman, mais on pourrait aussi bien parler d’essai philosophique aussi bien sur l’anguille que sur la vie et la mort.

Patrik Svensson est un auteur suédois qui écrit avec ce titre son premier livre, et celui-ci est très original. S’appuyant à la fois sur son histoire personnelle et familiale, notamment avec le récit de pêches à l’anguille avec son père, et sur des recherches scientifiques poussées (d’ailleurs il y a une bibliographie à la fin), ce récit alterne des chapitres personnels, et d’autres plus longs, à la recherche de l’énigme scientifique de l’anguille, qui glisse entre les mains de quiconque tente de percer son mystère.

Et sur un sujet qui n’a pas l’air si palpitant au premier abord, je me suis retrouvée happée par surprise dans ce récit. Car l’auteur a réussi à m’hameçonner habilement, en racontant les mystères de l’anguille, auxquels l’homme essaye de trouver des réponses concrètes et scientifiques depuis Aristote, mais qui se heurte à un animal tellement secret qu’on sait peu de choses sur lui, même si on progresse peu à peu avec les moyens modernes.

C’est ainsi que j’ai appris que ce poisson ( car c’en est bien un, malgré son allure de serpent), naîtrait dans la mer des Sargasses sous forme de petite feuille larvaire, puis suit les courants marins, se transforme en alevin, et arrive dans les rivières d’eau douce où il devient une anguille de couleur jaune, vit sa vie d’anguille et un jour, poussé par on ne sait quel instinct, se transforme en anguille argentée, développe des organes sexuels et repart vers la mer des Sargasses se reproduire et mourir.

Enfin bon, tout cela reste encore un peu théorique, car toutes les preuves ne sont pas là. Par exemple, on n’a jamais vu d’anguille se reproduire, il a fallu des siècles avant de découvrir des anguilles avec des organes reproducteurs, et on n’a jamais vu d’anguille morte dans les Sargasses.

Et ces mystères nuisent aussi à cet animal de légende, qui pourrait rapidement disparaître de la surface du globe, à cause de l’action humaine, alors qu’il est apparu sur terre bien avant l’homme.

Ce roman fourmille d’informations sur l’anguille, son mode de vie, les légendes qui l’entourent, la passion des hommes sur ses mystères (même Freud, avant d’être le célèbre psychanalyste qu’on connaît, s’est penché sur le mystère de l’anguille et n’a rien trouvé), la volonté de quelques uns à passer des années pour en savoir plus sur elle. Et en même temps, c’est aussi l’occasion pour l’auteur de renouer avec ses origines, ses parties de pêche à l’anguille avec son père, et de réfléchir à des questions philosophiques et métaphysiques liées à cet animal nimbé de mystère, de réfléchir sur ses racines pour savoir où l’on va, sur les croyances et la foi, sur la vie, ses transformations, la mort.

Et la couverture est très réussie, avec le bleu de la mer ou de la rivière, la barque où se trouvent père et fils, et l’onde de l’eau qui fait penser à des anguilles, mystérieuses et cachées.

Un titre original que je conseille, qui a d’ailleurs été lauréat du prix August, équivalent du prix Goncourt en Suède.

 

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