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masse critique babelio

 Défense d’entrer ! 1. Réservé aux gars

Publié le par Doc Bird

« Défense d’entrer ! 1. Réservé aux gars », scénario de Lisette Morival, dessins et couleurs de Aurélie Guarino, d’après le roman de Caroline Héroux, éditions Kennes

Résumé : Charles-Olivier, dit Lolo, vit avec sa demi-sœur Amélie, qu’il aime faire enrager, et les jumeaux Arthur et Lulu. Il écrit dans son carnet sa vie quotidienne : les mauvaises blagues qu’il fait à Amélie, son crush pour Justine, qui vient d’arriver au collège, ou encore des tranches de vie au collège. Il va même s’étonner en prenant la défense de William, un garçon en surpoids qui se fait harceler.

Mon avis : J’ai reçu cette BD dans le cadre d’une Masse critique Babelio spécial littérature jeunesse, et je remercie les éditions Kennes de me l’avoir envoyée.

Je n’avais pas fait la relation entre le titre de cette BD et le roman éponyme, que je n’ai pas lu. C’est seulement en voyant la couverture du roman avec sa tête de mort à la fin de la BD que j’ai fait le lien.

Surfant sur la vague des journaux intimes, ce carnet raconte les aventures de Lolo, un adolescent qui aime se chamailler avec sa sœur, adore ses frère et sœur jumeaux, et qui craint sa mère qu’il pense être une sorcière, car elle est capable de savoir tout ce qu’il veut cacher, notamment ses bêtises, et il se fait donc souvent punir.

Une nouvelle arrive dans son collège, Justine, et immédiatement, il craque pour elle ! L’amour réciproque sera-t-il au rendez-vous ? Peut-être que les deux jours de sortie avec sa classe en fin d’année vont faire évoluer les choses ?

Lolo raconte aussi des tranches de vie de son collège, ses rires quand il voit le trio infernal harceler un élève, William, qui est en surpoids, mais aussi sa prise de conscience que cela va trop loin. William va même devenir un ami.

Cette BD est sympa, même si j’ai parfois eu du mal à accrocher au graphisme des personnages à certains moments. Je ne peux pas comparer avec le roman que je n’ai pas lu, mais je pense que les ados vont bien aimer cette BD au CDI ! Et j’ai trouvé sympa l’idée de l’accroche-porte offert en fin de BD qui empêche de faire entrer les indésirables, très important au moment où l’intimité devient vitale à l’adolescence.

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L’instant mantra

Publié le par Doc Bird

« L’instant mantra » de Sylvain Martin, éditions Indigraphe

J’ai reçu rapidement dans ma boîte aux lettres ce roman, après avoir été contactée par Babelio pour ce Masse critique spécial.

« L’instant mantra » est un premier roman, et est édité par une maison d’édition que je ne connaissais pas du tout, les éditions Indigraphe. J’ai bien aimé leur explication sur le choix de leur nom, mais aussi de leur logo, et sur les valeurs qu’ils souhaitent transmettre à travers les livres qu’ils publient.

Parlons maintenant du roman proprement dit. Il raconte l’histoire de Baptiste, quadragénaire qui souhaite vivre une belle histoire d’amour, depuis son divorce. Sa rencontre à l’aéroport avec la belle Mélissa lui laisse espoir, et en même temps, il reçoit chez lui une lettre parfumée, sans timbre, ni expéditeur, qui contient un mantra, un acronyme et des questions. Il s’interroge sur la femme qui a pu lui expédier cette lettre, pensant que ce pourrait être Mélissa. Ce sera pour lui l’occasion de s’interroger sur lui-même, ses aspirations, et d’apprendre à écouter son cœur.

Ce roman d’apprentissage va emmener Baptiste sur le chemin vers lui-même, à travers différentes étapes, pour apprendre à vivre selon son cœur, dans l’instant présent, éprouver de la gratitude, découvrir l’intention juste.

L’idée de faire faire à Baptiste un parcours philosophique et personnel sous forme de roman est originale, mais j’ai trouvé que l’ensemble manquait par moments de fluidité, avec le choix par l’auteur de mots rares, qui ont dénoté dans l’univers de fiction, alors qu’ils auraient été plus adaptés dans un livre de développement personnel. Le choix de mots ciselés m’a gêné, apportant un ton parfois artificiel là où j’attendais de la simplicité. Il est en effet difficile de trouver le juste équilibre entre fiction et apport de réflexion philosophique, et j’aurais par moments préféré que l’auteur choisisse entre l’un et l’autre.

Certains moments m’ont paru artificiels et un peu trop clichés, notamment lors des scènes d’amour entre Baptiste et Mélissa, ou lors des échanges de SMS.

Il a manqué l’étincelle qui aurait pu m’emporter.

Mais je trouve que le chemin suivi par Baptiste donne envie à chacun de s’interroger par rapport aux différents mantras reçus, et de se lancer à son tour dans le voyage d’exploration à l’intérieur de soi, pour apprendre à se connaître, apprécier les joies de la vie.

Un extrait :

 

 Qu’est-ce que je m’apprête à faire ou à dire ? Suis-je en train d’agir ou de parler par habitude ? Mon intention est-elle inspirée par la bonté, la compassion, l’amour et le souhait de bonheur tant pour les autres que pour moi ? 

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Mes super après-midi créatifs

Publié le par Doc Bird

« Mes super après-midi créatifs », éditions Mango jeunesse

J’ai reçu ce documentaire de loisirs créatifs grâce à une Masse Critique Babelio et aux éditions Mango, que je remercie.

Ce livre reprend des extraits de plusieurs autres titres sur la récup’, la laine, le papier, le modelage, l’imprimerie, la nature, et le zéro déchet. C’est en sorte une première approche qui propose des ateliers variés. Ensuite, en fonction de ses goûts, chacun peut décider de se plonger dans d’autres modèles des livres proposés, pour réaliser plus de créations dans le domaine qui l’intéresse.

Pour chaque atelier proposé, à partir d’un matériau spécifique, 3 modèles sont proposés, et le jeune lecteur est guidé pas à pas, pour réaliser des objets sympas de déco comme des animaux à partir de sac en papier, des mille-pattes en pompon, une maison pop-up, des cartes à gratter ou des doudous bouillottes à partir de chaussettes.

Ce documentaire est indiqué à partir de 5 ans, en étant aidé de ses parents, et peut plaire jusqu’à 10 ans.

Les créations proposées sont sympas, les étapes simples à réaliser, et les idées sont originales. Des photos accompagnent le pas à pas, et j’ai bien aimé les double-pages qui proposent d’autres idées de réalisations à partir du même modèle.

Un titre sympa pour bricoler des objets avec ses enfants !

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Défis biodiversité : 32 défis à relever pour protéger la planète !

Publié le par Doc Bird

« Défis biodiversité : 32 défis à relever pour protéger la planète ! » d’Hélène Soubelet, illustrations de Loïc Méhée, éditions Rustica, collection Rusti’kid

 

J’ai été sélectionnée dans le dernier Masse critique de Babelio en littérature jeunesse, et j’ai reçu ce joli documentaire des éditions Rustica. Il s’adresse aux enfants et aux jeunes collégiens (6ème-5ème) qui vont sûrement aimer participer à des petits défis. Je pense notamment aux élèves du club éco-collège, enfin quand le club pourra reprendre, en septembre j’espère !

 

Les 32 défis sont classés en trois catégories : agir contre la disparition des êtres vivants, contre le changement climatique, contre la pollution des milieux naturels.

 

Chaque défi est assez simple, et permet d’impliquer le jeune et toute sa famille, voire sa classe ou son école, dans de petits projets simples à réaliser, car tout geste compte pour pouvoir protéger notre planète !

Par exemple, faire pousser des plantes et des fleurs favorisant la diversité, manger moins de viande, apprendre à acheter et consommer responsable, recycler ses déchets…

Certains défis sont assez originaux, comme fabriquer son propre papier recyclé, manger des plantes sauvages, sans se tromper dans le choix des plantes, grâce à une application bien sympathique qui permet de reconnaître les plantes.

Chaque défi est découpé en petites étapes, et sont facilement réalisables.

Et c’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur les ravages de l’action de l’homme sur la nature et l’environnement, grâce à des petits dialogues entre des enfants et des des animaux.

 

Deux autres titres existent dans la même collection : « Défis zéro déchet » et « Défis économies d’énergie. »

 

Un titre et une collection bien sympathiques, à proposer aux jeunes, mais aussi aux plus grands !

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Drôles d’espions. Tome 1. Une énigme bleu saphir

Publié le par Doc Bird

« Drôles d’espions. Tome 1. Une énigme bleu saphir » de Pierdomenico Baccalario et Allessandro Gatti, illustrations de Tommaso Ronda, éditions Hachette

 

Résumé : La famille Intrigue est une authentique famille d’espions. Et pour Zelda et Marcus, les plus jeunes de la famille, une enquête se profile, la première à laquelle ils peuvent participer : un joyau a disparu de chez un bijoutier à Paris !

 

Mon avis : Tout d’abord merci à Babelio et aux éditions Hachette de m’avoir proposé de recevoir ce livre.

La couverture est attirante avec différents indices dont on comprendra la signification au cours de la lecture, et chacun des membres de la famille a l’air original. Mais pour voir les indices, il faut enlever la jaquette...

Laszlo, le père, est très gentil et a l’art de se fondre dans son personnage, faisant illusion devant tout le monde. Veena, la mère, est très belle, très chic, et très vive. Imogen, la sœur aînée, adore la musique et pense pouvoir faire partie des jeunes talents, alors que sa voix est horrible. Zelda, la petite sœur, a une très bonne mémoire, et se déplace furtivement. Marcus, le jeune frère, est un as pour faire débloquer tout ce qui est numérique.

Et cette fois-ci l’heure a sonné pour la première enquête de Marcus et Zelda, qui ont enfin l’âge de pouvoir participer. Et l’enquête les emmène à Paris, auprès d’un bijoutier à qui on a dérobé un saphir très précieux, appartenant à une famille princière. L’enquête mènera vers différentes pistes, et on peut dire que le voleur a eu beaucoup d’imagination.

 

Les rebondissements au cours de l’enquête sont multiples, et permettront à chacun des membres de la famille, d’utiliser ses différents talents, pour le moins originaux !

 

Les chapitres sont courts, avec des titres intrigants, et l’enquête est aussi un prétexte pour visiter différents lieux de Paris. Et les illustrations sont très sympathiques.

Par-contre je n'ai pas trop apprécié le style d'écriture parfois trop ampoulé, ni l'humour qui est surfait, et j'ai trouvé que le récit pouvait paraître un peu trop éloigné de la culture de nos élèves. 

 

Au final, un roman qui aurait pu être plus passionnant, mais qui m'a laissée sur ma faim sur plusieurs aspects. 

 

L’auteur a aussi écrit la série « Ulysse Moore », que j’avais appréciée à sa lecture.  

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Just Not Married, 1

Publié le par Doc Bird

« Just Not Married, 1 » de Kinoko Higurashi, éditions Kana, collection Big Kana

 

Résumé : Ritsuko et Non-Chan sont en couple depuis 10 ans, et vivent ensemble depuis 8 ans. Leurs amis et leur entourage leur demandent pourquoi ils ne sont pas mariés. Voici quelques tranches de vie de ce couple.

 

Mon avis : J’ai reçu ce manga dans le cadre d’un Masse critique spécial, et je remercie Babelio et les éditions Kana pour m’avoir proposé de le lire. J’étais très contente de le recevoir dans ma boîte aux lettres, car son envoi était hélas prévu pendant le confinement. Et j’ai donc dû attendre pour le recevoir. Et l’attente valait le coup !

 

Ce manga s’adresse plutôt aux jeunes adultes à partir du lycée, plutôt qu’aux collégiens, qui le trouveront bien éloigné de leurs préoccupations du moment.

 

Ritsuko et Non-Chan sont en couple depuis le lycée, et vivent dans le même appartement depuis 8 ans. Leur vie quotidienne est bien réglée, et ils vivent une relation paisible, enfin pas tous les jours non plus, comme dans tout couple !

Leurs amis et leurs familles se demandent pourquoi ils ne se marient pas, et Ritsuko répond que ce n’est pas pressé, qu’elle veut encore travailler, et surtout Non-Chan ne lui a pas fait de demande. Mais celui-ci l’avait faite, mais tellement discrètement qu’elle n’en savait rien !

 

Le procédé de l’auteur, qui fait alterner un chapitre avec le point de vue d’un personnage, puis celui de l’autre, pour la même situation est original et bienvenue. Cela permet de comprendre les réactions de chacun, qui sont très différentes, et de montrer comment des quiproquos peuvent arriver. Cela permet aussi de comprendre comment chacun ressent la relation à l’autre, ses joies, mais aussi ses doutes.

 

L’ensemble est plein de fraîcheur, et montre la force et la tranquillité d’un amour simple et durable.

Une série prévue en 5 tomes dont je lirai la suite avec plaisir si je la trouve en médiathèque.

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Le Chevalier et le Diable

Publié le par Doc Bird

« Le Chevalier et le Diable » de Bernard Jouve, éditions L’Harmattan

 

Tout d’abord je remercie les éditions L’Harmattan, ainsi que Babelio, pour m’avoir proposé la lecture de ce livre.

 

Aimant bien les romans portant sur des thèmes historiques et parfois fantastiques, j’ai été attirée par le résumé de ce récit.

Aymar de Mortemer, jeune Hospitalier, va avoir la mission d’accompagner Djem, le frère banni du sultan Bajazet, tout au long de son errance captive depuis l’île de Rhodes jusqu’en Europe. Parallèlement, il est en quête du mystère des Templiers, qui permettrait de révéler qui est le vrai maître du monde, de Dieu ou du Diable.

 

L’histoire avait l’air intéressante, mêlant histoire, enquête et mystères, mais j’ai hélas rapidement déchanté dès le début de ma lecture. D’ailleurs, si ce livre ne m’avait pas été proposé par Babelio, je crois que pour une fois, j’aurais arrêté ma lecture au bout de quelques chapitres.

 

L’écriture est plutôt aride, pleine de détails historiques, de descriptions de monuments, et à aucun moment je n’ai réussi à avoir de l’empathie pour aucun des personnages, étant mise à distance par l’écriture de l’auteur. Ce dernier est un universitaire, et cela se ressent dans l’écriture, qui ressemble beaucoup plus à un écrit de mémoire ou de thèse, qu’à un récit enfiévré qui donne envie de se passionner pour l’histoire et ses héros.

 

Par ailleurs, ce roman a déjà été édité en 2013 par les éditions du Velours, et j’ai trouvé dommage que la relecture du texte ait été mal faite : des espaces manquant entre les mots, des accords non respectés, des mots manquants, des chiffres à la place de lettres, et cela dès le résumé de la quatrième de couverture, où Aymar s’appelle Mortimer puis Mortemer.

 

Certes, la vérité historique est bien présente, narrant l’errance forcée du prince Djem qui aurait voulu reprendre le trône à son frère Bajazet, ainsi que les différents accords et tractations autour de lui par les Grands de cette époque, mais il n’y a absolument pas eu de petite étincelle qui donne vie et puissance au récit.

Et même les difficultés mystiques et remises en question d’Aymar ne sonnent pas justes, le lecteur n’entrant pas dans la psychologie du personnage, et ne comprenant pas vraiment sa crise mystique et existentielle.

 

Quel dommage !

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Et les vivants autour

Publié le par Doc Bird

« Et les vivants autour » de Barbara Abel, éditions Belfond

 

J’ai beaucoup de chance en ce moment, ayant reçu aussi des éditions Belfond, dans le cadre d’un Masse critique Babelio spécial, ce roman policier.

 

Jeanne a 29 ans et est dans le coma depuis quatre ans, son corps vit relié aux machines, mais son esprit ne s’est jamais réveillé.

Son père, grâce à son influence et à son argent, a permis de la garder en vie, mais la famille se doute qu’un jour, le médecin leur demandera de choisir de la débrancher.

 

Pour Micheline, la mère de Jeanne, qui vient rendre tous les jours rendre visite à sa fille à l’hôpital, cette issue n’est pas envisageable, elle est persuadée dans le fond de son cœur que sa fille se réveillera un jour.

Gilbert, son père, commence à douter, et envisage sérieusement de la faire débrancher, la visitant de temps en temps en coup de vent, pris par son métier et ses obligations, devenant un patron de plus en plus insensible.

Charlotte, la sœur de Jeanne, ne sait pas quelle décision prendre si on lui demandait, prise dans les méandres et les difficultés de sa propre vie, entre un compagnon qu’elle ne reconnaît plus, son travail dans le restaurant de son compagnon, et son envie d’enfant qui ne se concrétise pas.

Enfin, Jérôme, le mari de Jeanne, vit seul depuis le coma de Jeanne, s’interdisant toute relation.

Tous les quatre vont être convoqués par le médecin qui s’occupe de Jeanne, pensant que l’heure est venue de prendre une décision définitive pour Jeanne, et n’étant pas d’accord. Mais la révélation du médecin les surprend totalement, et ils vont alors devoir faire face à une terrible nouvelle, qui va les obliger à prendre rapidement un choix définitif, et qui va faire voler en éclats l’apparence d’une famille qui semblait soudée…

 

J’ai plongé dans ce roman comme dans une eau noire, me demandant dans quelle direction allait nous emmener l’auteur, qui lance des pistes à certains moments, faisant travailler l’imagination du lecteur, et des personnages, mais qui se révéleront bien plus retorses à la fin, dans les derniers chapitres, que ce j’aurais pu penser au début.

Chaque personnage semble au départ lisse et sans histoire, mais au fur et à mesure, les masques tombent, révélant la vacuité de certaines vies, les illusions, les secrets et l’ignominie de certains esprits. Personne n’en ressortira indemne, pas même le lecteur, qui en ressort sonné, voyant l’inéluctable arriver.

Le plus ahurissant, c’est que la révélation sordide du médecin, qui pourrait paraître incroyable, est en fait tirée d’un fait réel.

Tout s’enchaîne comme dans une tragédie, les vies de chacun et les faits s’enchaînant vers le pire.

 

Ce roman est publié en le présentant comme un thriller, mais c’est aussi pour moi un roman réaliste et social, qui montre les vies brisées derrière l’apparence d’une vie heureuse et bien réglée : la mère soumise à son mari et à la société, qui a laissé sa vie et ses rêves filer sous ses yeux, le père patriarche et distant, habitué à décider et à être obéi, mais aussi enfermé dans sa vie, les sœurs jalouses l’une de l’autre, les secrets de famille dévastateurs, le mari qui se sent coupable et découvre l’horrible comédie.

Tout sent la vengeance et le malheur, un seul personnage réussissant à se libérer de ses carcans et décidant de prendre son envol.

 

Un roman fort, où le destin se met en marche de façon inéluctable, avec une fin sordide à souhaits. Je ne connaissais pas cet auteur, et ce roman me donne envie de lire d’autres de ses titres.

C’est ce que tu dois retenir, ma chérie : ne pas se battre, ne pas prendre de risques, c’est aussi faire un choix. Mais n’oublie que, quelles que soient les surprises que la vie te réserve… il y a toujours un moment où il faut payer.

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Profils

Publié le par Doc Bird

« Profils » de Donna Cooner, éditions Hachette

 

Résumé : Maisie est ronde, et ne supporte plus le regard et le jugement des autres sur son corps. Alors elle se fait invisible, et dessine pour oublier et vivre une autre vie, par dessins interposés. Elle a un seul ami, Owen, aussi à part et ayant un humour particulier. Mais un jour, alors que Maisie doit travailler en binôme avec Jesse en cours de sciences physiques sur ordre de son professeur, elle ne supporte plus cette situation et le regard des autres, et décide de venger de Jesse, qui l’a humiliée à son entrée au lycée en lui mettant des Chocapic dans son casier. Elle créé alors un faux profil sur les réseaux sociaux, se faisant appeler Sienna, et prête à tout pour humilier Jesse.

 

Mon avis : Merci à Babelio et aux éditions Hachette de m’avoir proposé de lire ce roman, que j’ai choisi de lire car les réseaux sociaux sont souvent à l’origine ou les transmetteurs d’histoire entre élèves.

 

On fait la rencontre de Maisie, une jeune ado qui n’aime pas son corps depuis qu'il a commencé à grossir à l’adolescence. Elle pense qu’elle a perdu sa meilleure amie à cause de son poids et s’est repliée sur elle-même, n’ayant pour seul ami qu’Owen, un garçon un peu à part au lycée, avec ses idées et ses réflexions farfelues, et Grace, nouvelle au lycée, et qui se lie à elle, même si elle est populaire et peut discuter avec tout le monde.

Maisie s’évade grâce à ses dessins, griffonnant des histoires en marge de son cahier, et travaillant le week-end sur des projets de BD. Dans ses dessins, les situations sont différentes, elle peut se moquer des autres, et avoir le beau rôle, mais elle ne se représente jamais autrement qu’en personnage bâton, n’arrivant pas à se dessiner.

Le jour où son professeur de sciences physiques lui ordonne de travailler en binôme avec un garçon de sa classe, Jesse, Maisie ne supporte plus cette situation où elle sent que les gens se moquent d’elle. Elle décide alors de se venger de Jesse, en le faisant souffrir, car ce dernier lui avait rempli son casier de Chocapic à l’entrée au lycée, et le tout s’était déversé sur elle quand elle avait ouvert son casier, sous les yeux de tout le monde. Depuis, elle lui voue une haine féroce, et elle trouve alors l’idée de créer un faux profil sur un réseau social, elle la nomme Sienna, prend en photo de profil celle d’une fille d’une connaissance de sa mère, et envoie un message à Jesse pour l’attirer.

A partir de ce moment-là, Maisie ne peut plus retourner en arrière, et s’enfonce de plus en plus dans son mensonge chaque jour, rusant pour ne pas être démasquée. Mais en discutant en ligne avec Jesse, elle découvre que ce dernier n’est pas aussi antipathique qu’elle le pensait, qu’il a aussi des difficultés dans sa vie, et qu’il peut aussi avoir bon cœur. Elle doute de son idée, mais décide malgré tout d’aller jusqu’au bout, pour que Jesse devienne la risée du lycée. Mais catastrophe ! Claire, la jeune fille dont elle a utilisé la photo pour illustrer la photo de profil de Sienna, arrive en chair et en os dans sa ville. Maisie pourra-t-elle éviter le pire ?

 

Autant au début, j’ai trouvé l’histoire un peu niaise et caricaturale, avec une héroïne seule qui décide de se venger par rapport à son mal-être et le jugement des autres, autant la suite de la lecture m’a fait réviser ce premier avis, Maisie évoluant au fur et à mesure du récit, et réfléchissant aussi bien sur elle-même qu’aux conséquences de ses actes.

Car Maisie s’est peu à peu enfermée sur elle-même à cause de son poids, s’éloignant de sa meilleure amie, mais pensant que cette dernière s’éloignait d’elle à cause de son poids. Alors, Maisie s’est lancée dans le dessin pour vivre une autre vie par procuration, ne pas céder à la tristesse, et est devenue désagréable avec les autres, les éloignant d’elle.

Elle veut se venger de Jesse pour qu’il souffre autant qu’elle, mais la voix de sa conscience lui souffle que Jesse n’est finalement pas aussi méchant qu’elle le pensait, et qu’il peut aussi être quelqu’un de bien. Mais une fois enfermée dans son propre piège, dans la peau de Sienna, Maisie ne peut plus s’arrêter, et va se retrouver prise dans un engrenage infernal, quand Claire, la vraie Sienna, va débarquer au lycée.

Parallèlement, le récit met en avant son envie de rencontrer une star du dessin, ancienne élève de son lycée, et celle-ci va lui permettre d’avancer dans sa réflexion, lui disant d’être elle-même et de se trouver.

 

Au final, un récit intéressant, qui montre que chacun a des secrets et une face cachée, et que grandir nécessite de plonger en soi-même pour mieux se connaître.

 

Quelques extraits :

Je suis celle que je suis censée être. Et toi aussi. Si nous devenons particuliers, si nous nous distinguons des autres, c’est en utilisant ce qui nous constitue, pas en le rejetant.

J’ai une grande part de responsabilité dans ce qui s’est passé. J’ai rayé de ma vie des gens sans leur avoir donné leur chance. J’ai cru qu’on me rejetait, mais c’est peut-être moi qui rejetait les autres sans leur laisser le temps de me montrer qui ils étaient au fond. (…) Or, en me métamorphosant, j’ai découvert que je n’étais pas la seule à être enfermée entre des murs. Pas forcément apparents, comme les miens, mais tout aussi difficiles à abattre.

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J’aime pas courir

Publié le par Doc Bird

« J’aime pas courir » de Bernadette de Gasquet, éditions du Rocher

 

Tout d’abord, merci aux éditions du Rocher et à Babelio pour m’avoir sélectionnée et envoyé ce livre. Je l’avais coché en me disant que le titre était assez drôle, car il me rappelait mes cours d’EPS du collège où la course d’endurance n’était pas une partie de plaisir, bien loin de là. Et j’ai aussi été attirée par le nom de l’auteur, Bernadette du Gasquet, qui est médecin et professeur de yoga, ayant développé une méthode qui porte son nom, dont j’ai déjà entendu parler en cours de yoga, proposant des positionnements meilleurs pour le dos, les abdominaux et le périnée.

 

Face aux injonctions sociétales et commerciales qui mettent en avant la course à pied, Bernadette de Gasquet a proposé ce livre pour prouver que parfois la course est mal adaptée à nos corps, et qu’on peut se faire mal, mais aussi qu’on peut bouger autrement, sans douleur physique.

Pour cela, elle propose différentes activités, comme le yoga, le pilates, le qi gong, la marche, la danse, le vélo, la gymnastique, la natation et l’aquagym, et même des les activités quotidiennes comme passer l’aspirateur, faire le repassage ou jardiner, qui sont l’occasion de mettre le corps en mouvement, à condition de connaître les bons mouvements pour éviter de se faire mal. Elle propose également une routine quotidienne, le matin pour déverrouiller en douceur le corps, et le soir pour compenser les postures de la journée et se relaxer.

 

Dans chaque chapitre, elle présente des notions d’anatomie très précises qui permettent de bien comprendre comment positionner son corps, avec des illustrations permettant de visualiser une posture, avec des contre-exemples de mauvaises postures pour notre corps. Et elle explique comment respirer correctement, se positionner, parfois à l’aide d’accessoires pour éviter de se faire mal aux dos, de tasser ses vertèbres, de se faire mal aux abdominaux, ou de favoriser une descente des organes et du périnée. Parfois, elle laisse la parole à des professionnels, qui présentent une activité, des façons de se positionner.

 

Ce livre permet à chacun de puiser des idées pour bouger, car cela est nécessaire à notre corps, trop souvent sédentaire, mais en apprenant à le faire de façon à respecter notre physiologie, et à ne pas se faire mal. Avec les différentes activités proposées, il y a de quoi faire, et même en se brossant les dents, on peut faire bouger notre musculature.

Les conseils donnés permettent d’éviter de se faire mal, et préviennent à long terme certaines pathologies du monde moderne, comme le mal de dos, très courant. Quelques gestes suffisent pour être en bonne santé, et parfois certains accessoires pourront nous y aider, comme une simple écharpe ou une sangle.

On peut donc bouger, faire du bien à notre corps simplement, sans se ruiner en achats, et dans mon cas cela m’a permis de revoir ma posture, que ce soit debout ou assise, et de trouver des exercices pour me sentir mieux.

 

Un livre que je recommande à tout le monde, sportif ou pas !

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