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Le palais de minuit 

Publié le par Doc Bird

« Le palais de minuit » de Carlos Ruiz Zafón, éditions Robert Laffont

Résumé : Calcutta en 1916. Ben et Sheere, jumeaux, ont été séparés dès la naissance pour éviter d’être tués. Ben est recueilli dans un orphelinat, tandis que Sheere vit avec sa grand-mère. Arrive l’anniversaire de leurs 16 ans, où ils vont se rencontrer, et découvrir qu’un personnage diabolique se met à leur poursuite…

Mon avis : « Le palais de minuit » est le tome 2 de la trilogie faisant suite au « Prince de la brume », mais il peut être lu indépendamment, car en dehors de la présence d’une ombre maléfique et malveillante, les héros de l’histoire sont différents.

Dans une Inde pleine d’ombres et de mystères, Ben, bientôt 16 ans, vit dans un orphelinat, où il a fondé la Chowdar Society avec six amis, se réunissant au Palais de minuit, un palais en ruines, et se promettant entraide mutuelle. Peu de temps avant son anniversaire, Ben va faire la rencontre de Sheere, qui est en fait sa sœur, et tous deux vont avoir à peine le temps de se connaître, que va apparaître un danger insaisissable et diabolique, qui les poursuit dans leurs cauchemars comme dans la vie.

Ils vont devoir lutter et se protéger contre une entité maléfique, et découvrir ce qui s’est vraiment passé dans l’ancienne gare qui a pris feu et où leur père est mort.

Ce tome 2 est plein de mystères et met en avant, comme dans le tome 1, un être fait de brume, de feu et de vengeance, qui semble pouvoir parvenir à ses fins.

Un roman où des adolescents sont les héros, mais qui peut être lu, tout comme le tome 1, par des adultes comme par des ados.

Si vous appréciez l’étrange et l’inexplicable, et aimez avoir peur dans la nuit et ses possibles dangers, ce roman devrait vous plaire.

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Le temps est assassin

Publié le par Doc Bird

 

« Le temps est assassin » de Michel Bussi, éditions Presses de la Cité

Résumé : Eté 1989. La voiture de Clothilde fonce dans un virage en Corse et tombe dans un ravin. Seule Clothilde survit, son père, sa mère et son frère sont morts. Eté 2016. Clothilde revient en Corse avec son mari et sa fille. Elle va recevoir une étrange lettre qui va tout remettre en question sur ce qu’elle pensait savoir, et d’abord sur la mort de sa mère…

Mon avis : J’aime bien les romans policiers de Michel Bussi, qui m’emmènent toujours là où je ne m’y attendais pas. Et cette fois c’est encore réussi.

Clothilde a vu ses parents et son frère mourir sous ses yeux dans un accident de voiture, et revient des années plus tard sur le lieu du drame, qui a marqué à jamais sa vie. Dès le premier jour, des événements étranges ont lieu : ses papiers d’identité disparaissent du coffre, elle apprend que l’accident n’en était peut-être pas un, et surtout elle reçoit une lettre de sa mère, qui devrait être morte.

Est-ce un faux ou sa mère serait-elle encore vivante ? Mais pourquoi n’aurait-elle pas donné signe de vie depuis toutes ces années ? Si cette lettre était vraie, qui serait mort à la place de sa mère ? Aurait-on camouflé qu’elle était encore vivante au moment de l’accident ? Mais par qui et pourquoi ? Qui voulait tuer sa famille et pourquoi ? Clothilde va alors enquêter pour savoir ce qui s’est réellement passé ce jour-là, et tout le monde ne le voit pas d’un bon œil…

Les chapitres alternent entre 2016 et des retours dans le passé en 1989, grâce au cahier où Clothilde consignait ses réflexions d’ados, qu’elle n’a jamais retrouvé, et qu’une mystérieuse personne a en sa possession.

Une fois de plus, je me suis laissée embarquée dans ce récit où dominent les passions, et où les relations entre chacun et les sentiments peuvent mener au pire, le tout dans un décor de carte postale, mais où se passent de sombres machinations.

Une bonne lecture détente !

Publié dans Lecture-adultes

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 Le prince de la brume

Publié le par Doc Bird

 « Le prince de la brume » de Carlos Ruiz Zafón, éditions Robert Laffont

Résumé : En 1943, Max et sa famille quittent la ville pour un petit village en bord de mer. Mais dès leur arrivée, des phénomènes étranges ont lieu, comme l’attitude du chat recueilli, le jardin avec ses statues de pierre qui semblent bouger… Un être ténébreux semble réclamer le solde d’une dette…

Mon avis : J’avais déjà lu des romans de cet auteur, et j’apprécie toujours l’aspect onirique, poétique, fantastique et ésotérique de ces récits.

Ici, Max et sa grande sœur Alicia vont rapidement comprendre qu’ils ont emménagé dans une maison au lourd passé, qui cache de nombreux secrets. Ils vont rencontrer un garçon de leur âge, Roland, auquel un être diabolique s’en prend.

Quel est le rapport entre Roland et la maison où ils habitent ? Que veut cet être des ténèbres ? Et Max et Alicia pourront-ils empêcher le pire ?

Voici un beau récit fantastique qui joue avec les nerfs du lecteur et de ses héros, qui emmène vers les rivages de la peur, et prouve que les promesses faites ne doivent pas l’être avec légèreté, car parfois on peut signer un pacte avec le diable.

Ce roman est suivi du « Palais de minuit » et des « Lumières de septembre » que je n’ai pas encore lu. Un roman pour adultes, mais aussi pour ados.

Un extrait : 

 Quand la pluie tombait ainsi, Max sentait que le temps s’arrêtait. C’était comme une trêve durant laquelle on pouvait laisser son occupation du moment et, simplement, contempler de sa fenêtre durant des heures le spectacle de cette chute sans fin de larmes célestes. 

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 Miss Alabama et ses petits secrets

Publié le par Doc Bird

« Miss Alabama et ses petits secrets » de Fannie Flagg, éditions du Cherche Midi

Résumé : Maggie, ancienne Miss Alabama, a décidé d’en finir avec la vie. Elle pense qu'à 60 ans, la vie ne peut plus rien lui offrir. Elle a décidé de la date et des modalités de son suicide, mais va devoir le repousser, car sa meilleure amie, Brenda, va l’inviter à un spectacle. Et c’est à partir de ce moment-là que les événements vont s’enchaîner, lui faisant retarder chaque jour l’acte. Et si c’était un signe ?

Mon avis : J’étais partie à la médiathèque avec l’idée d’emprunter « Beignets de tomates vertes », et comme il n’était pas en rayons, j’ai finalement emprunté cet autre roman de Fannie Flagg.

Dès le début, on découvre une Maggie déterminée et qui a planifié jusque dans les moindres détails son suicide, car elle pense que la vie ne peut plus rien lui offrir de bon, et qu'à 60 ans, elle est sur la pente descendante. Autant en finir de la façon dont elle le souhaite, quand elle peut encore choisir sa mort ! Mais une succession d’événements vont retarder l’échéance, comme une invitation de Brenda, pour un spectacle de derviches-tourneurs, qui va enclencher divers contretemps : un appel peu de temps avant de passer à l’acte qui va lui faire rebrousser chemin et agir pour son travail en fonction de ses convictions. Progressivement, Maggie va changer dans sa tête, dans sa façon d’appréhender les choses… Mais cela sera-t-il suffisant pour la faire changer d’avis ?

Ce roman est une plongée dans la ville de Birmingham, aux Etats-Unis, entre nostalgie du passé et un présent parfois difficile. Maggie regrette son passé, et analyse avec le recul ses erreurs de jeunesse. Elle qui avait été élue Miss Alabama, et était en passe de devenir Miss America, a fait des choix, et elle se retrouve à 60 ans, travaillant dans une agence immobilière, ce qui est loin de ses rêves de départ de gloire et de succès. Mais elle ne s’en plaint pas, et aime le travail qu’elle fait. Les divers contretemps qui l’empêchent de mettre à exécution son projet sont l’occasion d’approfondir son passé, ses relations, et font se demander si la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Quel que soit son âge, il suffit de décider de vivre sa vie, et d’être libre de ses choix. 

J’ai bien aimé ce roman, se partageant entre tendresse, tristesse, moments joyeux et humour. Certaines parties sont particulièrement truculentes, comme la découverte d’un squelette et de son passé, une beuverie mémorable de Maggie avec sa pire ennemie, des opportunités qui apparaissent, Maggie qui ose enfin agir et parler librement…

Un bon roman feel good à lire que je conseille !

Publié dans Lecture-adultes

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 Une bête au Paradis

Publié le par Doc Bird

« Une bête au Paradis » de Cécile Coulon, éditions L’Iconoclaste

Le Paradis, c’est une ferme isolée où Emilienne vit avec ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel, depuis que leurs parents sont morts dans un accident de voiture. Et c’est là aussi que travaille Louis comme commis de ferme, recueilli par Emilienne. Le Paradis, c’est toute la vie de Blanche, elle y est viscéralement attachée depuis son enfance. D’ailleurs, elle ne poursuivra pas ses études après le lycée et reprendre les rênes de la ferme avec Emilienne. Gabriel, son frère, ne s’est jamais vraiment remis de la mort de ses parents, toujours rêveur et l’air mélancolique. Et contrairement à Blanche, il quittera le Paradis. Blanche va tomber amoureuse au lycée d’Alexandre, et pense que leur amour si fort sera éternel, et qu’Alexandre restera. Mais ce dernier veut s’ouvrir à de nouvelles aventures et expériences, découvrir d’autre lieux. Alors Blanche va se retrouver seule, déchirée par ce qu’elle ressent comme une trahison qui a emporté son cœur et une partie de son âme. Mais un beau jour, des années plus tard, Alexandre revient…

J’ai emprunté ce roman à la médiathèque, car la chronique de Manou m’avait donné envie de me plonger dans cet univers fermé, où la folie et le désespoir ne sont jamais loin… Blanche semble être plus forte que son frère, sait ce qu’elle veut, et est pleine d’énergie pour les travaux de la ferme. Elle est tellement attachée au Paradis qu’elle décide d’y rester, ne voulant pas quitter la ferme, et pensant qu’Alexandre restera avec elle. Mais Alexandre ne partage pas les mêmes idées et partira découvrir le vaste monde, ayant une revanche à prendre sur son enfance étriquée et marquée par le manque d’argent. Ce sera une rupture violente et douloureuse pour Blanche, et le lecteur commence à la voir basculer vers la folie du désespoir. L’épisode avec l’araignée, qui reviendra encore plus violemment plus tard m’a d’ailleurs fortement marquée. Et quand Alexandre revient au paradis bien des années plus tard, on sent l’ombre de la tragédie arriver… Et rien ne pourra empêcher les événements d’arriver…

Le Paradis porte finalement bien mal son nom, lieu d’accident et de mort des parents, lieu où l’amour va faire des ravages. Gabriel, qu’on pensait le moins armé face à la vie, va finalement progressivement s’en sortir et aller vers la vie, quittant le Paradis, lieu plutôt maudit.

Louis le commis de ferme va aussi vivre sa tragédie, avec son amour impossible pour Blanche, sa douleur face à l’amour flamboyant de Blanche et d’Alexandre, et en voyant les ravages de la rupture sur Blanche. Louis qui pensait faire partie de la famille, mais qui finalement va comprendre qu’il sera toujours un étranger.

Un roman marqué par le destin tragique et la folie des sentiments.

Voici le lien vers la chronique de Manou : 

Publié dans Lecture-adultes

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Les lois du cœur 

Publié le par Doc Bird

« Les lois du cœur », scénario de Julie Raptor, dessin d’Audrey Lainé, éditions Marabout, collection Marabulles

Elodie vit le parfait amour avec Alex, mais ce dernier meurt brutalement dans un accident de la route. Charles vit une vie très active dans une grande entreprise, et est victime d’un infarctus. Il reçoit un nouveau cœur qui lui est greffé. Mais il va vite découvrir qu’il a changé, et qu’il ressent des sentiments pour une femme inconnue.

Voici une BD qui bouleverse le lecteur et qui fait réfléchir en même temps. Je remercie d’ailleurs les éditions Marabout et Babelio de m’avoir proposé cette lecture lors d’un masse critique spécial.

Elle mêle réalité des greffes et fiction avec l’histoire d’Elodie et d’Alex, qui ne se connaissent pas, mais qui sont liés par le lien des émotions et de l’amour.

Le récit commence avec Elodie qui vivait heureuse avec Alex, quand celui-ci est mort brutalement. D’ailleurs les premières pages sont colorées dans des tons sépia, montrant ce passé heureux, puis le noir arrive dans les pages quand le lecteur comprend qu’Alex est mort, avec Elodie qui se réveille et est seule dans son lit, l’oreiller et la place d’Alex vides.

Puis on part à la rencontre de Charles, quinquagénaire très actif dans son entreprise, qui est presque devenu un inconnu de passage pour sa famille tellement il est absent. Il est un bourreau de travail, travaille aussi le week-end, rentre tard le soir. Et un jour, lors d’une présentation d’un projet, il fait une crise cardiaque. On le retrouve ensuite au réveil, après une opération de greffe du cœur. On suit le long cheminement vers la guérison et l’adaptation de son corps à l’effort physique.

Mais très vite, Charles commence à se sentir différent, à rêver d’une femme inconnue pour qui son cœur s’emballe. Est-ce que ce serait lié aux émotions et aux sentiments du cœur de la personne à qui il appartenait ? Le cœur est-il capable de se souvenir dans un nouveau corps ? Ou est-ce les conséquences du traumatisme psychologique de recevoir le cœur d’un inconnu décédé, alors qu’on est vivant grâce à lui ? Charles, en tout cas, décide de faire enquêter pour retrouver son donneur, et en savoir plus.

J’ai apprécié la lecture de cette BD qui parle d’un sujet difficile, la greffe de cœur, mêlant la mort du donneur avec la renaissance de receveur, mettant en avant la force des sentiments et des émotions, dont la mémoire serait inscrite dans nos cellules.

Cette BD fait réfléchir sur l’amour, le don d’organe, mais aussi sur la mémoire cellulaire, sujet sur lequel on trouve un peu de tout sur Internet. Les scientifiques trouvent douteuse cette théorie qui avance que chaque cellule de notre corps garde mémoire de notre passé, et peut transmettre des traumatismes d’une génération à l’autre. D’ailleurs le médecin cardiologue de Charles lui explique que cela n’est pas scientifiquement prouvé, et que les émotions et la mémoire siègent dans le cerveau. Pourtant, on peut se permettre de douter, et imaginer, comme les autrices l’ont fait, que nos cellules gardent une trace de nos souvenirs, et que la personne greffée, en plus du choc psychologique d’avoir un nouveau cœur étranger, puisse avoir des changements de goûts, de caractère, voire ressentir des sentiments forts pour une personne inconnue.

Une belle BD que j’ai eu plaisir à découvrir, qui permet de réfléchir sur le don d’organe, tout en lisant une belle histoire d’amour au-delà de la mort.

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La Présence, ça se pratique 

Publié le par Doc Bird

« La Présence, ça se pratique » d’Elisabeth Marshall, avec la collaboration d’Anne Ducrocq, éditions de la Martinière

J’ai eu la joie de recevoir ce titre grâce au dernier Masse critique, et je remercie Babelio et les éditions de la Martinière de me l’avoir fait parvenir.

Lisant de temps à autre des livres de développement personnel, ce titre m’avait attiré car il semblait proposer de pistes pratiques pour apprendre à être plus présent. Et c’est tout à fait cela que nous propose Elisabeth Marshall, journaliste, directrice éditoriale du magazine « La vie » et conceptrice du magazine « Sens & Santé ». Elle a expérimenté durant plusieurs années différentes approches, que ce soit pour elle ou pour son travail de journaliste, et elle propose ici un condensé des différents moyens d’être plus présent à soi et au monde.

Elle aborde des pratiques telles que le yoga, le massage ayurvédique, le jeûne, la marche dans la nature, l’assise de méditation, la respiration et la connexion au souffle, la pleine conscience ou pleine présence, l’écriture, la capacité d’agir et de vivre ensemble.

Pour chaque pratique, elle relate ses expériences, fait intervenir des spécialistes de ces sujets avec qui elle a expérimenté les pratiques, propose des exercices pratiques (écrire des haïkus, une posture de yoga, un exercice de respiration…) et surtout donne à réfléchir au lecteur en l’interpellant directement, et en lui proposant à travers des questions de réfléchir sur la pratique, de voir quelle place donner à tel ou exercice et comment améliorer sa présence à son corps et à son espace intérieur. Et à la fin, des notes très utiles et une bibliographie sont proposées.

Un ouvrage très intéressant, que j’ai lu en une fois pour ma chronique, mais qui est surtout à lire par petites touches, en répondant honnêtement aux questions, et en prenant le temps de picorer différents exercices, puis en y revenant régulièrement. Que l’on ait déjà pratiqué certaines expériences ou pas, tout le monde peut trouver de quoi améliorer sa qualité de présence.

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 Le plus beau lundi de ma vie tomba un mardi

Publié le par Doc Bird

« Le plus beau lundi de ma vie tomba un mardi » de Camille Andrea, éditions Plon

Quand Jacob ouvre la porte à Noah un mardi, il ne sait pas que ce sera le début d’une belle relation qui va l’aider à sortir de la morosité de sa vie quotidienne depuis la mort de sa femme.

Il va voir venir à lui un vent de fraîcheur avec Noah, garçon métis de 10 ans, qui veut devenir président des Etats-Unis, et rendre le monde meilleur. Et pour cela, Noah a décidé de faire du porte à porte pour récolter des signatures et convaincre les gens avec ses idées et ses solutions pour que le monde aille mieux.

Jacob accueille alors régulièrement Noah chez lui pour échanger avec lui, autour d’un donut au chocolat et d’un verre de lait, attendant avec impatience ces rendez-vous, qui le font revenir vers la vie, alors qu’il s’enfonçait jusque-là dans les habitudes et la morosité, solitaire, et sans raison de vivre.

Mais la mémoire lui joue des tours, car il oublie de plus en plus de choses, y compris sa vie et son passé. Alors il relit les carnets dans lesquels il a écrit ses souvenirs, surtout ceux dont il a honte.

Noah est un jeune garçon plein d’innocence et de joie de vivre, prêt à voir le meilleur en l’autre, et élaborant des solutions pour les différents problèmes de société. Sa vie est loin d’être rose, car il vit seul avec son père qui cuisine des pizzas dans son restaurant, plutôt bourru et qui communique peu avec lui… Mais Noah a suffisamment de force en lui pour poursuivre ses rêves…

Mais un jour, Jacob va disparaître, sa maison va prendre feu, et la vérité sur son passé va éclater. Mais est-ce vraiment ce qui s’est passé ?

Voici un roman que je qualifierais de fable philosophique, un peu à l’image du Petit Prince qui pose des questions et qui fait des rencontres qui vont le faire évoluer et questionner le lecteur.

La rencontre entre le vieux monsieur au passé trouble et le petit garçon plein de candeur va être l’occasion de réfléchir sur le sens de nos actes, le poids de l’immobilisme, l’étincelle qui fait agir.

L’histoire est un mélange de tristesse face à la mémoire qui part, la solitude des personnes âgées, le poids du passé, et en même temps une graine d’espoir sur la possibilité de réaliser ses rêves. Elle commence comme un roman feel good, et se poursuit en montrant que dans la vie, rien n’est tout noir ou tout blanc, mais que la vie et faite de nombreuses nuances.

Et la fin est assez inattendue, car les années passent, et nos deux héros vont se recroiser dans un final plein d’émotions.

Merci à Babelio et aux éditions Plon de m'avoir proposé la lecture de ce roman. 

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Celle qui parle

Publié le par Doc Bird

« Celle qui parle » de Alicia Jaraba, éditions Bamboo, collection Grand Angle

Cap sur un mélange d’histoire et de légende avec cette BD, reçue dans le cadre d’un Masse critique spécial de Babelio et des éditions Bamboo, que je remercie.

Elle met en avant Malinalli, la fille d’un cacique (chef) d’un village, qui va se retrouver vendue comme esclave à un autre cacique, travaillant dans les champs, puis devenant ensuite une des concubines du cacique. Elle décide d’apprendre la langue maya, qu’elle ne connaissait pas, afin de pouvoir communiquer et de comprendre ce qui se dit.

Lorsqu’arrivent des navires avec à son bord Hernan Cortez, son don des langues lui vaut d’être repérée, afin qu’elle joue le rôle d’interprète entre Cortez et les différents interlocuteurs locaux. Elle deviendra la Malinche, celle qui parle, et qui donc joue dans les décisions, car elle a le pouvoir de la parole dont seuls les hommes disposaient.

Elle veut à la fois aider son peuple qui est dominé par les Mexicas, mais va aussi vite se rendre compte que Cortez et ses hommes ont soifs de richesse et de domination, tous peuples confondus, et qu’ils veulent détruire leurs traditions et leurs croyances. Certains penseront qu’elle a été une traître par rapport à son peuple.

J’ai trouvé cette BD très intéressante, car l’autrice a décidé de combler les nombreux blancs et mystères qui entourent la vie de Malinalli, en ajoutant sa sensibilité féminine pour une histoire surtout transmise et véhiculée par les hommes.

Elle montre une jeune fille, puis une femme, qui essaie de faire au mieux en fonction de son cœur et de ses convictions, mais qui va aussi faire des erreurs, qui subit beaucoup dans un monde dominé par les conflits et par les hommes. Les femmes n’ont pas une vie facile, souvent esclaves de leur compagnon, devant obéissance et accepter les relations sexuelles imposées.

Alicia Jarara en fait le portrait d’une femme forte malgré ses hésitations, qui ose parler et dire non. Une BD qui met en avant le sort réservé aux femmes, et qui montre le courage de s’élever et de dire non.

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 Le jour où elle n’a pas fait Compostelle

Publié le par Doc Bird

« Le jour où elle n’a pas fait Compostelle », scénario de BeKa, dessins de Marko, couleurs de Maëla Cosson, éditions Bamboo

Résumé : Clémentine a enfin trouvé son chemin de vie, en ouvrant sa librairie salon de thé. Elle fait une pause quelques jours afin de retrouver Antoine, qui l’a guidée jusque-là, et avec qui elle va passer quelques jours sur les chemins de montagne qui mènent à Compostelle.

Mon avis : J’ai apprécié ce tome 3 autant que les précédents, intitulés « Le jour où elle le bus est reparti sans elle » et « le jour où elle a pris son envol ». J’ai retrouvé avec plaisir Clémentine et son guide de vie, rencontré par hasard, Antoine. Tous deux vont partir quelques jours sur les chemins de Compostelle.

Enfin, pas vraiment, car au lieu de prendre les routes où tout le monde passe, ils vont faire un pas de côté et passer par les chemins de moutons, à l’écart, mais tout aussi sympathiques. En discutant avec Antoine, Clémentine va comprendre qu’elle a certes découvert son chemin de vie, mais qu’il lui faut faire attention de ne pas s’en détourner s’en sans rendre compte, à cause de ce qu’Antoine appelle les « aimanteurs », des idées ou des groupes de personnes qui prennent de plus en plus de place et de force, et qui peuvent faire dévier de son véritable chemin de vie.

Et à travers différents récits et contes, Antoine va offrir un beau cadeau à Clémentine : celui de la laisser libre de ses choix, de prendre ses propres décisions, loin de l’influence des idées et des autres, y compris de lui-même, qui l’a guidée, mais doit la laisser parcourir aussi toute seule son chemin.

Une belle leçon de vie, qui montre que l’on peut suivre un guide pour nous aider, mais qu’il faut aussi apprendre à s’en détacher pour apprendre à penser et avancer seul, libre de ses choix. Une belle série à lire !

Quelques extraits :

Un aimanteur est donc une entité immatérielle dont la force et la puissance dépendent de la quantité d’énergie mentale qu’il reçoit… Il existe des petits aimanteurs, comme une famille, un groupe d’amis, un site internet, un cours de sport, ta station radio préférée… Et des très grands… Un pays, une culture, un parti politique, une religion une mode, une marque…

Pour se libérer d’un aimanteur :  Il ne faut lui accorder aucune importance, et surtout ne pas se battre contre lui ni entrer dans son jeu… Et encore moins se mettre en colère ! Tu l’acceptes comme une chose établie, un mal inévitable. Tu le laisses agir à sa guise et tu continues ta route sans t’en préoccuper…

 Si par contre, tu n’as pas d’autre choix que d’affronter un aimanteur, ta seule chance est de le surprendre !  Il ne faut pas réagir comme il attend que tu le fasses… Tu dois modifier le scénario qu’a prévu l’aimanteur. Et là, il ne saura plus quoi faire. Il sera contraint de te laisser partir ou alors d’accepter ta règle du jeu…

Donc si je récapitule, pour se libérer d’un aimanteur, on doit réduire son importance (…) et si je parviens à surprendre l’aimanteur, je redeviens le maître du jeu.

 il ne faut pas se laisser influencer par la société, mais il faut suivre sa voie 

 Tu n’as nullement besoin d’un guide qui ne serait qu’un aimanteur de plus à venir encombrer ta vie. Tu as toutes les cartes en main, le reste ne dépend que de toi ! La seule personne que tu ne dois jamais oublier ni abandonner, c’est toi ! Celle que tu es vraiment, détachée de tout ce qu’on veut te faire croire ou te faire faire… Sois toi-même, toujours simplement.

Et lorsque que quelque chose n’ira pas dans ta vie, demande-toi toujours quel aimanteur tu sers au lieu de te servir toi-même. 

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