« Les Légendaires, 13. Sang royal» de Patrick Sobral, éditions Delcourt
Résumé : Les Légendaires accompagnent Jadina qui est convoquée à la cour du royaume d’Orchidia, où gouverne Adeyrid, la mère de Jadina. Adeyrid a des révélations à faire, car elle est atteinte d’une grave maladie. Mais cela n’empêche pas les Légendaires de décider de trouver de quoi la soigner…
Mon avis : Lire la suite des Légendaires est toujours un plaisir renouvelé.
Entre les moments intenses, les révélations qui interloquent, les scènes d’action, le tout entrecoupé de moments humoristiques et de jeux de mots, le lecteur suit les péripéties des Légendaires avec joie.
Ici, les révélations fracassantes de la reine Adeyrid vont bouleverser le destin de plusieurs personnes, tandis que les traîtrises semblent s’accumuler sur le chemin des Légendaires, laissant le lecteur face à un bon suspense.
« Unefille de… » de Jo Witek, éditions Actes sud junior, collection D’une seule voix
Résumé : Hanna court des dizaines de kilomètres plusieurs fois par semaine. C’est le seul moment où elle se sent forte, loin du jugement des autres. Car elle est la fille d’une prostituée ukrainienne, et la vie est difficile avec le regard des gens sur elle. Alors un espoir dans sa vie lui fait décider de raconter son histoire.
Mon avis : Les titres de la collection « D’une seule voix » sont toujours percutants, et « Une fille de… » ne fait pas exception.
La plume de Jo Witek rend bien la douleur de Hanna, ainsi que sa rage et sa volonté de pouvoir mener une vie comme tout le monde.
Chaque chapitre est comme un coup de poing, permettant à Hanna de libérer la parole, et d’oser partager son ressenti. Car une chose a changé : Hanna est amoureuse, et veut dire la vérité à ce garçon qu’elle aime, afin de bâtir une relation saine, sans mensonges.
Depuis toute petite, Hanna a compris que sa mère n’avait pas un métier comme les autres, et a ressenti la désapprobation des gens qui connaissaient le métier de sa mère.
Elle se bat pour faire reconnaître ce qu’elle pense, et montre combien les sous-entendus, comme les insultes, peuvent être source de souffrance.
Elle décrit l’engrenage infernal dans lequel sa mère est tombé, et combien elle l’admire d’avoir réussi à l’éduquer, et à lui faire mener une vie (presque) normale.
Une histoire forte, qui permet de mettre des mots sur les maux, et engage le lecteur à réfléchir sur son attitude, les mots qu’il peut employer. Un récit à lire à voix haute, et qui peut servir à entamer un débat, loin des idées reçues, et en comprenant ce qui peut être ressenti de l’intérieur.
Un passage :
Je ne trouve pas de réponse, alors je pars courir.
Un instinct. Ma sauvagerie à moi.
Courir pour gagner ma dignité. Courir pour me sentir unique sur terre. Courir pour exister. Me forger un moral de championne, un corps solide, musclé, entraîné. Un corps qu’on ne piétine pas. Qu’on n’avilit pas. Qu’on ne dompte pas. Courir pour que mon corps n’appartienne qu’à moi. Que mes désirs n’appartiennent qu’à moi. Courir pour marcher librement sans me soucier du regard des autres, sans dépendre du regard des autres, et surtout pas celui des hommes. J’avais trouvé ma parade : courir, cacher ma vie privée, et étudier le plus possible sans me faire remarquer. Tel était mon salut. La seule façon de me protéger de la cruauté des gens envers les enfants de prostituées.
Et voici le lien vers l'avis de Manou, qui m'a donné envie d'emprunter ce livre à la médiathèque :
Résumé : Fiona vit en Amérique. Un soir, elle envoie depuis son smartphone une photo dénudée à son petit ami. Mais cette dernière se retrouve bientôt diffusée sur les réseaux sociaux. Les conséquences pour sa réputation seront terribles.
Sylvie vit en Afrique dans un camp de réfugiés, depuis qu’elle a fui le Congo, où son père a été tué à cause du conflit autour du coltan, qui est utilisé dans la fabrication des smartphones. La vie y est très difficile, et Sylvie va devoir faire des choix : se marier ou fuir ?
Laiping vit en Chine, et arrive dans la ville de Shenzen pour devenir ouvrière dans la fabrication de smartphones. Très vite, elle va comprendre que les conditions de travail sont extrêmement difficiles et épuisantes, et qu’il ne faut pas contester.
Mon avis :Ce roman fait se rejoindre les voix et les destins de trois jeunes filles, qui sont toutes reliées par un objet, le smartphone : en Occident avec l’usage négatif qui peut en être fait et le harcèlement, en Afrique où des personnes sont violées et massacrées à cause des conflits autour des minerais qui entrent dans la constitution des smartphones, et en Asie, où les conditions de vie des ouvriers dans les usines de fabrication des smartphones sont esclavagistes.
Chaque chapitre fait alterner les voix de chacune des jeunes filles, Fiona en Amérique, Sylvie en Afrique, et Laiping en Chine. Même si elles ne se connaissent pas, ces trois jeunes filles vont voir leur destin se croiser.
L’auteur a fait le choix d’alterner les voix de chacune des jeunes filles dans chaque chapitre.
Le lecteur arrive facilement à s’identifier aux personnages, tellement le récit de leurs souffrances est intense.
Fiona découvre avec horreur le harcèlement via les réseaux sociaux, et paye chèrement sa bêtise, un peu forcée par les sollicitations de son petit ami. Elle va devoir faire preuve de force pour réussir à dépasser cette situation très compliquée. En même temps, elle va découvrir que l’entreprise de son père n’est peut-être pas pour rien dans les conflits au Congo liés au minerai du coltan.
Sylvie a vécu l’horreur à cause des conflits et des guerres pour le coltan, montant les populations les unes contre les autres, et mettant en avant les personnes qui sont prêtes à tout pour gagner de l’argent et avoir le pouvoir. Violée, ayant vécu le traumatisme d’avoir aussi perdu son père, elle espère un avenir meilleur peut-être au Canada, mais son frère se retrouve à travailler pour la pègre du camp, et son destin semble se refermer sur elle.
Laiping arrive à Shenzen pleine de la joie de pouvoir travailler dans une usine et de pouvoir envoyer de l’argent à ses parents, restés à la campagne. Mais elle va vite déchanter, car les conditions de travail sont très difficiles, les cadences infernales, et la répression terrible pour les contestataires.
On suit avec fièvre le destin de ces trois jeunes filles, vivant dans des mondes très différents, mais devant lutter pour pouvoir réaliser leur vie.
Ce roman peut permettre aux jeunes, mais aussi aux adultes de comprendre les enjeux cachés derrière la possession d’objets de consommation électroniques, et peut-être entraîner une prise de conscience pour des achats un peu plus éthiques et responsables.
Car comme le dit l’auteur :
Posez-vous la question : « La fabrication de ce produit a-t-elle causé des souffrances à qui que ce soit ?
« One-Punch Man,7 » de Yusuke Murata, éditions Kurokawa
Résumé : Les héros de la classe S se battent dans la ville contre l’invasion extraterrestre. Tandis que One se retrouve sur le vaisseau spatial et se retrouve face à Boros, chef de l’invasion superpuissant. Parviendra-t-il à le battre et à sauver la terre ?
Mon avis : Un tome où les batailles font rage et sont au centre du récit, avec même plusieurs double-pages où seule l’action est suggérée, sans aucun texte.
One se retrouve face à un ennemi beaucoup plus puissant que tous les montres qu’il a pu vaincre auparavant, et il va avoir fort à faire !
Ce tome est totalement dans l’action, avec une dernière partie où on découvre la rivalité entre la police et les super-héros, et où One va faire preuve de courage et d’abnégation, avec beaucoup de modestie.
Seul bémol, le fait que de nombreux gros mots soient prononcés, ce qui fait souvent ricaner les élèves et renforce l’attrait de cette série pour eux, mais que je trouve dommage, car cela n’apporte rien.
« Wondercat : voyage dans le temps » d’Audren, illustrations de Fabrice Pialot, éditions Albin Michel jeunesse
Résumé : Wondercat profite des joies de la vie de famille, enfin retrouvée ! Mais ces réjouissances sont de courte durée, car un cambrioleur vole un logiciel fabriqué par le papa de Tibère, et la famille risque d’en payer le prix fort ! Alors Wondercat n’a plus qu’une solution à proposer : retrouver son amie Kittypop pour remonter dans le temps et éviter cette catastrophe !
Mon avis : Ce deuxième opus des aventures de Wondercat axe son récit sur la possibilité de remonter dans le temps pour pouvoir éviter un cambriolage à la famille.
Mais les parents de Tibère trouvent cette idée farfelue et risquée. Alors les enfants décident d’agir en secret avec Wondercat afin de pouvoir empêcher ce malheur.
Mais Kittypop est-elle fiable ? Réussiront-ils leur mission ? Pourront-ils revenir dans le présent ?
Les aventures de la famille de Tibère et de Wondercat sont toujours originales et intéressantes.
Résumé : Hélène et son frère Hector vont devoir passer leurs vacances chez leur grand-mère, Mémé Dusa, qu’ils ne connaissent absolument pas. Et pour cause, car ils se retrouvent emportés en Grèce antique, où leur grand-mère, qui est en fait Méduse, les attend de pied ferme, pour le pire !
Mon avis :Un roman réjouissant, qui permet de revisiter les mythes de la Grèce antique, et de croiser différents monstres mythologiques.
Hélène et son frère Hector découvrent la force de leurs racines grecques quand ils partent en vacances chez leur grand-mère : ils font alors un voyage dans le temps qui les emmène au cœur de la Grèce antique, et ils découvrent que leur grand-mère fort peu accueillante n’est autre que Méduse, qui pétrifie de son regard tout être qu’elle regarde de travers. C’est la catastrophe ! Leur grand-père a disparu, de par la faute de Mémé Dusa, et leur vie est en danger !
Dans leur course effrénée contre la mort, ils vont croiser Ulysse et ses marins, le Cyclope Polyphème, des serpents, Charon, le chien Cerbère, et même le dieu des enfers, Hadès ! Parviendront-ils à survivre dans ce monde dangereux ?
J’ai apprécié cette histoire, mêlant mythes et suspense, agrémenté d’une pointe d’humour sur les relations entre frères et sœurs.
Un ouvrage qui pourrait plaire aux élèves dès la sixième, abordant à la fois la mythologie grecque et la thématique du monstre, qui sont au programme.
« Masked noise, 7» de Ryoko Fukuyama, éditions Glénat
Résumé :Nino a accepté de monter sur scène avec son groupe au lycée. Elle décide de donner le meilleur d’elle-même afin d’être entendue de Momo. Mais va-t-elle chanter les morceaux écrits par Yuzu ou par Momo ?
Mon avis :Cette série a été choisie par les élèves du club manga, et donc j’achète la suite. Mais je commence à m’ennuyer à la lecture, trouvant l’intérêt limité, car les personnages évoluent peu d’un tome à un autre, et je trouve parfois l’histoire compliquée et pas toujours compréhensible.
Cette fois-ci, la musique revient plus au coeur de ce tome, et les chassés-croisés amoureux sont toujours aussi présents.
A voir si la suite sera un peu plus dynamique.
Un extrait :
Même si je perds tout ce que j’ai, la musique restera mon espace de liberté
« Rush, Contrat #4 : Chasse à l’homme » de Phillip Gwynne, éditions Casterman
Résumé :Dom va se rendre aux jeux olympiques pour la jeunesse à Rome, car la Dette l’exige pour le quatrième contrat : retrouver E. Lee Marx, archéologue sous-marin, afin qu’il revienne en Australie. Mais le chemin est semé d’embûches, et grande est la tentation pour Dom d’en profiter pour en savoir plus surs ses origines…
Mon avis :Ce tome 4 ne met pas le quatrième contrat au centre de son récit, même s’il en est bien sûr question, mais centre l’intrigue sur la quête de Dom concernant le passé et l’histoire de sa famille, car il a plein de doutes sur ce que lui ont dit ses parents, ainsi que sur les nombreuses zones d’ombre qu’ils taisent.
Il va se mettre plusieurs fois en danger, avec une folle inconscience, tellement il veut connaître la vérité. Il va retourner dans le village dont sa famille est partie, et va découvrir encore plus de mystères et de secrets, tandis qu’on en veut à sa vie.
L’intrigue s’épaissit concernant le passé de la famille de Dom, tandis que le contrat à accomplir prend moins de place, servi par des rebondissements que j’ai trouvés un peu trop rocambolesques.
L’intérêt de la série se modifie, avec davantage de suspense concernant la famille de Dom, et un intérêt amoindri pour les contrats donnés par la Dette.
A suivre pour voir ce qu’il en sera dans les tomes suivants…
« Zombie Cherry, 3 » de Shoko Conami, éditions Akata
Résumé : Haru, Tôno et Rio décident de tout mettre en œuvre pour trouver les différents ingrédients de la Cherry soup, afin de pouvoir sauver Miu. Mais leur quête est ardue, car les ingrédients sont rares. Et Miu voit que son corps commence à dépérir. Parviendront-ils à la sauver ?
Mon avis : Ce tome 3 clôture la série, avec la quête des amis de Miu pour trouver à temps les ingrédients de la Cherry soup.
Miu essaye de donner le change, mais comprend que l’inéluctable va arriver.
La quête va mener chacun des personnages à faire des sacrifices, à oser dépasser ses peurs, pour pouvoir aller de l’avant. Les événements s’enchaînent, entre humour de certaines situations, et émotions. Certaines péripéties sont assez étonnantes, et la fin à la fois classique et surprenante.
Une série sympathique, qui invite à réfléchir, et qui a l’avantage d’être terminée en 3 tomes. Pour les lecteurs aimant à la fois l’amour et l’horreur.
« Zombie Cherry, 2 » de Shoko Conami, éditions Akata
Résumé : Miu apprend que l’effet de la Cherry soup n’est pas éternel, et qu’elle va sûrement bientôt mourir ! Elle décide alors de déclarer ses sentiments à Tôno, mais c’est sans compter sur Rio Hasegawa, qui elle aussi est amoureuse de Tôno.
Mon avis : Dans ce tome 2, Miu se retrouve face à l’horrible réalité, elle va finir par mourir d’ici peu ! Devant le peu de temps qui lui reste, elle décide de tenter le tout pour le tout, et de dire à Tôno qu’elle l’aime. Mais est-ce réciproque ? Et Rio Hasegawa va tout faire pour que leur relation soit impossible.
Dans ce tome, l’intrigue progresse et réserve des surprises : on en apprend plus sur le passé traumatique de Tôno, et sur l’origine de son amour pour tout ce qui est du genre horreur, on découvre qui est vraiment Rio, et comment elle veut devenir elle-même, et Riu prend conscience que sa mort prochaine va faire du mal à ceux qu’elle aime.
Un shôjo qui dépasse la simple romance pour approfondir la personnalité des personnages.
