« Orange, Tome 5 » d’Ichigo Takano, éditions Akata

Résumé : La date du suicide de Kakeru s’approche à grands pas, et Naho et ses amis sentent la pression monter, car, malgré les conseils des lettres du futur, des événements n’arrivent pas à être changés. Naho se demande comment faire depuis sa dispute avec Kakeru, qu’elle n’a pu éviter malgré ses efforts. Est-il vraiment possible d’éviter le pire et de changer le futur ?

Mon avis : Ce tome termine cette série qui est un vrai coup de cœur !

Ichigo Takano fait alterner dans ce tome le présent, le passé et le futur. On découvre pourquoi Kakeru est aussi triste suite au décès de sa mère et pourquoi il s’en rend responsable. Chaque personnage semble enfermé dans sa douleur, ses regrets, ses inquiétudes, même s’il reste encore une étincelle d’espoir. On comprend pourquoi Kakeru a des idées suicidaires, car ses regrets l’emportent dans son coeur, et il ne veut faire souffrir personne.

Ses amis se sentent à certains moments impuissants, même s’ils font tout pour soutenir Kakeru et lui montrer leur amitié ou leur amour.

Vient le jour fatidique où tout va se cristalliser, et où le destin va choisir ce qui va advenir.

Une très belle histoire sur l’amitié, la douleur, les regrets et remords, mais aussi sur la vie et les liens de l’amitié. On y découvre que changer le passé peut créer des mondes parallèles, et qu’une somme de petits gestes peut changer les choses.

Une série sensible et touchante que je quitte avec regrets, et que je vous conseille. 

« Little sister » de Benoît Séverac, éditions Syros

Résumé : Depuis quatre ans, Lena, 16 ans, vit avec difficulté son quotidien dans sa famille meurtrie. Son grand frère, Ivan, est parti il y a quatre ans en Syrie, sans rien en dire à personne, sans même que quelqu’un ne remarque de changement chez lui. Depuis, Lena a dû déménager, changer d’identité, perdre peu à peu ses amis, sauf Théo, l’ancien meilleur ami de son frère. Et voilà qu’après quatre ans de silence, Ivan la contacte et lui demande de le rejoindre à la cabane en Espagne où ils passaient leurs vacances enfants. Lena part donc le retrouver…

Mon avis : Une histoire forte qui parle d’un sujet actuel, du point de vue de ceux qui restent, meurtris par le choix radical d’un proche. Les points de vue de Lena, Theo, Joan, un ancien résistant au franquisme, et Tambon un agent des renseignements français antiterroristes, alternent dans ce récit. Chacun va raconter une partie de l’histoire.

Lena est une jeune fille blessée, qui ressent des sentiments ambivalents envers son frère, qu’elle aime et déteste à la fois. Les liens du sang et de l’amour fraternel vont la faire rejoindre son frère sur le lieu de rencontre, tout en étant méfiante vis-à-vis de lui et de ses actions terroristes. Avec elle, on se demande quelles sont les intentions d’Ivan : demander pardon et retrouver sa famille ? enlever Lena pour la manipuler ? ou la vendre ?

Heureusement, elle peut compter sur son ami Théo, qui veut la protéger comme il peut.

L’histoire est glaçante, laissant place à un suspense haletant et prenant, qui fait lire le roman d’une traite.

Il est dommage qu’on ne connaisse pas les motivations d’Ivan, ni qu’on ait des explications sur la façon dont il a pu se faire embrigader. Tout comme sa famille et ses amis, on ne sait rien et on ne peut être qu’impuissant. Il est aussi dommage qu’on n’ait pas les points de vue d’Ivan et de Lena à la fin. Que ressent-elle envers son frère ? Et que ressent Ivan ?

Cette histoire pose beaucoup de questions, et Benoît Séverac réussit à ne pas donner de solutions toutes faites pour faire face au terrorisme et à l’embrigadement. Comme certains personnages de l’histoire, le lecteur se sent impuissant, dérouté, ne comprenant pas les motivations des terroristes.

Un livre qui ne laisse pas indifférent, et qui donne la parole aux proches qui ne se sont aperçus de rien et reçoivent eux aussi une bombe en pleine figure quand ils découvrent qu’un membre de leur famille est devenue un terroriste. A lire.

« Blue Spring Ride, 12 » d’Io Sakisaka, éditions Kana

Résumé : Kô s’est rendu compte que ses sentiments envers Futaba étaient vraiment très forts, car impossibles à enlever de son cœur. Il décide alors de parler franchement à Yui, et de tout faire pour reconquérir Futaba. Mais n’est-il pas trop tard ?

Mon avis : Un tome dans la pure veine des shojos ! Les chassés-croisés amoureux, hésitations et revirements ont la part belle.

Kô prend conscience de la force de ses sentiments et décide de tout faire pour que Futaba le remarque. Mais cela semble peine perdue car elle a fait une croix sur son passé et semble heureuse avec Tôma. Kô alors va tenter le tout pour le tout pour savoir si elle l’a vraiment effacé de son coeur.

En arrivant à la fin, je me dis que l’histoire aurait pu s’arrêter là, mais je vois qu’il y a aussi un tome 13. Peut-être de nouveaux rebondissements, ou un focus sur les camarades dont les histoires ne sont pas non plus finies ?

J’ai bien aimé le fait que les personnages osent dire et faire ce qu’ils pensent sans penser aux autres et à ce que les autres pensent d’eux. Une belle leçon d’indépendance d’esprit.