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Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une…

Publié le par Doc Bird

« Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une… » de Raphaëlle Giordano, éditions Pocket

Résumé : Le jour où Camille a un accident de voiture, elle sonne à la porte d’un homme qui va changer sa vie. Elle va lui confier son mal-être, son impression que sa vie ne lui correspond pas et qu’elle passe à côté de l’essentiel. Or, il s’avère que cet homme, Claude, est routinologue, et qu’il pourrait l’aider à reprendre sa vie en main. Camille accepte qu’il l’accompagne dans son envie de changement…

Mon avis : Raphaëlle Giordano est spécialisée en psychologie, et a écrit plusieurs livres sur le thème du développement personnel. Pour la première fois, elle écrit un roman, qui va lui permettre de distiller des conseils afin que chacun puisse prendre les rênes de sa vie et suivre ses rêves.

On y fait la connaissance de Camille, qui, à l’approche de la quarantaine, remet en question ce qui fait sa vie : un travail peu passionnant, un mari avec qui la routine a fait son chemin, un fils de qui elle s’éloigne, l’impression d’être passée à côté de sa vie, et de s’ennuyer.

Aussi, la rencontre providentielle avec Claude, routinologue, va l’engager sur le chemin d’une reconstruction de soi. Les conseils et les étapes prônés par Claude sont souvent originaux, et mettent Camille face à elle-même : il la conseille, mais c’est à elle de mettre en action ces conseils, et de prendre à bras le corps ses difficultés.

Le chemin ne sera pas facile, mais Camille commence à en sentir les effets, elle reprend de l’énergie, et s’autorise à croire en elle et en ses rêves, malgré les doutes.

Une histoire qui permet au lecteur de se mettre dans la peau de Camille, avec des conseils et des méthodes récapitulées en fin d’ouvrage, afin de vivre réellement sa vie en pleine conscience. Les étapes du changement et les conseils donnés sont issus de la psychologie positive, et mettent en avant que chacun est responsable de sa propre vie, qu’il peut changer en mieux afin de s’accomplir pleinement.

Voici quelques méthodes proposées, en vrac : la technique de l’ancrage positif, la gratitude pour la journée passée, la méthode SMART, l’empathie, le sourire intérieur

Un roman qui a eu beaucoup de succès depuis sa sortie, et qui permet, en se mettant dans la peau de Camille, sans lire un ouvrage de psychologie qui pourrait être rébarbatif, de décider à faire le premier pas pour vivre vraiment sa vie, en accord avec soi-même, et de prendre le bonheur à bras le corps.

A lire !

Un extrait : « La capacité au bonheur se travaille, se muscle jour après jour. Il suffit de revoir son système de valeurs, de rééduquer le regard qu’on porte sur la vie et les événements. »

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Un élément perturbateur

Publié le par Doc Bird

« Un élément perturbateur » d’Olivier Chantraine, éditions Gallimard

Serge Horowitz est un quadragénaire qui vit toujours chez sa sœur, se laisse porter par la vie et les événements, travaille juste le minimum et se laisse aller. Il est aussi hyponcondriaque, se rendant régulièrement à la pharmacie pour acheter diverses vitamines, minéraux et autres médicaments au cas où il lui arriverait quelque chose. Il travaille dans une entreprise de consulting, grâce à son frère, qui est ministre des finances.

Mais deux événements vont l’amener à devoir changer sa vision de la vie : il est irrésistiblement attiré par Laura, qui travaille dans la même équipe que lui et ne lui semble pas indifférente, et il va être pris d’épisodes d’aphasie, au cours desquels il ne peut pas sortir un seul mot, restant désespérément muet. C’est d’ailleurs ce qui va lui arriver au Japon au moment de boucler une affaire, il ne peut plus rien dire, et quand il retrouve l’usage de la parole, c’est pour dire la vérité et empêcher la transaction de se faire. Son patron exige alors qu’il se rattrape et fasse réussir la transaction. C’est à ce moment-là que Serge va comprendre que dans la vie, il faut avancer et faire des choix….

L’histoire est celle d’un homme qui s’est laissé aller depuis de nombreuses années, devenu presque un simple spectateur de sa vie, s’étant englué dans ses habitudes de vie. D’ailleurs, il ne va pas bien, même si lui-même ne s’en rend pas vraiment compte. Ses virées régulières à la pharmacie font le bonheur des laboratoires pharmaceutiques, car acheter divers produits lui permet de limiter les risques avant que ceux-ci n’arrivent vraiment, et lui donner l’impression d’être rassuré.

Mais un jour, son corps émet un avertissement en l’empêchant de parler, lui donnant un signal d’alarme. Bien sûr, Serge est hypocondriaque et va essayer de trouver des solutions en pharmacie, mais en vain. Car cette aphasie cache un mal plus profond, et va le mettre sur le chemin d’une prise de conscience de sa vie. Et il va aussi découvrir qu’il est tombé amoureux de Laura, sa collègue de travail, qui souffle le chaud et le froid avec ses sentiments, et que sa vie tranquille dans l’appartement de sa sœur pourrait aussi changer. En bref, beaucoup de changements pour quelqu’un habitué à sa tranquillité !

On se dit que cette intrigue va être porteuse, avec un héros banal qui va peut-être trouver un sens à sa vie, prendre conscience que ses idéaux bien enfouis en lui sont en contradiction avec son métier, et qu’il va devoir faire des choix de vie, et c’est le cas.

Mais le style d’écriture de l’auteur est par moments beaucoup trop familier, notamment lors des scènes d‘amour, alors que cela n’apporte rien à l’histoire, et l’appesantit au contraire. Par ailleurs, la transformation de Serge grâce à une chaîne de TV qui lui apporte une certaine sérénité arrive un peu trop rapidement, ouvrant certes des pistes sur sa transformation intérieure et un possible avenir, mais sans vraiment de travail sur lui-même.

On assiste à une sorte d’éveil de personnalité, grâce à l’amour et à la maladie, d’une personne qui était presque endormie dans ses habitudes de vie. Et sa conscience politique et éthique va parallèlement se réveiller, lui permettant également de réfléchir sur ses liens familiaux, notamment avec son frère ministre.

Par certains moments le déroulé de l’intrigue est trop prévisible, s’appuyant de façon trop visible sur l’actualité politique récente, et surfant également sur la vague du bien-être.

Un roman qui aurait mérité d’âtre approfondi, car j’ai trouvé que la transformation psychologique du personnage allait trop vite, parfois à la limite de la caricature. Mais on excuse l’auteur, car c’est un premier roman.

Merci à Masse critique de Babelio et aux éditions Gallimard de m’avoir fait découvrir ce roman de la rentrée littéraire en avant-première.

Un élément perturbateur
Un élément perturbateur
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Le Pacte 

Publié le par Doc Bird

 « Le Pacte » de Lars Kepler, éditions Actes Sud, collection Actes noirs

Résumé : Une jeune femme est retrouvée morte sur un bateau, les poumons remplis d’eau, mais sans que ses vêtements soient mouillés. Dans le même temps, le directeur chargé de signer les contrats de vente d’armes vers l’étranger est retrouvé pendu chez lui. Ces deux affaires auraient pu être rapidement classées, mais c’est sans compter les circonstances et le flair de l’inspecteur Joonas, qui va découvrir qu’elles sont liées.

Mon avis : Quand j’avais lu la quatrième de couverture, je m’étais dit que ce polar suédois allait m’intéresser, et on m’on avait dit le plus grand bien.

Mais peut-être est-ce parce que j’ai lu trop de polars de Camilla Läckberg, ou parce que je ne connais pas suffisamment les instances politiques et policières de Suède, mais toujours est-il que j’ai vraiment eu du mal à me mettre dans l’histoire. J’ai été gênée par les nombreuses astérisques expliquant à quoi correspondaient les différents noms des services de police ou au sein de l’état, j’ai eu beaucoup de mal à me repérer entre les différents protagonistes au sein de la police. Ce qui fait que cela m’a empêché de me laisser emporter par l’intrigue. Mais peut-être est-dû au fait qu’il y  a d’autres titres que je n’ai pas lu, et qui ont déjà présenté les enquêteurs. ?

L’auteur alterne pourtant des passages entre enquête policière, nouveaux événements, suivi des différents personnages, suspense avec le tueur à gages…  L’intrigue est prenante, mais je n’ai réussi à me mettre vraiment dans ce roman qu’à partir de la moitié, me sentant souvent un peu perdue.

Un avis en demi-teinte donc…

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La terre qui penche

Publié le par Doc Bird

« La terre qui penche » de Carole Martinez, éditions Gallimard

Résumé : Blanche est une jeune demoiselle d’une dizaine d’années qui vit dans le château de son père, qui la fait élever à la dure. Un jour, elle sent un changement, mais personne ne lui dit rien alors qu’on lui coud un magnifique surcot. Son père l’emmène alors sur un cheval à travers la forêt et elle arrive au Domaine des Murmures, où l’attend son promis.

Mon avis : Ce roman se situe essentiellement au Domaine des Murmures, où quelques siècles auparavant, Esclarmonde vivait et s’était enfermée volontairement dans un bâtiment attenant à la chapelle du Domaine, devenant une femme presque sainte, dans le roman « Du domaine des murmures », que j’avais beaucoup apprécié.

Ici, on rencontre Blanche, une petite fille d’environ 10-11 ans, fille d’un seigneur rugueux qui n’apporte aucun amour à sa famille, ainsi qu’à sa sœur, ou à ses autres bâtardes. Il part souvent guerroyer, et punit ses filles dès qu’elles s’écartent du chemin qu’il leur a tracé. Malgré tout, Blanche est un peu rebelle, elle est même surnommée « Chardon », un peu spéciale aussi, car elle parle la nuit et ne peut donc garder aucun secret.

Mais un jour Blanche découvre qu’on lui prépare un magnifique surcot aux armes de son père, avec trois loups couleur de sable, et se retrouve un matin à cheval pour aller à la rencontre de son destin. Celui-ci va la mener au Domaine des murmures, où l’attend son futur époux, Aymon, qui est simple d’esprit. Elle va alors rester au Domaine afin d’apprendre à lire et à écrire, afin de pouvoir gérer le Domaine à partir du jour où elle se mariera, pour suppléer à son mari. Au début, Blanche se révolte, est effrayée qu’on lui choisisse son destin, mais finalement, après avoir dépassé sa peur du diable à l’œuvre dans les actions que nous entreprenons, elle va s’adapter à cette vie et découvrir le plaisir de la connaissance. Elle va aussi en apprendre plus, par petites bribes, sur l’amour entre sa mère qu’elle n’a pas connue, et son père.

Le récit est raconté à deux voix, l’une est celle de la fillette, l’autre, celle de la vieille âme qui reste enterrée auprès de la fillette, et qui a vu les siècles défiler. Toutes deux se replongent dans les souvenirs de Blanche, qui est morte très jeune à 12 ans.

On retrouve un Moyen Age où la vie est difficile et violente, la peste présente, le pouvoir des hommes implacable, la condition des femmes peu enviable, mais où règne aussi une certaine résistance des femmes face à leur destin, où la magie imprègne les lieux et les esprits des gens. La rivière de la Loue vers laquelle la terre du Domaine penche, comme irrésistiblement attirée, est un personnage à part entière, capable d’amour, mais aussi de remous et de courants monstrueux, incarnée par la Vouivre, cette femme légendaire qui a sur son front un rubis, et qui tue les hommes après l’amour. On y croise des loups couleur de sable, des êtres légendaires, le diable qui s’incarne souvent en l’homme pour faire le mal, un cheval au cœur courageux, un père heureux d’ouvrir son cœur à son fils…

On entre de plein dans l’imaginaire du Moyen Age, avec son bestiaire monstrueux, ainsi que les légendes locales, aux confins du Doubs et du Jura : ogre qui viole et dévore les petits enfants, Vouivre…

Réalité et légende sont inextricablement liées dans cette histoire, où certains êtres apparaissent aux enfants au cœur pur, où une vieille âme peut s’égarer dans son récit, mais qui finalement prône une certaine liberté des femmes par rapport à leur destin, même si elles le payent chèrement.

Une histoire envoûtante et violente à la fois, aux confins de la rêverie, de l’étrange, et de la réalité, empreinte de douleur, de poésie et de mysticisme.

« A tes côtés, je m’émerveille.

Blottie dans mon ombre, tu partages ma couche.

Tu dors, ô mon enfance,

Et, pour l’éternité, dans la tombe, je veille. »

L'avis de Manou, qui m'a donné envie de lire ce roman : http://www.bulledemanou.com/2016/10/la-terre-qui-penche-carole-martinez.html

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Le dompteur de lions

Publié le par Doc Bird

« Le dompteur de lions » de Camilla Läckberg, éditions Actes Sud, collection Actes noirs

Résumé : En plein Hiver à Fjällbacka, une jeune fille peu vêtue, hagarde, surgit de la forêt et se fait percuter par une voiture. On découvre qu’l s’agit de Victoria, jeune fille disparue depuis plusieurs mois, et dont le corps porte d’atroces mutilations. Cette macabre découverte relance l’enquête sur sa disparition, ainsi que celles d’autres jeunes filles. Erica rend pendant ce temps visite à Laila, une femme condamnée depuis de nombreuses années pour avoir tué son mari et avoir laissé leur fille enchaînée dans une cave, afin de préparer l’écriture d’un nouveau roman.

Mon avis : Ce neuvième opus est aussi glaçant, angoissant, inquiétant, macabre et haletant que les précédents. On croyait avoir atteint les bas-fonds de la noirceur de l’humain, et ce roman nous montre que l’horreur n’a jamais de limites.

Comme d’habitude, les regards croisés de Patrik, de son équipe, d’Erica font avancer l’intrigue, tandis que des retours dans le passé ont lieu, en lien avec l’affaire en cours.

J’ai retrouvé avec plaisir Erica qui se sent débordée par ses deux jumeaux trop pleins de vie, et dont l’instinct maternel va se retrouver face à l’impensable : une mère ayant été battue, ainsi que sa famille par son mari, et ayant accepté que sa fille soit enfermée, tenue par des chaines, dans la cave. En allant voir cette mère, Laila, elle comprend que cette dernière cache un lourd secret et essaie de le découvrir.

Pendant ce temps, Patrik et son équipe découvrent avec stupéfaction et horreur le cadavre mutilé de Victoria, qui avait disparu depuis plusieurs mois. Ils décident alors de reprendre l’enquête depuis le début, tout en se questionnant sur le sort des autres jeunes filles disparues. Leurs questions vont délier les langues qui cachaient des secrets.

L’enquête va progresser lentement, le suspense montant en puissance, jusqu’aux révélations glaçantes qui font froid dans le dos et mettent le cœur au bord des lèvres. Pour une fois, j’ai assez vite compris le secret caché par Laila, mais je n’avais pas pris toute la mesure de la sombre machination autour des disparitions des jeunes filles.

Un roman que j’ai encore beaucoup apprécié, que j’ai lu très rapidement, prise par l’intrigue, et avec des indices savamment distillés par l’auteur ! A lire pour se détendre !

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La vie étoilée d’Ethan Forsythe

Publié le par Doc Bird

« La vie étoilée d’Ethan Forsythe » d’Antonia Hayes, éditions Autrement, collection Autrement Littérature

 

Résumé : Ethan a 12 ans et est passionné d’astronomie et de physique. Les planètes et les étoiles n’ont presque aucun secret pour lui, mais il a du mal à lier des liens avec les jeunes de son âge, surtout depuis l’adolescence, car ces derniers le trouvent « zarbi ». Sa vie va être bouleversée par le retour de son père, qu’il n’a jamais connu, et que sa mère veut tenir à l’écart de lui. Quel lourd secret ses parents lui cachent-ils ?

 

Mon avis : Un récit à plusieurs voix intense et émouvant.

 

On fait la connaissance d’Ethan, jeune garçon surdoué en ce qui concerne l’espace et la physique, mais qui rencontre des difficultés d’adaptation dans la vie au collège, où même son meilleur ami s’éloigne de lui. Depuis toujours, il vit seul avec sa mère, et n’a jamais connu son père. Les années passant, il s’interroge sur ce père dont il ne sait rien, regardant parfois les mains des hommes pour savoir s’il ne pourrait pas le reconnaître. Et voilà que son père fait irruption d’un coup dans sa vie, alors que sa mère voudrait qu’il ne sache rien et n’ait aucune relation avec lui. Il se découvre une passion commune avec lui : la physique. Mais comment nouer des liens avec cet homme inconnu qui a un terrible secret à cacher ?

 

La mère d’Ethan, Claire, ne veut plus jamais avoir à rencontrer Mark, son ex-mari, mais le destin va en décider autrement. Le père de ce dernier est mourant, et Mark va revenir dans la ville de Claire pour le revoir. Il ne va pas pouvoir résister à la tentation de revoir Claire, ainsi qu’à celle de faire connaissance de son fils. En le revoyant, Claire est prise de sentiments ambivalents : elle lui veut toujours de ce qu’il a fait 12 ans auparavant, et en même temps ressent toujours de l’amour pour lui. Et elle a peur pour son fils.

 

C’est au moment où Ethan va avoir un malaise et qu’il va être hospitalisé, que passé et présent vont se cristalliser, et qu’Ethan va partir à la recherche des secrets du passé, tout en explorant les immenses possibilités de son cerveau.

 

Il est impossible d’en dire plus sur ce roman sans trop en dévoiler. Les voix d’Ethan, de Claire et de Mark vont alterner dans ce roman, faisant le lien entre les constellations de l’histoire. Il sera question de secret qu’on se cache même à soi-même, d’enfant surdoué, de maladie, de la difficulté d’être parent, des choix de vie qu’on fait ou qui sont imposés, d’étoiles, de gravité, de passé, de présent, de futur et de pardon. Les révélations sont assez étonnantes, car comme Claire, le lecteur s’est mis à douter par rapport à Mark, et commence à se dire que tout était peut-être faux. Comme le résumé l’indiquait, ce roman est vraiment dans la lignée du « Bizarre incident du chien pendant la nuit » qui mettait en scène un enfant autiste, et qui était surdoué dans un domaine, et de « Nos étoiles contraires » où la maladie était prégnante, mais où l’amour était au centre de l’histoire.

 

Un roman fort, qui fait réfléchir sur les liens familiaux, le pardon, l’amour, et est une véritable invitation à lever la tête vers les étoiles.

 

Merci à Babelio et son opération Masse critique, ainsi que qu’aux éditions Autrement, pour m’avoir fait découvrir ce beau roman.

 

Quelques extraits :

 

- « Avant que votre cerveau ne puisse déchiffrer ce que l’on est en train de vous dire, vous savez que quelque chose ne va pas. Et le temps que vous réagissiez, il est déjà trop tard. Parce qu’une fois que vous avez entendu ces mots, un événement se met en mouvement, à partir duquel tout est bouleversé. »

 

- « Mais peut-être qu’Ethan avait raison au sujet du voyage dans le temps : nous ne pouvons pas changer ce qui s’est déjà produit, mais nous pouvons encore changer le futur. »

La vie étoilée d’Ethan Forsythe
La vie étoilée d’Ethan Forsythe
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Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses

Publié le par Doc Bird

« Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses ou comment j’ai cru devenir libraire » de Leslie Plée, Jean-Claude Gawsewitch Editeur

 

Résumé : Leslie Plée raconte ses débuts dans le monde du travail. Elle réussit à avoir un job dans un grand centre commercial culturel. Elle commence son métier avec joie, mais va très rapidement déchanter devant les conditions de travail.

 

Mon avis : Une bande dessinée où Leslie Plée raconte ses débuts dans le métier de libraire. Au début, elle laisse éclater sa joie d’avoir pu trouver aussi rapidement un travail à temps complet, mais elle va rapidement comprendre que le métier de libraire auquel elle pensait est très différent de celui qu’elle exerce : manutention, étiquetage, mise en place et rangement des rayons, retour des invendus, temps de pauses rares, formation quasi inexistante et clients difficiles. Le métier qu’elle exerce est multitâche et ressemble parfois à de l’esclavagisme. Au lieu de travailler dans une vraie librairie, elle se retrouve dans un centre commercial culturel, qui préfère vendre et mettre en avant ce qui marche plutôt que faire découvrir aux clients d’autres lectures. Les cadences sont infernales, et on est bien loin de l’épanouissement professionnel.

 

Il s’agit d’un témoignage de ce qu’a vécu l’auteur, et cela lui permet d’évacuer psychologiquement tout ce qu’elle a vécu, mais j’ai trouvé que c’était en même temps un portait très réaliste de ce que peuvent vivre les employés de ces grandes surfaces culturelles. Quand je me rends dans certaines enseignes de ce type, je vois bien toute la manutention à faire, les étagères qui changent régulièrement de place, les espaces remodifiés et rénovés, la mise en valeur des produits qui se vendent, et les conditions de travail loin d’être idylliques. Tout cela pour satisfaire le client, le faire acheter, et lui donner envie de revenir consommer.

 

En lisant cette histoire, on se dit que ces grandes surfaces culturelles sont bien loin des petites libraires de quartier, de plus en plus rares, où les libraires lisent beaucoup de livres, et sont capables de vraiment vous conseiller, mais où les gens se rendent hélas de moins en moins.

 

Les couleurs utilisées par Leslie Plée reflètent bien la tristesse et le stress vécu, avec des teintes plutôt sombres et ternes. Lorsque enfin Leslie décide de quitter ce métier pour éviter toute cette souffrance, elle renoue enfin avec son amour premier :  le dessin, pour notre plus grand plaisir ! 

 

Une BD à lire pour voir tout ce qui se cache derrière les façades colorées et lumineuses des grandes surfaces dites culturelles, et pour parler de la souffrance au travail.

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Journal d’un vampire en pyjama

Publié le par Doc Bird

« Journal d’un vampire en pyjama » de Mathias Malzieu, éditions Albin Michel

 

Résumé : Mathias Malzieu se sent bien fatigué entre les concerts et la préparation de l’adaptation de son livre en film. Mais rien ne le prépare au diagnostic qui tombe comme un couperet sur sa vie : « aplasie médullaire », c’est-à-dire que sa moelle osseuse ne fonctionne plus correctement et que son système immunitaire se retourne contre lui. Dès lors va démarrer une course macabre pour lutter contre la mort.

 

Mon avis : Je ne m’attendais pas à lire un récit autobiographique quand j’ai emprunté ce livre. J’avais déjà lu auparavant « La mécanique du cœur », et là j’avais été attirée par le titre lui aussi très original. La quatrième de couverture mentionnait seulement : « Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue. ».

 

Et je me suis pris une claque dans la figure.

Très vite, on entre dans le vif du sujet. Mathias Malzieu est atteint d’une maladie auto-immune rare qui le fatigue et le vide des composants essentiels de son sang. A partir du jour du diagnostic, sa vie va être totalement bouleversée : choc du diagnostic, allers-retours et séjours à l’hôpital, transfusions, chimiothérapie, souffrance, peur de la mort en la personne de Dame Oclès, réaction et protection de ses proches.

 

Mathias Malzieu se retrouve rapidement pris dans une spirale infernale, et la description de tout ce qui lui arrive donne mal au cœur, même s’il réussit malgré tout à dédramatiser certaines situations, à faire preuve d’un petit grain de folie poétique et créatrice.

Seule sa rage de vivre et de créer va lui permettre de faire face dans ce duel à mort avec la maladie.

 

Pour quelqu’un qui a pu accompagner un proche face à une maladie, tout ce que raconte Mathias Malzieu raconte fait ressurgir des souvenirs souvent douloureux : coup de téléphone du laboratoire qui annonce de mauvaises nouvelles, coup de poing du diagnostic, besoin de protéger ses proches et de tenter de donner le change, soins douloureux et longs, rechutes, peur de la mort qui rôde… Mais aussi espoir de guérir, gentillesse et soutien du personnel médical et infirmier, humour et poésie pour braver le destin à travers de tous petits actes héroïques.

 

Un témoignage bouleversant et un peu fou qui remet face à la réalité et qui fait réfléchir à l’essentiel dans la vie. 

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La meilleure chose qui puisse arriver à un homme, c’est de se perdre

Publié le par Doc Bird

« La meilleure chose qui puisse arriver à un homme, c’est de se perdre » d’Alain Gillot, éditions Flammarion

 

Résumé : Antoine, 42 ans, a un métier qui consiste en la retouche de scénarios, surtout dans l’urgence. C’est ainsi qu’il va partir de Paris pour se rendre dans le sud, afin de modifier un scénario. Il va devoir couper des scènes, et c’est à partir de ce moment-là que sa vie va basculer. Emma, une jeune femme qui devait jouer dans une scène supprimée, va le rejoindre sur le court de tennis, pour lui donner une gifle magistrale. Et elle va l’entraîner bien au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer…

 

Mon avis : J’ai lu ce livre dans le cadre d’un « Masse critique » spécial, et j’ai demandé ce roman par curiosité vis-à-vis de son titre et de son résumé. J’en profite d’ailleurs pour remercier Babelio et les éditions Flammarion pour m’avoir permis de le lire.

 

On se retrouve en compagnie d’Antoine, quarantenaire, qui vit en couple avec Cécile, mais sans passion. Antoine a un métier qui consiste à retoucher des scénarios lorsque des producteurs l’appellent en raison de différentes contraintes, souvent budgétaires. Antoine n’a pas vraiment d’ambition, il est satisfait de la vie qu’il mène, discrète et sans nouveauté. Il part quelque part en France modifier un scénario, va jouer au tennis, et se contente de vivre la vie comme elle vient, sans s’impliquer personnellement et émotionnellement.

 

Mais toute sa philosophie de vie va être mise en mal, quand il va croiser la route d’Emma, qui va lui mettre une gifle pour avoir enlevé la scène où elle jouait. A partir de ce moment, Antoine ne va plus se reconnaître lui-même.

Mû par la culpabilité, ou par un sentiment qu’il n’ose pas nommer, il va proposer son aide à Emma, et se retrouver embarqué dans une aventure où il va boire la tasse, froisser de la tôle, et croiser des personnes étonnantes qui vont bouleverser sa façon de voir la vie.

Antoine porte une armure pour ne pas être touché par les sentiments, refuse de tomber amoureux d’Emma qui pourrait être sa fille. Mais sa carapace va se fissurer au hasard des endroits et des rencontres, et il va devoir faire face à lui-même et à son passé. Il va devoir chercher au plus profond de lui-même pour arrêter de se cacher la vérité.

 

J’ai trouvé que les thèmes de l’histoire (rencontre amoureuse, quête de soi) étaient intéressants.

 

Par-contre, j’ai trouvé que l’auteur les traitait de façon trop conventionnelle, avec trop peu de profondeur, et en utilisant un schéma trop classique, celui de l’homme qui va remettre en cause toutes ses certitudes à partir d’une rencontre. Rencontre d’ailleurs trop annoncée dès le début, comme si l’histoire d’amour était écrite par avance, la mystérieuse inconnue nageant dans la mer étant la jeune femme qui allait le gifler. J’ai trouvé que cela était trop prévisible.

 

Mais l’ensemble s’améliore à partir du moment où Antoine va commencer à écouter son instinct au lieu de sa raison, et sortir de la routine. Et il est servi avec Emma, qui vit dans une famille avec des problèmes, et qui va l’aider à sortir de sa coquille, tout en le poussant à se plonger en lui-même, en quête d’un passé qui l’empêche vraiment de vivre.

 

Un avis en demi-teinte, donc.

La meilleure chose qui puisse arriver à un homme, c’est de se perdre
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Méditer en tout lieu, à tout moment

Publié le par Doc Bird

« Méditer en tout lieu, à tout moment » de Cindy Chapelle, éditions Jouvence, collection Les Pratiques Jouvence

 

Résumé : Un guide pour apprendre à prendre conscience de l’instant présent, et être attentif à l’ici et maintenant, quels que soient les moments et les situations : au réveil, en famille, au travail, en cuisinant, dans les transports…

 

Mon avis : Ce petit guide pratique a été écrit par la sophrologue Cindy Chapelle, qui partage ses conseils pour apprendre à méditer.

 

Elle fait référence à la méditation de pleine conscience ou mindfulness, et explique qu’elle proposera deux types de méditations pour toutes les situations : l’une qu’elle qualifie de « flânerie méditative » qui consiste à ralentir et à prendre conscience de ce que l’on fait, ressent, entend, et la méditation proprement dite, qui nécessite de s’installer dans un endroit calme, et de prendre une posture méditative.

 

Après avoir présenté les effets positifs de la méditation et donné des conseils pour apprendre à méditer, elle propose différentes méditations en fonction des heures de la journée, de l’endroit où on se trouve, des activités ou des situations : au réveil, au travail, à la pause déjeuner, dans les transports, en cuisinant, en famille, en situation de stress, en bougeant.

 

Pour chacun des chapitres, elle propose la même structure, qui permet au lecteur de mettre en place des routines de méditation : un exercice pour réfléchir à son niveau de conscience, des flâneries méditatives à tester, des pistes pour progresser, des méditations plus approfondies, des pistes d’inspiration pour chaque situation.

 

Avec la répétition, le lecteur est encouragé à ancrer en lui des habitudes de méditation et à en faire une routine, qui l’aide à canaliser ses pensées.

 

S’il fallait retenir quelques éléments pour apprendre à méditer, ce seraient l’attention à ce qui est ici et maintenant sans jugement, se recentrer sur sa respiration, écouter son monde intérieur, ainsi que le monde extérieur, ralentir, et lâcher prise.

 

Un guide centré sur l’aspect pratique, avec des conseils à mettre en oeuvre immédiatement, à destination des personnes qui connaissent déjà le sujet, ou qui désirent se mettre tout de suite à la pratique.

 

Merci aux éditions Jouvence et à Babelio et son opération Masse critique pour m'avoir fait découvrir ce livre.

                        

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