« Une année au lycée : troisième guide de survie en milieu lycéen » de Fabrice Erre, éditions Dargaud
On retrouve notre célèbre professeur d’histoire/géo pour une troisième année, celle de terminale, qui mène directement au bac !
Comme à chaque fois, les situations sont bien croquées et font sourire. En vrac, le décalage de génération avec les élèves, qui font que certaines références ne sont pas communes, les légendes scolaires (comme le prof qui note ses copies en les jetant sur les escaliers), le long chemin vers l’orientation avec APB qui se transforme en une traversée du désert avec un génie qui n’exauce pas forcément les vœux, les conversations en salle des profs…
Mais Fabrice Erre aborde aussi des sujets plus difficiles et d’actualité comme les migrants, les attentats, apportant un peu de douceur dans une actualité difficile.
Un tome 3 à offrir à des professeurs, qui s’y reconnaîtront toujours un peu !
« Silex and the city, tome 7 : Poulpe fiction ! » de Jul, éditions Dargaud
Résumé : Après avoir assisté en direct au naufrage de migrants non hominidés, la famille Dotcom décide d’accueillir l’un deux, un poulpe prénommé Paul. Mais son intégration risque d’être bien difficile, entre les examens à passer pour avoir la nationalité, et le nationalisme qui monte…
Mon avis : Toujours sur le ton de l’humour et de la dérision, Jul nous pousse à prendre du recul et à réfléchir sur notre société : guerre en Syrie, migrants, terrorisme, acceptation (ou non) de la différence, montée du nationalisme, racisme…
Les références au monde actuel, au monde artistique ou à celui de la BD (bien vu la reprise des Dupond et du capitaine Haddock) sont nombreuses comme à chaque fois, pour le grand plaisir du lecteur.
« L’accusé du Ross-Shire » de Graeme Macrae Burnet, éditions Sonatine
Tout d’abord, merci aux éditions Sonatine et à Babelio de m’avoir proposé de lire ce roman pour un Masse critique spécial. Je dois dire que j’ai tout de suite postulé pour ce roman, car le résumé me donnait vraiment envie d’en savoir plus.
10 août 1869. Roderick Macrae, jeune paysan de 17 ans, tue trois personnes dans leur maison. Aussitôt, il se rend et explique qu’il est l’auteur de ce triple homicide.
2014. Graeme Macrae Burnet fait des recherches sur son grand-père. Il découvre alors des documents d’archives sur un de ces ancêtres, Roderick Macrae, et sur les assassinats dont il serait l’auteur. Graeme Macrae Burnet décide alors de lire tous ces documents et de les porter à la connaissance du grand public. Ce sont ces documents dont le lecteur va prendre connaissance. Il y aura les différentes dépositions, le récit des événements par Roderick lui-même, les rapports d’autopsie, un extrait d’ouvrage sur la psychologie de la folie dans le monde judiciaire, des extraits du procès, à travers différents articles de journaux de l’époque.
Le principe ce de roman est intéressant, faisant participer l’auteur qui a découvert fortuitement des informations sur un de ses ancêtres, mêlant les différents éléments du dossier judiciaire, afin que le lecteur se fasse son propre avis sur la culpabilité de Roderick. Il est coupable physiquement de trois assassinats, mais avait-il toute sa tête à ce moment-là ? Les jurés ont rendu leur verdict, au lecteur d’avoir son propre avis. Cette idée d’avoir un fait et plusieurs interprétations est originale, laissant le lecteur se forger sa propre conviction à l’aide des éléments fournis, comme dans le cadre d’un véritable procès. A travers les différents documents présentés, le lecteur est mis à distance du personnage de Roderick, se sentant souvent simple spectateur, sauf au moment de la lecture du récit des faits par Roderick lui-même, même si, là encore, la narration impose toujours un certain recul. Le lecteur se retrouve donc en position plutôt impartiale pour pouvoir juger de la culpabilité de Roderick.
Le récit de Roderick est le document qui permet de cerner au plus près la personnalité de ce jeune homme, et qui permet de comprendre l’enchaînement des faits qui a mené au massacre final. Y est dépeinte une société paysanne des Highlands au 19ème siècle, avec son lot de personnages frustes, et le vase clos du village qui renferme plein de rancœur et de désespoir. A partir du moment où Roderick perd sa mère, le destin semble inexorablement pousser la famille vers un sombre destin. Le père, déjà taciturne, se renferme encore plus, Jetta, la fille aînée, doit pourvoir à tout dans la maisonnée et perd sa joie de vivre, et Roderick sent que des jours difficiles arrivent. Car Lachlan Mackenzie est élu constable du village, et n’aura de cesse de s’acharner sur la famille Macrae : il invente de nouvelles réglementations pour les empêcher de vivre, et entre dans une véritable campagne de harcèlement, sans que le reste du village n’ose y redire, par lâcheté. Les événements s’enchaînent alors rapidement, faisant basculer le destin de la famille. Et Roderick a en plus le malheur de ressentir des sentiments pour Flora Mackenzie, alors qu’il sait que cela est impossible. Rien de bon ne peut ressortir de cet engrenage infernal. Roderick se laisse aller à son destin, malgré une vélléité de fuite, et se résigne à suivre ce que le destin lui offre. Jusqu’au jour où tout bascule, et où il assassine sauvagement Flora, son petit frère, et Lachlan.
Les différents documents, et notamment les détails du procès, vont essayer de déterminer si Roderick était en pleine possession de con esprit au moment des meurtres ou pas. Différents témoins et experts sont appelés à la barre, et le portrait de Roderick est très mouvant, l’accusé lui-même semblant non concerné par son procès. Alors fou ou pas ? Rien n’est sûr, et c’est à chacun de se faire sa propre opinion.
Ce récit permet de dresser le portrait sociologique d’un petit village des Highlands renfermé sur lui-même, où chacun se mêle de ses propres affaires, sans forcément aider les autres. On y rencontre des personnalités âpres, des conditions de vie difficiles, et un jeune Roderick qui accepte de se laisser porter par le destin, ne pouvant lutter contre, et se résignant. La campagne de harcèlement contre sa famille est infâme, et la naïveté de Roderick lui jouera des tours. La noirceur de l’âme humaine apparaît au grand jour, et il est facile de désespérer sur le genre humain à la lecture ce roman. Il n’en reste pas moins que les assassinats sont sordides et d’une rare violence, et le doute plane sur les motivations de Roderick.
Au niveau de la description historique, je trouve que ce récit a tout bon, mais la quatrième de couverture allèche le lecteur en le qualifiant de thriller, alors que je trouve qu’on en est loin. Nul suspense sur les événements, pas de frissons, et aucune tension.
Un récit à la construction originale, qui intéressera les passionnés de criminologie, et ceux qui ont aimé lire « Oliver Twist » ou « Les Misérables ».
Alors, si vous voulez vous faire votre propre avis, il ne vous reste plus qu’à lire ce titre.
« Max et la grande illusion » d’Emanuel Bergmann, éditions Belfond, collection Littérature étrangère
Résumé : Début du XXème siècle, un petit garçon juif, Mosche Goldenhirsch, naît à Prague. Il deviendra plus tard le grand illusionniste Zabbatini. Début du XXIème siècle, Max, 10 ans, vivant à Los Angeles, apprend que ses parents vont divorcer. En découvrant par hasard un vieux disque vinyle présentant des sortilèges du Grand Zabbatini, dont Le sortilège de l’amour éternel, il décide de partir à la recherche de ce magicien pour qu’il l’aide à réconcilier ses parents, et qu’il y ait de nouveau de l’amour entre eux…
Mon avis : Tout d’abord, merci aux éditions Belfond et à Babelio de m’avoir proposé de lire ce roman de la rentrée littéraire en avant-première.
Dès le début, on se retrouve happé par l’histoire, qui commence comme une sorte de fable où la vie et la mort vont se disputer le premier rôle.
Le roman débute par le « miracle » de la naissance de Mosche, qui sera vite terni par les aléas de la vie, et tout finit par un autre miracle, que le lecteur découvre à la fin.
Mosche est un enfant juif, qui naît dans la ville de Prague à la fin de la Première Guerre mondiale. Elevé par un père rabbin, mais dont la paternité n’est pas sûre, il ne sait pas ce qu’il fera plus tard, peu attiré par la religion. Lors d’une sortie avec un voisin au cirque, il va assister, et même participer à un spectacle de magie qu’il va trouver époustouflant, et qui va lui donner la vocation de devenir magicien à son tour. Dans une Europe où il ne fait pas bon être juif, il va se former pour devenir le Grand Zabbatini, célèbre mentaliste qui va avoir un succès fulgurant. Mais la trahison sur ses origines va l’amener à survivre dans les camps. A la fin de sa vie, il vivote dans une maison de retraire à Los Angeles.
C’est là qu’entre en scène Max, petit garçon qui voit ses parents divorcer, et souhaite les voir retrouver l’amour. Il découvre, grâce à un disque, que le Grand Zabbatini pourrait l’aider grâce à ses dons, et il décide de partir à sa recherche, s’il est encore en vie.
Les chapitres alternent entre le point de vue d’un narrateur externe au début, puis de Mosche et de Max. L’histoire, qui semble au début relier des êtes différents, va finalement les faire se rapprocher, et bien plus qu’on n’aurait pu le supposer.
La petite et la grande histoire vont se croiser, entre antisémitisme, avènement du parti nazi au pouvoir ou déportation. Les camps de concentration semblent être une sorte de fil rouge, qui va permettre de relier les destins de Max et de Mosche.
A la lecture de ce roman, tour à tour glaçant, drôle, triste, touchant et émouvant, on assiste à une sorte de parabole de la vie, où magie, illusions, amour et destin vont se croiser.
Perd-on obligatoirement ses illusions en grandissant, ou peut-on garder sa capacité d’émerveillement. ?
Ce roman va prouver que la perte des illusions et de la foi en l’homme peut malgré tout être le terreau d’une vie qui prend sens, même sur le tard. Les hommes on viscéralement besoin de croire en la magie, de s’émerveiller, pour croire en la vie, laisser se dissiper le voile de tristesse qui peut les étreindre, et parfois, des miracles qu’on ne voit pas finissent par arriver.
Un roman de plus en en plus intense, qui ne vous laissera pas indifférent, et vous fera parcourir la piste aux étoiles.
« Le soleil sous la soie » d’Eric Marchal, éditions Pocket
A la fin du XVIIème siècle, la concurrence entre médecins et chirurgiens est rude, les médecins pensant être bien meilleurs que les chirurgiens, qui n’auraient pas leurs sommes de connaissances. C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Nicolas Déruet, jeune chirurgien ambulant, qui est très doué pour soigner et opérer. Nicolas revient à Nancy, où il retrouve François, son ancien maître dans le métier, et décide de rester dans la ville, par amour pour Marianne, une sage-femme. Mais il va être contraint à l’exil, et partir sur les champs de bataille en tant que chirurgien. Il part, le cœur douloureux, mais en promettant de revenir pour Marianne dès la fin de la guerre. Mais le destin, et les hommes, vont lui jouer des tours…
Un bandeau annonçait que ce roman était à la hauteur des romans historiques de Ken Follett, ce qui m’a donné envie de le lire.
Et c’est vrai qu’on se retrouve pris au cœur d’une fresque humaine et sociale, qui va permettre d’entrer de plain-pied dans le domaine de la chirurgie, ainsi que dans l’histoire de la Lorraine, à une époque où Louis XIV souhaite s’approprier la région, avec également de belles et douloureuses histoires d’amour.
Nicolas tombe amoureux de Marianne, et tous deux sont épris l’un de l’autre. Mais le destin va envoyer Nicolas exercer son métier de chirurgien sur les champs de bataille. Il va ainsi continuer à améliorer son art de la chirurgie, tout en voyageant dans l’Europe en guerre.
Les scènes d’opération, qu’elles soient civiles ou militaires, sont toutes intéressantes à suivre, même s’il faut avoir souvent le cœur bien accroché, et les remèdes proposés par Nicolas sont passionnants, montrant la science de l’époque, où les chirurgiens semblent finalement avoir plus de science et de bon sens que les médecins avec leur traditionnelle saignée, qui met bien plus vite un pied dans la tombe.
En dehors de la découverte de la médecine de l’époque, on découvre aussi une partie de l’histoire du duché de Lorraine, avec les pourparlers et intrigues avec un Louis XIV gourmand de conquêtes.
Et on part aussi à la rencontre d’une société, où la violence est quotidienne, et où les trahisons, mais aussi les amitiés, vont rythmer l’histoire. Nicolas va se retrouver face à deux grandes passions, Marianne la sage-femme, et Rosa, la marquise de Cornelli, et il va devoir faire des choix, tout en continuant à exercer au mieux son métier.
Eric Marchal nous emmène sur les traces d’un métier méconnu, dans une Europe à feu et à sang, où chacun essaye de tirer son épingle de jeu.
Un roman captivant qui se laisse lire avec plaisir, parfait pour les vacances !
Ici, elle écrit un ouvrage qui s’adresse aux parents d’ados, qui se retrouvent souvent débordés lors de cette période mouvementée pour eux et leurs enfants.
En s’inspirant des stages qu’elle fait avec des adolescents, mais aussi de sa propre expérience avec sa fille, elle propose aux parents et aux ados de travailler avec la pleine conscience et la méditation, pour que les ados aillent mieux, et que les relations parents-ados évoluent vers plus de paix et de compréhension.
Elle propose donc un cheminement en trois parties, faisant appel à trois qualités importantes : le courage, la compassion, la confiance.
Elle allie réflexions, conseils, témoignages et propositions de méditations dans son livre, et les méditations peuvent être écoutées.
Un CD est vendu avec l’ouvrage, à destination des parents, et des méditations sont téléchargeables en ligne pour les ados. Les méditations portent souvent sur le même thème, mais sont traitées différemment, selon qu’elles s’adressent aux ados ou aux adultes : gérer les émotions désagréables, l’art d’écouter…
J’ai trouvé cet ouvrage très bien fait, sans jugement à destination des ados et des adultes, mais mettant chacun dans l’ici et maintenant, pour essayer des restaurer la confiance en soi de chacun, et retrouver une relation de qualité. L’ouvrage et les supports audios sont très bien faits, permettant de retrouver une qualité de relation et de bien-être envers soi et les autres.
« Le secret des rois » de Steve Berry, éditions Pocket
Résumé : Cotton Malone va passer quelques jours avec son fils à Copenhague. Il doit juste escorter un jeune homme à Londres où ils vont transiter. Mais les policiers qui les accueillent ne sont pas des vrais policiers, et Malone et son fils se retrouvent pris au sein d’une opération des renseignements, liée à un secret de la reine Elisabeth 1re.
Mon avis : Cette histoire fait partie d’une série dont Malone est le héros, mais dont je n’ai lu aucun tome jusque-là, mais cela ne gêne en rien la lecture.
J’aime bien lire des intrigues mêlant enquête policière et secret historique. Dans « Le secret des rois », je me suis laissée emportée avec plaisir dans cette histoire de services secrets où MI6 et CIA sont en concurrence dans l’opération « Majesté » dans le cadre d’une lutte entre les deux pays.
Les Etats-Unis sont prêts à tout, y compris au chantage, pour que l’Ecosse refuse de libérer un ancien terroriste malade, et essayent de retrouver les preuves d’un ancien secret lié à Elisabeth 1re, qui pourrait remettre en question la vérité historique et la sécurité du pays.
Malone, pourtant à la retraite, se retrouve mêlé à cette affaire malgré lui, et va devoir tout mettre en œuvre pour y voir clair, car la vie de son fils va être mise en danger, sur fond de secret de naissance.
Je me suis laissée emportée par cette histoire mêlant fiction et vérité historique, avec en prime des mystère liés aux renseignements secrets. L’auteur a bien su restituer l’ambiance et les lieux de l’époque d’Henri VIII et Elisabeth 1re,et sait faire monter le mystère avec habileté.
Cerise sur le gâteau, un personnage, Melle Mary, tient une librairie dont la description donne envie, tout en mettant en avant son amour et sa passion des livres.
L’auteur réussit à rendre parfaitement crédible le mystère autour d’Elisabeth 1re, et on en comprend les enjeux et les conséquences dans le monde d’aujourd’hui. Au lecteur de se laisser emporter et de croire (ou pas) à cette théorie, aucun document ne permettant de le prouver.
Malone est un personnage comme on les aime, père capable de tout pour aider son fils dans le danger, et enquêteur au contact sympathique.
A lire si vous aimez les enquêtes policières, l’action, l’aventure, l’histoire et les mystères.
« Et je danse, aussi » de Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat, éditions Pocket
Résumé : Un jour, l’écrivain Pierre-Marie Sotto reçoit un mail d’une certaine Adeline, qui lui a aussi envoyé une grosse enveloppe, contenant, pense-t-il, un manuscrit. Malgré ses réticences, il va finalement correspondre avec de plus en plus de plaisir avec cette mystérieuse Adeline, avec qui il va replonger dans son passé et faire face à sa douleur.
Mon avis : Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat sont tous deux des écrivains de qualité en littérature jeunesse.
Ici, ils écrivent ce roman à quatre mains, à destination d’un public adulte. J’en avais entendu beaucoup de bien, mais mon avis est plus nuancé.
Certes, l’échange de mails permet en effet de mettre en avant le processus d’écriture, le style, les sources d’inspiration, mais j’ai trouvé que l’intrigue en elle-même était assez plate. J’ai mis du temps à lire cet échange épistolaire, par manque d’intérêt pour l’histoire, qui traîne en longueur, même si j’ai eu un regain d’intérêt vers la fin, avec quelques surprises. Mais dans l’ensemble, je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de ce roman.
« Quelqu’un pour qui trembler » de Gilles Legardinier, éditions Pocket
Résumé : Thomas est médecin humanitaire depuis de nombreuses années dans un village reculé d’Inde. Un jour, il découvre qu’il a une fille, Emma, qui a une vingtaine d’années. Il décide alors de retourner en France pour la connaître. Mais peut-on tenir son rôle de père aussi tard ? Osera-t-il l’aborder ?
Mon avis : J’aime lire l’été les romans feel good de Gilles Legardinier.
Cette fois-ci, on rencontre Thomas, qui est parti très longtemps apporter son aide de médecin en Inde, où il s’est fait sa place. Mais le jour où il apprend par son ami indien qu’il est père d’une jeune femme, il décide de rentrer en France, sans vraiment savoir comment il va gérer sa rencontre avec sa fille.
Gilles Legardinier exprime bien dans ce roman le choc culturel entre Inde et Occident, où tout pousse à une consommation effrénée, alors que peu suffit en Inde. Thomas se sent très vite en décalage, et il va lui falloir du temps pour s’adapter à la vie moderne.
Il décide de travailler dans une maison de retraite comme directeur, dans la ville où vit sa fille, et c’est là que l’humour ravageur de l’auteur entre en scène.Entre les scènes de filature de Thomas pour connaître la vie de sa fille, les fortes personnalités des pensionnaires de la maison de retraite, le franc-parler de l’infirmière avec qui il travaille, la rencontre d’un ténor et de son chien, beaucoup d’aventures vont arriver, sous l’œil plein de sympathie de l’auteur.
On rit à certaines situations (ah ! la scène de la brocante est jubilatoire), on a peur, on pleure, bref, on passe par toute la palette des sentiments, en suivant Thomas et toutes les personnes qu’il va rencontrer, et qui vont mettre du sel dans sa vie.
Une belle histoire qui met au centre de la vie les relations parent-enfant.
« Nymphéas noirs » de Michel Bussi, éditions Pocket
Résumé : Pendant treize jours, trois femmes vont être au cœur de la vie de Giverny : Fanette, petite fille de 11 ans qui a du talent en peinture, Stéphanie, jeune femme mariée, et une vieille dame qui a beaucoup vécu. Tout commence et tout finit par un meurtre. Chaque femme veut s’échapper de la cage dorée de Giverny, l’une d’entre elles y parviendra-t-elle ?
Mon avis : Gros coup de cœur pour ce roman de Michel Bussi, dont j’ai entendu beaucoup de bien ! J’avais déjà lu « Un avion sans elle », qui m’avait beaucoup plu.
Et celui-ci est tout aussi passionnant, Michel Bussi ayant l’art de distiller des indices, pour mieux perdre son lecteur, qui sera bien sûr étonné par la fin, avec l’impression d’avoir été mené par le bout du nez !
Ici, on rencontre trois femmes exceptionnelles, qui vont être au cœur de l’histoire, ainsi que Monet et ses célèbres « Nymphéas ». Le jour où le cadavre d’un homme est retrouvé à Giverny, tué dans des circonstances qui rappellent un fait divers ancien, la vie de ces trois femmes va être bouleversée.
Fanette, 11 ans, cherche à gagner un prix de peinture qui lui permettrait de devenir une artiste. Stéphanie va sentir battre son cœur pour le commissaire qui va mener l’enquête. Et la vieille dame va entendre de la bouche de son mari mourant des révélations qui vont bouleverser et gâcher son reste de sa vie.
Ces trois femmes s’entrecroisent, sans jamais sa parler, avec pour point commun un destin tragique, et l’impossibilité d’échapper à sa vie.
Le lecteur est embarqué dans une histoire tragique, et est aussi perdu que les enquêteurs. Les révélations finales seront inédites et douloureuses !
J’ai adoré ce roman que j’ai lu d’une traite, passionnée par l’intrigue. La fin m’a bluffée, tous les morceaux formant enfin un puzzle cohérent. Une histoire placée sous le signe de la passion et de ses ravages, avec une légère touche d’espoir. A lire, si ce n’est déjà fait, aussi bien pour l’histoire que pour l’ambiance impressionniste, les révélations sur les Nymphéas de Monet. Une belle histoire mêlant art et tragédie !