« Le tigre des neiges,3 » d’Akiko Higashimura, éditions Le Lézard noir
Résumé: Tora a maintenant 16 ans et a gagné sa première bataille. Elle va devoir aller au secours de son frère dont un des vassaux s’est rebellé. Et elle va aussi croiser la route d’un géant, qui deviendra son garde du corps.
Mon avis : Cette série est vraiment de qualité, aussi bien au niveau du scénario que des illustrations, et je trouve intéressant de suivre le destin de cette femme chef de guerre.
Dans ce tome 3, elle va devoir partir au combat contre un vassal qui s’est rebellé contre son grand frère, le trouvant trop mou et trop souvent malade. Alors Tora part à son secours, étant fidèle et loyale à son frère. Tora va également croiser sur sa route un homme très grand et un peu rustre, ce dernier va s’attacher à elle, et elle va en faire son garde du corps.
Dans ce tome 3, les différences entre Tora et son grand frère s’accentuent, celui-ci ayant du mal à prendre des décisions, et étant très souvent malade et enruhmé, tandis que Tora est pleine de vivacité d’esprit, fine stratège et courageuse. Et elle a un sens de l’honneur qui fait que les gens la respectent.
« Le tigre des neiges, 2 » d’Akiko Higashimura, éditions Le Lézard noir
Résumé : Tora a 11 ans désormais. Elle va avoir ses premières règles, vivre la mort de son père, et gagner sa première bataille.
Mon avis : J’avais été conquise par le tome 1, et suis toujours aussi ravie à la lecture de ce tome 2.
On y retrouve Tora, toujours aussi impétueuse, et de plus en plus prête à devenir un chef de guerre.
Mais l’arrivée de ses règles va la bouleverser, elle qui vit et pense comme un garçon, et se voit douloureusement rappeler sa condition féminine. Après un moment d’abattement, elle va décider que devenir chef de guerre et protéger son territoire est beaucoup plus important.
D’ailleurs, elle va prendre la tête d’une bataille contre des clans voisins qui souhaitent l’effrayer en raison de son jeune âge, mais qui vont découvrir face à eux une véritable tacticienne et chef de guerre.
Ce tome 2 montre une Tora qui évolue, affirme et forge son caractère, faisant le choix de la vérité sur son identité de femme, mais montrant qu’elle peut protéger son clan et son peuple.
« Le crépuscule et l’aube » de Ken Follett, éditions Robert Laffont
Résumé: De 997 à 1007, trois destinées vont se croiser : celle d’Edgar, jeune charpentier qui va voir ses rêves détruits après un raid des vickings, et va devoir changer de vie, celle de Ragna, jeune fille de la noblesse normande, qui va se marier par amour, mais va découvrir l’adversité dans sa belle-famille, et enfin celle d’Aldred, jeune moine qui souhaite faire de son abbaye un centre culturel rayonnant. Tous vont se confronter au redoutable évêque Wynstan, prêt à tout pour le pouvoir.
Mon avis : J’avais lu il y a des années les « Piliers de la terre » et « Un monde sans fin », que j’avais beaucoup aimés, et j’ai été très contente de pouvoir emprunter ce prequel à la médiathèque.
Ce roman aussi fort et foisonnant que les autres, va permettre de découvrir la future ville de Kingsbridge, et va mettre en avant des personnages qui ne vont pas être épargnés par la vie, loin de là.
Edgar va perdre son premier amour et son travail, et se retrouve à devoir gérer une ferme avec sa mère et ses frères, dans un petit hameau où la terre n’est pas bien riche. Et Edgar va aussi se faire des ennemis, car il est intelligent, comprend rapidement les choses, et sort parfois son savoir au mauvais moment.
La jeune Ragna va tomber amoureuse du beau Wilwuf, et va partir le rejoindre en Angleterre pour l’épouser. Mais hélas, les désillusions vont vite arriver, et elle va devoir faire preuve de beaucoup de force et de courage pour pouvoir continuer sa vie, car bien des secrets lui ont été cachés, et sa belle-famille est loin de l’accueillir à bras ouverts.
Et Aldred, jeune moine idéaliste, voudrait bien faire de son abbaye un centre de culture renommée, mais il va devoir faire face aux intrigues de l’évêque Wynstan, prêt à tout pour posséder davantage de richesse et avoir plus de pouvoir.
Tous ces personnages vont mêler leurs destins, parfois pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
Ken Follett brosse le portrait d’une société anglaise plutôt pauvre, où les gens, même riches, habitent souvent dans des maisons en bois, où l’esclavage est monnaie courante, où les femmes doivent subir leur destin, les assauts des hommes, et des accouchements souvent meurtriers, où les religieux n’observent que peu les règles de leur religion, où la justice n’est pas toujours équitable, la soif de pouvoir insatiable, où les raids meurtriers de vikings sont monnaie courante, mais où certaines personnes essaient d’améliorer le quotidien, aident les autres, ont des idées innovantes pour faire progresser la société.
Je préfère ne rien dévoiler de l’intrigue en détails, car je préfère vous laisser la surprise des nombreux rebondissements.
J’ai lu ce roman mêlant sueur, sang, larmes, intrigues, douleurs, et amour, très vite, ayant toujours envie d’en savoir plus sur la destinée des personnages, et ne sachant jamais où s’arrêtera la cruauté des hommes. Un titre que je recommande !
Un extrait :
C’est ainsi que les puissants commettent des péchés en toute impunité, songea Aldred, alors que les hommes modestes sont impitoyablement châtiés.
«Le tigre des neiges, 1 » d’Akiko Higashimura, éditions Le Lézard noir
Résumé : Et si Kenshin Uesugi, puissant seigneur de guerre du XVIème siècle, n’était pas un homme, mais une femme ? C’est sur cette supposition documentée que commence ce récit.
Mon avis: J’avais entendu parler de cette série grâce à Maggie, et je l’ai tout de suite empruntée quand je l’ai vu à la médiathèque de ma ville.
Et j’ai trouvé ce manga passionnant et très fouillé historiquement, permettant de comprendre que le présupposé de ce manga, à savoir que Kenshin Uesugi était une femme, est documenté historiquement, mais que cela a été caché ensuite, quand il a été interdit aux femmes de pouvoir devenir seigneur d’un château.
L’histoire commence avec la naissance de la petite Tora, qui aurait dû être un garçon, car elle est censée être la réincarnation du dieu de la guerre Bishamonten. A sa naissance, son père est dévasté, mais finalement il va l’élever comme un garçon, et il va confier son éducation à un monastère bouddhiste. Et cette éducation va forger le caractère de la petite fille, car celle-ci est plutôt frondeuse, désobéissante et capricieuse !
J’ai bien aimé ce tome 1 qui m’a convaincue, et qui me donne envie de lire la suite de la série. J’ai envie de suivre l’évolution de Tora, et de savoir comment une petite fille capricieuse a pu devenir un imposant chef de guerre.
Ce manga a d’ailleurs reçu le Fauve jeunes adultes du festival d’Angoulême 2020.
« Le bal des folles » de Victoria Mas, éditions Albin Michel
Résumé : Chaque année, en mars, a lieu le bal des folles à la Salpêtrière. Une soirée où les femmes internées et les gens de la haute société se rencontrent, pour un moment de vie en commun, qui est aussi une manière d’exposer ces femmes comme des bêtes. Durant les jours précédant la préparation du bal, Geneviève, l’infirmière en chef, dévouée au médecin Charcot, va découvrir des éléments qui vont remettre en cause sa vision des choses, Louise, internée va croire en l’amour, Thérèse veiller sur toutes, et Eugénie va être enfermée par son père car elle voit et communique avec les défunts. Dans ces quelques jours, leur destin va changer, surtout pour le pire…
Mon avis: J’avais eu envie de lire ce roman après avoir lu la critique de Manou.
Et sa lecture m’a semblée indispensable pour connaître ce qui se passait derrière les murs de l’hôpital de la Salpêtrière au XIXème siècle, où des femmes, qui n’avaient d’autre crime à se reprocher que d’être le jouet d’hommes dominants, se retrouvaient enfermées contre leur volonté, et l’objet d’expérimentations douteuses de la part des médecins.
Le roman va nous faire rencontrer le célèbre Dr Charcot, très imbu de son savoir, qui pratique l’hypnose sur des femmes internées pour provoquer des crises d’hystérie, et comprendre comment guérir ces femmes, le tout sous l’œil d’un public masculin et friand de ces séances.
J’ai ainsi découvert la maltraitance de ces femmes, dont on appuyait avec force sur les ovaires pour calmer leurs crises, qui étaient objet de spectacles dont on se régalait, mais qui étairent considérées comme des bêtes curieuses.
Dans cet hôpital vont se croiser Geneviève, infirmière en chef droite dans ses bottes, qui a une foi totale dans le Dr Charcot, qu’elle admire aveuglément, jusqu’au jour où elle va découvrir que ces croyances pourraient être fausses.
Louise est une jeune fille qui a été violée par son oncle, s’est retrouvée enfermée, est l’objet des expériences du Dr Charcot, qui vont parfois mal tourner, qui pense être célèbre, et croit dur comme fer qu’un interne va la demander en mariage.
Thérèse est une ancienne prostituée qui a poussé son souteneur dans la Seine, et a trouvé finalement un refuge à l’hôpital, loin de la vie pleine de dangers de l’extérieur, et qui tricote des châles pour les autres filles.
Eugénie, jeune fille bourgeoise, est enfermée par son père, car elle voit et entend les défunts.
Toutes ces femmes vont se retrouver quelques jours avant le bal des folles, qui va cristalliser tous les événements.
Ce qui m’a le plus marqué dans ce roman, c’est le fait que la femme soit considérée comme un objet qu’on utilise et qu’on remise quand il n’est plus utile ou devient gênant, dans une société à domination masculine exclusive. Toutes les femmes enfermées ne sont pas folles, mais sont mise au rebut de la société par les hommes, et développent des pathologies dans un environnement malsain, et étant l’objet d’expériences hasardeuses.
Et j’ai trouvé choquant que les femmes quii osent se confier à un membre de leur famille soient aussitôt rejetées, voire enfermées.
Les mots de Victoria Mas font mal et brossent le portrait d’une époque malsaine, où naître femme était un handicap, et la souffrance immense quand on était enfermée, soumise au bon vouloir des hommes.
Rien ne leur sera épargné, et l’ensemble dégage une grande tristesse, malgré une fin optimiste pour quelques unes.
Un extrait :
Et puis, il faut parfois choisir ses combats. Il n’est pas possible, ni même pertinent, de se révolter contre tout, tout le temps, de prendre à parti chaque individu ou responsable d’injustice.
Albin Michel 2019 Elle songe aux débuts de l'homme dans le service. Elle l'a vu étudier, noter, soigner, chercher, découvrir ce qu'aucun n'avait découvert avant lui, penser comme aucun n'avait ...
« La consolation de l’ange » de Frédéric Lenoir, éditions Albin Michel
Résumé : Hugo a fait une tentative de suicide, et se retrouve dans la même chambre qu’une femme en fin de vie, Blanche. Tous deux vont alors nouer un dialogue original sur la vie, et cela permettra peut-être à Hugo de se reconcilier avec la vie.
Mon avis: J’aime beaucoup les romans de Frédéric Lenoir, qui sous couvert de fiction, permettent d’approcher la philosophie et de réfléchir sur le sens de la vie.
Ici, Hugo, qui a fait une tentative de suicide et est fâché avec la vie, va rencontrer Blanche, une vieille femme qui va bientôt mourir. Tout les sépare, et pourtant un dialogue va se nouer entre ces deux êtres. Leur dialogue va permettre d’enrichir Hugo, avec un bel hommage à la poésie de Victor Hugo et de Baudelaire, à la philosophie de Spinoza, et va aussi aborder le sujet de l’expérience de mort imminente, que Blanche a vécu.
Ce dialogue très touchant et émouvant va permettre au lecteur de comprendre quel sens donner à la vie, et où trouver la joie intérieure permettant de surmonter les peines.
Un livre très intéressant à lire pour qui s’interroge sur la vie.
Quelques extraits :
Pour moi, être libre (…) C’est ne pas être esclave de ses pulsions, de ses désirs, de ses émotions. La vraie privation de liberté, c’est agir en automate, en recherchant toujours le plaisir immédiat et en refusant la frustration
tout le chemin de la vie, c’est de passer de l’inconscience à la conscience et de la peur à l’amour
Car toute âme est libre. Non pas toujours du choix des événements qui arrivent, mais toujours de la manière dont elle va y réagir.
Puisses-tu libérer les forces d’amour enfouies dans ton cœur, transformer tes colères en pardon, apprendre à mieux apprivoiser tes peurs, traverser tes chagrins profonds.
Le bonheur du sage ne dépend plus des événements, toujours aléatoires, dépendant du monde qui lui est extérieur, mais de l’harmonie de son monde intérieur.
Que les plus belles lumières surgissent des nuits les plus noires.
Tout le sens de notre existence sur terre, c’est de parvenir à conquérir notre liberté et à accueillir l’amour, à le faire grandir.
« Petit traité de philosophie naturelle» de Kathleen Dean Moore, éditions Gallmeister
Kathleen Dean Moore est une philosophe américaine qui nous livre ici une réflexion autour de la nature et du monde qui nous entoure.
A travers différents chapitres courts, elle met en avant le monde naturel, plantes, arbres, roches, terre, eau, ciel, animaux… et nous livre des réflexions à partie de souvenirs liés à la nature, ces souvenirs pouvant être classés en deux catégories : souvenirs de connexion et souvenirs de séparation.
La nature est au centre de son livre, qui est une description de moments vécus dans la nature, avec des observations qui amènent à des réflexions et à des questions. Elle s’interroge (et nous aussi) sur la volonté de l’homme de dompter la nature et donc de participer à sa destruction, sur les relations entres les humains, le sens de la vie, les enfants qui quittent le nid, la mort…
Une belle occasion de se reconnecter à la nature et de réfléchir sur soi-même.
Un extrait :
Parfois le monde naturel vous fait un don si précieux, si merveilleux, qu’il ne reste plus qu’à demeurer là, en larmes.
« Emotions : enquête et mode d’emploi, Tome 3» d’Art-Mella, éditions Pour Penser
Ce tome 3 va mettre en avant les différentes parts de soi, après nous avoir appris à reconnaître nos émotions et les accueillir, et à nommer les différents besoins derrière les émotions.
Car quand une émotion arrive, elle peut faire référence à une part de soi qui a pu être blessée, et pour que cette émotion négative et douloureuse ne revienne pas, des protections se sont mises en place, qui souhaitent éviter les situations qui peuvent faire ressurgir cette émotion, et si elle arrive malgré tout, trouver tous les moyens possibles pour l’empêcher de faire souffrir, ce qui peut parfois amener à des comportements compulsifs comme ne plus pouvoir s’arrêter de manger.
Il va alors falloir entamer un dialogue avec ces différentes parts de soi pour savoir leur intention, les rassurer et pouvoir intégrer cette part en soi.
Ce tome 3 permet de mettre en avant la bienveillance vis-à-vis des différentes parties de soi, notamment celles qui sont blessées, et de rassurer son enfant intérieur qui a subi le premier traumatisme.
A la fin, une boîte à outils est proposée (qu’on peut aussi télécharger en ligne via un QR-Code dans le livre), qui permet de se poser les bonnes questions pour dialoguer avec soi.
Ce livre est un bon outil pour tout adulte, et je remercie Art-Mella d’avoir partagé avec nous cette mine de connaissances qui devrait faire partie de la boîte à outils de chacun pour mieux vivre en harmonie avec soi. Et quand on sent qu’on ne peut pas y arriver tout seul, la rencontre d’un thérapeute est indispensable.
« Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin, éditions Le livre de poche
Résumé : Avant d’être garde-cimetière dans un petit village de Bourgogne, Violette Toussaint a été garde-barrière à la SNCF. Elle recueille maintenant les confidences des gens, leur peine, mais elle non plus n’a pas été épargnée.
Mon avis : J’avais énormément entendu parler de ce roman, et je me suis laissée tenter en le voyant en librairie. J’ai passé un moment empli de joie et de tristesse en le lisant, mais ce n’est pas non plus le coup de cœur annoncé, que beaucoup de lecteurs ont eu.
L’histoire est originale, avec déjà le nom de de famille de Violette, Toussaint, qui semblait la prédestiner au métier de garde-cimetière. Violette, dont on va découvrir par bribes le destin difficile, mais qui va se révéler et trouver une certaine sérénité d’esprit malgré les difficultés et les coups du sort.
En lisant son histoire, on découvre aussi le destin d’autres personnes, qui ont-elles aussi été marquées par la vie. Violette a commencé difficilement dans la vie, presque morte au moment de sa naissance, et ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil. Alors, lorsqu’elle croise la route et le regard du beau Philippe Toussaint, elle pense enfin avoir droit à sa part de bonheur, qui se concrétisera avec la naissance de sa fille Léonine. Mais l’amour peut passer, et le destin se montrer cruel. Devenue garde-cimetière, Violette va faire des rencontres imprévues qui pourraient bouleverser sa vie.
J’ai eu un peu de mal au début à entrer dans l’histoire, me sentant un peu étrangère à Violette, puis, progressivement, je me suis attachée à ce personnage, pour ensuite dévorer la deuxième partie du roman.
Car le destin de Violette, mais aussi celui d’Irène, une défunte, montrent à quel point la vie peut être fragile, et qu’il ne faut pas attendre sa mort ou celle des autres pour profiter de l’instant et des autres.
Un beau roman doux amer, dont la tristesse m’a touchée, ainsi que l’espoir et la promesse d’une résilience possible, et le fait que rencontrer les bonnes personnes peut changer notre vie, comme la rencontre du précédent gardien de cimetière qui a permis à Violette de revenir vers la vie.
« Couleurs de l’incendie » de Pierre Lemaître, éditions Le livre de poche
Résumé : 1927. A la mort de son père Marcel Péricourt, Madeleine se retrouve seule. Elle va vivre un épisode douloureux et tragique à cause de son fils. Et surtout, elle va se retrouver dépouillée de son argent. Face à ses coups du sort, Madeleine décide de relever la tête…
Mon avis : Ce roman est la suite d’« Au-revoir là-haut », et fait partie d’une trilogie appelée « Les Enfants du désastre ». Le premier tome m’avait beaucoup marquée, aussi bien par la thématique que par l’écriture, et j’ai retrouvé ici l’atmosphère sombre et lugubre de Pierre Lemaître, entrecoupée de moments d’humour parfois grinçant. Je ne pensais pas au départ lire la suite, mais je me suis finalement lancée, et j’ai beaucoup plus apprécié ce deuxième tome.
On retrouve Madeleine Péricourt, qui vient de perdre son père. Elle se retrouve seule à la tête de l’empire financier par son père. Mais le jour de l’enterrement de son père, un tragique accident va arriver à son fils. A partir de ce moment, Madeleine sombre, hébétée, et ne pense plus qu’à son fils. Certains vont en profiter, et Madeleine va se retrouver ruinée.
Elle va alors reprendre sa vie en main, et décider de se venger de tous ces hommes qui ont profité d’elle et lui ont fait du mal.
Pierre Lemaître brosse le tableau plutôt sombre d’une société dominée par les hommes, où l’argent sert à tout négocier, les malversations courantes, et l’évasion fiscale déjà un problème. Dans ce monde d’après guerre, les rivalités et tensions s’exacerbent entre les pays d’Europe, et l’ombre d’Hitler et du fascisme pointent.
Dans ce monde difficile, où chacun veut plus d’argent par tous les moyens et aux dépends des autres, Madeleine décide de reprendre les rênes de sa vie en mains, et malgré son éducation l’ayant peu préparée, va ourdir dans l’ombre sa vengeance contre les hommes qui ont abusé de sa situation.
Un roman fulgurant, que j’ai lu presque d’une seule traite, qui tient en haleine, et contient de nombreux rebondissements, et peint une société peu reluisante.
Je pense que je me lancerai dans la lecture du tome 3.