« Calpurnia, 2 » de Daphné Collignon, d’après le roman de Jacqueline Kelly, éditions Rue de Sèvres

Résumé : Calpurnia grandit et sa famille veut faire d’elle une bonne gestionnaire du foyer et une bonne mère de famille. Alors que Calpurnia n’aime rien autant que sortir dehors au contact de la nature, elle va devoir apprendre à cuisiner, coudre… Tout ce qu’elle déteste !

Mon avis : Ce tome 2 a une tonalité beaucoup plus triste que le précédent, car Calpurnia va être rattrapée par la dure réalité de la vie à son époque.

Une fille n’est pas faite pour courir la nature et s’intéresser aux sciences, elle doit apprendre à diriger un foyer, et à s’occuper de sa famille. Et la mère de Calpurnia va être très stricte à ce sujet ! Et on aurait pu penser que son grand-père la soutiendrait dans son projet de faire des études et de devenir naturaliste, mais même lui semble se ranger du côté de ce qui doit être fait en société.

Je ne sais pas s’il y aura un tome 3, mais il faudra beaucoup de courage et de persévérance à Calpurnia pour pouvoir dépasser les préjugés de la société. On est aussi désolé pour son petit frère qui aurait bien voulu apprendre à faire des gâteaux, et à qui on le refuse, car c’est un garçon.

Une BD à faire lire pour montrer que les femmes doivent se battre pour pouvoir faire ce qu’elles veulent vraiment dans une société qui attribue des rôles à chacun en fonction du sexe.

« Ma vraie nature » de Fanny Vandermeersch, illustrations de Johanne Licard, éditions Tom Pousse, collection AdoDys

Résumé : Tom n’aime pas le collège, car il rencontre des difficultés liées à sa dyslexie et à ses troubles de l’attention, et tout le monde se moque souvent de lui, surtout Bastien et Noa. Aussi, lorsque leur professeur d’EPS leur annonce que la classe va partir quelques jours en camp nature, Tom angoisse totalement. Comment survivre à ces jours avec des camarades qui le traitent de « demeuré » ? Mais ce séjour pourrait aussi lui permettre de montrer ses autres qualités…

Mon avis : J’ai reçu ce roman en service de presse, et je remercie l’autrice, Fanny Vandermeersch, de m’avoir proposé sa lecture.

Les éditions Tom Pousse publient des titres pour accompagner jeunes et adultes rencontrant des difficultés d’apprentissage ou en situation de handicap, et leur toute jeune collection Adodys propose des romans mettant en avant des personnages neuro-atypiques, avec une police d’écriture, une mise en page et une couleur de papier adaptés aux Dys.

Ici, le héros, Tom, 13 ans est dyslexique et souffre également de troubles de l’attention.

Les journées sont longues au collège, et il décroche rapidement des cours, aimant s’évader dans la contemplation de la nature. Et surtout, il y a ses camarades de classe qui se moquent régulièrement de lui, le traitant souvent de « demeuré », comme Bastien et Noa qui le harcèlent régulièrement.

Aussi, lorsque leur professeur d’EPS leur annonce que la classe va partir quelques jours en camp nature, Tom est loin d’être ravi, contrairement aux autres élèves. Il ne se voit pas partir avec les autres, et subir leurs moqueries, sans le havre de paix et de calme de la maison.

Mais le séjour arrive, et Tom craint vraiment ce qui pourrait arriver, surtout quand il découvre que ses amis ne peuvent pas venir, et que les professeurs annoncent les constitutions des chambres.

Mais ce séjour subi pourrait se transformer en moment de réflexion sur lui-même et de mise en valeur de ses compétences et qualités.

J’ai beaucoup apprécié ce roman, avec un héros portant un handicap invisible physiquement, mais qui le gêne au quotidien. En le lisant, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à certains de mes élèves, pour qui le collège est compliqué, car ils se sentent différents, ont du mal à gérer leurs émotions, et dont les camarades peuvent se moquer, car il est plus facile de faire partie du groupe qui rit que de subir le le harcèlement ou de défendre la personne harcelée. D’ailleurs Tom en fera l’expérience avec Agathe, une fille de sa classe très discrète, et va découvrir qu’il est très facile de se moquer, mais qu’on se sent ensuite mal quand on se met à la place de l’autre, d’autant plus quand on subit soi-même régulièrement des moqueries.

J’ai bien aimé que Tom découvre que personne n’est fondamentalement méchant, que chacun porte une part d’ombre, et que chacun peut avoir des difficultés dans différents domaines, même si cela ne se voit pas au début.

J’ai aussi trouvé très justes les réactions des professeurs de Tom, qu’on aimerait rencontrer plus souvent, prenant conscience de ce qui se passe, et sachant trouver les mots pour faire avancer leurs élèves dans la vie.

Un titre que je proposerai avec plaisir à mes élèves, et qui peut aussi permettre de lancer le débat dans les classes sur l’inclusion, les difficultés mais aussi les points forts de chacun, qui permettent d’aller de l’avant et de construire sa vie.

Un extrait : 

« Calpurnia, 1 » de Daphné Collignon, d’après le roman de Jacqueline Kelly, éditions Rue de Sèvres

Résumé : Calpurnia vit à la fin du 19^ème siècle aux Etats-Unis. Son père possède une plantation de coton, et elle est la seule fille parmi ses sept frères. Elle s’intéresse beaucoup à la nature et adore observer plantes et animaux, à l’image de son grand-père.

Mon avis : Je n’ai pas lu le roman dont cette BD est l’adaptation, donc je ne peux pas comparer les deux. En tout cas, je me suis laissée emporter par le récit de cette jeune fille, qui ne s’intéresse pas à l’amour et aux garçons, contrairement à ses frères, mais qui adore observer le monde qui l’entoure.

Elle consigne dans son carnet ses observations, plantes, comme animaux, et aimerait devenir naturaliste, suivant les pas de son grand-père avec qui elle partage la même passion.

Elle observe aussi sa famille, et ne peut s’empêcher d’être agacée par ses frères qui ne pensent qu’à l’amour et aux filles, alors qu’elle sent qu’il est possible d’avoir d’autres passions dans la vie.

Cette BD m’a beaucoup plu, avec son héroïne qui aime les sciences, les illustrations sont superbes, et les planches présentant des plantes ou animaux sont très détaillées.

Une bonne idée de lecture pour montrer que les filles peuvent aussi s’intéresser aux sciences !

« Les vieux fourneaux, 6. L’oreille bouchée », scénario de Wilfrid Lupano, dessin de Paul Cauuet, couleurs de Jérôme Maffre, éditions Dargaud

Résumé : Pierre et Antoine sont invités par Mimile en Guyane, ce qui est loin de ravir Pierre qui va détester la nature, les moustiques, la pluie… Mais ils vont aussi participer à de bonnes actions, par suprise !

Mon avis : J’adore cette série avec nos héros âgés, mais loin d’avoir la langue dans leur poche, et faisant le plein d’aventures.

Et là, ils vont être servis, car Mimile leur envoie une invitation mystérieuse pour la Guyane. Autant Antoine est enchanté, autant Pierre ne va pas arrêter de râler contre la nature trop naturelle, les moustiques trop piquants, la pluie trop forte, ou les singes trop envahissants. Mais nos amis auront l’occasion de renouer avec leur passé de pirates, sur les planches, comme dans la vraie vie.

Leur voyage va être ponctué de rencontres mêlant passé et présent, et ils vont contribuer à de bonnes actions et continuer à être activistes.

Un vrai régal que de lire ce tome 6, avec un titre qui fait immédiatement sourire, car faisant référence à Tintin, et des aventures bourrées d’humour, mais sans oublier une part de réflexion sur la vie et l’action de l’homme. A lire !

« L’agence de détectives Layton, tomes 1 et 2 » de Kahori Orito, éditions Nobi Nobi

Résumé : Katrielle Layton a fondé une agence de détectives, accompagnée de son fidèle assistant, Oliver, et Sherl, son chien parlant. Elle va résoudre différentes énigmes, faisant appel à son sens de l’observation et de la déduction.

Mon avis : J’ai acheté cette série pour le CDI, car elle est terminée en seulement deux tomes, et elle part de l’univers d’un jeu vidéo très connu.

Les dessins sont très fidèles à ceux du jeu, et il y a beaucoup d’enquêtes, dans lesquelles le lecteur est lui aussi invité à chercher la solution, en récoltant avec Katrielle les différents indices.

Ce manga ne révolutionne pas le genre, mais fait passer un bon moment de détente, à la quête d’indices pour pouvoir résoudre des mystères. Et il y a aussi des jeux entre les chapitres (différences, logique…).

Une série pour les fans du jeu et les passionnés d’enquête.

« Je gère (bien) mon orientation », texte de Sandrine Pouverreau, illustrations de Jérôme Sié, éditions Bayard jeunesse

Face aux questions des élèves concernant l’orientation et la réforme du lycée, j’ai acheté ce titre, afin de les aider et de les rassurer.

Il est organisé en plusieurs parties : présentation de chaque année du lycée, comment, où et auprès de qui trouver des conseils, apprendre à mieux se connaître, comment construire son propre projet d’orientation personnel, quelles sont les bonnes stratégies à suivre, se projeter après le bac.

Chaque partie donne des idées et des conseils très utiles, afin de constuire son propre projet d’orientation, en tenant compte de ses envies, des avis des profs, de sa famille, ou de ses amis. Chaque chapitre propose des tests pour apprendre à mieux se connaître et à mieux se déterminer.

Certains conseils sont super pratiques, comme la liste des questions à poser quand on se rend à une journée porte ouverte, ou encore comment bien remplir Parcoursup, et apprendre à jongler entre smartphone et ordi en fonction de ce qu’on fait sur Parcoursup.

L’auteur, Sandrine Pouverreau, a travaillé pendant longtemps au magazine Phosphore, et est spécialisée dans tout ce qui concerne la scolarité, rendant ses propos riches et proches des attentes des jeunes.

A la fin, est expliqué comment rédiger CV et lettre de motivation, et sont donnés des sites ressources pour s’informer au mieux.

Un documentaire à proposer dès la troisième et bien sûr au lycée.