« Troisième humanité, 3. La voix de la terre » de Bernard Werber, éditions Albin Michel.

Ce tome 3 est le dernier de la trilogie, et comme son titre l’indique, on va entendre la voix de la Terre.

Jusqu’ici, le lecteur connaissait les pensée de la Terre, mais cette dernière ne parvenait pas à se faire entendre de ses humains-parasites, autrement que par des séismes, des tempêtes ou des éruptions volcaniques.

David, grâce à Hypathie, va réussir à découvrir des points de contact pour dialoguer avec la Terre et enfin essayer de faire exaucer ses souhaits.

Entre-temps, l’action s’accélère, car les êtres humains vont se faire une guerre totale et impitoyable entre eux, mais aussi contre les micro-humains qui vont à leur tour riposter.

Chacune des sept visions du futur va penser se réaliser, mais le huitième joueur, la Terre, veut elle aussi exprimer sa vision de l’avenir qui est aussi son avenir.

On ressort de la lecture avec un sentiment d’écoeurement vis-à-vis de l’espèce humaine qui ne pense qu’au pouvoir et à la domination par tous les moyens possibles, mais aussi de sa capacité à se laisser aveugler par la haine et le fanatisme, sans essayer de prendre en compte le point de vue des autres ou la protection de la planète.

La fin reste ouverte, entre espoir et résignation face aux comportements humains néfastes qui sont cycliques. Un livre qui fait réfléchir, notamment face à l’actualité depuis janvier 2015.

« Le journal d’Aurélie Laflamme, tome 6 : Ça déménage ! » d’India Desjardins, éditions Michel Lafon.

Résumé : Aurélie doit préparer ses cartons pour le déménagement, et elle est stressée de quitter sa maison natale. Elle doit aussi trouver un job, et elle postule dans une sandwicherie en pensant que ce sera cool ! Mais c’est bien sûr sans compter sur ses maladresses monumentales ! Et elle va devoir partir quelques jours en camping avec ses grands-parents, ce qui la stresse au plus haut point car elle va sûrement rencontrer plein d’araignées !

Mon avis : Ce tome 6 m’a bien fait rire par moments, avec la séquence sur la chaussette ou les réactions inappropriées d'Aurélie vis-à-vis des araignées (mais aussi peut-être parce que je suis comme elle quand je croise une araignée, je ne maîtrise plus rien !). Aurélie essaye de mûrir, mais c’est parfois difficile pour elle, avec ses super gaffes.

« Blue Spring Ride, 4 » d’Io Sakisaka, éditions Kana

Résumé : Après avoir découvert que Yûri était elle aussi amoureuse de Kô, Futaba s’inquiète de savoir laquelle a le plus de place dans son cœur. En même temps, elle veut en savoir plus sur Kô et son changement de personnalité…

Mon avis : On en apprend un peu plus sur le passé de Kô dans ce tome, et pourquoi il ne prête plus du tout autant d’importances aux études. Il va expliquer un pan de son passé à Futaba qui va trouver les mots qu’il attendait d’entendre pour se permettre enfin d’aller mieux et de profiter de la vie.

Par ailleurs, la rivalité entre les deux amies, Fubata et Yûri, rajoute de l’action entre les séquences d’émotions.

La fragilité des adolescents est ici dévoilée avec pudeur, ainsi que la force de l’amitié.

Un extrait : « Si tu as peur, c’est que déjà l’on compte à tes yeux. C’est parce que tu te dis que tu peux aussi nous perdre que tu as peur, n’est-ce pas ? »

« Le carnet de Théo. Chacun son style ». d’Eléonore Cannone, illustrations de Sinath, éditions Rageot.

Résumé : Theo fait son entrée dans son nouveau lycée, en seconde. Le changement n’est pas si important que cela : des profs spéciaux, un emploi du temps pourri, et pas vraiment d’amis, à part une fille qui n’arrête pas de la coller. Elle continue à poursuivre ses dessins de mangas, encouragée par Takeshi. Mais sa vie a beaucoup changé : ses parents ont décidé de divorcer, elle est ballottée d’une maison à l’autre, et tombe amoureuse de Sîn, mais il ne lui donne pas de nouvelles…

Mon avis : Ce tome 2 de la série est dans la même veine que le premier. Theo est toujours rebelle et cultive le fait de se mettre à part.

Son entrée au lycée ne va pas la changer, si ce n’est qu’elle doit plus travailler pour être dans les premières !

Sa vie personnelle a été chamboulée par le divorce de ses parents, et son amour pour Sîn, mais rien ne se passe comme elle le souhaiterait.

En plus, Takeshi l’aide à progresser dans son manga, mais ses critiques et propositions sont parfois difficiles à accepter.

Un portrait de jeune fille qui évolue et laisse ses impressions dans son carnet, à la fois sûre d’elle et fragile, pour les fans de culture japonaise et de récits de vie.

« Blue Spring Ride, 3 » d’Io Sakisaka, éditions Kana

Résumé : Futaba va découvrir que Yûri, qui est devenue son amie, est elle aussi amoureuse de Kô. Elle ne sait pas comment réagir, et hésite entre se taire et aimer silencieusement Kô, ou parler à Yûri au risque de voir leur amitié disparaître…

Mon avis : Ce tome s’attarde sur les sentiments de Futaba, qui découvre qu’elle aime aussi le Kô de 16 ans, et non pas seulement l’image qu’elle avait de lui quand ils étaient au collège. Mais elle n’ose pas le dire à Yûri, depuis que cette dernière lui a révélé ses sentiments pour Kô. Elle essaye alors de se détacher de Kô, mais cela lui est très difficile.

Dans ce tome, Futaba retrouve ses hésitations d’avant, se demandant comment agir. Elle va finir par se décider, en se posant à elle-même un ultimatum, et va découvrir que les réactions engendrées par sa confession peuvent être bien différentes de ce qu’elle imaginait… Et Murao va elle aussi révéler de qui elle est amoureuse.

Au fur et à mesure des tomes, Futaba avance, puis hésite et revient en arrière, avant de continuer à aller de l’avant. Elle montre les difficultés que chaque jeune fille peut ressentir, entre son envie de changer et celle de rester fidèle à l’image qu’on a d’elle. Et au final, Futaba montre qu’il est possible d’évoluer avec beaucoup de volonté, malgré les difficultés.

« Trop classe, la sixième ! » de Robin Mellom et Stephen Gilpin, éditions du Seuil.

Résumé : C’est l’entrée en sixième pour Trevor qui redoute ce moment. Heureusement, il peut compter sur sa seule et meilleure amie, Libby, pour l’aider à passer ce cap difficile. Mais hélas, Libby lui annonce qu’elle s’éloigne un peu de lui, qu’il va devoir se débrouiller tout seul, se faire des amis, et trouver dans la journée une fille à inviter à la fête de début d’année. C’est la catastrophe pour Trevor qui affronte seul l’enfer du collège….

Mon avis : J’avais été attirée par le titre, me disant que cet ouvrage pouvait être intéressant pour les entrants en sixième. Mais j’ai hélas vite déchanté, trouvant les situations et les personnages trop caricaturaux, dans un contexte américain, assez éloigné de la rentrée en sixième en France.

L’histoire commence en expliquant qu’un documentaire a été filmé sur l’entrée en sixième en prenant comme personnage Trevor, mais très vite, cet aspect disparaît.

Trevor aurait pu être un personnage attachant, car souffrant de phobies, ayant du mal à se socialiser et ne sachant jamais ce qu’il est censé faire ou dire dans telle ou telle situation. Mais hélas, il est assez ennuyeux.

L’histoire ne décolle pas, montrant tous les aspects potaches de la rentrée. En bref, un ouvrage dont on peut aisément se passer…

« Le journal d’Aurélie Laflamme, tome 5 : Championne » d’India Desjardins, éditions Michel Lafon.

Résumé : Aurélie sort avec Iohann, le garçon le plus populaire du lycée, et va même se faire des nouvelles amies avec des filles de sa bande. Mais elle est obligée d’assister aux matchs de son chéri alors qu’elle déteste le sport, va un peu oublier sa meilleure amie, Kat, et va se disputer avec sa mère qui trouve qu’elle a changé. Et elle apprend que Nicolas serait encore amoureux d’elle. Que va choisir son cœur ?

Mon avis : Aurélie est une héroïne parfois un peu agaçante et égocentrique (comme toutes les ados ?), mais on passe aussi de la superficialité (nouvelle coiffure, mode, tests de magazines…) à des sujets plus profonds (difficulté à faire son deuil d’un proche).

Aurélie oscille entre légèreté, gaffes, et profondeur. Elle va se rendre compte que son nouveau petit ami l’éloigne de ses amis et même d’elle-même, et va essayer de décider ce qui est le mieux pour elle, malgré ses hésitations. Elle grandit et mûrit un peu au fur et à mesure des tomes.

Quelques extraits :

• « Que même lorsque j’ai tout pour être heureuse, je ressens un vide en moi. »
• « C’est dur d’oublier. En même temps, quand on commence à oublier, on se sent coupable d’oublier. Quand on aime quelqu’un d’autre, qui pourrait prendre la place de la personne qu’on est en train d’oublier, on se sent coupable de ça aussi. »
• « Je ne suis pas pour autant anonyme. Parce que, avec ceux qui m’aiment, je peux être complètement moi, c’est-à-dire une fille totalement déconnectée du reste de la planète. »

« Dans la peau d’une autre » de Johan Heliot, éditions Rageot, collection Rageot Thriller.

Résumé : Lydia est une star de la chanson chez les jeunes. Lors du dernier concert de sa tournée, elle pète les plombs et agresse une de ses fans. Elle est alors emmenée pour se reposer dans une clinique en Suisse, mais elle semble y être prisonnière et une opération va complètement la transformer…

Mon avis : Une histoire qui se croise avec celle d’ « Enigma », car on y retrouve l’association très puissante qui s’appelle BEST. A partir de ce moment, je me suis doutée que le repos à la clinique servait sûrement à cacher des expérimentations illégales.

Lydia va découvrir qu’on s’est servi d’elle et qu’on la manipule, cherchant à lui faire endosser une autre personnalité, mais elle résiste en ne prenant pas les médicaments, gardant une partie de ce qu’elle était avant. Lors de sa fuite, elle va rencontrer des personnes qui vont l’aider, mais BEST semble être partout et la traque s’annonce périlleuse.

Un ouvrage intéressant car il mêle suspense, course-poursuite, rebondissements et aborde les thèmes de la personnalité et des manipulations génétiques.

Au fond, il évoque par petites touches une question fondamentale : qu’est-ce qu’être humain ? La réponse est peut-être ici : « Vivre, c’est apprendre à se passer de réponses et profiter de chaque journée au maximum. Aujourd’hui, Lydia a enfin la possibilité de faire ses propres choix. Cela la rend définitivement humaine. » Encore un très bon titre de la collection Rageot Thriller.

« Seul contre Osbourne » de Joey Goebel, éditions Héloïse d’Ormesson.

Résumé : Le jour de la rentrée des vacances de printemps, James décide de déclarer sa flamme à Chloe mais il se retrouve éconduit. Déçu et dégoûté des autres lycéens, il décide de se venger…

Mon avis : « Seul contre Osbourne » aurait aussi pu s’intituler «Seul contre tous », tellement le personnage principal, James, se sent différent de la masse des autres qui ne pensent qu’à faire l’amour et s’amuser.

En une journée de cours, heure par heure, depuis son arrivée sur le parking du lycée jusqu’à son départ, le lecteur suit les pensées de James.

Il commence sa journée en se donnant l’ultimatum de déclarer son amour à Chloe, mais il va découvrir qu’elle a changé, et que ses vacances se sont déroulées dans un lieu où tous les jeunes vont, souvent pour la drogue et le sexe. On découvre fortuitement que James a enterré son père pendant les vacances, ce qui peut expliquer une partie de son personnage tourmenté, mais une partie seulement.

James est torturé de se sentir si différent des autres lycéens américains si caricaturaux et prévisibles. Lui s’habille en costume, est poli, est passionné de littérature et se rêve écrivain. Il est aussi enfant de parents qui l’ont eu tardivement, et il se sent totalement décalé par rapport aux autres.

Mais par petites touches, on sent qu’il n’est pas si seul que cela et qu’il pourrait avoir des amis s’il faisait l’effort d’aller au-delà des apparences des autres, qui finalement ne sont pas si différents de lui.

Sa journée va devenir chaotique lorsqu’il pète les plombs lors du cours de création littéraire, suite aux remarques des autres sur sa production, et il va réussir à se venger (de la vie ? des autres ? ) en réussissant à annuler le bal de fin d’année du lycée, moment qu’il juge hautement hypocrite.

Un roman à l’écriture forte, souvent cynique, qui nous fait plonger au cœur du mal-être adolescent.

« Blue Spring Ride, 2 » d’Io Sakisaka, éditions Kana.

Résumé : Futaba va oser s’affirmer et prendre en main sa vie. Elle va se proposer pour devenir déléguée, luttant contre sa timidité. Elle veut qu’il y ait une bonne ambiance dans sa classe, où chacun se sente accepté, et elle souhaite aussi se faire des amies. Et en ayant retrouvé Kô, elle s’interroge sur ses sentiments à son égard : est-toujours amoureuse de lui ou tous deux ont-ils trop changé ?

Mon avis : Futaba évolue et prend conscience qu’elle doit décider par elle-même de ce qu’elle doit faire, que personne ne le fera à sa place. Elle mûrit, même si ce n’est pas facile tous les jours, et va même vivre des moments inoubliables lors du séjour d’intégration des délégués. Un tome 2 intéressant car il fait grandir et évoluer son héroïne.