Un parfum d’encre et de liberté
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« Un parfum d’encre et de liberté » de Sarah McCoy, éditions Pocket
En 2014, Eden emménage avec Jack, son mari, dans une vieille demeure à Apple Hill. Elle espère pouvoir y trouver un havre de paix qui lui permette de soigner ses blessures, et enfin apaiser son désir d’enfant qui s’est révélé impossible.
Par hasard, en ouvrant la trappe de la cave, elle va découvrir une tête en porcelaine d’une poupée qui semble dater d’il y a beaucoup d’années. A travers elle, elle va se retrouver reliée à Sarah Brown, qui aide son père pour l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis en 1859. Ce dernier aide les esclaves à fuir vers d’autres contrées, grâce au chemin de fer, et Sarah va apporter une aide précieuse grâce à ses dessins qui permettent aux esclaves en fuite de pouvoir trouver des repères dans leur long voyage vers la liberté.
Mais la guerre couve, et son père va être emprisonné et exécuté. Sarah va alors décider de continuer le travail de son père, en mémoire de celui-ci, mais aussi par conviction.
Ce roman est intéressant, car il mêle à la fois fiction et réalité historique, car Sarah Brown a effectivement existé et participé à la lutte contre l’esclavage, ce que je ne savais pas du tout. L’autrice a bien sûr utilisé son imagination pour combler les blancs dans son histoire, mais tout ce qu’elle a écrit semble tout à fait crédible et possible. Et en mêlant son destin à celui d’Eden, personnage totalement inventé, elle va permettre un dialogue entre deux femmes que la vie n’a pas épargné.
Au début, le personnage d’Eden m’a plutôt agacé, avec sa mauvaise humeur et sa mauvaise foi constante vis-à-vis de tout le monde, et surtout de Jack, son mari. Puis progressivement, Eden va commencer à s’ouvrir au monde extérieur, d’abord avec le chien Criquet qui déboule dans sa vie, ce qui va amener l’apparition d’une jeune fille, Cleo, qui a été engagée par Jack pour s’occuper de Criquet, qui va l’amener progressivement à sortir de chez elle, à s’ouvrir aux autres, et même à commencer à s’interroger sur ce qui fait le sens de la vie.
Un roman à la fois historique et feel good, qui mêle le destin de deux femmes à la fois semblables et différentes, dont le destin sera marqué par l’amour et l’impossibilité d’avoir des enfants.
Quelques extraits :
Vous savez ce que dit la fée des peluches : « Les livres ne supportent pas le bruit, ça leur donne la migraine. »
On ne peut pas forcer la vie à faire ce qu’on veut quand on le veut. On ne peut pas changer le passé, ni contrôler l’avenir. On peut juste vivre le présent le mieux possible. Et avec un peu de chance, il nous sourit.