April et le dernier ours
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« April et le dernier ours » de Hannah Gold, illustrations de Levi Pinfold, éditions du Seuil
Résumé : April apprend qu’elle part avec son père, climatologue, sur une île du cercle polaire, l’île des ours. Mais à cause de la fonte des glaces, il n’y a plus aucun ours. Mais April croit avoir vu un ours sur l’île…
Mon avis : Attention pépite ! Dès la couverture, le ton est annoncé avec la citation de Michael Morpurgo qui dit que ce roman est « inoubliable ». Et c’est le cas, avec une histoire qui mêle la triste réalité de la pollution de la planète et du réchauffement climatique avec une belle fable d’amitié entre un ours polaire et une petite fille.
La jeune April a appris à vivre en solitaire depuis la mort de sa maman, et adore le contact avec la nature et les animaux. Lorsque son père lui dit qu’ils vont partir quelques mois sur une île dans l’Arctique, elle est heureuse de pouvoir vivre dans la nature, et pense pouvoir renouer avec son père si distant depuis la mort de sa mère. Mais hélas son père n’est pas beaucoup présent, occupé qu’il est à faire des relevés de températures dans la station.
Alors April sort explorer l’île, et un jour il lui semble apercevoir un ours. Elle décide alors de partir à sa recherche, et quand elle le trouve enfin, elle l’approche en douceur. Elle découvre alors avec horreur que l’animal est trop maigre, et surtout qu’il est blessé à la jambe par du plastique qui s’est enroulé autour et a pénétré la chair. Et elle comprend également qu’Ours est seul sur l’île et ne peut pas aller vers les îles où se trouvent d’autres ours à cause de la fonte des glaces. N’écoutant que son cœur, April va tout faire pour le soigner et l’aider à partir.
C’est une merveilleuse histoire que ce roman qui raconte la belle et improbable amitié entre une petite fille et un ours sauvage. Nul besoin de l’artifice de la langue pour qu’ils se comprennnent, les grognement, rugissements et déplacements de l’ours permettent à April de le comprendre, rendant encore plus fort le lien spécial qui les unit.
Un roman émouvant sur le deuil, le réchauffement climatique et l’amitié à lire absolument !
Quelques extraits :
Pourquoi pleurait-elle ? Parce que c’était le seul moyen que son émotion avait trouvé pour s’exprimer.
Les animaux sont très intelligents. Pas intelligents comme on l’entend à l’école ; intelligents comme il est important de l’être dans le monde réel. Les animaux lisent le monde avec leurs émotions.
Parfois, c’est plus facile de ne rien faire en espérant que quelqu’un d’autre trouvera une solution.
Et quand tu écoutes ton cœur, tu ne peux pas te tromper.