Portrait au couteau
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« Portrait au couteau » de Malika Ferdjoukh, éditions Bayard
Résumé : En 1910, une jeune fille, Marie, quitte l’appartement d’un peintre à qui elle sert de modèle, et va être assassinée de plusieurs coups de couteau au cœur. De nos jours, Antonin et Elisabeth, étudiants en arts, vont découvrir que Flavie, qui pose comme modèle, porte sur son corps les mêmes cicatrices qu’une jeune fille peinte sur le tableau « Le cœur déchiré ». Ils vont alors enquêter sur ces troublantes coïncidences.
Mon avis : Merci à Babelio et aux éditions Bayard de m’avoir proposé la lecture de ce roman. J’ai tout de suite postulé, car j’ai déjà lu plusieurs titres de Malika Ferdjoukh que j’avais appréciés.
Ici, on se retrouve plongé à la fois dans le passé et le présent, avec un mélange d’art, d’histoire, d’enquête policière, d’amour et bien sûr une bonne dose de mystère angoissant et de surnaturel !
Tout commence en 1910, avec Marie, une danseuse de l’Opéra, qui se rend dans l’atelier du peintre Odilon Voret, qu’elle surnomme « l’Ogre », car il lui fait secrètement peur. Elle pose pour lui et cela lui permet de lui rapporter de l’argent. Mais ce jour-là, en sortant de l’atelier, dans l’ombre de l’escalier, elle est assassinée de plusieurs coups de couteau dans le cœur. Une enquête est menée, mais le coupable ne sera jamais retrouvé.
Puis l’histoire se poursuit à notre époque, avec Antonin, étudiant en arts, qui trouve étrange que Flavie, qui pose comme modèle, ait des cicatrices au niveau du cœur. Et le mystère va vite s’épaissir quand il va découvrir que Flavie est une descendante du peintre Odilon Voret, et que toutes les femmes de la famille sont nées avec ces cicatrices. Et stupeur, ces cicatrices correspondent exactement à celles d’une jeune fille peinte sur un tableau par ce peintre au XXème siècle. Ce tableau, surnommé « Le cœur déchiré » est criant de réalisme, avec une jeune fille sauvagement poignardée et poussant un cri muet.
Antonin, Elisabeth, étudiante en arts amoureuse d’Antonin, et Flavie, vont alors décider de résoudre ce mystère et de mener l’enquête. Celle-ci va les mener à certains moments proches de la peur et de la folie, entre Antonin, qui va sentir sa main gauche faire des choses à sa place, et Elisabeth qui va entrer dans le tableau ! On reconnaît bien là la plume angoissante et fantastique de Malika Ferdjoukh !
Un roman que j’ai trouvé intéressant, que je pense plus destiné à un public de lycéens ou d’adultes, avec de nombreuses références littéraires et artistiques, un vocabulaire parfois rare, et des joutes verbales qui nécessitent un certain niveau de culture. Le lecteur trouve rapidement qui est l’auteur du crime, avant que les révélations ne soient faites, mais l’essentiel est plus dans la restitution d’une atmosphère angoissante à souhaits, où le fantastique se glisse de façon insidieuse. A tester !