Nous sommes l’étincelle
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« Nous sommes l’étincelle » de Vincent Villeminot, éditions Pocket jeunesse
Résumé : En 2025, une partie de la jeunesse dans le monde décide de faire sécession avec le reste de la société, et de partir vivre dans la nature. 2061 : trois enfants vivant en autarcie avec leurs parents dans la forêt se retrouvent capturés par des braconniers. Ce récit sera l’occasion de faire des allers retours entre passé et présent.
Mon avis : Voici un roman atypique et un peu déroutant dans lequel j’ai eu du mal à rentrer.
L’auteur fait de nombreux allers retours entre présent et passé, dans un roman d’anticipation qui mêle espoir et résignation. Les chapitres alternent différentes époques et personnages, et les liens entre tous ne seront révélés que progressivement, ce qui m’a un peu gênée et perdue au cours de ma lecture.
Tout commence en 2061, avec trois enfants, Montana, Dan et Judith, qui vivent dans la forêt avec leurs parents, mais se retrouvent capturés par des braconniers. Leurs parents vont se lancer sur leurs traces pour tenter de les délivrer. Leur présence dans la forêt, loin des technologies, et en harmonie avec la nature, est liée à des événements qui se sont déroulés en 2025, quand une partie de la jeunesse s’est révoltée contre la société établie, et a décidé de partir dans la campagne et dans la nature pour rompre avec la société de consommation. Mais seulement une poignée est restée, certains ne supportant pas longtemps les conditions de vie, et la réalité et la dureté de la société les rattrapant.
Le récit fait le portrait d’une société dure et violente, où la loi du plus fort règne, et où la répression est forte, laissant peu d’espoirs. L’utopie des jeunes s’est réalisée, mais n’a guère duré, rattrapée par la vie.
Ce roman permet de se poser des questions sur notre société et ce que nous voulons collectivement en faire, sur la répartition des richesses, la violence, la vie en société… Un roman à la construction assez complexe, qui montre la violence à l’état pur à certains moments, que je réserverais plutôt à un public à partir du lycée.