La vraie vie
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« La vraie vie » d’Adeline Dieudonné, éditions L’iconoclaste
Résumé : La narratrice, dont on ne connaît pas le prénom, raconte son enfance et son adolescence, dans une famille où le père tue et fait empailler des animaux, qu’il met dans une pièce réservée, où la mère est transparente, et où la narratrice est très proche de son petit frère, Gilles. Mais un jour, une catastrophe à laquelle elle et son frère vont assister va bouleverser leur vie, traumatisant surtout Gilles, qui va changer totalement de caractère et se renfermer. La narratrice n’a alors plus qu’une idée en tête, trouver le moyen de faire revenir son frère, pour qu’il oublie ce traumatisme.
Mon avis : Voici un roman dont j’ai beaucoup entendu parler, et que j’ai enfin pu emprunter à la médiathèque, et dont je suis ressortie plutôt déroutée et mal à l’aise.
L’histoire commence de façon assez banale, avec une petite famille qui vit dans un lotissement. Mis à part le fait que le père a une pièce spécialement réservée aux animaux qu’il a tués, tout semble ordinaire dans cette famille.
Mais tout va changer, quand la narratrice et son petit frère vont assister à la mort horrible du glacier sous leurs yeux. A partir de ce moment-là, Gilles ne sera plus comme avant, et sa sœur va voir son frère comme possédé par ce qu’elle appelle « la Bête » qui va prendre de plus en plus de place dans la tête de son frère. Elle a l’impression que l’esprit maléfique de la hyène empaillée dans la maison est maintenant entré dans son frère. Alors, elle décide avec la candeur de son âme d’enfant de créer une machine à remonter le temps.
C’est aussi à partir de ce moment-là que le lecteur va découvrir l’indicible, les relations difficiles et douloureuses entre chacun des membres de la famille.
J’ai lu ce livre d’une traite, ne pouvant pas le lâcher, car je voulais savoir comment l’histoire allait se terminer, car j’avais l’impression que plus la lecture progressait, plus j’avançais avec la narratrice dans les profondeurs poisseuses de l’horreur. Il faut s’accrocher, car l’on découvre que cette famille qui semblait si banale et ordinaire, cachait en fait un monstre tapi dans son sein, devant qui il fallait essayer d’être invisible. La narratrice a vécu l’horreur, jusqu’au bout, et ce roman permet de mettre en avant le thème des violences familiales.
Une lecture difficile mais essentielle.