Ne dites jamais jamais
« Ne dites jamais jamais » de Nathalie Stragier, éditions Syros
Résumé : Pénélope, Andrea et Antarès décident de se rendre dans le futur pour y retrouver Pierrick qui a voulu savoir si Pénélope disait vrai et s’est rendu par accident dans le futur. Parviendront-ils à le retrouver sain et sauf dans un monde où les hommes n’existent plus et où il risque sa vie ? Pénélope réussira-t-elle à tous les emmener ?
Mon avis : Ce tome est un peu comme la figure inversée du premier tome.
Cette fois-ci, c’est Andrea qui va se retrouver dans un monde dont elle ignore les codes et les coutumes, et qui va comprendre combien il est difficile de faire illusion dans un autre monde. La situation se renverse, et Andrea, tout comme Pénélope, va devoir se rendre au lycée et apprendre à vivre dans un monde à la fois très proche et très différent.
Mais le plus compliqué va être de retrouver Pierrick pour le ramener dans le passé. Et Pénélope va devoir affronter sa famille qui l’a perdue une seconde fois.
Bien sûr, rien n’est simple, et même tout se complique, entre George qui continue à les poursuivre, Andrea qui pense que sa mère disparue pourrait peut-être vivre dans ce monde, et l’apparition d’une personne qui va compliquer le retour dans le passé…
Ce tome 3 permet de mêler le thème de l’écologie et de comprendre les conséquences de l’action humaine sur la planète, celui de l’égalité homme-femme, du vivre-ensemble, ainsi que celui de l’accueil réservé aux réfugiés.
La fin tient en haleine, et chacun des héros va devoir faire des choix de vie.
J’ai beaucoup apprécié cette trilogie originale, et ce tome 3 la clôture en laissant à penser que tout est possible, même si on est peu nombreux, mais qu’on a ses convictions chevillées au cœur.
Une série que je vous invite à lire !
Quelques extraits :
Et pourtant… mes yeux se sont ouverts sur le monde. J’ai appris à connaître des êtres différents. J’ai découvert que la peur se surmonte, que l’étranger n’est pas un ennemi, que la dissemblance est une richesse. J’en suis heureuse. Et si j’avais à choisir, je recommencerais.
Elles sont belles parce qu’elles sont sûres d’elles. Elles se tiennent droites, les épaules dégagées, le regard franc. Elles se déplacent toutes avec assurance, satisfaites de ce corps que la nature leur a donné. Elles n’ont pas honte de leur physique, elles ne se cachent pas. Elles ne se montrent pas non plus, désireuses de séduire. Elles sont, tout simplement.
Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas humains. Ils ont un chromosome Y, mais le sang qui coule dans leurs veines a la même couleur que le nôtre. Leur cœur bat au même rythme que celui des femmes. La violence n’est pas inscrite dans les chromosomes, pas plus que la douceur ou la générosité. Elle résulte de l’éducation que l’on donne aux enfants.