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 « Qui a peur des fantômes ?» de Moka, illustrations de Anne Cresci, éditions PlayBac, collection Kinra Girls

Résumé : Les Kinra Girls ont des idées pour le spectacle de fin d’année, mais elles ont aussi toujours en tête leur quête du trésor. D’ailleurs, la découverte d’indices sur une tombe pourrait les faire progresser.

Mon avis : Cette fois-ci, les Kinra Girls poursuivent une nouvelle piste, avec la découverte d’une mystérieuse tombe, et des indices qui sont gravés dessus. Et en plus, elles pressentent de plus en plus que le fantôme d’un chat pourrait être la clé de l’énigme.

J’aime beaucoup cette série qui mêle amitié, découverte de différentes cultures à travers les origines des héroïnes, et mystère avec la quête d’un trésor caché.

Par ailleurs, j’aime aussi l’idée que chaque personnage possède des talents particuliers, montrant ainsi aux lecteurs que chacun a des possibilités et un talent à découvrir.

A suivre.

« Le journal de Gurty, 7. Le Fantôme de Barbapuces» de Bertrand Santini, éditions Sarbacane, collection Pépix

Résumé : Cette fois-ci, c’est sûr, Gurty va passer un été tranquille à ne rien faire. Mais c’est sans compter sur le fantôme pirate du potager et les attaques de puces !

Mon avis : Comme à chaque fois, j’ai passé un très bon moment en compagnie de Gurty, qui imaginait passer un été tranquille.

Mais bien sûr rien ne se passe comme prévu, et Gurty, en déterrant un crâne dans le potager, n’imaginait pas que le fantôme d’un pirate allait apparaître et l’empêcher de dormir et de vivre en paix.

Gurty va aussi découvrir que les puces et les poux ont une manière très particulière de voir les choses, et que les piscines peuvent très vite se dégonfler !

Et comme d’habitude, on peut compter sur le chat Tête de Fesses ou sur l’écureuil pour mettre de l’animation et nous faire rire, tandis que Gurty et les autres animaux découvrent de nouveaux aspects de la vie.

Une série toujours aussi sympa à suivre !

Quelques extraits :

« Une nuit de mon enfance » de Gaël Aymon, éditions Nathan

Résumé : A 17 ans, Aurore est marquée par le drame de se son enfance : elle a failli se noyer et la personne qui l’a sauvée est morte. Alors elle décide de retrouver Trevor, le fils de la victime, pour essayer de surmonter son traumatisme et sa culpabilité. Mais elle va découvrir d’autres secrets douloureux…

Mon avis : Merci à Babelio et aux éditions Nathan de m’avoir proposé ce roman lors d’un Masse critique spécial. Il paraît en librairie demain, le 6 juillet.

On y fait la connaissance d’Aurore, 17 ans, qui a arrêté ses études, s’est émancipée, et a un boulot dans une école. Elle se tient le plus loin possible de sa famille, et de sa sœur aînée, car elle a l’impression d’avoir été abandonnée et se sent coupable de ce qui est arrivé lorsqu’elle était petite. Décidée à dépasser ce traumatisme, elle décide de partir à la recherche de Trevor, le fils de l’homme qui l’a sauvée et s’est noyé. Elle pense pouvoir ainsi aller mieux et de l’avant.

Elle fait la connaissance d’un jeune homme à la voix d’or, qui semble vivre uniquement lorsqu’il chante, mais peut se révéler froid et distant le reste du temps, comme si lui aussi était resté bloqué sur cette nuit tragique.

En fouillant dans le passé, et en retrouvant des bribes de mémoire qu’elle va interpréter avec son regard d’adulte, Aurore va alors découvrir que certains secrets peuvent en cacher d’autres, encore plus horribles et difficiles à surmonter.

J’ai beaucoup aimé ce roman à l’écriture poétique qui remonte dans l’enfance sous forme d’un conte, pour mieux laisser transparaître les émotions à fleur de peau, et le regard d’une Aurore jeune qui croyait aux contes et au merveilleux. Contrairement à ce qui était annoncé sur la quatrième de couverture, je ne qualifirais pas ce roman de thriller psychologique, mais plus de plongée dans la noirceur des hommes, leurs conséquences traumatisantes qui peuvent détruire toute une famille, des non-dits douloureux, et d’enfants dépasssés par leur souffrance et réagissant au mal qui leur est fait à leur façon…

Un roman douloureux et qui donne en même temps espoir, montrant le long chemin vers une possible reconstruction. Un beau mélange de poésie, de contes et de noirceur de la réalité.

Un extrait : 

« Le journal de Gurty, 6. Mes bébés dinosaures » de Bertrand Santini, éditions Sarbacane, collection Pépix

Résumé : Gurty part en vacances et retrouve avec joie ses amis et ses ennemis. Et par hasard, en poursuivant un rat, elle tombe dans un trou où se trouvaient des œufs de dinosaures. Et là, Gurty décide de couver pour que ses petits Gurtynosaures naissent.

Mon avis : Ce tome 6 est une pépite, comme les autres tomes d’ailleurs.

Cette fois-ci, Gurty va découvrir par hasard des œufs de dinosaure, et pense qu’en les couvant, des bébés à moitié Gurty et à moitié dinosaures vont éclore, et alors à eux la conquête du monde ! Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, et d’autres animaux vont eux aussi vouloir faire naître leurs petits, comme le chat Tête de Fesses, l’hérisson Stéphanie, ou même Fleur, la meilleure amie de Gurty !

J’ai bien aimé les idées loufoques de chacun, tout comme les illustrations montrant les bébés de chacun à moitié animal et à moitié dinosaure. Et l’émotion est toujours présente, avec Fleur qui essaie par tous les moyens de manger du foin pour faire faire des économies à son maître qui rencontre des difficultés financières. Et dans ce tome 6, on découvre un nouvel ennemi en plus de Tête de Fesses et de l’écureuil, le rat !

Vivement la lecture de la suite, pour des aventures sûrement encore plus déjantées !

« Le journal de Gurty, 5. Vacances chez Tête de Fesses » de Bertrand Santini, éditions Sarbacane, collection Pépix

Résumé : Gurty fait une bêtise dans l’avion, qui va engendrer des catastrophes ! Du coup, son maître se retrouve à l’hôpital pour un pied cassé, et Gurty est recueillie chez Fleur. Mais de nouveau un souci de pied cassé, et Gurty et Fleur se retrouvent recueillies pour une semaine chez les maîtres de Tête de Fesses. L’horreur assurée !

Mon avis : J’ai acheté la suite des aventures de Gurty à la demande de mes élèves, qui en sont fans, tout comme moi ! Et cette fois-ci, on passe encore un très bon moment !

Les catastrophes s’enchaînent pour le plus grand plaisir du lecteur. Tout commence à cause d’une crotte et d’un chocolat dans l’avion, se poursuit avec une balade en fauteuil roulant remasterisé, et se termine chez Tête de Fesses et les jumeaux diaboliques ! C’est l’horreur pour Gurty et Fleur de devoir cohabiter avec leur pire ennemi, alors elles décident de faire une action pour qu’ils deviennent amis. Mais rien ne se passe comme prévu !

On rit beaucoup encore dans ce tome 5, et les rebondissements ne manquent pas. Et en bonus, nous avons droit à des extraits du journal intime de Tête de Fesses.

Un extrait : 

« Sauveur & Fils, saison 6 » de Marie-Aude Murail, éditions L’Ecole des loisirs

Résumé : Noël approche au 12 rue des Murlins, et Sauveur reçoit de nouveaux patients, comme les anciens. Et cette saison 6 est riche en évenements !

Mon avis : C’est toujours aussi jubilatoire de se plonger dans cette série, et une fois de plus, j’ai lu cette saison 6 d’une traite, ou presque !

On retrouve d’anciens patients, mais aussi des nouveaux comme Sarah qui entend des voix dans sa tête et a des hallucinations, liées à un passé traumatique, Ghazil qui vole des clés dans le sac de sa prof de SVT, et qui attend inconsciemment que sa mère annonce la vérité sur son passé, une grand-mère qui ne se remet pas de la mort de sa fille et accueille son petit-fils, ou encore Didier Gérard qui ne se sent pas bien depuis qu’un de ses produits a tué un bébé.

Mais attention, un psy peut en cacher un autre et vous aider à résoudre vos soucis, à travers des conseils qui paraissent étranges et lancent notre visiteur dans une enquête policière !

Et Sauveur et Louise essayent toujours faire un bébé, tandis que Gabin semble s’être trouvé en partant dans l’armée de mer, au grand désespoir d’Alice, qui ne veut pas (s’)avouer ses sentiments.

On rit, on frémit, on a peur, et on attend la suite avec impatience, car le résumé annonce tout de suite qu’un tome 7 arrivera !

Je crois que je suis devenue une véritable addict de cette série que je vous recommande toujours aussi chaudement ! A suivre !

« [Direct du cœur] » de Florence Medina, éditions Magnard jeunesse

Résumé : Tim est obligé de prendre une option en classe de première pour faire remonter un peu sa moyenne. Et il n’a d’autre choix que de prendre celle de LSF, la langue française des signes. Cela le barbe d’avance, mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il va faire des rencontres bouleversantes.

Mon avis : Voici un roman que j’ai beaucoup apprécié, mettant en avant un jeune lycéen, Tim, qui est obligé d’intégrer l’option LSF, et qui va à aller à la rencontre d’un autre univers, qu’il ne soupçonnait pas jusque là.

Il va découvrir le monde des sourds, leur façon de communiquer, et avec ses gaffes monumentales, va aussi découvrir ce que les sourds ont subi, les débats autour de l’implant cochléaire, et il va aussi découvrir l’amour !

Tim est un jeune homme qui dit ce qu’il pense, mais parfois il passe pour un gros lourd auprès des autres, et il en fera l’expérience auprès des sourds. Et il va aussi ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure, découvrir que les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles sont, et il va aussi découvrir ce qu’est le coup de foudre.

Il va aussi vivre des moments difficiles par rapport à son père quasi toujours absent, qui a caché son existence à sa famille, et qui soudain débarque dans la vie de son fils.

Un roman foisonnant sur la LSF, le monde des sourds, les émotions, les sentiments, la famille, qui devrait faire écho auprès des jeunes qui vont le lire !

« Frères d’exil » de Kochka, illustrations de Rom Haugomat, éditions Flammarion jeunesse

Résumé : Une île va bientôt disparaître, submergée par la montée des eaux. Nani, petite fille de 8 ans, va devoir la quitter avec sa famille. Elle emporte avec elle les lettres de son grand-père, qui lui serviront de repère où qu’elle aille.

Mon avis : Voici un récit assez court, mais intense, et riche en sagesse et en réflexion sur l’équilibre du monde.

Nani est une petite fille qui va devoir quitter son île avec ses parents, car elle est en train de disparaître sous les eaux. Sur sa route, elle va rencontrer un garçon orphelin, que la famille va prendre sous son aile et adopter. Avant de partir, son grand-père, Ipa, va lui transmettre deux objets et des lettres, qui lui serviront et l’accompagneront toute sa vie.

Le récit alterne entre la fuite de l’île, avec l’attente d’un bateau, le voyage et l’arrivée dans un pays étranger, et les lettres du grand-père, pleines d’une ancienne sagesse, et pouvant servir de repères pour toute une vie.

Entre les lettres d’Ipa et les recommandations de ses parents, Nani va comprendre que la vie est importante, qu’il faut aimer malgré les épreuves et les chagrins, que chaque être humain est différent et à la fois semblable aux autres, que le respect de la nature est important, que le cœur est capable de tout emporter en lui, et qu’il est important de connaître ses racines.

Un superbe roman qui permet de consoler des chagrins, et d’apprendre à faire face quoi qu’il arrive, grâce aux ressources de son cœur.

 « Bordeterre » de Julie Thévenot, éditions Sarbacane, collection Exprim’

Résumé : Un jour, Inès, 12 ans, et son grand frère autiste, Tristan, se promènent le long des falaises, et en avançant, voient un autre paysage, vers lequel ils approchent et finissent par rentrer. Ils se retrouvent alors dans un univers parallèle, Bordeterre, qu’ils partent explorer, mais qui est tellement étrange.

Mon avis : Laissez-vous emporter par ce roman inclassable et fantastique qui va vous propulser dans un autre monde, où, comme Inès et Tristan, il vous faudra du temps pour vous acclimater et comprendre comment fonctionne cet étrange territoire.

Car dès leur arrivée dans ce monde parallèle, à cheval sur les dimensions, Inès et Tristan vont rencontrer des personnages hauts en couleurs, découvrir des coutumes bizarres, se retrouver séparés, se retrouver, et surtout naviguer dans un monde où le qwartz permet de vivre, où les chants sont interdits, où un lac lugubre cache des promesses, et où la société n’est pas égalitaire.

On ressent le mélange de plusieurs influences littéraires, comme l’écrit d’ailleurs l’auteur dans ses remerciements, une rencontre entre J.K. Rowling, Christelle Dabos et Philippe Pullman, avec une atmosphère inquiétante à la Neil Gaiman, et parfois une écriture en vers libres comme Clémentaine Beauvais.

Mais en même temps, j’ai ressenti l’impression de découvrir un univers totalement nouveau qui n’appartient qu’à l’imagination de l’auteur, avec une écriture à la fois fluide et lourde de mystère, des blancs, comme des souvenirs fuyants, et des chapitres aux titres originaux extraits de chansons.

A découvrir !

« Les fantômes d’Issa » de Estelle-Sarah Bulle, éditions L’Ecole des Loisirs, collection Médium

Résumé : Issa décide d’écrire son journal intime, depuis que ses cauchemars nocturnes reviennent en force. Car elle cache un lourd secret dont elle n’ose parler à personne…

Mon avis : Issa est une jeune fille qui se cache derrière ses nattes, ses boucles d’oreilles créoles, et ses rouges à ongles. Elle ne discute pas avec beaucoup de monde au collège, à part Charline, qui un jour l’aborde, alors qu’elles sont très différentes : Charline est blonde et mince, adore la musique et fume, tandis qu’Issa est noire et plus enrobée, et adore les mangas.

Leur amitié va débuter, et Issa va commencer à écrire un journal, car depuis qu’elle a huit ans, et qu’elle cache un secret trop pesant à porter, elle fait des cauchemars horribles, qui la réveillent dans la nuit, et en plus, maintenant, elle commence à voir un fantôme au collège qui lui rappelle son passé et cet événement traumatique.

Elle va progressivement faire confiance à Charline, et la rencontre avec un auteur de mangas qu’elle admire va l’aider à sortir de ses cauchemars, et de décider de regarder la réalité en face, pour l’affronter et se défaire du passé.

Un beau roman, à la couverture magnifique (ce qui n’est pas souvent le cas pour L’Ecole des Loisirs), qui met en avant l’amitié, la résilience, la difficile intégration quand on on vient de l’étranger, le fait que l’identité de chacun peut changer. Et l’histoire se passe à Luzarches et aux alentours, que je connais un peu, ce qui m’a permis de comprendre assez vite où les cauchemars d’Issa se situaient.

Un roman à partager !